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Message par sofi Mer 12 Sep 2007 - 13:59

Bonjour, je me permet d'ouvrir ce post en esperant ne pas faire de doublon. Et surtout en me demandant si ça a un rapport avec la SV Rolling Eyes


Alors je voudrai demander aux parents qui éduquent eux meme leur enfants:

-comment enfin surtout "pourquoi" avez vous sauter le pas?

-comment l'entourage à réagit (peur d'echec, peur d'enrolement dans une secte... que sais-je encore)? et que lui avait vous répondu Very Happy

-comment à réagit l'enfant (ou les enfants) si il était déjà scolarisé? ou même si il ne l'était pas d'ailleur ^^

-et aussi, si vous avez des adresses de sites ou de livres qui pourrai m'orienter.
(j'aime beaucoup le blog homeschooling mais je suis preneuse pour d'autre méthode, même si la méthode Montessori est celle qui me parle le plus)

Voilà....

Je ne vous cache pas que je crève de peur à l'idée de me lancer mais si je ne le fais pas, je crois que je passerai à coté de quelque chose d'important pour moi. Comme l'Homme est d'un avis mitigé, on laisse Clem à l'école jusquà la fin de la maternelle, ce qui nous permet trois ans de reflexion.

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Message par sofi Dim 16 Sep 2007 - 10:31

Apres une petite reflexion, je pense que OUI ma démarche a quelque chose à voir avec la simplicité volontaire.
Parce que l'Education Nationale ne va pas transmettre les valeurs que je souhaite donner à mon enfant. L'Education Nationale va encourager les plus riches et les meilleurs pour laisser sur la touche les autres.
Et la maîtresse m'a donné des publicités pour s'abonner à telle ou telle revue... et ça ne fait que commencer... (ca me fera du papier pour le fond de ma poubelle au moins)

Enfin bref.... je me suis rapellée que Veronik était une homeshooleuse et j'ai de suite ajouter son blog dans mes favoris. (comment ai-je pu oublier -___-)
...
Mais je suis toujours preneuse pour des commentaires ou des titres de livres ou des conseils hein!

sofi

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Message par Invité Ven 21 Sep 2007 - 14:17

Bonjour Sofi,

Je connais une maman qui a choisi de ne pas scolariser ses enfants et qui est adepte de la méthode Montessori. Je peux te mettre en contact avec elle si tu veux ? Par contre je ne sais pas si ses motivations s'inscrivent dans une démarche de simplicité volontaire, mais je pense qu'un peu quand même (même inconsciemment Wink ) car c'est une maman allaitante-portante-non violente etc Wink

Pour ma part je ne saurais pas quoi te dire. J'avoue que je suis heureuse que ma fille soit scolarisée, c'est égoïste car cela fait 3 ans que je la garde à la maison et depuis un an son petit frère aussi. Ca me soulage et je ne me verrais pas en plus devoir lui apprendre les bases de la scolarité... je fais confiance à l'école, mais je garde un lien étroit avec elle malgré ce grand saut... pour nous 2.

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Message par Mona Jeu 27 Sep 2007 - 22:23

Bonjour Sofi !

En voila un post qui tombe à pic !
Il y a quelques temps effectivement, Veronik en avait ouvert un sur ce sujet (je ne sais plus où il est sur le forum... peut-être dans une partie relative à l'éducation) et en lisant son témoignage de déscolarisation de ses enfants j'avais réagi avec beaucoup de vivacité (pour utiliser un euphémisme, hum hum Embarassed
Sans que je le sache, c'est un sujet qui touchait exactement là où ça fait mal pour moi. Et maintenant je me retrouve à penser très très sérieusement à déscolariser mon fils aîné (il fait son CE1 cette année) dès septembre prochain.
Alors quelles sont mes motivations, puisque c'est ta question au départ :
- d'abord mon fils n'est pas heureux à l'école, il a une maîtresse autoritaire et lui est plutôt sensible et susceptible (je l'ai déjà vu revenir de l'école les larmes aux yeux, refusant de me dire ce qui s'était passé avec la maîtresse)
- il s'ennuie ! (ça c'est terrible pour moi d'imaginer qu'un gamin de même pas 7 ans s'ennuie 6 heures par jour, 4 jours et demi par semaine)
- il est revenu l'autre jour en me disant "Maman, tu sais, j'aime pas lire." (Après tout ce que j'ai fait, et continue de faire, pour lui montrer combien lire des histoires c'est génial, merci l'école !)
- il n'a plus le temps de jouer
- dans sa vie maintenant (eh oui, déjà !) il y a d'un côté le travail, de l'autre le plaisir et le bonheur

ça ce sont les motivations du côté de mon fils.
De mon côté, c'est autre chose. Il faut d'abord préciser que je travaille dans ce Merveilleux Monde de l'Education Nationale et de l'Ecole de la République Qui Est Si Bonne Pour Tous (mais si, mais si)
- je ressens de plus en plus de gêne à être devant un groupe d'enfants / adolescents que je dois faire obéir (parce qu'il s'agit de cela à 75 %, les jours où le cours passe bien)
- je déteste participer à un système hypocrite qui prétend donner les mêmes chances à tous alors qu'il est organisé de A à Z pour que les inégalités sociales se perpétuent
- je trouve que je fais vraiment un sale boulot en fourrant de force dans la tête de jeunes gens qui ne m'ont rien demandé, des connaissances dont ils n'ont même pas le désir (je leur encombre le cerveau : et ça, c'est pas du tout SV !)
- je souhaite avoir plus de temps à consacrer à ma vie, et celle-ci suit un chemin qui l'emmène de plus en plus loin de mon travail (et ça c'est l'effet SV)
- je me rends compte des effets pervers de l'école sur moi-même : j'ai beaucoup aimé l'école, j'ai beaucoup été aimée de mes professeurs, j'étais sage et je réussissais bien. J'ai bien appris à obéir sans discuter, à être complaisante (oh que je déteste ça chez moi !), à me remplir docilement de choses dont je n'avais ni désir ni besoin. Et aujourd'hui encore, tous ces "apprentissages" me gênent, m'entravent dans ma vie.

C'est drôle parce qu'en même temps j'aime bien mon travail. Il y a des moments chouettes en classe, mais de plus en plus je me rends compte que ces moments chouettes sont l'exception qui confirme la règle, dans le sens où ils permettent de supporter ce qu'on ne devrait peut-être pas supporter...

Pour les réactions de mon entourage, elles sont limitées vu que je ne parle pas encore de mon projet (en effet, la déscolarisation de mon fils entraîne pas mal de bouleversements ! je préfère que cette idée mûrisse bien avant de la partager avec d'autres). Je n'en ai parlé qu'à mon mari, qui n'est pas très enthousiaste (je crois qu'il craint que notre fils soit trop désadapté à notre société ; moi je verrais plutôt là une raison supplémentaire pour le déscolariser) mais pas jusqu'au point de s'opposer carrément à mon projet.

J'ai découvert le portail de la déscolarisation sur Internet à l'adresse suivante :
http://www.lesenfantsdabord.org/index.php
il y a un forum où tu pourras avoir d'autres réponses à tes questions, des réponses certainement plus concrètes.

Tu peux aussi consulter les post sur ce sujet de Cherry Plum et Aspen sur leur blog.
http://cherryplum.canalblog.com/

Bonne chance à toi et à Clem et ne t'en fais pas car les enfants apprennent tout seuls (et dans la joie si on leur fout la paix), MALGRE les méthodes pédagogiques de tout poil !

Mona

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Message par MamanKoala Lun 15 Oct 2007 - 4:07

Bonne nuit à toutes,
j'ai juste une question à poser. Lorsque vous descolarisez vos enfants, sont ils vraiment daccord??
Lorsque j'étais petite, j'adorais aller à l'école. Je n'avais pas beaucoup d'amis, j'étais solitaire, un peu (voir même carrément!) en décalage d'avec mes petits camarades qui ne cessaient de se moquer de moi...Et pourtant, je pleurais lorsque je ne pouvais pas aller à l'école! j'aimais que la maitresse me donne des exercices à faire, j'aimais plus que tout les contrôles, j'adorais recevoir mes notes (oui, c'est vrai, peut être parceque j'étais excellente) et je les recevais comme une suprême récompense! j'étais tellement fière de moi! et j'avais cette fierté pour moi, je ne la ressentais pas en me disant "ca va faire plaisir à maman", non,non, c'était pour moi.
J'aurais detesté être scolarisée à la maison. Je detestais déjà y faire mes devoirs...J'aimais la coupure qui s'opérait sur le chemin de l'école, puis, de la maison.
Plus tard, et pour des raisons qui en soit, n'ont rien à voir avec ladite école, j'ai développé une phobie scolaire. En fait quand j'ai eu mon premier bout de chou j'étais encore lycéenne. A la naissance du deuxième, j'entrais en terminale après avoir réussi mes épreuves anticipées de BAC. J'ai fait une grosse depression, je ne voulais pas aller en cours (alors que paradoxalement, je mourrais d'envie d'apprendre, le programme de la classe littéraire me semblait très interessant!), en fait, je ne voulais plus sortir du tout...J'ai tenté le CNED. J'ai jamais rien fichu. Déjà, lorsque j'ai reçu les trois tonnes de manuels, j'ai paniqué: "mon dieu mais comment vais je ingurgiter tout ça????"
Et je n'ai pas été à mon BAC.
J'ai eu du mal à me dire que je ne serais pas bachelière, j'avais terriblement honte en pensant à ma famille, mes amis, mes profs, tous toujours persuadés que j'allais faire hypokhâgnes...Aujourd'hui je m'en fou totalement, même si j'ai encore du mal à dire que oui, actuellement, je suis mère au foyer. Je dis toujours "oui, enfin, je m'occupe aussi d'une association, et puis, j'ai des projets qui se montent". Certes, cela est vrai, mais soyons honnête, ca fait celle qui s'excuse presque de ne pas faire partie de la chaîne du rendement....
Tout ça pour en revenir au sujet: mon fils ainé est entré en maternelle cette année, et je n'attendais que cela. Il a toujours été très demandeur, très curieux. Au bout d'un moment j'ai senti que cela dépassait mes propres compétences éducatives. Et lorsqu'il est entré à l'école, il s'est épanoui! il est tellement heureux quand je viens le chercher le midi!
La maîtresse n'a fait que confirmer ce que je pensais: Julien est avide de connaissances et veut toucher à tout. S'il était resté à la maison, malgré mes efforts, il n'aurait pas été heureux et moi, non seulement j'aurais été épuisée, mais également, terriblement frustrée de ne pouvoir lui apporter ce qu'il lui fallait.
Après, c'est clair, il y'a pleins de trucs à reprocher à l'école, pleins de défauts...Et si j'avais l'argent necessaire, j'aurais scolarisé mes enfants dans une structure montessori.
Pour conclure,je pense que la scolarisation est quelque chose à prendre et à appliquer au cas par cas et qu'on ne peut appliquer ces principes personnels à chaque enfant (comme je dis souvent "dabord on a des principes, ensuite on a des enfants!")
Donc, si un enfant s'épanoui pleinement à la maison, s'il a tout de même, des contacts avec l'exterieur, avec d'autres enfants (en pratiquant des activités à l'extérieur, en accompagnant maman à la rencontre d'autres parents et de leurs enfants, et que sais-je encore...), et bien parfait, si cela ne pèse pas non plus sur les parents! le principal étant que toute la petite famille s'en trouve épanouie.
De même, si un enfant se trouve heureux à l'école, le respecter consisterait donc à l'y laisser même si cela va à contrario de nos envies/principes etc...
Un enfant à qui on annonce qu'il n'ira plus à l'école s'en trouvera peut être enchanté sur le coup, mais il importe de vérifier dans le temps si la scolarisation à domicile lui convient et l'épanoui. Dans le cas contraire, le rescolariser ne sera pas un échec mais une preuve d'amour des parents. Et si tout se passe bien, ne pas oublier que peut être, l'enfant d'après n'aura pas du tout le même point de vu et désirera aller à l'école, et qu'alors, son choix sera à considérer avec autant de bienveillance que pour l'ainé.
Et pour les familles dont tout le petit monde est à la maison, qu'elles s'épanouissent ainsi, et bien, je n'ai qu'à dire une chose: bravo!
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Message par Folie Mar 16 Oct 2007 - 13:49

Je découvre ce post avec plaisir !

Vos avis m'interesse ! Nous sommes en gros doute quand au bien fondé de laisser notre ainée à l'école, tous les arguments m'interessent !

Le plus dur pour nous c'est les gens autour... Déjà qu'avec l'adoption nous en entendons des vertes et pas mures quasiment tous les jours, alors si on descolarise notre fille qu'allons nous devoir justifier encore et encore ??? C'est le seul aspect qui nous fait hésiter.

Nous sommes en famille seulement depuis 3 mois... Sur 6 ans de vie c'est peu alors voire la pitchounette partir tous les matin à l'école ça me serre le coeur, comme toute maman aurait du mal à se séparer de son tout jeune enfant.
En plus elle seule quitte la maison tous les jours : nous sommes en télétravail et son frère de 4 ans ne désire pas aller à l'école et s'épanouit fort bien avec nous...

J'ai moi-même aucun mauvais souvenir de l'école... Mais l'argument qu'on entend le plus c'est "on est tous passé par là !!!" Je trouve que "c'est pas une raison" Laughing

Bref ! On est troublé.
Zhom veut attendre les vacances de Noël pour voir, moi je suis plus pressée de prendre une décision c'est à dire de garder ma fille à la maison, et de lui permettre de faire d'autres activités et d'autres découvertes...

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Message par sofi Mar 16 Oct 2007 - 14:08

Je te dirai de la garder avec toi... après tout, vous avez tant à découvrir, que quelques mois ne seront pas de trop.... tu pourra bien la scolariser en septembre prochain.
Mais là, je parle avec le coeur, pas avec la raison.

(par contre si elle a 6 ans révolu il faudra faire une lettre à l'académie pour leur dire que tu l'instruit chez toi..... les démarches sont expliqués sur le net. mais si tu veux une adresse précise, demande ^^)

Moi, je continue de réflechir. Après tout, j'ai déjà passé presque 4 ans avec lui... je peux bien lui laisser tenter l'école encore un peu.
Mais le "pour" la descolarisation pèse de plus en plus lourd que le "contre"

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Message par Mona Jeu 18 Oct 2007 - 21:02

MamanKoala a écrit:Lorsque vous descolarisez vos enfants, sont ils vraiment daccord??

C'est sûr que dans tous les cas l'avis de l'enfant est prépondérant. La démarche ne serait pas logique sinon : il s'agirait de retirer un enfant d'un système qu'on trouve trop contraignant, par le moyen d'une contrainte... dans ce cas-là je ne vois pas le bénéfice pour l'enfant.
La déscolarisation à mon sens, c'est libérer l'enfant, lui reconnaître le droit de faire des choix pour sa propre vie et respecter ceux-ci (même s'ils ne nous plaisent pas).
Moi non plus je n'ai pas de mauvais souvenirs de l'école, j'ai toujours été une bonne élève, bien sage et bien obéissante. C'est plutôt maintenant, en tant qu'enseignante, que je vois les dégats sur les élèves (très nombreux, trop nombreux) qui n'ont pas la "chance" comme moi d'être nés dans le moule.
Je constate aussi les dégats sur moi (à retardement) : je suis bien trop obéissante à mon goût... et notre société a tant besoin de gens plus désobéissants.

Chère Folie, tu as bien raison de t'interroger, mais c'est l'avis de ta fille qui compte le plus.
Il faut dire aux enfants que l'école n'est pas obligatoire (surtout quand on a la possibilité matérielle d'offrir une alternative) et donc leur faire savoir qu'ils ont le choix, qu'ils n'ont pas à subir obligatoirement leur scolarité. Déjà, rien que cette (bonne) nouvelle, c'est un peur d'air pour respirer !

Mona

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Message par Folie Ven 19 Oct 2007 - 14:02

Mona a écrit:
MamanKoala a écrit:Lorsque vous descolarisez vos enfants, sont ils vraiment daccord??

Chère Folie, tu as bien raison de t'interroger, mais c'est l'avis de ta fille qui compte le plus.

Très interessante intervention. Pour nous aussi ce qui compte c'est sa volonté...
Mais notre situation est spécifique : comment accepter qu'une institutrice d'ici à Noël aura passé plus de temps (hors repas, lavage, sommeil) avec notre fille dans toute sa vie que ses parents ? Même si notre pitchounette veut aller à l'école....
Ce point particulier n'existe que dans l'adoption et est incomparable à d'autres cas : nous avons un attachement à faire dont la petite n'a peut-être pas encore conscience mais qui est extrèment important pour son avenir et sa stabilité.
Il est difficile de se développer sur des bases trop fragiles.

Et Merci Sofi pour ton intervention aussi, ce n'est pas un choix aisé surtout dans le monde où l'on vit. Mais ça me parait tellement évident qu'un enfant grandisse avec ses parents... et pourtant ! Laughing
Ma belle soeur qui a accouché le jour même où nous rencontrions nos enfants m'a emailer récemment : trop contente de "souffler un peu" en mettant sa toute petite à la crèche ! Je ne partage pas son avis : avoir des enfants est un choix que j'assume pleinement ; ce n'est pas pour m'en débarasser au plus vite et pouvoir "souffler" !
Mais je tolère les choix différents ! Wink


Le problème a été au début qu'on lui a expliqué qu'elle avait le choix d'aller à l'école ou pas, elle n'a pas compris qu'il existait d'autres moyens d'apprendre que d'aller à l'école... Pas évident à 6 ans de saisir cette "nouveauté" (je sais que son avis ne lui a pas été demandé dans sa famille d'accueil, elle allait à l'école de gré ou de force !). Alors en septembre elle a pensé qu'elle n'avait d'autre choix que d'y aller... et elle souhaitait surtout suivre sa vie comme autrefois (on peut comprendre vu l'ampleur du boulversement déjà !). Malgré nos explications... nous ne sommes pas là pour nos opposer à ses choix (même si nous aurions aimé la garder à la maison on a voulu la laisser tenter), comme tu le dis si bien. Smile
Elle a fait son expérience et on lui a bien expliqué que l'école n'est pas obligatoire... tout en soutenant son choix et ses premières semaines à l'école. C'est notre rôle de parent !
L'idée a fait son chemin, des petits soucis avec la maitresse aussi, la frustration d'être loin de la maison et des activités qui s'y déroulent s'y est ajoutée et aujourd'hui elle va à l'école sans envie.
Nous avons donc décidé tous les 3 (enfin ! après des tas d'hésitations) qu'elle ne retournera pas à l'école après les vacances de la Toussaint. Nous sommes tous ravis de cette décision même notre plus petit !

Ouf ! on se sent tous soulagés et on compte à rebours : plus qu'une semaine !

Il faut aussi avouer que la maitresse est odieuse avec nous comme notre fille ce qui n'a pas aidé au plaisir d'aller à l'école !

Plus égoïstement, dans notre façon de vivre, les trajets en bagnole 4 fois par jour contrariaient aussi un peu nos choix éducatifs, de même que le livre d'apprentissage de la lecture contenant de la pub pour des produits dérivés, les nuits écourtées par un reveil trop tôt (oui difficile de se coucher avant 20h ! et notre belle a besoin de ses 12 h de sommeil !) etc... Je ne vais pas faire la liste de nos déceptions lors de ce 2 premiers mois d'école : ce serait trop long ! Je voulais juste revenir à la SV : l'instruction en famille est très cohérente pour nous avec un choix de vie simple et respéctueux des rythmes, des gouts et des désirs de chaque membre de la famille.

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Message par Mona Ven 19 Oct 2007 - 21:28

Folie a écrit:Nous avons donc décidé tous les 3 (enfin ! après des tas d'hésitations) qu'elle ne retournera pas à l'école après les vacances de la Toussaint. Nous sommes tous ravis de cette décision même notre plus petit !

Super ! Quelle bonne nouvelle !
Certainement, comme tu l'expliques très bien, ces deux mois d'école ont été nécessaires à la maturation de cette décision pour ta fille. Ce n'est pas une décision qui lui a été imposée et comme tu dis, "un bouleversement de plus".

Folie a écrit:Plus égoïstement, dans notre façon de vivre, les trajets en bagnole 4 fois par jour contrariaient aussi un peu nos choix éducatifs, de même que le livre d'apprentissage de la lecture contenant de la pub pour des produits dérivés, les nuits écourtées par un reveil trop tôt (oui difficile de se coucher avant 20h ! et notre belle a besoin de ses 12 h de sommeil !) etc...

Je ne trouve pas cela du tout "égoïste", surtout en ce qui concerne le sommeil de l'enfant. (J'ai le même problème avec les miens, et je n'habite qu'à 20 mètres de l'école !). La violence scolaire, ça commence dès le réveil !

Amitiés à toute ta petite famille.

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Message par veronik Mar 29 Jan 2008 - 18:27

Hello !

Je reviens sur ce forum.....
Où en ètes vous ?
Sofi, Folie, Mona ????

Nous, ,nous en sommes à 3 années de desco choisient par les enfants...on se repose la question tous les mois d'août, si bien qu'Abigael qui rentrait en 6ème cette année a voulu essayer la 6ème et .....est revenue au homeschooling à la toussaint...

Donc Abigael fait des cours par correspondance belges.

Yann et Samuel (10 et 8 ans) font 2h de travail le matin, math et français...l'après midi, géo, histoire, on répond aux questions qu'on se pose...comment pousse l'ail, la statue de la liberté, son histoire ? le Vésuve ????? Tout est matière à s'éclater !

et Eileen, 4 ans, methode montessori et on y va à son rythme.....

On change pas notre place ! Very Happy
veronik
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Message par Mona Mar 29 Jan 2008 - 18:48

Bonjour Veronik !
Contente de profiter à nouveau de ton expérience.
De mon côté, je réfléchis toujours à la possibilité de déscolariser les enfants. Ca me fait vraiment envie, il n'y a pas de doute !
La décision n'est pas prise, loin de là. D'abord je ne veux pas presser les choses, il n'y a pas d'urgence (ça ne pourra pas se faire avant septembre), le papa a encore besoin aussi de réfléchir de son côté et puis j'essaie de me rendre compte, d'imaginer quelle vie je vais offrir à mes enfants si je fais ce choix. J'essaie aussi de voir dans quelle mesure ce projet peut aussi être celui de mon fils aîné. Ce n'est pas toujours facile pour des parents de se rendre compte de ce que pensent les enfants (nous les influençons inévitablement). Je vais essayer de rencontrer des familles déscolarisées pour parler de cette vie de famille particulière.
Je me pose aussi pas mal de questions sur la façon de maintenir des liens avec d'autres enfants de leur âge, qui soient (quitte à faire) plus satisfaisants que ceux que l'on peut tisser à l'école.
Bref, tu vois qu'il y a encore pas mal de chemin à faire dans les têtes et les coeurs avant de passer à l'action ! Mais ce temps long de maturation (depuis septembre dernier !!!) me paraît très nécessaire, ce n'est pas en forçant les choses et les personnes qu'on obtient quoi que ce soit de positif (de même que ce n'est pas en tirant sur la pousse issue de la gousse d'ail plantée, qu'on fait pousser ce délicieux légume, n'est-ce-pas ? Very Happy)

Amitiés
Mona

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Message par veronik Mar 29 Jan 2008 - 19:13

Tout à fait d'accord avec toi....y'a un moment pour tout...
Oui, pour ton mari et le reste de la famille rencontrer d'autres familles de homeschoolers....ça rassure !

Pour ce qui est du choix des enfants, oui il faut leur demander leur avis, mais nous sommes obligé de faire des choix pour eux...on ecoute, et on choisit !
On choisit leur lieu d'habitation, la sv dans notre vie, et plein d'autres choses.....il faut bien, un jour, eux auront leur vie, ils choisiront à leur tour...On ne peut pas contenter tout le monde ! J'ai 7 enfants, y'en a pas un pareil !

Pour les sorties et socialisation, maintenant il y a pas mal de reseaux de familles non-sco...Chez nous, Haute-loire où nous sommes très peu d'hbts, nous sommes 12 familles, on se voit 1 fois par mois pour une grosse rencontre et tous les 15 jours pour un atelier Montessori, bientôt, une fois par semaine dans une ferme qu'on nous prête...atelier Montessori, et activités autour de la ferme.

Faut juste se bouger, mais c'est un autre rythme de vie....;
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Message par Invité Mer 30 Jan 2008 - 13:24

Bonjour,

Je me permets de vous poser quelques questions car ce sujet m'intéresse. Je sens bien que ma fille n'est pas super emballée d'aller à école, mais moi je ne me vois pas lui faire l'instruction à la maison. Comment faites-vous concrètement ? Je veux dire, vous vous appuyez sur quoi pour faire des cours ? Y a-t-il un programme à suivre en termes de connaissances à acquérir avant la sixième par exemple ? Combien de temps cela vous prend-t-il à faire et à préparer ?

Merci pour vos réponses, et bon courage pour la suite Very Happy

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Message par veronik Mer 30 Jan 2008 - 16:38

En fait, Virginie, j'ai répondu à ta question en partie au post du dessus.
En primaire, ça necessite 2h le matin , math, français.....
Le reste est dans les questionnements des enfants.....pas besoin de plus.
Pour ma fille en 6 ème , cours par correspondance.....
je prépare rarement quelque chose à l'avance.

Je connais une autre famille qui ont fait comme ça et le grand est en fac de physique, le 2ème, passe son bac, La 3ème cartonne en 3 ème.
ils n'ont fait de l'anglais qu'en 6ème .
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Message par Invité Jeu 31 Jan 2008 - 9:22

Merci pour ta réponse Véronik. En fait je me demande surtout comment tu fais toi pour savoir si tu en as fait assez, trop ou trop peu, tu suis simplement les besoins de tes enfants ? Je m'imagine dans ce cas, j'aurais peur de ne pas leur avoir appris assez de choses, avant l'entrée en sixième par exemple, si on choisissait de les scolariser à ce moment.

Ce serait plus mes capacités de "prof" à moi qui m'inquiètent que leurs capacités à eux. Comment tu fais pour savoir par quel bout commencer et où t'arrêter chaque jour ? Moi j'ai l'impression que je serais un peu perdue à vrai dire.

Une bonne copine à moi a choisi de ne pas scolariser ses enfants, mais elle est instit, alors je suppose qu'elle ne se pose pas tant de questions que moi... qui s'en pose parfois trop je le reconnais Wink

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Message par magnésie Jeu 31 Jan 2008 - 15:15

salut Virginie,
peut-être que ta copine se pose moins de questions que toi mais c'est surtout les autres qui doivent moins lui en poser ("elle peut faire l'école à la maison puisqu'elle est instit=compétente").

pourtant, j'ai l'impression que l'école à la maison dont parle Véronik se base sur complètement autre chose : une confiance sur la capacité à apprendre des enfants, que ce soit "au programme" ou pas.
ça leur donne une aisance, une motivation, un enthousiasme... qui seront très utiles s'ils reprennent leur scolarité "normale" pour "rattraper" en vitesse les trucs qu'ils ne connaissent pas.
franchement que retient-on du programme de l'école, quand on l'a ingurgité sans l'avoir demandé ? certainement pas tout non plus... il y a pas mal d'enfants en difficulté en 6e alors qu'ils suivent l'école depuis la petite section.

personnellement je ne souhaite pas déscolariser mes enfants parce qu'ils sont heureux à l'école, en plus je souhaite continuer à avoir du temps sans eux pour faire des "trucs de grands", je vivrais mal d'être tout le temps en famille.
mais je trouve super que des familles le fassent, pour désacraliser l'institution école, pour montrer que c'est possible.
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Message par Invité Ven 1 Fév 2008 - 13:22

Merci Magnésie, oui je vois ce que tu veux dire en effet. Et ne peux qu'approuver...

Tout comme toi je ne me vois pas le faire, et j'adore savoir aussi que des personnes font différemment, dans tous les domaines de la vie d'ailleurs.

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Message par veronik Sam 22 Mar 2008 - 14:36

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pourtant, j'ai l'impression que l'école à la maison dont parle Véronik se base sur complètement autre chose : une confiance sur la capacité à apprendre des enfants, que ce soit "au programme" ou pas.
ça leur donne une aisance, une motivation, un enthousiasme... qui seront très utiles s'ils reprennent leur scolarité "normale" pour "rattraper" en vitesse les trucs qu'ils ne connaissent pas.
franchement que retient-on du programme de l'école, quand on l'a ingurgité sans l'avoir demandé ? certainement pas tout non plus... il y a pas mal d'enfants en difficulté en 6e alors qu'ils suivent l'école depuis la petite section.

[/quote]

Oui, Magnésie, tu as raison....En presque 4 ans d'école à la maison, nous avons "terriblement" évolué...de moins en moins de scolaire, de plus en plus de VIE...
Exemple encore ce matin ou Samuel, 8 ans, et Yann , 10 ans, ont refait le monde au petit dej en se précisant l'un et l'autre les continents, les pays Européens...je suis à peine intervenue, sauf pour répondre aux questions. ça vient tout seul, mais quand j'insiste pour avoir un temps "scolaire", ils le font, mais sans motivations.
Pour l'instant, Yann se passionnent pour les oiseaux, il fait des recherches, des dessins...
Abigaël( 12 ans) écrit une histoire sur l'ordi et fait la cuisine et de la couture.
Quand je compare mon enfance à la leur, mon Dieu, qu'elle richesse pour eux !
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Message par jojo Sam 22 Mar 2008 - 17:40

Oui, çà a l'air super !

J'ai toujours laissé le choix à mes enfants d'être ou non scolarisés. C'est une idée qui me plaisait vraiment. Ma fille n'est allée à l'école qu'à 4 ans et vraiment parce qu'elle l'a demandé. Lorsque je l'ai inscrite chez les moyens, l'instit et le directeur de l'école ont froncé les sourcils en me disant qu'elle aurait sûrement des retards ! Résultat, ils ont vite constaté qu'elle était plus avancée que les autres ! mais bon, c'était la petite maternelle et la scolarisation à cet âge-là, çà me demandait pas beaucoup d'efforts.

J'aurais rêvé d'une école Montessori mais çà n'existe pas ici.

Elle a eu après des problèmes d'adaptation au collège et elle souffrait tellement à un moment que je lui ai proposé la scolarisation à domicile mais elle n'a pas voulu et elle a trouvé les ressources en elle-même, avec l'aide d'une thérapeute, pour s'en sortir.

Mon fils, lui, c'est autre chose, c'est un rebelle ! il dit ce qu'il pense en regardant les profs droit dans les yeux et il attend qu'on le respecte. Il n'a aucun problème avec les autres élèves, mais avec ses instits, puis avec ses profs, ce n'est pas facile. Il a toujours eu un caractère très fort. Il s'ennuie beaucoup en classe. Je pense qu'il fait partie des enfants qui ne sont pas adaptés au système scolaire (quoique je pense qu'aucun enfant ne l'est vraiment, seulement, il y en a qui s'adaptent mieux que d'autres). Il a des résultats moyens alors qu'il est intelligent et qu'il s'intéresse à plein de choses, il a une culture générale étonnante mais bizarrement çà ne lui sert pas dans le cadre du collège. Pour lui aussi, j'ai envisagé la scolarisation à domicile mais il a refusé. En fait lui, il se plait bien au collège, il y a tous ses copains depuis la maternelle et il se fiche un peu des cours. Ce qui m'ennuie, c'est qu'il n'a pas de motivation pour apprendre ce qu'on lui demande et que de lui-même, il va apprendre plein d'autres choses, certes aussi intéressantes, mais que personne ne lui demande !

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Message par copenhague Sam 30 Aoû 2008 - 9:47

Je remonte le sujet ; je n'ai rien de particulier à en dire (ni été élevée avec l'instruction à la maison, ni en âge d'avoir des enfants, du moins des enfants en âge de devoir faire ce choix !) ; mais je signale tout de même qu'à 18h10, il y a sur France Inter une rediffusion d'une émission appelée Interception, dont le thème aujourd'hui est "l'école casanière", donc l'instruction à la maison.
J'ai pensé que ça pouvait vous intéresser !
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Message par veronik Sam 30 Aoû 2008 - 16:37

Merci de l'info !
Pour nous, on a déjà fait la rentrée, et nous repartons pour une 4 ème année non-sco cheers
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Message par magnésie Lun 1 Sep 2008 - 22:21

j'ai entendu quelques bribes de l'émission, plutôt bien mais alors le titre... "casanière"
c'est vraiment péjoratif et ça ne reflétait pas du tout l'état d'esprit des gens qui se sont exprimés.
bonne continuation Véronik !
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Message par stephaniejose Dim 10 Mai 2009 - 22:35

Bonjour à toutes.. et tous

Nouvelle sur le forum, je viens de lire vos échanges autour de la non-scolarisation. Et le sujet me passionne, alors je me lance. Nous avons 2 filles de 4 et 2 ans et nous avonq descolarisé notre fille aïnée en février, après 5 mois de petite section. Les gens nous demandent toujours : "Ca ne se passait pas bien?" En apparence, ça se passait très bien. MAuve était très sage, et comme elle est très éveillée, c'était aussi un "bon élément" dans la classe. Je participais à toutes les sorties de la classe, et j'en revenais tjs nouée de voir ma puce si réservée, elle qui est une boule de vie à la maison, mais aussi de la façon dont les adultes parlent aux enfants, dont ils se font casser à longueur de journée. Plus ce bruit, ces cris, ces menaces permanentes. Et pourtant, l'instit n'était pas si mal, je veux dire qu'il y a bien pire !!

Bref, j'ai passé 3 mois à me renseigner et à cogiter, et on finalement fait ce choix, sachant que je suis en congès parental pour notre 2ème, donc ce n'est pas un gros changement d'organisation.

Bilan après 3 mois ? QUE DU BONHEUR !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

- Nous n'avons plus ces routes : 1h30, rien que pour la matinée, entre le moment de monter dans la voiture et le retour (l'école n'est qu'à 5 km). C'est du temps que nous utilisons autrement ;

- Notre fille est beaucoup plus détendue et nous tous aussi : plus ce stress de les lever et vite-vite les préparer. Tout le monde se lève tôt et la journée démarre tôt, mais sans être scotchés à l'horloge, juste parce qu'elles ont fini de dormir.

- Elle a bcp plus confiance en elle. Pdt la période d 'école, à chaque retour, il y avait env. 45 mn de colères, cris, revendications.. Bref, elle lachait tout ce qu'elle avait gardé pendant la matinée. Fini.

- Nous faisons tout ensemble : cuisine, jardinage, bricolage.. ensuite elles font les activités de leur âge. Tout ça, en fonction de leur énergie, envie... et non pas parce que le planning et la gestion d'un groupe de 25 l'exige !! Avant de ma lancer, j'avais peur de trouver ça trop lourd. EN fait, c'est plus facile, car TOUT LE MONDE EST PLUS RELAX. Bien sûr, il y a encore des cris, des pleurs, des colères (ça, c'est plus la petite soeur de 2 ans), mais ça prend juste la place que ça doit prendre, pas plus. Je crois que le fait que je soit plus détendue, je suis plus a même d'accueillir ces émotions et de trouver la réponse adéquate qui les rassure, docn ça passe vite.

- De vivre ensemble tout le temps, je sais généralement "où elles en sont" : les mômes n'expriment pas forcément avec des mots leur mal être, leurs peurs.. Si on ne sait pas ce qu'ils ont vécu à l'école, ds la cour de récré, etc.. c'est plus difficile de répondre !! Bref, on est très proches !

Les gens évoquent souvent la question de la sociabilisation. J'ai tjs tout fait (ou presque!!) avec mes filles : fêtes, réunions, ou même enterrement.. Bref, la vie, quoi. Est-ce que la vie en société c'est d'étre enfermés avec 25 mômes du même âge toute la journée ? D'apprendre le vivant entre 4 murs ?????? Nous, on ne croit pas. Je parlais de l'enterrement parce que c'est arrivé récemment et elles étaient les seules enfants !!! Or, depuis, avec notre grande, nous parlons bcp de la mort, de la peine, .. Ca fait partie de la vie, non??

Bref, tout ca pour dire qu'on aura du mal à la remettre à l'école. En tout cas pas pour le moment, nous voulons leur permettre de grandir à leur rythme, en douceur, et ds le respect de leur personne. A suivre ! .............

- Wink

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Message par -Françoise- Lun 11 Mai 2009 - 11:41

D’une manière générale, je n’aime pas trop le terme « déscolarisation ». Je préfère « scolarisation à domicile ».

Je dois reconnaître qu’il semble cependant adapté au cas de ta petite fille, puisque d’une part elle n’est pas encore dans l’age de scolarité obligatoire, et d’autre part, tu ne sembles pas suivre le programme établi par l’éducation nationale.

A partir de l’année prochaine en revanche, si tu veux continuer à la garder à la maison, il faudra que tu trouves un système de scolarisation à domicile.

Pour ce qui est de la sociabilisation, je suis d’accord avec toi : elle ne passe pas nécessairement par l’école. Mais attention ! Ta petite fille aura besoin de faire des expériences et d’apprendre à avancer dans la vie, seule. Autant il est intéressant pour un petit enfant d’avoir la possibilité de bénéficier de la présence attentive de ses parents pour surmonter les premières épreuves de la vie, autant cette présence doit se faire sensiblement plus discrète au fur et à mesure du temps. Autrement dit, je pense que l’enfant à très progressivement besoin de son jardin secret.

J’ai eu, moi aussi un enfant scolarisé à domicile. Nous avons utilisé le CNED. Il passait le maximum de temps en activité extra scolaires. C’est lui qui les a choisies, et je ne l’ai jamais contraint : Il était très content d’y aller pour rencontrer d’autres enfants ( je veux dire par là des enfants que je ne connaissais pas ). Ca représentait un gros effort pour moi ( en déplacements) d’autant que je devais de toute façon aller à l’école pour ses sœurs. Mais je ne regrette pas de l’avoir fait. Il a demandé à retourner à l’école en CM2. Il est maintenant en fin de seconde générale, a plein d’amis. Mon but est atteint : il est indépendant et épanoui.
-Françoise-
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Message par Raffa Lun 11 Mai 2009 - 14:25

-Françoise- a écrit:D’une manière générale, je n’aime pas trop le terme « déscolarisation ». Je préfère « scolarisation à domicile ».

Pourtant, d'après moi, la scolarité c'est l'école et la non-sco /de-sco et autre unschooling ce n'est pas forcément de l'école à la maison (homeschooling). Le terme scolarisation à domicile n'est donc pas forcément approprié. Comme c'est l'instruction qui est obligatoire (et qui est contrôlée), il est plus juste de parler d'instruction en famille (IEF).

De plus pour toi il semble que tu associe cela au programme de l'éducation nationale et beaucoup de non-sco ne le suivent pas et c'est parfaitement légal. Seuls les enfants scolarisés ont des contrôles, des examens et des "passages" de classe (y compris avec des enseignements à distance reconnu par l'état comme le CNED qui n'est qu'une des possibilités de l'IEF).

Le tout est qu'ils puissent "prouver" l'acquisition d'un niveau comparable aux enfants scolarisés à la fin de leur période d'instruction obligatoire (16 ans) et surtout prouver qu'ils suivent bien un enseignement et qu'ils progressent. Les inspecteurs n'ont pas pour but de juger les connaissance acquises (même si beaucoup de contrôleur outrepassent cela, mais c'est illégal), ça c'est le bac par exemple mais on peut passer le bac que l'on ait été "scolarisé" ou non. Le unschooling (apprentissage autogéré de et par l'enfant) n'est pas (encore) illégal et n'a rien à voir avec une scolarité qu'elle soit à l'école ou à la maison.

C'est pourquoi je ne comprends pas cela ?

A partir de l’année prochaine en revanche, si tu veux continuer à la garder à la maison, il faudra que tu trouves un système de scolarisation à domicile.

Même si cet apprentissage n'est pas forcément adapté à tous les enfants (ou à tous les âges) je suis convaincue pour ma part que c'est l'un des plus enrichissant. Je regrette que ma mère n'est pas connu l'apprentissage autogéré (et n'aurais pas voulu/pu de toutes façons) car réellement c'est ce qui m'aurait convenu et cela m'aurait évité de perdre quelques années je pense et de vivre si mal ma scolarité.

Pour ceux que cela intéressent, le hors série n°3 sur l'instruction en famille (120 pages) de Grandir Autrement est toujours disponible
http://www.grandirautrement.com/commande.php


Dernière édition par Raffa le Jeu 14 Mai 2009 - 19:52, édité 6 fois

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Message par stephaniejose Lun 11 Mai 2009 - 14:33

oui Françoise, je suis d'accord avec toi : nous faisons en sorte que notre fille sorte du nid, à son rythme. Elle va dormir chez des copains / copines et commencera des activités en septembre !

et d'accord avec toi Raffa quznt à la notion d'IEF plutôt qu'école à la maison !!

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Message par -Françoise- Lun 11 Mai 2009 - 16:01

Ho là là, Raffa, je n'ai jamais parlé sur un plan légal !!. D'ailleurs je ne connais pas la loi sur ce sujet. En fait mon propos concernait un autre registre.

Il se trouve que j'ai eu personnellement la " chance" de bénéficier d'un enseignement qui ne suivait pas les programme scolaires de l'éducation nationale. Enfin, c'était dans un établissement scolaire, mais sans groupe classe, sans horaires fixes, basé sur l'expérimentation, en tout petit groupe/ateliers et sous la surveillance de mes parents( instits du village). De merveilleuses années, vraiment.

Pourtant, je ne devrais pas dire la chance parce que quelque part cela a finalement constitué plutôt un handicap. (Enfin, à la réflexion, pas totalement).

_l'aspect positif est que ce type d'enseignement m'a rendu très autonome, très critique et que d'une manière générale, il permet de tirer parti un maximum de toutes les ressources de l'enfant. Ce qui est en soit énorme.
_L'aspect négatif est qu'il aggrave l'inadaptation au système scolaire. J'ai eu beaucoup de mal ensuite, au lycée. Je n'admettais pas qu'on m'oblige à aller à des cours dont je n'avais pas besoin. Je ne parvenais pas à suivre un rythme qui n'était pas le mien. Je ne parvenais pas à comprendre/apprendre selon une méthode qui n'était pas la mienne. Total, confrontée à l’échec scolaire, une année de perdue en dépression nerveuse, et en dépit d'un bac scientifique avec mention, l'impossibilité d'intégrer les écoles souhaitées. J'ai du me rabattre sur la fac. J'y ai d'ailleurs suivi une formation pour un métier qui ne m'intéresse pas et que je n'exerce pas.

Le plus terrible, c'est que vous avez raison, c'est la meilleure manière d'apprendre. J'en suis toujours convaincue. Il faudrait vraiment que tous les enfants apprennent de cette manière. Seulement l'après ne suit pas.



C'est pourquoi, j'ai fait le maximum pour que mes enfants s'accrochent et restent "dans les clous". J'ai tout simplement eu peur de risquer que mes enfants se fassent jeter en cas de demande dans une école d'ingénieur ou de commerce ou autre, en l'absence de dossier scolaire correct.



C'est seulement dans ce sens, et selon mon expérience personnelle, que je disais qu'il faut trouver un système de scolarisation à domicile. Je me trompe peut-être, mais j’ai voulu donner mon avis, faire part de mon expérience personnelle d’élève et de maman.




Si je n'aime pas le terme déscolarisation, c'est qu'il stigmatise trop l'enfant. Mais c'est vrai que IEF est plus adapté.


Dernière édition par -Françoise- le Lun 11 Mai 2009 - 16:54, édité 1 fois
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Message par eLeN Lun 11 Mai 2009 - 16:27

-Françoise- a écrit:


_L'aspect négatif est qu'il aggrave l'inadaptation au système scolaire. J'ai eu beaucoup de mal ensuite, au lycée. Je n'admettais pas qu'on m'oblige à aller à des cours dont je n'avais pas besoin. Je ne parvenais pas à suivre un rythme qui n'était pas le mien. Je ne parvenais pas à comprendre/apprendre selon une méthode qui n'était pas la mienne. Total, confrontée à l’échec scolaire, une année de perdue en dépression nerveuse, et en dépit d'un bac scientifique avec mention, l'impossibilité d'intégrer les écoles souhaitées. J'ai du me rabattre sur la fac. J'y ai d'ailleurs suivit une formation pour un métier qui ne m'intéresse pas et que je n'exerce pas.

Le plus terrible, c'est que vous avez raison, c'est la meilleure manière d'apprendre. J'en suis toujours convaincue. Il faudrait vraiment que tous les enfants apprennent de cette manière. Seulement l'après ne suit pas.

Je m'excuse, mais je pense que si ça avait été la meilleure manière d'apprendre, tu aurais été vraiment capable de suivre après et de t'adapter, puisque tout enseignement doit avoir pour but l'autonomie.
Et on n'est pas autonome lorsqu'on n'est pas capable de construire avec et à partir des obstacles que l'on rencontre. Même quand l'obstacle s'appelle l'éducation nationale. Cool
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Message par -Françoise- Lun 11 Mai 2009 - 16:50

eLeN a écrit:
Je m'excuse, mais je pense que si ça avait été la meilleure manière d'apprendre, tu aurais été vraiment capable de suivre après et de t'adapter, puisque tout enseignement doit avoir pour but l'autonomie.
Et on n'est pas autonome lorsqu'on n'est pas capable de construire avec et à partir des obstacles que l'on rencontre. Même quand l'obstacle s'appelle l'éducation nationale. Cool


En fait, si, cette méthode m'a permis d'arriver à avoir mon bac, et bien. Précisément, j'ai été "capable de construire avec et à partir des obstacles que j'ai rencontrés" J'ai suivi, je me suis adaptée. C'est cette autonomie poussée à l'extrême qui m'a handicapée.
Mais tu as raison, c'est une "mauvaise méthode" dans le sens ou tout en ayant largement le niveau, elle ne m'a pas permis de m'orienter comme je le souhaitais en raison de notes moyennes ( pendant l'année )et surtout de très mauvaises appréciations des professeurs.

Quand au fait que "tout enseignement doit avoir pour but l'autonomie" , je suis bien d'accord, ça devrait, mais dans les faits, ce n'est pas vrai ( je veux parler de l'enseignement classique que reçoivent mes enfants)
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Message par Raffa Lun 11 Mai 2009 - 16:59

Merci de ces précisions Françoise, effectivement comme cela c'est plus clair Wink

Ton parcours est intéressant Very Happy ... Des témoignages inverses existent aussi. Beaucoup de non-sco réintègrent le milieu scolaire au lycée, et ce n'est pas nécessairement un échec. Mais il est vrai que les allers-retour entre le milieu scolaire et non scolaire peuvent être des passages délicats mais pas toujours... Je crois que cela dépend de beaucoup trop de facteurs propre à l'enfant, à sa famille et à son parcours pour en faire une généralité.

Ensuite bon on peut se poser aussi des questions sur les formations supérieures et leurs critères (acceptation sur dossier scolaire etc.)

Je m'excuse, mais je pense que si ça avait été la meilleure manière d'apprendre, tu aurais été vraiment capable de suivre après et de t'adapter, puisque tout enseignement doit avoir pour but l'autonomie.
Justement pour ma part je trouve que l'enseignement scolaire ne mène pas vraiment à l'autonomie... et ce n'est d'ailleurs pas du tout l'autonomie ou les compétences qui sont évaluées mais les connaissances globales.

Pour partager mon propre vécu, entièrement scolaire... j'ai passé mes années collèges comme j'ai pu, malheureuse à l'école (socialement), 'élève peut mieux faire' sur tous les bulletins. Au lycée, j'ai redoublé 2 fois, en 1ere et en terminale (équivalent 5e et 6e secondaire pour les belges), avec des notes épouvantables. Autonome je l'étais, et c'est bien parceque je ne voyais pas de sens à ce que l'on me demandais d'apprendre (pour qui ? pour quoi ?) que j'ai fait autre chose de mon temps.

Quand j'ai décidé qu'il était temps que cela cesse j'ai pris les choses en main, ai eu de bons résultats toute l'année (et donc un bon dossier, j'étais acceptée dans les IUT et BTS où j'avais postulé "pour voir"), et ai passé mon bac avec mention, puis ai finalement intégré l'université où j'ai très bien réussi étant donné que toutes les matières enseignées m'intéressaient (l'université me convient beaucoup mieux je dois dire, en tout cas là où j'étais et dans les matières que je suivais)

Pour moi j'ai clairement perdu mon temps à l'école (collège-lycée, parceque les primaires j'ai bien aimé Smile ).


Dernière édition par Raffa le Jeu 14 Mai 2009 - 19:51, édité 4 fois

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Message par Digitale Lun 11 Mai 2009 - 18:11

Comme toi Raffa, j'ai bien aimé l'école primaire, mais j'ai détesté le collège et le lycée, non pas à cause de ce qu'on y apprenait (j'ai toujours été excellente en classe) mais pcq je n'ai pas réussi à me sentir intégrée... Et il y a tellement d'élèves, scolarisés de bout en bout, qui sont malheureux en classe, que je ne vois vraiment pas la scolarisation "classique" comme la panacée.

ça ne veut rien dire de sembler "réussir parfaitement" sa scolarité (ce qui fut mon cas en apparence) : les années de décompensation, voire de dépression, vont se vivre à l'âge adulte, quand on s'aperçoit que depuis le début on se laisse mener dans un chemin "qui est le chemin de tout le monde mais pas le sien"... Un chemin qui n'est pas du tout le chemin de l'autonomie mais celui du "remplissage de crâne", ingurgite et tais-toi...

Perso c'est très tardivement que j'ai tout envoyé promener et me suis reconvertie professionnellement, reprenant depuis quelques années des études à la fac pour être psychologue pour enfants (y a pas de hasard...)

Les années de collège et lycée sont les pires de ma vie, j'aurais bien préféré étudier autrement ! Alors ça fait du bien de lire ce topic, espérant que les enfants "en IEF" de ce forum seront des adultes heureux. Si ça se trouve, certains regretteront de n'avoir pas été scolarisés, mais ça n'est pas évident de déterminer a priori ce qui est le mieux pour chacun, même en étant très à l'écoute de chaque enfant.
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Message par eLeN Lun 11 Mai 2009 - 19:02

-Françoise- a écrit:
Quand au fait que "tout enseignement doit avoir pour but l'autonomie" , je suis bien d'accord, ça devrait, mais dans les faits, ce n'est pas vrai ( je veux parler de l'enseignement classique que reçoivent mes enfants)
Je suis d'accord (j'étais d'accord avec toi avant aussi Wink ) Je voulais juste faire cette remarque parce que j'ai été aussi élevée dans un système "spécial", jusqu'à l'équivalent de la 4e. (ce n'était pas en France) Pour ma part, j'ai détesté allègrement toute ma scolarité et je n'ai commencé à être (relativement) heureuse qu'au moment de mes études supérieures. Mais comme cette école spéciale m'avait plutôt bien préparée, je n'ai rien fichu jusqu'au bac... Comme c'est apparemment le cas de plusieurs d'entre vous.
-Cela étant dit, je détestais cette école (privée, trilingue, vachement d'avant garde et dans une classe "speed" qui plus est)- Pourtant, aujourd'hui, à 48 ans, j'ai repris contact avec mes anciens camarades, éparpillés aux 4 coins du monde...et tous autant qu'ils sont, c'est des gens bien épanouis. Cool

Je m'occupe moi même un peu d'enseignement (j'interviens dans les écoles en tant qu'artiste) Et j'aurais pas mal de choses à dire à ce sujet.
Perso, c'est l'aspect normalisateur de l'école française qui me dérange le plus... Mais je m'aperçois (j'ai fait l'expérience avec mon fils, en tout cas) qu'on arrive à détourner la chose lorsqu'on s'investit soi même en tant que parent. A condition, bien entendu, que son enfant ne reste pas toute la journée enfermé là dedans (je parle de cantine, étude et garderie en plus affraid )
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Message par Invité Lun 11 Mai 2009 - 21:55

eLeN a écrit:
Perso, c'est l'aspect normalisateur de l'école française qui me dérange le plus... Mais je m'aperçois (j'ai fait l'expérience avec mon fils, en tout cas) qu'on arrive à détourner la chose lorsqu'on s'investit soi même en tant que parent. A condition, bien entendu, que son enfant ne reste pas toute la journée enfermé là dedans (je parle de cantine, étude et garderie en plus affraid )

C'est chouette de lire ça. Ca me rassure dans mes choix ! Les gens sont tellement pessimistes et déprimants d'avance "oui mais tu verras les enfants en grandissant, ce sera horrible, affreux, comme pour tout le monde, quoique tu fasses !".

Wink

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Message par Digitale Lun 11 Mai 2009 - 23:13

J'adore le "tu verras, quoi que tu fasses"... Il me semble qu'il y a de la jalousie là-derrière "N'essaie surtout pas de faire mieux que nous, car nous on n'y arrive pas, on n'a pas du tout envie d'essayer d'améliorer les choses, et si tu arrives à vivre un truc chouette, on aura des regrets. S'il-te-plaît, reste médiocre à notre niveau"...
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Message par Invité Mar 12 Mai 2009 - 9:37

Oui Digitale, c'est bien le message subliminal qu'on entend derrière cela. Il faut être fort pour que ces mots ne sèment pas le doute en nous, et il y en a qui ont un sacré pouvoir de persuasion, malheureusement.

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Message par magnésie Mar 12 Mai 2009 - 10:59

Digitale a écrit:

ça ne veut rien dire de sembler "réussir parfaitement" sa scolarité (ce qui fut mon cas en apparence) : les années de décompensation, voire de dépression, vont se vivre à l'âge adulte, quand on s'aperçoit que depuis le début on se laisse mener dans un chemin "qui est le chemin de tout le monde mais pas le sien"... Un chemin qui n'est pas du tout le chemin de l'autonomie mais celui du "remplissage de crâne", ingurgite et tais-toi...


j'en ai presque les larmes aux yeux de te lire. j'étais moi aussi très bonne élève mais malheureuse toute ma scolarité sauf une année. Je revis des choses difficiles avec mes enfants qui ne me paraissent véritablement épanouis qu'en vacances et week-end... leur père s'est engagé dans l'association de parents d'élèves et au conseil d'école : il s'aperçoit en discutant avec les autres parents que beaucoup de gens ont un rapport très douloureux avec l'école, les enseignants n'étant pas très sensibles à ça (en général, eux, ils aiment l'école !), ils n'aident pas au dialogue...

mais effectivement comme vous dites, elen, virginie, digitale... gardons l'espoir de changer les choses, de les améliorer...

il y a un film documentaire super intéressant de Jean-Michel Carré "Histoire d'enfance". je l'ai trouvé à la médiathèque de ma ville, je vous le conseille. je l'ai vu 2 fois et régulièrement j'ai dû mettre sur pause tellement c'est dense en informations. ça raconte pourquoi et comment l'école est devenue incontournable depuis le XIXe siècle, le rôle qu'elle joue ou peut jouer dans la société, la définition moderne de l' "enfance" ...
ça ne me pousse pas spécialement à déscolariser mes enfants (quoique scratch ) mais ça m'a éclairée pour savoir ce que je tolère de l'école, ce pour ou contre quoi je me battrais s'il le faut (avec d'autres parents ou citoyens lambda, parce que c'est toute la société qui est concernée, pas seulement ma petite progéniture).
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Message par Digitale Mar 12 Mai 2009 - 13:48

Merci beaucoup pour cette référence, Magnésie... J'aime bien voir les films documentaires quand je peux... Et c'est vrai que plein de personnes ont un rapport douloureux avec l'école... Je souhaite pourtant que tes enfants arrivent à y vivre bien, en parvenant à avoir des bons copains, c'est à mon avis l'essentiel (en plus de l'instruction...)
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Message par eLeN Mar 12 Mai 2009 - 14:58

magnésie a écrit:. ça raconte pourquoi et comment l'école est devenue incontournable depuis le XIXe siècle, le rôle qu'elle joue ou peut jouer dans la société, la définition moderne de l' "enfance" ...
Je me suis souvent posé la question en ces termes justement. Pourquoi l'école définit-elle l'enfance. Pourquoi dit-on "un enfant en maternelle" par exemple, plutôt que de dire un enfant de trois ans. Comme s'il n'y avait pas une vie en dehors de l'école. J'en avais conclu que ça en faisait tous simplement le parallèle avec "le boulot" des parents. Or, cela aussi me pose problème, puisque mon "boulot" à moi, c'est aussi ma passion. Je ne pourrais donc pas considérer le travail comme étant une obligation... et je n'ai jamais aimé considérer la vie d'un adulte comme étant une longue suite de devoirs et des responsabilités dont on échappe seulement en consommant des vacances ou des sorties quelconques.
Les enfants et l'école c'est un peu la même chose: arriver à la maison et finir vite ses devoirs pour pouvoir s'asseoir devant la télé ou la console jusqu'à l'heure du dîner. C'est hélas souvent le quotidien des enfants que je vois dans les écoles où j'interviens.
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Message par Invité Mar 12 Mai 2009 - 15:01

Je prends note aussi de la référence Magnésie, merci Wink

Ce que j'ai trouvé dur à l'école pour ma part, c'est le manque d'intérêt de la part des profs, conseillers ou autres pour les vrais désirs, besoins des enfants. Je parle surtout au lycée, ou dès le collège en fait. Nous mettre dans des voies "efficaces" ça ils le font, mais jamais on ne nous demande ce qu'on aimerait faire. Nous caser vite fait bien fait dans des cases qui marchent bien, qui embauchent bien, au maximum de ses possibilités, voilà ce que j'ai ressenti dans mon lycée.

Une autre chose que j'ai trouvée dure, c'est sans doute dû au système de notes, d'évaluation constante les uns par rapport aux autres, c'est cette espèce de double rivalité entre les élèves : d'un côté ceux qui cartonnent en classe, de l'autre ceux qui compensaient en étant "cool" (je ne sais pas si le terme est adéquat mais bon, je ne trouve pas d'autre mot pour exprimer ce que j'ai ressenti à l'époque). Alors on avait l'impression qu'il fallait sans cesse osciller entre ces 2 extrêmes pour ne pas se faire rejeter. J'ai trouvé cela extrêmement cruel, et c'est sans doute ce que je redoute le plus pour mes enfants à l'avenir.

J'ai eu la chance d'avoir un tempérament plutôt scolaire on va dire. Je m'adaptais, pas contrariante, les profs m'aimaient bien, avec de bons résultats aussi. Seulement aujourd'hui je me rends compte que je m'en remets trop encore à l'avis des autres, c'est un immense travail pour moi que de me détacher des conseils extérieurs (que je ne sollicite pas forcément d'ailleurs !). Dans quelle mesure l'éducation scolaire a-telle induit cela ? Je ne sais pas exactement, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été poussée à m'en remettre avant-tout à mon ressenti, à mon avis. Mais toujours devoir faire d'abord confiance à ceux qui nous chapeautent. Car eux, ils savent mieux, forcément.

J'essaie de compenser les aléas de la vie scolaire de mes enfants par une grande présence auprès d'eux, de l'écoute, du respect et de la considération sincère pour ce qu'ils y vivent. A mes yeux, cela est très important.

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Message par eLeN Mar 12 Mai 2009 - 15:08

virginie a écrit:
Ce que j'ai trouvé dur à l'école pour ma part, c'est le manque d'intérêt de la part des profs, conseillers ou autres pour les vrais désirs, besoins des enfants. Je parle surtout au lycée, ou dès le collège en fait. Nous mettre dans des voies "efficaces" ça ils le font, mais jamais on ne nous demande ce qu'on aimerait faire. Nous caser vite fait bien fait dans des cases qui marchent bien, qui embauchent bien, au maximum de ses possibilités, voilà ce que j'ai ressenti dans mon lycée.
Le comble, pour moi c'est le "stage en entreprise" affraid Comme s'il était inconcevable de faire autre chose dans la vie. Il m'arrive de prendre des stagiaires (comme je suis inscrite à la Maison des Artistes, je fonctionne comme une entreprise aux yeux de l'EN Razz ) Mais après je dois me taper un questionnaire auquel je ne sais souvent pas répondre et qui n'a rien à voir avec mon métier puisqu ça s'adresse au monde de l'entreprise qui vend ou qui achète quelque chose (ou exporte, importe, je ne sais pas moi pale , tout ça)

J'essaie de compenser les aléas de la vie scolaire de mes enfants par une grande présence auprès d'eux, de l'écoute, du respect et de la considération sincère pour ce qu'ils y vivent. A mes yeux, cela est très important.
Pour moi, ça, c'est sans doute beaucoup plus important que le reste.
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Message par -Françoise- Ven 15 Mai 2009 - 0:05

Il y a du bon et du moins bon dans le stage en entreprise :
_Le bon, C’est que ça permet au jeune de passer une semaine dans le milieu correspondant à la formation vers laquelle il a envie de s’orienter. L’idée, c’est d’éviter qu’au bout de 1 ou 2 ans, le jeune n’abandonne sa formation car elle ne correspond pas à ce qu’il attendait. C’est déjà énorme !
_Le mauvais, c’est que le jeune n’a pas le choix du moment. J’entends par là que la plupart du temps, ils doivent faire leur stage en troisième. C’est beaucoup trop tôt par exemple pour un enfant qui se destine à aller vers un bac général ou technologique. C’est un peu tard en revanche pour un enfant qui fera une formation professionnelle après la dernière année de collège.
C’est d’ailleurs une critique qui est valable pour le système scolaire dans sa globalité : on ne tient pas compte du rythme propre à chaque enfant. Par exemple, pourquoi tous les enfants devraient-ils apprendre à lire à 6 ans? Certains le peuvent avant, d’autre y parviendront plus tard. Où est le problème ?
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Message par Digitale Ven 15 Mai 2009 - 0:25

D'après un reportage TV, il me semble qu'en Norvège les enfants peuvent moduler leur scolarité, aller plus ou moins vite... Je n'ai pas approfondi le sujet, mais ça va dans le sens de ce que tu dis Françoise, car je suis bien d'accord avec toi.
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Message par Romarine Ven 15 Mai 2009 - 9:25

Dans les écoles scandinaves, en général, la formation est la même pour tous jusqu'à 15 ans : ils font tous de la couture, de la menuiserie, des langues, des maths, de la cuisine ... Il n'y a aucun choix possible avant cet âge.

Il n'y a pas d'échec : tous les élèves passent et ne recommencent pas les années. On met l'accent sur la réussite : ce que l'élève sait bien faire est valorisé et on ne souligne pas constamment ses erreurs ou ses difficultés.

C'est l'école la plus efficace et dans l'étude PISA qui comparait les différents systèmes scolaires, ils étaient les mieux classés.
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Message par calispera Ven 15 Mai 2009 - 11:23

Dans l'école où j'ai été, peu après mon passage, le système a changé, et les deux premières années primaires (= 6-7 ans) se faisaient dans une grande classe commune où l'apprentissage se faisait au rythme de l'enfant. Pas d'échec possible non plus dans ce cas. C'était très avant-garde à l'époque (dans les années 70).

Dans le secondaire, j'ai vécu ça pour le cours de math, la première année. Chaque élève avait son bouquin théorique et son bouquin d'exercices, et on avançait chacun à notre rythme, le prof n'étant là que pour nous seconder.
C'était 10 fois plus agréable d'apprendre de la sorte.

Je suppose que les écoles Montessori, Freinet etc. fonctionnent tout à fait dans ces registres.

Ca évite déjà beaucoup tout l'aspect compétition qui pervertit pas mal les mentalités des enfants, et pourrit totalement la vie des adultes.
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Message par -Françoise- Ven 15 Mai 2009 - 20:04

C’est complètement ça, Calispera. Moi, c’était Freinet. On avait des fiches dans un coin de la salle de classe, et on devait faire les exercices en toute autonomie, chacun à son rythme.

C’est vrai qu’il n’y a pas d’esprit de compétition, ni notes ni classements. Le groupe classe était quasiment inexistant.

En théorie, c’est génial.



Seulement, malheureusement, la vie n’est pas comme ça. Dans la vie professionnelle on est assez souvent confronté à l’esprit de compétition, la culture des résultats, le fait de devoir entrer coûte que coûte dans le moule. Sans compter que de toute façon, l’offre scolaire après ces écoles « atypiques » n’était pas adaptée. ( Comme je l’ai expliqué plus haut). A ma connaissance, elle ne l’est toujours pas. Neutral


Peut-être que si toutes les écoles fonctionnaient de cette manière ( de la maternelle aux études supérieures), on parviendrait à faire changer la mentalité de ces élèves devenus adultes. On peut toujours rêver !!
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Message par calispera Ven 15 Mai 2009 - 23:00

Peut-être que si toutes les écoles fonctionnaient de cette manière ( de la maternelle aux études supérieures), on parviendrait à faire changer la mentalité de ces élèves devenus adultes. On peut toujours rêver !!

Rêver est carrément indispensable. Je considère la mentalité de compétition etc. comme étant néfaste, et dans l'idéal, oui il faudrait changer cela, et on ne pourra que le changer que si tous les protagonistes (nous tous) sont d'accord de changer, et pour ça, il faut favoriser le changement. Ya du pain sur la planche, mais je pense qu'il est pire encore de penser qu'on ne peut rien changer Wink Plus ya de candidats à la déscolarisation ou à une autre école, mieux ça vaudra.

Dans un sens, les changements, au niveau global, ne pourront être actualisés que quand les derniers auront changé. L'humanité n'évolue qu'à la vitesse des plus lents - pas au niveau scientifique et technologique, mais purement évolution des consciences. Mais ce n'est pas tout à fait vrai. Les premiers qui changent sont ceux qui apportent le plus de force au changement, même si le temps est long entre le début du changement, et les résultats. Et puis l'écroulement de la société menée par les résultats de la bourse va faciliter un brin les choses.

Nous ne sommes déjà plus les premiers, alors continuons le boulot (pas le combat Wink ).

Ca ne concerne pas que l'école, mais l'ensemble des changements de société possible. Cependant, l'école est, selon moi, l'un des plus gros facteurs de changements. Les enfants qui auront vécu hors du monde de la compétition, qui ne seront pas moulables, casables à merci; une fois adulte seront encore plus porteurs de changement. Et plus la crise actuelle apportera des fruits, plus l'insertion de ces adultes hors norme sera facilitée.

Cela dit, ce n'est pas que le résultat qui compte justement, c'est surtout le bonheur de l'enfant et des parents qui compte. Quand ça se passe bien à l'école, c'est déjà ça de pris.

Evoquer l'expérience de mon école (dans mon message précédent), à laquelle je n'ai pas participé, m'a ramené un autre souvenir. J'ai eu une institutrice, en quatrième primaire (10 ans), qui a changé sa manière d'enseigner lorsque j'étais dans sa classe. Ma soeur qui l'a eue deux ans auparavant a eu une maitresse toute classique. Elle a sûrement suivi une formation entretemps, et lorsque nous l'avons eue, elle expérimentait pour la première année sa nouvelle méthode.

Nous n'étions plus cotées en classe, mais nous nous donnions nous-mêmes des notes. La comparaison entre élèves devenait superflue. Elle insistait sur la loyauté. Nous écrivions nos bulletins nous-mêmes (ceux que les parents reçoivent régulièrement), et elle y ajoutait une note ou l'autre si nécessaire. Mais nous devions tenter d'évaluer notre propre travail, mais également notre comportement au travail et avec les autres élèves. C'était vraiment un apprentissage de la responsabilisation, et une manière de diminuer les aspects compétitifs, et puis aussi de remettre à l'honneur les efforts donnés. Quelqu'un qui faisait de son mieux, même avec des piètres résultats n'était pas "pénalisé".

Cette expérience se faisait dans une école tout à fait classique, mais j'en ai gardé vraiment quelque chose d'important, même si cela n'a duré qu'un an. Il est donc possible d'insuffler un peu de conscience chez des enfants, malgré le cadre assez strict de l'école, et même si l'expérience reste courte.
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Message par magnésie Lun 18 Mai 2009 - 22:27

...et même si l'expérience reste courte.

oui, Calispera, je confirme : j'ai bénéficié pendant 1 an d'un instit "Freinet",
une année de bonheur !
ça m'a rendue très critique les années suivantes sur toutes les écoles (j'ai souvent déménagé) et les méthodes éducatives rencontrées. sans doute que la comparaison m'a fait plus souffrir que si je n'avais connu que le système classique.
Mais je ne regrette surtout pas cette année merveilleuse (j'avais 10 ans) qui a marqué mon enfance et bien des aspects de ma vie adulte.
c'est au moins ce que je souhaite à tous les enfants, à défaut d'avoir une super école, au moins d'y vivre une année extra-ordinaire.
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Message par calispera Lun 18 Mai 2009 - 23:26

En fait, cela m'aide à comprendre, justement parce que l'expérience a été courte, que même enfant, on peut apprendre l'utilité des valeurs telles que l'authenticité, la sincérité, loyauté, la cohérence, l'intégrité (ce sont celles auxquelles j'ai pu toucher à cette époque en tout cas) sans attendre la sagesse de la vieillesse, et sans recevoir du bâton ou de la carotte pour les appliquer sans les comprendre. Si nous étions éduqués, scolarisés plus sainement, on serait des adultes plus sains, plus conscients, et surtout on ferait moins la guerre, on gaspillerait moins, on compenserait moins, on se passerait des comportements compétitifs, on agirait avec plus d'assurance, de confiance, on n'attendrait pas l'assentiment de l'entourage pour faire nos choix, etc.

Plus le temps passe, plus je considère en grande partie, la scolarisation, et une partie de l'éducation que j'ai reçue (où on fonctionnait à l'autorité, et selon les règles de l'époque, sans liberté, sans créativité, sans écoute de soi), comme une déséducation.

Du coup, arrivé à 20-30 ans, tout le travail est encore à faire, mais il faut d'abord se débarrasser de tout ce qu'on a engrangé de travers. Et en général il n'y a pas de guide, de méthode pour y arriver. Et si on est très bien "casé", on n'en ressent pas le besoin de sitôt. La télé, la mode, et une bonne part de l'entourage vont tout faire pour que nous restions bien dans notre case. Et comme en sortir fait peur, on préfère garder nos oeillères.
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Message par Invité Mar 19 Mai 2009 - 16:21

calispera a écrit:
Du coup, arrivé à 20-30 ans, tout le travail est encore à faire, mais il faut d'abord se débarrasser de tout ce qu'on a engrangé de travers. Et en général il n'y a pas de guide, de méthode pour y arriver. Et si on est très bien "casé", on n'en ressent pas le besoin de sitôt. La télé, la mode, et une bonne part de l'entourage vont tout faire pour que nous restions bien dans notre case. Et comme en sortir fait peur, on préfère garder nos oeillères.

Comme c'est bien dit. C'est exactement ce que je ressens en tout cas.

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