Un commerce estampillé SV
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Un commerce estampillé SV
Je sais pas trop dans quelle rubrique coller ça, désolée
Je suis actuellement gérante d'une boutique qui va fermer (sous sa forme actuelle) et peut être renaitre de ses cendres
Au passage je me demande comment le faire en accord avec mes principes (c'est déjà en accord avec mes principes à l'époque de la création hein, les produits vendus sont "bio") et en particulier en accord avec une certaine simplicité.
Je voie mon boulot, mon "rôle" dans l'état actuel des choses comme un service de recherche et de rassemblement, de "mise à disposition d'achat" des articles que je propose. Mais en même temps je suis consciente de n'être qu'un intermédiaire, quelqu'un qui gagne de l'argent en mettant producteurs et clients en relation indirecte.
Est ce vraiment "utile" ?
Est ce la valeur des trucs vendus, leur rareté, leur "indispensabilité" qui du coup justifierait le principe ?
Si j'ai bien retenu un truc de la SV c'est qu'il n'y a pas grand chose de vraiment indispensable, chacun a des besoins et des envies plus importantes que d'autres et différentes solutions pour les satisfaire (je parle pas de la soif dans le monde hein, je reste à un niveau plus superficiel)...
Sinon, la localisation ?
Ce dernier point me semble clair et évident pour des trucs comme l'alimentation, mais tout n'est pas produit dans chaque région ... et certains commerces ont besoin de plus de clients potentiels que ceux d'une seule ville.
Je pensais aussi à la non-concurrence, proposer des trucs que les autres ne proposent pas. J'ai voulu commencer comme ça, mais j'ai découvert des boutiques après mon installation alors que j'avais fait une recherche justement pour pas occuper le même créneau que tous les autres (non je ne vends pas de couches lavables ). Et puis d'autres sont venus, et tout ce petit monde ont des offres qui se recoupent parfois.
Et puis, ça voudrait dire un seul vendeur pour chaque marque, je doute que ce soit viable pour le fabricant.
Bref, vous leur demandez quoi vous, aux commerces que vous jugez en accord avec vos convictions ?
Je suis actuellement gérante d'une boutique qui va fermer (sous sa forme actuelle) et peut être renaitre de ses cendres
Au passage je me demande comment le faire en accord avec mes principes (c'est déjà en accord avec mes principes à l'époque de la création hein, les produits vendus sont "bio") et en particulier en accord avec une certaine simplicité.
Je voie mon boulot, mon "rôle" dans l'état actuel des choses comme un service de recherche et de rassemblement, de "mise à disposition d'achat" des articles que je propose. Mais en même temps je suis consciente de n'être qu'un intermédiaire, quelqu'un qui gagne de l'argent en mettant producteurs et clients en relation indirecte.
Est ce vraiment "utile" ?
Est ce la valeur des trucs vendus, leur rareté, leur "indispensabilité" qui du coup justifierait le principe ?
Si j'ai bien retenu un truc de la SV c'est qu'il n'y a pas grand chose de vraiment indispensable, chacun a des besoins et des envies plus importantes que d'autres et différentes solutions pour les satisfaire (je parle pas de la soif dans le monde hein, je reste à un niveau plus superficiel)...
Sinon, la localisation ?
Ce dernier point me semble clair et évident pour des trucs comme l'alimentation, mais tout n'est pas produit dans chaque région ... et certains commerces ont besoin de plus de clients potentiels que ceux d'une seule ville.
Je pensais aussi à la non-concurrence, proposer des trucs que les autres ne proposent pas. J'ai voulu commencer comme ça, mais j'ai découvert des boutiques après mon installation alors que j'avais fait une recherche justement pour pas occuper le même créneau que tous les autres (non je ne vends pas de couches lavables ). Et puis d'autres sont venus, et tout ce petit monde ont des offres qui se recoupent parfois.
Et puis, ça voudrait dire un seul vendeur pour chaque marque, je doute que ce soit viable pour le fabricant.
Bref, vous leur demandez quoi vous, aux commerces que vous jugez en accord avec vos convictions ?
kcenia- Age : 42
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 14/05/2012
Re: Un commerce estampillé SV
c'est une bonne question ! j'y pense, et je reviens !
Skyclem- Age : 35
Localisation : Lille
Date d'inscription : 21/12/2011
Re: Un commerce estampillé SV
Je pense qu'il n'y a pas de solutions parfaites.
En particulier dans notre monde qui lui ne l'est pas.
Le plus simple pour tenir un commerce me semble être de définir ce qu'on y vend et de s'y tenir.
Tant pis (ou tant mieux) si de la concurrence s'installe.
Perso, en magasin bio, je vise les produits de base en grande quantité.
En particulier dans notre monde qui lui ne l'est pas.
Le plus simple pour tenir un commerce me semble être de définir ce qu'on y vend et de s'y tenir.
Tant pis (ou tant mieux) si de la concurrence s'installe.
Perso, en magasin bio, je vise les produits de base en grande quantité.
gunday- Age : 39
Localisation : Au fond du 77
Date d'inscription : 16/08/2011
Re: Un commerce estampillé SV
+1 pour les produits en grande quantité, ça ne m'est arrivé qu'une seule fois de trouver du jus de fruit en conditionnement > 2 litres par exemples (c'est bête mais...)
sinon je dirais en vrac : un magasin qui privilégie les producteurs locaux, qui instaure un réel dialogue avec le consommateur, qui propose de l'artisanat local également, et qui limite l'inutile (bon...c'est compliqué à définir, hein...)
j'ai quelque chose d'approchant à lille : http://www.enviesdici.com/
sinon je dirais en vrac : un magasin qui privilégie les producteurs locaux, qui instaure un réel dialogue avec le consommateur, qui propose de l'artisanat local également, et qui limite l'inutile (bon...c'est compliqué à définir, hein...)
j'ai quelque chose d'approchant à lille : http://www.enviesdici.com/
Skyclem- Age : 35
Localisation : Lille
Date d'inscription : 21/12/2011
Re: Un commerce estampillé SV
Un commerce où l'on apprend à faire du crochet (ou autre chose.)
Désolée de mettre ce lien si tardivement (le reportage ne sera plus visible dans une heure trente), je suis en train de suivre l'émission sur un village finlandais. Le crochet à la supérette est à 64:00 environ . Juste pour dire qu'on peut créer du lien dans un commerce, pas uniquement vendre et acheter.
Désolée de mettre ce lien si tardivement (le reportage ne sera plus visible dans une heure trente), je suis en train de suivre l'émission sur un village finlandais. Le crochet à la supérette est à 64:00 environ . Juste pour dire qu'on peut créer du lien dans un commerce, pas uniquement vendre et acheter.
Panthera Pardhus- Administrateur
- Date d'inscription : 11/12/2010
Re: Un commerce estampillé SV
Bonjour kcenia, j'ai vécu des préoccupations similaires il y a une quinzaine d'années, mais ça n'était vraiment pas encore dans l'air du temps (pas de demande, pas d'offre, les gens ne comprenaient pas etc.).De nos jours il y a une sensibilité certaine (même les supermarchés et hypers misent un peu sur le local, essaient de récupérer certaines idées) mais on ne transforme pas une épicerie classique bio en épicerie militante comme ça : est-ce que tu as perçu une réelle demande, même minime de la part des clients ?
C'est sûr que ce genre de projet a plus de chances dans une grande ville, mais selon l'implantation, si tu peux avoir un petit groupe de personnes motivées qui te suivent et te soutiennent dès le départ ça peut marcher.
Tu peux créer une assoc dans un 1er temps, et tourner à petite échelle.
Qu'en-est-il du local, il y a un loyer, des charges je suppose... Il faut que tu vives aussi pendant ce temps, manger les invendus passe encore, mais si c'est pour éponger les dettes de l'assoc de ta poche ( ce qui a été mon cas pour en finir) ça n'est pas top...
Pour moi la première chose à estimer c'est la demande, voir s'il y a réellement une demande, pas que verbale ( quand on sonde les gens ils sont tous pour le bio, le local et tout et tout, après quand tu tournes en rond dans ton magasin avec plein de bonnes choses qui les attendent et qu'il ne vient personne tu te poses des questions... ). Si tu tiens une poignée de personnes motivées prêtes à acheter, c'est quasiment gagné car ça va faire boule de neige. Après bien sûr, il faut que tu puisses leur proposer des prix intéressants (à négocier avec les producteurs, y-en-a-t-il suffisamment près de chez toi ? ). Si personne ne s'est engagé tu vas devoir prendre des risques, un magasin doit être quand même un peu plein sinon ça n'incite pas...
Les activités, bonne idée : bibliothèque, revues... ( à gérer, j'avais plein de gens qui prenaient ça pour du don, il faut surveiller ou carrément faire un point don de livres, j'ai vu ça chez mon producteur de légumes ça passe très bien et pas de souci de prêt). Appel au bénévolat, expositions, concerts... Point cyber ou wifi pour ceux qui n'ont pas internet... Un lieu que j'ai découvert et apprécié en vacances et qui existe depuis 3 ans : ici ("les agités du local"). Là encore, c'est une région touristique, avec beaucoup de passage, beaucoup d'alternatifs, donc une bonne demande à la base. Pour l'offre, de nombreux producteurs bio motivés de longue date... Le local est dans leur maison d'habitation et bien situé sur une place agréable et accessible...
Voilà j'arrête, bon courage et bonne chance pour tes projet !
C'est sûr que ce genre de projet a plus de chances dans une grande ville, mais selon l'implantation, si tu peux avoir un petit groupe de personnes motivées qui te suivent et te soutiennent dès le départ ça peut marcher.
Tu peux créer une assoc dans un 1er temps, et tourner à petite échelle.
Qu'en-est-il du local, il y a un loyer, des charges je suppose... Il faut que tu vives aussi pendant ce temps, manger les invendus passe encore, mais si c'est pour éponger les dettes de l'assoc de ta poche ( ce qui a été mon cas pour en finir) ça n'est pas top...
Pour moi la première chose à estimer c'est la demande, voir s'il y a réellement une demande, pas que verbale ( quand on sonde les gens ils sont tous pour le bio, le local et tout et tout, après quand tu tournes en rond dans ton magasin avec plein de bonnes choses qui les attendent et qu'il ne vient personne tu te poses des questions... ). Si tu tiens une poignée de personnes motivées prêtes à acheter, c'est quasiment gagné car ça va faire boule de neige. Après bien sûr, il faut que tu puisses leur proposer des prix intéressants (à négocier avec les producteurs, y-en-a-t-il suffisamment près de chez toi ? ). Si personne ne s'est engagé tu vas devoir prendre des risques, un magasin doit être quand même un peu plein sinon ça n'incite pas...
Les activités, bonne idée : bibliothèque, revues... ( à gérer, j'avais plein de gens qui prenaient ça pour du don, il faut surveiller ou carrément faire un point don de livres, j'ai vu ça chez mon producteur de légumes ça passe très bien et pas de souci de prêt). Appel au bénévolat, expositions, concerts... Point cyber ou wifi pour ceux qui n'ont pas internet... Un lieu que j'ai découvert et apprécié en vacances et qui existe depuis 3 ans : ici ("les agités du local"). Là encore, c'est une région touristique, avec beaucoup de passage, beaucoup d'alternatifs, donc une bonne demande à la base. Pour l'offre, de nombreux producteurs bio motivés de longue date... Le local est dans leur maison d'habitation et bien situé sur une place agréable et accessible...
Voilà j'arrête, bon courage et bonne chance pour tes projet !
Re: Un commerce estampillé SV
ce n'est pas une épicerie mon truc, je vais résumé en "textiles"
ce qui fait que le "local" est un vrai problème
je reprends ce que disait Gunday :
Ce serait quoi un monde parfait ? Quel est la place du commerce dans un monde volontairement simple ?
Je disais qu'un commerçant c'est un intermédiaire, quelqu'un qui gagne de l'argent en mettant producteurs et clients en relation indirecte.
Sauf que justement, le côté "indirect" est plutôt négatif... Dans notre monde actuel, un producteur, un artisan peut apprécier d'être soulagé d'une partie de la mise en vente. Dans un monde parfait de la simplicité volontaire, le producteur produit juste assez pour lui et un panel de clients qu'il connait et avec qui il a noué des relations qui vont au delà du simple j'achète/je vends ?
Mais est ce possible (que le monde soit parfait ou non) pour tout ?
Je me vois mal trouver un terrain où cultiver du chanvre pour le récolter et le tisser mais je manque ptet d'imagination
ce qui fait que le "local" est un vrai problème
je reprends ce que disait Gunday :
Je pense qu'il n'y a pas de solutions parfaites.
En particulier dans notre monde qui lui ne l'ai pas
Ce serait quoi un monde parfait ? Quel est la place du commerce dans un monde volontairement simple ?
Je disais qu'un commerçant c'est un intermédiaire, quelqu'un qui gagne de l'argent en mettant producteurs et clients en relation indirecte.
Sauf que justement, le côté "indirect" est plutôt négatif... Dans notre monde actuel, un producteur, un artisan peut apprécier d'être soulagé d'une partie de la mise en vente. Dans un monde parfait de la simplicité volontaire, le producteur produit juste assez pour lui et un panel de clients qu'il connait et avec qui il a noué des relations qui vont au delà du simple j'achète/je vends ?
Mais est ce possible (que le monde soit parfait ou non) pour tout ?
Je me vois mal trouver un terrain où cultiver du chanvre pour le récolter et le tisser mais je manque ptet d'imagination
kcenia- Age : 42
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 14/05/2012
Re: Un commerce estampillé SV
désolée de la confusion.
Dans le monde "parfait" de la SV d'après ce que j'ai souvent constaté dans les discussions ( qui finissent hélas le plus souvent en discussions houleuses), le commerce il faut le chercher. On achète le moins possible, que ce dont on besoin sur le moment (là je ne suis pas d'accord avec le côté insouciant de la SV ) on ne stocke pas, on a ce qu'il nous faut chez le producteur local qui est là à notre disposition quand on ressentira le besoin d'aller s'approvisionner, en complément du jardin...
Pour les tissus, là ça fait partie des choses qui dérangent car on ne produit pas grand chose localement et quand c'est le cas c'est très cher et en SV on évite de dépenser... Donc c'est plutôt la récup, recyclage, dépôt-vente qui sont prisés. Mais une fois de plus, est-ce que tu as une réelle demande de tout ça autour de toi ?
Je vois mal comment on pourrait essayer de proposer sur un plateau ce qui satisferait une demande imaginaire supposée SV.
Dans le monde "parfait" de la SV d'après ce que j'ai souvent constaté dans les discussions ( qui finissent hélas le plus souvent en discussions houleuses), le commerce il faut le chercher. On achète le moins possible, que ce dont on besoin sur le moment (là je ne suis pas d'accord avec le côté insouciant de la SV ) on ne stocke pas, on a ce qu'il nous faut chez le producteur local qui est là à notre disposition quand on ressentira le besoin d'aller s'approvisionner, en complément du jardin...
Pour les tissus, là ça fait partie des choses qui dérangent car on ne produit pas grand chose localement et quand c'est le cas c'est très cher et en SV on évite de dépenser... Donc c'est plutôt la récup, recyclage, dépôt-vente qui sont prisés. Mais une fois de plus, est-ce que tu as une réelle demande de tout ça autour de toi ?
Je vois mal comment on pourrait essayer de proposer sur un plateau ce qui satisferait une demande imaginaire supposée SV.
Re: Un commerce estampillé SV
Je ne suis pas tot à fait d'accord.kcenia a écrit:Je disais qu'un commerçant c'est un intermédiaire, quelqu'un qui gagne de l'argent en mettant producteurs et clients en relation indirecte.
Un commerçant, est un intermédiaire qui achète aux fournisseurs pour revendre aux clients. Sa marge est la rémunération du risque pris.
Un intermédiaire se limitant à une mise en contact (par exemple pour dse groupements d'achat) est rémunéré pour le service de mise en contact.
La différence me parait important à souligner, car le commerçant achète de ses fonds la marchandise, il fait donc plus que de la mise en contact.
Dans l'absolu, je dirait qu'il n'existe pas de recette universelle.kcenia a écrit:Sauf que justement, le côté "indirect" est plutôt négatif... Dans notre monde actuel, un producteur, un artisan peut apprécier d'être soulagé d'une partie de la mise en vente. Dans un monde parfait de la simplicité volontaire, le producteur produit juste assez pour lui et un panel de clients qu'il connait et avec qui il a noué des relations qui vont au delà du simple j'achète/je vends ?
Le côté indirect n'est pas vraiment négatif.
Pour prendre un exemple simple, il suffit de voir les cultures : certaines espèces ne poussent pas ou mal dans certaines zones car le sol est trop humide, trop sableux, ...
Dans ce cas, la spécialisation se révèle utile en produisant le plus adapté à son terrain, et en l'échangeant au plus adapté du terrain voisin. C'est là que les intermédiaires interviennent.
Un autre exemple : l'acier et ses dérivés ne sont productibles que là où se situe charbon (ou combustible) et minerai de fer. Dans ma région, c'est plutôt argileux, donc faire des outils de jardin en argile, c'est pas gagné. D'où la nécessité d'intermédiaire pour transporter les outils issu de l'acier, là où ils seront utilisé.
Donc il y aura toujours besoin de commerçant, car nous sommes dépendant de nos lieu de vie qui ne suffisent pas à 100% de nos besoins.
gunday- Age : 39
Localisation : Au fond du 77
Date d'inscription : 16/08/2011
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