« J'ai testé l'art du vide »
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« J'ai testé l'art du vide »
Rappel du premier message :
Je poste cet article de Psychologies ici, Dominique Loreau mettant en pratique le minimalisme dans cet exemple de simplification radical !
[Edit modération : voir le sujet sur le livre l'Art de la simplicité, de D. Loreau]
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(source : Psychologies)
Je poste cet article de Psychologies ici, Dominique Loreau mettant en pratique le minimalisme dans cet exemple de simplification radical !
[Edit modération : voir le sujet sur le livre l'Art de la simplicité, de D. Loreau]
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DOSSIER : ALLÉGER SA VIE
J’ai testé l’art du vide
Se défaire du superflu dans sa maison, alléger sa garde-robe ou son bureau peut s’apprendre. Une idée initiée au Japon par Dominique Loreau. Promenant son regard de minimaliste dans l’appartement de l’une de nos journalistes, elle a procédé à un “état des lieux” sans concession.
lein comme un œuf. Voilà ce que j’ai pensé en me retrouvant dans mon appartement après un long séjour à l’étranger. Est-ce parce que, là-bas, les rues, les maisons sont beaucoup plus larges et spacieuses ? Tout à coup, les murs me semblaient chargés, les pièces étaient étouffantes, les objets que j’avais pourtant aimés et choisi d’exposer m’apparaissaient sans éclat. Mais comment retrouver fraîcheur et légèreté dans mon lieu de vie ?
Je décidai alors de faire appel à Dominique Loreau. Adepte du minimalisme, cette Française, installée au Japon depuis plus de vingt ans, propose là-bas, le temps d’un week-end, des séminaires destinés à tous ceux qui ne savent plus quoi faire de tout ce qui les encombre. Une preuve que les difficultés à y voir plus clair, à trier et à renoncer sont universellement partagées. Pour elle, le minimalisme est une véritable philosophie que l’on apprend peu à peu à pratiquer dans tous les domaines de sa vie.
En arrivant chez moi, Dominique Loreau m’explique qu’elle voyage toujours très léger : « Pour venir du Japon, je n’emporte qu’un sac qui contient tout ce dont j’ai besoin pour vivre, le minimum. Du coup, je n’ai pas de bagage à enregistrer ! » Une disponibilité et une légèreté qui me font envie. Cette coach d’un genre nouveau va passer deux heures à dénicher les multiples facettes du "trop-plein" qui règne dans mon appartement. Un état des lieux qui pousse à la réflexion et doit surtout mener… à l’action. Visite guidée.
L’ENTREE
« Ne garder que ce qui est utile ou très beau. »
C’est le premier commandement que lâche Dominique en parcourant des yeux les huit mètres carrés de l’entrée de mon appartement. Exit donc le banc de jardin en bois vert : ici, il ne sert jamais à s’asseoir et n’a rien d’une œuvre d’art. Exit aussi les faïences marocaines. Je proteste : « Mais elles mettent de la couleur sur les murs ! » « Oui, me répond la coach, mais un plat à grains reste un plat à grains. Sa place naturelle est dans un placard de cuisine. »
Quant au bibelot taoïste en bois que j’ai posé sur un meuble bas, un cadeau de famille que je ne regarde jamais, Dominique me suggère de le photographier et de le "ranger" dans la mémoire de mon ordinateur si vraiment je veux en garder le souvenir. L’entrée se satisfera donc du tapis, des larges miroirs et… de ce meuble bas, s’il contient réellement des objets que je ne peux ranger ailleurs.
LE SEJOUR
« Favoriser la fluidité et l’espace pour que l’esprit se détende. »
En pénétrant dans le double séjour, Dominique pose un regard critique sur les deux pans d’étagères chargées de livres qui entourent la cheminée. « Vous avez transformé votre living-room en librairie. » Je lui rétorque qu’en effet, dans cette maison, on aime lire. « Mais aujourd’hui, on peut lire sur Internet, emprunter dans des médiathèques… » Son argument ne me semble pas valable : et tous ces livres que l’on dévore au fond de son lit ou dans les transports en commun ? « Si vraiment vous ne pouvez pas vous empêcher d’en acheter, donnez-les immédiatement après les avoir lus. Ne gardez que les quatre ou cinq livres que vous aimez le plus, et rangez-les dans un placard fermé. Ainsi, vous libérerez ces murs. »
Même traitement pour la collection de CD : « Jamais on n’apprécie vraiment un disque dans son intégralité. » Elle préconise donc de copier nos morceaux préférés sur des CD vierges, d’en faire des compilations et de les ranger dans des classeurs plastifiés prévus à cet effet (certains peuvent contenir jusqu’à cent cinquante CD). J’imagine avec effroi le temps qu’il va me falloir pour constituer cette « discothèque idéale » ! « Oui, mais là, il y aura l’essentiel, ce que vous aimez vraiment. »
Dominique me suggère aussi de me débarrasser de la petite table de salon qui encombre le centre de la pièce. « Préférez des minitables gigognes de chaque côté des canapés. » L’objectif est de laisser toujours un espace d’au moins un mètre entre chaque pièce de mobilier pour mieux circuler. « C’est le style “espace blanc” des architectes, précise-t-elle, un style où les “objets” existent vraiment grâce au vide qui les entoure. » Je me rends compte que le tapis berbère retrouvera sans doute son élégance et ses couleurs si rien n’est posé dessus. Il pourra ainsi trôner au milieu du salon.
LA SALLE DE BAINS
« Trouvez l’unique qui remplacera tous les autres. »
En découvrant les multiples crèmes et produits de beauté qui remplissent mon placard, Dominique m’explique : « Aujourd’hui, on fabrique de formidables mixtures “tout en un”. Des huiles qui sont à la fois démaquillantes, hydratantes, nourrissantes. Avec un seul flacon, vous avez plusieurs usages. Pourquoi vous encombrer de dizaines de pots à moitié vides ? » Je réponds que j’adore les conditionnements, les bouteilles… « Eh bien, achetez-vous le produit top de la gamme, rien d’autre, et vous serez comblée ! »
La place ainsi libérée devrait me permettre d’entreposer dans ce placard la lingerie suffisante, selon elle – quatre ou cinq brassières et culottes en pur coton blanc (!) –, et éventuellement le linge de maison : « Deux paires de draps suffisent pour chaque lit. Choisissez-les de qualité, blancs et brodés : ils transformeront vos lits en alcôves de luxe. »
LA GARDE-ROBE
C’est un chapitre très "douloureux" : deux penderies pleines, un portant dans le bureau. J’ai accumulé beaucoup de vêtements. Pour épurer, Dominique me propose une façon de procéder très précise, qui tient en un seul chiffre : 7. « C’est un bon module, très équilibré, dit-elle. On ne garde que sept éléments d’une même catégorie : sept pantalons, sept vestes, sept pulls, sept chemisiers… » Je me réjouis car je trouve que ça en fait pas mal, finalement. Elle calme mon enthousiasme : « Sept, mais été et hiver confondus ! » précise-t-elle. On procède là en faisant des "tas".
Une seule question doit alors occuper notre esprit : « Est-ce que cette robe, ou ce pull, lorsque je la regarde, m’apporte encore du plaisir ? » Pour chaque vêtement, on décide : « Oui », « Non » ou « Je déciderai après ». On refera ce même tri serré et en conscience avec le tas de vêtements « Je déciderai après » mis de côté. Jusqu’à ce qu’il ne reste rien.
La plupart de ces suggestions ont œuvré chez moi en profondeur. C’était la première fois que l’on ne se contentait pas de me lancer des « jette ça » sans explication. Dominique m’a invitée à reconsidérer ma manière d’envisager un lieu de vie. Depuis qu’elle est passée chez moi, quelques objets ont été donnés ou vendus. Surtout, je suis devenue consciente du plaisir ou du manque de plaisir que ceux qui restent encore m’apportent. Je sais désormais quels meubles, vêtements, bibelots vont partir. D’ailleurs, cette grande cure d’allégement ne peut pas tarder : je déménage dans quelques semaines, l’événement "idéal", selon cette coach du vide, pour ne garder que l’essentiel.
INTERVIEW :
Dominique Loreau : « Faire de la place à ce que l’on aime vraiment »
Il y a vingt-trois ans, un voyage d’études conduit Dominique Loreau, alors étudiante en doctorat de langue américaine, au Japon. Coup de foudre. Elle s’y installe. Aujourd’hui, elle y anime des séminaires et travaille à l’écriture d’un livre sur “L’Art de la simplicité”.
Psychologies : Comment définir le minimalisme ?
Dominique Loreau : On croit souvent que le minimalisme consiste à se débarrasser du superflu. Or jeter n’est pas seulement éliminer, c’est faire de la place à ce que l’on aime vraiment. Il a une dimension esthétique (garder le plus beau, le meilleur), mais aussi philosophique, puisqu’il remet en cause le besoin de posséder beaucoup et l’avidité que notre société malade nous pousse à développer. Il se veut également hédoniste, puisqu’il nous invite à savourer pleinement ce qui nous apporte du plaisir.
Dans quels domaines s’applique-t-il ?
Tous. Par exemple, je n’ai que deux ou trois amis, qui sont de véritables amis : je peux les appeler à n’importe quelle heure du jour et de la nuit si j’en ai besoin, et je passe avec eux des moments toujours délicieux et enrichissants. Pour atteindre une telle qualité de rencontre, je me suis débarrassée des pseudo-amitiés qui ne m’apportaient rien.
Comment apprend-on à devenir minimaliste ?
Discerner ce dont on a envie et besoin prend des années. La plupart d’entre nous ne se sont jamais demandé ce qu’ils aimaient vraiment. Mais moins on a de choses, plus on éprouve de la facilité à s’alléger. Cela devient automatique, comme une hygiène de vie : par exemple, si l’on n’a que trois couteaux au lieu de vingt-cinq, il est moins difficile de décider lequel est le meilleur. Par la suite, s’il ne reste qu’un couteau à posséder, on se met à rechercher le couteau "idéal". Le minimalisme, ce n’est donc pas être radin, c’est enfin dépenser son argent à bon escient.
A QUI DONNER ?
La Croix-Rouge
Vêtements, produits de toilette, etc.
T. : 01.44.43.11.00.
Le Secours populaire
Jouets, livres, vêtements.
T. : 01.53.60.09.45.
Emmaüs
Tous objets. L’association se déplace. Revente à très bas prix aux plus démunis.
T. : 01.44.82.77.20.
Internet
Dons sur www.dons-legs.org, retrouvez le guide des associations et fondations faisant appel à la générosité publique et habilitées à recevoir des dons.
Pascale Senk
mars 2004
(source : Psychologies)
Re: « J'ai testé l'art du vide »
J'avoue avoir apprécié beaucoup de petits conseils et autres idées dans le livre de Dominique Loreau, mais avec le temps, j'en garde tout de même un souvenir plus négatif où elle prône le luxe, l'élitisme et ces choses-là, ce qui ne me correspond pas du tout. Cela dit, je vois bien que pas mal de gens qui s'inscrivent sur le forum sont très très enthousiasmés par ce livre, c'est donc tout de même qu'elle a apporté quelque chose d'important.
Mais ce que je voulais faire remarquer, c'est qu'en librairie, les livres de Dominique Loreau, non seulement se multiplient assez vite, mais sous des formats assez différents : livre d'origine, poche, "beau livre", dvd ou cdrom, etc. Ca donne vraiment l'impression qu'on a trouvé un bon créneau pour faire acheter. Un peu comme si la simplicité ça permet de faire consommer plus . Y a comme une contradiction selon moi. Enfin, juste, je voulais dire que ça me "chatouille"
Ca me fait un peu le même effet que "nature et découverte" : c'est très écolo, environnement, sain etc. mais ça vend des gadgets en veux-tu en voilà.
Mais ce que je voulais faire remarquer, c'est qu'en librairie, les livres de Dominique Loreau, non seulement se multiplient assez vite, mais sous des formats assez différents : livre d'origine, poche, "beau livre", dvd ou cdrom, etc. Ca donne vraiment l'impression qu'on a trouvé un bon créneau pour faire acheter. Un peu comme si la simplicité ça permet de faire consommer plus . Y a comme une contradiction selon moi. Enfin, juste, je voulais dire que ça me "chatouille"
Ca me fait un peu le même effet que "nature et découverte" : c'est très écolo, environnement, sain etc. mais ça vend des gadgets en veux-tu en voilà.
calispera- pionnier
- Date d'inscription : 15/10/2006
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Je suis tout à fait d'accord avec toi, Calispera !
J'ai feuilleté plusieurs fois cet Art de l'essentiel, et bizarrement je pense que pour des tas de choses, il est mieux que L'Art de la Simplicité. J'avais lu sur internet qu'il lui ressemblait beaucoup et n'était justifié que par un changement d'éditeur. En réalité, même si bien entendu il lui ressemble énormément, il est quand même différent sur pleins de petits points.
Tout d'abord, elle est bien plus concrète, explique comment procéder, pièce par pièce, comment choisir, faire des cartons, où donner ou vendre, comment savoir ce qu'il faut donner ou vendre, etc. Elle fait des listes des trucs indispensables, bien plus complètes et plus souvent que dans L'Art de la Simplicité (disons AS pour simplifier, et l'Art de l'Essentiel sera l'AE).
Elle a toujours des tas d'anecdotes, évidemment, mais utilise plus souvent le "je" pour dire vraiment ce qu'elle, elle fait ou pense, et ne cite plus seulement en exemple des bonzes zen et des nonnes vietnamiennes.
On dirait qu'elle a lu des tas de critiques de son livre sur le web et a voulu s'adapter ; par exemple elle consacre un long passage au fait de se débarrasser de ses livres, ce que beaucoup de gens trouvent difficiles ; ou aux nouvelles technologies.
Elle a fait des références écologiques, envisage plus souvent les choses en mentionnant l'aspect non seulement plus pratique mais aussi plus écologique, et je trouve ça très nouveau par rapport à l'AS. Mais ça demeure un peu superficiel et artificiel. J'ai été frappé à plusieurs reprises du fait que la simplicité, pour elle, c'est acheter peu mais de très haute qualité et jeter tout ce qui ne marche pas ou est usé. Elle ne semble pas envisager du tout qu'on puisse repriser un vêtement, réparer un objet, consolider quelque chose.
Bref, je suppose que je pourrais continuer encore longtemps, mais l'aspect luxe que pointe Calispera est toujours aussi présent. Il y a un passage au début où elle cite quelques éléments qui devraient être les seuls choses de notre salon - des fauteuils anglais de luxe et un écran plasma. Pour symbole de simplicité, j'ai trouvé ça très moyen.
J'ai feuilleté plusieurs fois cet Art de l'essentiel, et bizarrement je pense que pour des tas de choses, il est mieux que L'Art de la Simplicité. J'avais lu sur internet qu'il lui ressemblait beaucoup et n'était justifié que par un changement d'éditeur. En réalité, même si bien entendu il lui ressemble énormément, il est quand même différent sur pleins de petits points.
Tout d'abord, elle est bien plus concrète, explique comment procéder, pièce par pièce, comment choisir, faire des cartons, où donner ou vendre, comment savoir ce qu'il faut donner ou vendre, etc. Elle fait des listes des trucs indispensables, bien plus complètes et plus souvent que dans L'Art de la Simplicité (disons AS pour simplifier, et l'Art de l'Essentiel sera l'AE).
Elle a toujours des tas d'anecdotes, évidemment, mais utilise plus souvent le "je" pour dire vraiment ce qu'elle, elle fait ou pense, et ne cite plus seulement en exemple des bonzes zen et des nonnes vietnamiennes.
On dirait qu'elle a lu des tas de critiques de son livre sur le web et a voulu s'adapter ; par exemple elle consacre un long passage au fait de se débarrasser de ses livres, ce que beaucoup de gens trouvent difficiles ; ou aux nouvelles technologies.
Elle a fait des références écologiques, envisage plus souvent les choses en mentionnant l'aspect non seulement plus pratique mais aussi plus écologique, et je trouve ça très nouveau par rapport à l'AS. Mais ça demeure un peu superficiel et artificiel. J'ai été frappé à plusieurs reprises du fait que la simplicité, pour elle, c'est acheter peu mais de très haute qualité et jeter tout ce qui ne marche pas ou est usé. Elle ne semble pas envisager du tout qu'on puisse repriser un vêtement, réparer un objet, consolider quelque chose.
Bref, je suppose que je pourrais continuer encore longtemps, mais l'aspect luxe que pointe Calispera est toujours aussi présent. Il y a un passage au début où elle cite quelques éléments qui devraient être les seuls choses de notre salon - des fauteuils anglais de luxe et un écran plasma. Pour symbole de simplicité, j'ai trouvé ça très moyen.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Euh oui... Les fauteuils anglais de luxe et l'écran plasma, mais pourquoi faire ? Si elle se débarrasse des livres, ça n'est quand même pas au profit d'un écran plasma ? En ce qui me concerne, c'est clair, je ne me débarrasserai JAMAIS de mes livres : le reste oui... Les livres, NON ! ! !
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Au sujet du parallèle entre Nature et Découverte et le livre de Dominique Loreau, je suis d’accord avec ce que tu dis Calipsera. J’adorais ce magasin avant, avant que j’y trouve le livre. Depuis que j’y ai acheté ce livre, je n’achète quasiment plus rien chez eux !( ni ailleurs d'ailleurs )
Bon, je suis partiellement d’accord aussi avec cette critique au sujet de l’incitation au luxe. MAIS je trouve dommage d’en parler autant. A vous lire, on a l’impression que C'est le sujet principal. Or il y a tellement de choses intéressantes dedans, que je trouve réducteur d’évoquer toujours cet aspect.
Personnellement, ce livre m’a servit de déclencheur. J’avais déjà toutes ces idées en moi depuis longtemps, il m’a permis de passer à l’action. C’est un ouvrage que je consulte très souvent.
Bon, je suis partiellement d’accord aussi avec cette critique au sujet de l’incitation au luxe. MAIS je trouve dommage d’en parler autant. A vous lire, on a l’impression que C'est le sujet principal. Or il y a tellement de choses intéressantes dedans, que je trouve réducteur d’évoquer toujours cet aspect.
Personnellement, ce livre m’a servit de déclencheur. J’avais déjà toutes ces idées en moi depuis longtemps, il m’a permis de passer à l’action. C’est un ouvrage que je consulte très souvent.
-Françoise-- Date d'inscription : 20/06/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Oui Françoise, dans un sens, je pense que je comprends ton point de vue, et je voudrais en effet ne pas trop insister, mais plus on tente de minimiser cet aspect, plus j'ai envie de crier haut et fort : attention danger.
Sans doute que la différence de lecture se situe dans le fait que quand on est déjà "tombé" dans la sv, et qu'on tente d'y cheminer, et qu'on lit ça, on voit clairement une direction différente et qui fait peur.
Comme ce qu'elle dit est justement très proche de la sv, mais n'est pas, à mes yeux, de la sv, j'ai peur que cela porte à confusion. Un peu comme quand on prend la pitié pour de la compassion, ou le sommeil pour de la relaxation, ou quand on estime que la télé est un bon moyen de se cultiver.
Et justement à mes yeux, elle ramène son goût pour le luxe et l'élitisme culturel continuellement en filigrane tout au long du livre, et c'est bien ça qui me gêne. Les gens qui ne sont pas familiers avec la sv, ne semblent pas le voir. De plus, si mon souvenir est bon, je ne pense pas qu'elle recadre la simplicité dans un contexte mondial, environnemental, social problématique, ce qui ne fait pas sens pour moi.
Pour moi ça résonne un peu de la même manière que faire un régime pour maigrir au lieu de changer son alimentation pour rester en bonne santé.
Ce n'est que mon point de vue, et je peux me tromper. Je suis d'ailleurs peut-être la seule du forum à réellement le critiquer (j'avoue ne pas avoir relu l'échange pour aller vérifier). Et je persiste à penser comme toi qu'elle propose plein de bonnes choses dans son bouquin, mais la présence des choses qui sont en opposition avec mes convictions hypothèque à mes yeux le crédit sur la totalité du livre.
Et si ce livre sert en effet de déclencheur, et cela semble être le cas pour beaucoup de gens qui se sont inscrits sur le forum, il a peut-être un très grand mérite. Mais que déclenche-t-il au juste?
Sans doute que la différence de lecture se situe dans le fait que quand on est déjà "tombé" dans la sv, et qu'on tente d'y cheminer, et qu'on lit ça, on voit clairement une direction différente et qui fait peur.
Comme ce qu'elle dit est justement très proche de la sv, mais n'est pas, à mes yeux, de la sv, j'ai peur que cela porte à confusion. Un peu comme quand on prend la pitié pour de la compassion, ou le sommeil pour de la relaxation, ou quand on estime que la télé est un bon moyen de se cultiver.
Et justement à mes yeux, elle ramène son goût pour le luxe et l'élitisme culturel continuellement en filigrane tout au long du livre, et c'est bien ça qui me gêne. Les gens qui ne sont pas familiers avec la sv, ne semblent pas le voir. De plus, si mon souvenir est bon, je ne pense pas qu'elle recadre la simplicité dans un contexte mondial, environnemental, social problématique, ce qui ne fait pas sens pour moi.
Pour moi ça résonne un peu de la même manière que faire un régime pour maigrir au lieu de changer son alimentation pour rester en bonne santé.
Ce n'est que mon point de vue, et je peux me tromper. Je suis d'ailleurs peut-être la seule du forum à réellement le critiquer (j'avoue ne pas avoir relu l'échange pour aller vérifier). Et je persiste à penser comme toi qu'elle propose plein de bonnes choses dans son bouquin, mais la présence des choses qui sont en opposition avec mes convictions hypothèque à mes yeux le crédit sur la totalité du livre.
Et si ce livre sert en effet de déclencheur, et cela semble être le cas pour beaucoup de gens qui se sont inscrits sur le forum, il a peut-être un très grand mérite. Mais que déclenche-t-il au juste?
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: « J'ai testé l'art du vide »
ben non tu n'es pas la seule à penser celà de ce livre, Calispera.
j'ai consulté ce livre (son dernier, je ne connais pas l'autre) après en avoir entendu parler sur ce forum et j'ai été déçue. Je lui repproche surtout son manque de questionnement écologique ou économique. Elle réduit la simplicité à du développement personnel. Hors si ça peut apporter quelque chose en développement personnel, ce n'est pas selon moi le but de la SV.
Puis effectivement il y a ce côté luxe. Et je l'ai également trouvé trop directif jusqu'à dire combien de jupe ou pantalon on doit posséder (j'en ai d'ailleurs moins que ce qu'elle préconise) et même leur couleur (il faudrait porter du beige ).
En bref, pas un coup de coeur, je me sens à des kilomètres de cette personne. Mais je comprends aussi qu'il ait pu servir de déclencheur. Et tant mieux.
j'ai consulté ce livre (son dernier, je ne connais pas l'autre) après en avoir entendu parler sur ce forum et j'ai été déçue. Je lui repproche surtout son manque de questionnement écologique ou économique. Elle réduit la simplicité à du développement personnel. Hors si ça peut apporter quelque chose en développement personnel, ce n'est pas selon moi le but de la SV.
Puis effectivement il y a ce côté luxe. Et je l'ai également trouvé trop directif jusqu'à dire combien de jupe ou pantalon on doit posséder (j'en ai d'ailleurs moins que ce qu'elle préconise) et même leur couleur (il faudrait porter du beige ).
En bref, pas un coup de coeur, je me sens à des kilomètres de cette personne. Mais je comprends aussi qu'il ait pu servir de déclencheur. Et tant mieux.
bluemyrtille- Age : 53
Localisation : Gers
Date d'inscription : 07/09/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Non je pense également la même chose Calispera, le sujet avait été abordé dans les commentaires de mon blog et il y avait la même dichotomie entre ceux qui ont découvert la simplicité via ce livre (ou l'art de la simplicité) et ceux qui était déjà sur cette voie, ont jeté un vague regard dessus et on eu la même impression (dont moi) que le livre ne parlait pas du même message.
Ceci dit ma mère (qui a toujours vécu la simplicité - bon gré mal gré - sans lui donner de nom) l'a lu et l'a apprécié. Je lui demanderai de me le prêter pour me faire mon opinion définitive mais chaque fois que je l'ai parcouru je n'ai pas eu envie d'aller plus loin...
Ceci dit ma mère (qui a toujours vécu la simplicité - bon gré mal gré - sans lui donner de nom) l'a lu et l'a apprécié. Je lui demanderai de me le prêter pour me faire mon opinion définitive mais chaque fois que je l'ai parcouru je n'ai pas eu envie d'aller plus loin...
Re: « J'ai testé l'art du vide »
J'avais aussi remarqué des trucs comme ça, des formules toutes faites qui m'étaient restées : "une femme qui ne porte que du noir a une vie plus colorée", "quand une femme a trouvé son fond de teint, elle peut conquérir le monde"bluemyrtille a écrit:Et je l'ai également trouvé trop directif jusqu'à dire combien de jupe ou pantalon on doit posséder (j'en ai d'ailleurs moins que ce qu'elle préconise) et même leur couleur (il faudrait porter du beige ).
Mais cela dit, plus d'anecdotes et de petites choses intéressantes, j'avais aimé quand même.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Je fais partie de ceux qui ont été déclenchés par ce livre !
Je ne l'ai pas relu depuis, mais je me souviens comme il a fait echo en moi à l'époque (il y a un an et demi) et je ne le regrette pas. Je ne crois pas faire tout exactement comme elle, je ne le recherche pas non plus. J'ai plutôt l'impression de chercher mon chemin à moi, à partir de son livre.
Par contre j'avais commencé "L'art des Listes" et j'ai été très déçue. Je l'ai même donné depuis aux bonnes oeuvres. Je ne sais plus quoi exactement mais une impression, dans la partie cuisine, de "réception chez l'ambassadeur" ne m'avait pas plu du tout. Je ne me souviens plus très bien, c'est une impression plutôt vague qu'il m'en reste, ça parlait de listes de mets précieux, de cocktails, d'invités, enfin je ne me sentais pas concernée, vraiment pas.
L'introduction m'avait bien plu il me semble. J'ai hâte de voir ta critique Copenhague, ça me rafraîchira peut-être la mémoire
Je ne l'ai pas relu depuis, mais je me souviens comme il a fait echo en moi à l'époque (il y a un an et demi) et je ne le regrette pas. Je ne crois pas faire tout exactement comme elle, je ne le recherche pas non plus. J'ai plutôt l'impression de chercher mon chemin à moi, à partir de son livre.
Par contre j'avais commencé "L'art des Listes" et j'ai été très déçue. Je l'ai même donné depuis aux bonnes oeuvres. Je ne sais plus quoi exactement mais une impression, dans la partie cuisine, de "réception chez l'ambassadeur" ne m'avait pas plu du tout. Je ne me souviens plus très bien, c'est une impression plutôt vague qu'il m'en reste, ça parlait de listes de mets précieux, de cocktails, d'invités, enfin je ne me sentais pas concernée, vraiment pas.
L'introduction m'avait bien plu il me semble. J'ai hâte de voir ta critique Copenhague, ça me rafraîchira peut-être la mémoire
Invité- Invité
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Je n'ai pas encore lu en entier L'Art des Listes.
Elle a toujours ce côté luxe, oui, "réception chez l'ambassadeur", comme tu le dis si bien. Il y a des tas de listes qu'elle cite que je trouve absolument inutiles (la liste de mes livres préférées, de mes chansons pour rêver, des chansons à écouter quand on est triste ...). Ce n'est sans doute pas un livre que je garderai ou que je relirai ; je vais sans doute garder quelques bonnes idées : la liste des cadeaux reçus, de ceux que j'ai offert ou des idées de cadeaux à offrir ; la liste des recettes à faire vite fait ...
Mais le reste, bof-bof.
Elle a toujours ce côté luxe, oui, "réception chez l'ambassadeur", comme tu le dis si bien. Il y a des tas de listes qu'elle cite que je trouve absolument inutiles (la liste de mes livres préférées, de mes chansons pour rêver, des chansons à écouter quand on est triste ...). Ce n'est sans doute pas un livre que je garderai ou que je relirai ; je vais sans doute garder quelques bonnes idées : la liste des cadeaux reçus, de ceux que j'ai offert ou des idées de cadeaux à offrir ; la liste des recettes à faire vite fait ...
Mais le reste, bof-bof.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Je n'ai jamais parcouru le livre sur les listes mais en lisant ton commentaire une réflexion me vient à l'esprit.
Je fais moi-même beaucoup de listes (courses possible, actions à faire dans la journée, les livres que j'ai lus, et toutes sortes de choses pratiques quand je risque d'oublier, ou quand je veux un peu structurer mon temps ou mon espace, replacer mes priorités etc.). Mais quand je lis "chansons à écouter quand on est triste, ou chansons pour rêver", je me demande tout à coup si les listes n'ont pas parfois aussi pour fonction de "contrôler" notre vie plutôt que de la laisser s'écouler.
Ou encore, faire des listes n'est-ce pas vouloir remplir sa vie par peur d'y rencontrer du vide?
Quelle est donc la fonction de telles listes?
Et puis, n'est-on pas mieux d'écrire nos listes en fonction de nos besoins ou nos désirs plutôt que celles qu'on peut nous suggérer dans un livre?
Bon, ok, j'ai pas lu le bouquin, peut-être que vous allez me dire : lis-le d'abord avant de dire des âneries
Je fais moi-même beaucoup de listes (courses possible, actions à faire dans la journée, les livres que j'ai lus, et toutes sortes de choses pratiques quand je risque d'oublier, ou quand je veux un peu structurer mon temps ou mon espace, replacer mes priorités etc.). Mais quand je lis "chansons à écouter quand on est triste, ou chansons pour rêver", je me demande tout à coup si les listes n'ont pas parfois aussi pour fonction de "contrôler" notre vie plutôt que de la laisser s'écouler.
Ou encore, faire des listes n'est-ce pas vouloir remplir sa vie par peur d'y rencontrer du vide?
Quelle est donc la fonction de telles listes?
Et puis, n'est-on pas mieux d'écrire nos listes en fonction de nos besoins ou nos désirs plutôt que celles qu'on peut nous suggérer dans un livre?
Bon, ok, j'ai pas lu le bouquin, peut-être que vous allez me dire : lis-le d'abord avant de dire des âneries
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Pour elle, les listes semblent être une espèce de poésie du souvenir sans prendre de place. Une espèce d'esthétique y est liée.
Elle fait un long passage sur le journal intime, et descend en flèche ceux qui en tiennent un, en disant qu'on ferait mieux de faire une liste qui prend moins de place, en dit autant et nous étouffe moins. Elle semble penser qu'un journal intime demande trop de temps et prend trop de place ; elle préfère une liste.
J'ai trouvé ça ... bizarre, parce qu'un journal, même depuis longtemps, ne prend pas tant de place que ça ni tant de temps. Il n'empêche pas de vivre. J'en tiens un depuis dix ans - j'ai vingt ans -, j'ai plus de trente carnets dans un carton. J'écris presque chaque jour, environ 15 mn. Je n'ai pas l'impression que ça constitue un fardeau ... Je ne vis même pas dans la peur d'être lue qu'elle incrimine aussi ; je fais confiance à mes proches, puis il n'y a pas tant de monde qui sait que j'écris ...
Je fais aussi des listes des livres lus - elle indique de faire ça et de noter quelques impressions, puis de donner les livres. En ce sens elle inscrit la liste de livres dans la simplicité ; mais je ne sais pas si ça suffit. Je fais ça mais je garde mes livres ! même si beaucoup de ceux que je lis sont ceux de la bibliothèque.
Elle fait un long passage sur le journal intime, et descend en flèche ceux qui en tiennent un, en disant qu'on ferait mieux de faire une liste qui prend moins de place, en dit autant et nous étouffe moins. Elle semble penser qu'un journal intime demande trop de temps et prend trop de place ; elle préfère une liste.
J'ai trouvé ça ... bizarre, parce qu'un journal, même depuis longtemps, ne prend pas tant de place que ça ni tant de temps. Il n'empêche pas de vivre. J'en tiens un depuis dix ans - j'ai vingt ans -, j'ai plus de trente carnets dans un carton. J'écris presque chaque jour, environ 15 mn. Je n'ai pas l'impression que ça constitue un fardeau ... Je ne vis même pas dans la peur d'être lue qu'elle incrimine aussi ; je fais confiance à mes proches, puis il n'y a pas tant de monde qui sait que j'écris ...
Je fais aussi des listes des livres lus - elle indique de faire ça et de noter quelques impressions, puis de donner les livres. En ce sens elle inscrit la liste de livres dans la simplicité ; mais je ne sais pas si ça suffit. Je fais ça mais je garde mes livres ! même si beaucoup de ceux que je lis sont ceux de la bibliothèque.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Si mes souvenirs sont bons, l'utilité de telles listes, c'était d'apprendre à se connaître. En tout cas, moi, je l'ai compris comme ça. Je n'ai pas attendu ce livre pour faire des listes, j'en fais depuis toujours ! Et elles me servent à comprendre, à me comprendre et à apprendre aussi en tirant des conclusions.
Il ne me semble pas non plus qu'elle ait dit de ne pas garder les livres . Elle a seulement dit de ne pas garder tous les livres, tous les CD, etc... Il y a une nuance.
Ce qui m'a choqué, ce sont les conseils nutritionnels , le fait de ne pas porter de couleurs, le ton un peu directif , le fait qu'elle ne s'adresse qu'aux femmes....entre autre.
Mais aussi bien pour l'un ou pour l'autre de ces ouvrages, il faut savoir les lire en prenant ce qui nous convient, et en laissant ce qui nous dérange. Mais n'est-ce pas le cas pour tous les livres et articles de ce genre?
Il ne me semble pas non plus qu'elle ait dit de ne pas garder les livres . Elle a seulement dit de ne pas garder tous les livres, tous les CD, etc... Il y a une nuance.
Ce qui m'a choqué, ce sont les conseils nutritionnels , le fait de ne pas porter de couleurs, le ton un peu directif , le fait qu'elle ne s'adresse qu'aux femmes....entre autre.
Mais aussi bien pour l'un ou pour l'autre de ces ouvrages, il faut savoir les lire en prenant ce qui nous convient, et en laissant ce qui nous dérange. Mais n'est-ce pas le cas pour tous les livres et articles de ce genre?
-Françoise-- Date d'inscription : 20/06/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
copenhague a écrit:Elle fait un long passage sur le journal intime, et descend en flèche ceux qui en tiennent un, en disant qu'on ferait mieux de faire une liste qui prend moins de place, en dit autant et nous étouffe moins. Elle semble penser qu'un journal intime demande trop de temps et prend trop de place ; elle préfère une liste.
J'ai trouvé ça ... bizarre, parce qu'un journal, même depuis longtemps, ne prend pas tant de place que ça ni tant de temps. Il n'empêche pas de vivre. J'en tiens un depuis dix ans - j'ai vingt ans -, j'ai plus de trente carnets dans un carton. J'écris presque chaque jour, environ 15 mn. Je n'ai pas l'impression que ça constitue un fardeau ... Je ne vis même pas dans la peur d'être lue qu'elle incrimine aussi ; je fais confiance à mes proches, puis il n'y a pas tant de monde qui sait que j'écris ...
Argh, là elle pousse loin je trouve. Et je te rejoins Copenhague. Ecrire un journal peut réellement permettre à des gens de s'en sortir moralement. Tout le monde n'est pas idéalement entouré ou n'a pas une personne de confiance dans les parages (un thérapeute, un prêtre, un prof parfois ou tout autre conseiller). Chacun n'a pas une oreille attentive pour l'écouter.
Déposer nos préoccupations, nos pensées, nos problèmes, nos envies et nos bons moments sur du papier est un moyen de pallier à un manque d'entourage adéquat.
Les parents, le conjoint, les enfants, les amis, ne sont pas toujours prêts ou capables de vraiment nous écouter et ils ne sont pas non plus une poubelle pour aller leur jeter tout ce que nous vivons mal.
Or le journal peut réellement aider de manière magistrale à certaines périodes plus dures. Non seulement ce qui est déposé dans le journal va beaucoup moins nous tracasser. C'est écrit, donc c'est hors de la tête. Mais bien souvent, l'exercice d'écriture permet de structurer la pensée, de comprendre nos émotions, de trouver des solutions à des problèmes, ça peut même avoir un réel effet curatif et ça nous aide très certainement à être plus conscient et à évoluer. De plus, en s'aidant avec un journal intime on peut se parer d'être trop en demande vis-à-vis de notre entourage. Car quand on est en manque de pouvoir se dire, et donc toujours en demande de pouvoir raconter tout ce qu'on a sur le coeur, et que l'entourage n'est pas vraiment disponible à ça : on devient un poids pour eux. (pas disponible dans le sens, soit un entourage trop éloigné, comme des collègues de bureau ou des voisins qui ne sont pas des amis, soit des proches qui n'ont pas la capacité d'écoute suffisante pour nous entendre, ou qui sont eux-mêmes dans des problèmes) Et c'est alors un cercle vicieux, plus on est en demande, plus ils prennent la distance.
La liste n'a rien à voir avec le journal intime. On n'y met pas les émotions, on n'y raconte pas les anecdotes, on n'y structure pas sa pensée, juste on dépose une liste de faits.
-Françoise- a écrit:Ce qui m'a choqué, ..........., le fait qu'elle ne s'adresse qu'aux femmes....
Oui, pour moi cet aspect-là est extrêmement choquant, non seulement par manque de respect pour les hommes (et même pour les femmes), mais aussi parce que cela montre à quel point son approche est réductrice. Pour ma part je n'apprécie déjà pas du tout que la langue masculinise tout (la priorité du masculin sur le féminin, décision qui date d'il y a plusieurs siècles, mais dont nous restons encore dépendants), mais c'est justement une raison pour ne pas accepter non plus le comportement inverse.
Mais aussi bien pour l'un ou pour l'autre de ces ouvrages, il faut savoir les lire en prenant ce qui nous convient, et en laissant ce qui nous dérange. Mais n'est-ce pas le cas pour tous les livres et articles de ce genre?
Pas pour moi. Comme je l'ai dit dans un précédent message à propos de la simplicité volontaire et l'art de la simplicité qu'elle propose : cela se ressemble et pourtant cela va dans des directions fort différentes, et quand on débute dans ces domaines on n'y voit que du feu. Donc quand on n'a jamais vraiment réfléchi à certaines questions, quand on est naïf (comme moi, mais aussi comme beaucoup de gens), quand on a l'habitude de se laisser dire par des « spécialistes » (comme à la télé, ben oui, j'y reviens toujours) : prendre ce qui nous convient et laisser ce qui nous dérange, cela signifie se laisser influencer par des choses qui ne nous conviennent par forcément. Pour ma part, quand je reçois de l'information dans le cadre d'un concept général, si une partie de cette information me choque ou me déplait, cela remet en cause la totalité de ce que je reçois, car il y a toujours une partie de ce qui est dit qui peut inconsciemment m'influencer provisoirement contre mes convictions (jusqu'à ce que l'information inverse me soit fournie ou que je fasse l'expérience qui me la donne). Et de cette influence là, je préfère me passer tant que je n'ai pas moi-même une bonne connaissance du sujet.
Je ne sais pas si ce que je dis est parlant, je vais donner un exemple :
Si un médecin me conseille de boire beaucoup, de préférence des sodas, et qu'il me donne un médicament en complément. Et bien je vais très fort me méfier. Car si je sais que boire beaucoup est bon pour garder la santé, je sais aussi que boire des sodas est franchement néfaste, et comme j'ignore l'effet du médicament et ignore sa composition, et bien je pense que j'ai tout intérêt à m'en passer. Donc, je pourrais en effet dire : je prends ce qui me convient (boire beaucoup) et laisse ce qui ne me convient pas (les sodas), mais quid du médicament? Je préfère donc aller voir un autre médecin ou trouver l'info ailleurs.
Dans un bouquin les choses ne sont pas si séparées que l'eau, le soda et le médicament, et donc, en pensant avoir un esprit critique, on prend la totalité moins ce pour quoi on est critique, et on est berné.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Pour ce qui concerne le journal intime, je trouve comme vous que ce qu’elle écrit est injuste. Je suppose que pour certains cela correspond à un besoin, pour d’autre à un plaisir. Personne n’a à intervenir sur ce sujet.( C’est ce ton directif dont j’ai parlé au-dessus).
Calipsera dit « l'exercice d'écriture permet de structurer la pensée, de comprendre nos émotions, de trouver des solutions à des problèmes, ça peut même avoir un réel effet curatif et ça nous aide très certainement à être plus conscient et à évoluer. De plus, en s'aidant avec un journal intime on peut se parer d'être trop en demande vis-à-vis de notre entourage »
Ce que tu as ( très bien ) écrit au sujet du journal intime, Calipsera, correspond parfaitement à ce que je ressens …en faisant mes listes : Si je n’étais pas aussi nulle en expression écrite, j’aurais pu l’écrire moi-même.
Seulement voilà, moi, je ne sais pas écrire. Je suis beaucoup plus à l’aise avec une forme d’écriture qui me libère des contraintes de la langue française. Je ne suis pas une littéraire, moi !! Je suis d’ailleurs très admirative quand je lis ce que vous écrivez. Admirative, et …. intimidée . C’est sans doute la raison pour laquelle j’interviens peu dans le forum tout en étant très présente. Pour autant, j’ai comme vous envie et besoins de déposer mes problèmes, mes joies, mes plaisirs sur papier. Avec mon esprit scientifique, les listes sont plus adaptées. Je ne parviendrais pas à structurer ma pensée si elle était « déposée » sous forme de longs paragraphes lourds, mal écrits, mal orthographiées, mal synthétisés . Les Listes m’ont d'ailleurs déjà permis de comprendre plein de choses sur moi, et surtout sur mon passé. Ce bien avant d'avoir lu le livre de D Loreau !!
« je prends ce qui me convient (boire beaucoup) et laisse ce qui ne me convient pas (les sodas), mais quid du médicament? Je préfère donc aller voir un autre médecin ou trouver l'info ailleurs »
Entièrement d’accord avec toi, c’est la raison pour laquelle j’ai lu d’autres bouquins sur ce sujet. Pour grappiller des infos ailleurs.
___
Calipsera dit « l'exercice d'écriture permet de structurer la pensée, de comprendre nos émotions, de trouver des solutions à des problèmes, ça peut même avoir un réel effet curatif et ça nous aide très certainement à être plus conscient et à évoluer. De plus, en s'aidant avec un journal intime on peut se parer d'être trop en demande vis-à-vis de notre entourage »
Ce que tu as ( très bien ) écrit au sujet du journal intime, Calipsera, correspond parfaitement à ce que je ressens …en faisant mes listes : Si je n’étais pas aussi nulle en expression écrite, j’aurais pu l’écrire moi-même.
Seulement voilà, moi, je ne sais pas écrire. Je suis beaucoup plus à l’aise avec une forme d’écriture qui me libère des contraintes de la langue française. Je ne suis pas une littéraire, moi !! Je suis d’ailleurs très admirative quand je lis ce que vous écrivez. Admirative, et …. intimidée . C’est sans doute la raison pour laquelle j’interviens peu dans le forum tout en étant très présente. Pour autant, j’ai comme vous envie et besoins de déposer mes problèmes, mes joies, mes plaisirs sur papier. Avec mon esprit scientifique, les listes sont plus adaptées. Je ne parviendrais pas à structurer ma pensée si elle était « déposée » sous forme de longs paragraphes lourds, mal écrits, mal orthographiées, mal synthétisés . Les Listes m’ont d'ailleurs déjà permis de comprendre plein de choses sur moi, et surtout sur mon passé. Ce bien avant d'avoir lu le livre de D Loreau !!
« je prends ce qui me convient (boire beaucoup) et laisse ce qui ne me convient pas (les sodas), mais quid du médicament? Je préfère donc aller voir un autre médecin ou trouver l'info ailleurs »
Entièrement d’accord avec toi, c’est la raison pour laquelle j’ai lu d’autres bouquins sur ce sujet. Pour grappiller des infos ailleurs.
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-Françoise-- Date d'inscription : 20/06/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Françoise, tu préfères les listes, d'accord, mais ne nous fais pas croire que tu ne sais pas écrire ! Tes messages sont très bien écrits.
Puis, heureusement (pour moi notamment) le journal intime n'a pas à être une œuvre littéraire
On dit beaucoup de mal de Dominique Loreau, en ce moment ! Elle cite même un ou deux blogs (sans dire l'adresse) dans L'Art de l'Essentiel ; peut-être passera-t'elle sur ce forum, lira et écrira un nouveau livre parfait à nos yeux ?
Il faut reconnaître qu'elle est tellement directive que ses formules toutes faites, ben parfois on les retient, et on y repense au moment d'acheter un truc, de se dégonfler quand on veut vider un tiroir, etc.
Puis, heureusement (pour moi notamment) le journal intime n'a pas à être une œuvre littéraire
On dit beaucoup de mal de Dominique Loreau, en ce moment ! Elle cite même un ou deux blogs (sans dire l'adresse) dans L'Art de l'Essentiel ; peut-être passera-t'elle sur ce forum, lira et écrira un nouveau livre parfait à nos yeux ?
Il faut reconnaître qu'elle est tellement directive que ses formules toutes faites, ben parfois on les retient, et on y repense au moment d'acheter un truc, de se dégonfler quand on veut vider un tiroir, etc.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
-Françoise- a écrit:Ce que tu as ( très bien ) écrit au sujet du journal intime, Calipsera, correspond parfaitement à ce que je ressens …en faisant mes listes : Si je n’étais pas aussi nulle en expression écrite, j’aurais pu l’écrire moi-même.
Seulement voilà, moi, je ne sais pas écrire. Je suis beaucoup plus à l’aise avec une forme d’écriture qui me libère des contraintes de la langue française. Je ne suis pas une littéraire, moi !! Je suis d’ailleurs très admirative quand je lis ce que vous écrivez. Admirative, et …. intimidée . C’est sans doute la raison pour laquelle j’interviens peu dans le forum tout en étant très présente.
Ca c'est un trèèèèèèèèèèèèèèèèès mauvais argument, très bien écrit pourtant
Je ne suis en rien littéraire, j'ai toujours eu des mauvais résultats en français à l'école, je suis plutôt formée esprit scientifique (enfin quand j'avais 20 ans, j'en ai 47 à présent). Même que je me battais à l'époque contre les gens qui se défendaient d'être littéraire car j'avais bien peu de considération pour ce qui est littéraire.
J'ai appris à écrire sur le tas, et en tout premier, en écrivant mon journal ben oui.
Puis par la suite en écrivant sur des forums, ben oui aussi
Je trouve cela très dommage que tu n'oses pas écrire davantage parce que intimidée. Je ne pense pas que je suis du genre à critiquer quelqu'un en fonction de son expression. C'est vrai que j'ai appris à m'exprimer mieux, et j'y travaille encore, mais j'ai horreur des gens qui rejettent ceux qui s'expriment moins bien, sauf quand la qualité d'expression est liée à du je m'en foutisme, manque de respect de l'interlocuteur, mais là, en général c'est flagrant. Non sincèrement, j'adore lire les gens ici sur le forum, ce serait con que j'intimide par ce que j'écris, c'est pas le but en plus, zut, non, surtout écrivez
Pour moi la forme n'a de l'importance que parce que je cherche à être comprise, et par respect pour l'interlocuteur, mais par pour l'art d'écrire bien.
Pour autant, j’ai comme vous envie et besoins de déposer mes problèmes, mes joies, mes plaisirs sur papier. Avec mon esprit scientifique, les listes sont plus adaptées. Je ne parviendrais pas à structurer ma pensée si elle était « déposée » sous forme de longs paragraphes lourds, mal écrits, mal orthographiées, mal synthétisés . Les Listes m’ont d'ailleurs déjà permis de comprendre plein de choses sur moi, et surtout sur mon passé. Ce bien avant d'avoir lu le livre de D Loreau !!
Tant mieux si les listes te sont utiles. Pour moi l'avantage du journal personnel c'est qu'il ne doit être relu par personne, même pas par soi. L'idée c'est vraiment mettre des mots sur ce qu'on vit, ce qu'on ressent, et le fait de mettre des mots a un effet bénéfique. Si tu devais t'exprimer oralement à quelqu'un te sentirais-tu aussi intimidée parce que tu considères ne pas maitriser assez le langage? Car pour moi c'est pareil. La différence avec l'écrit c'est surtout qu'on a le temps de pouvoir ensuite retravailler le texte en vue de mieux être compris, mais la base pour moi c'est d'abord l'expression orale. Le fait d'écrire met aussi un certain temps, temps qui permet réellement de "décanter" ce qu'on pose sur le papier.
copenhague a écrit:On dit beaucoup de mal de Dominique Loreau, en ce moment ! Elle cite même un ou deux blogs (sans dire l'adresse) dans L'Art de l'Essentiel ; peut-être passera-t'elle sur ce forum,
Euh, non, je ne considère pas "dire du mal de Dominique Loreau" . Par contre, en effet, je ne voudrais pas être à sa place et lire ce qu'on dit de ses livres ici sur le forum. Et j'avais déjà songé à cette éventualité. Pour moi il ne s'agit pas de la personne, mais du contenu du livre, même si en critiquant le livre, forcément on touche la personne qui a écrit. Moi ce qui me gêne ce n'est pas ses opinions, ou le fait qu'elle ait écrit sur ses opinions, mais le fait que les gens comprennent cela comme de la simplicité volontaire, ou qui en soit proche. Et il ne s'agit même pas du concept de "simplicité volontaire", mais ça me fait un peu le même effet que les biocarburants : pour être écologique et lutter contre le réchauffement climatique, on en vient à affamer une bonne partie de la population humaine de la Terre.
Pour elle, la simplicité consiste à boire du champagne, avoir toujours une fleur exotique dans le hall d'entrée (je caricature hein;) ) Ca ne correspond pas à mes convictions.
Je pense qu'on peut ne pas être en accord avec une personne sans la critiquer en tant que personne. Je pense au cas de Nicolas Hulot critiqué dans le journal de la décroissance (on a déjà parlé de ça dans un très vieil échange). Là, même si je ne suis pas d'accord avec les positions de Hulot, j'ai envie de le défendre tellement le venin qui est exprimé à son sujet est destructeur. J'ai pas l'impression qu'on en soit là par rapport à Dominique Loreau.
Ca rejoint finalement l'échange sur facebook. J'estime qu'il est important de pas exprimer des choses qu'on ne pense pas vraiment, juste parce que ça défoule et ça concerne quelqu'un qu'on ne connait pas et avec qui on n'est pas d'accord. C'est important sur internet, mais je me rends de plus en plus compte que c'est important partout. En fait, plus ça va, plus je me rends compte que je parle un langage plus châtié que par le passé, car les jurons et gros mots etc. je me rends compte qu'ils répandent aussi leur poison. Mais bon, parfois je ne peux pas m'empêcher, c'est trop spontané
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Il me semble que là, l'auteur n'est en aucun cas "attaqué" personnellement, ce sont seulement ses idées qui sont discutées : il y a une différence entre "discuter" et "disputer"...
Sinon Françoise, je ne sais pas pourquoi tu dis que tu écris mal, je trouve que tu écris très bien, comme tout le monde, ni plus ni moins... Surtout continue à écrire ! ! !
Sinon Françoise, je ne sais pas pourquoi tu dis que tu écris mal, je trouve que tu écris très bien, comme tout le monde, ni plus ni moins... Surtout continue à écrire ! ! !
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
J'ai ce livre sous les mains et je vais me lancer dans sa lecture. Merci donc de vos commentaires qui, sans influencer ma lecture, me permettront peut etre d'avoir du recul ( meme si j'avoue avoir lu les 8 pages en diagonale, faut pas deconner )
je pense qu'à priori c'est une bonne base pour se faire sa propre idee de ce qu'est la simplicite volontaire, pour se fixer son "cadre d'action" et ses limites ... au pire je le donnerai à maman, elle adore le champagne ^^
je pense qu'à priori c'est une bonne base pour se faire sa propre idee de ce qu'est la simplicite volontaire, pour se fixer son "cadre d'action" et ses limites ... au pire je le donnerai à maman, elle adore le champagne ^^
Re: « J'ai testé l'art du vide »
J''ai bien avancé et je constate pour l'instant qu'elle est essentiellement imbibée de pensée asiatique (ou du moins ce qu'elle en a compris). Elle est plus partisane de l'art et la beauté du Vide (qui passe, pour elle, par la "possession" d'objets de valeur et luxueux) que d'une reelle reflexion occidentale de decroissance economique.
On verra bien par la suite
On verra bien par la suite
Re: « J'ai testé l'art du vide »
En tout cas ... Elle en a vraiment fait son fond de commerce !
Voyez plutôt sa prochaine publication.
Voyez plutôt sa prochaine publication.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Elle a senti un créneau porteur et elle essaie de gagner sa vie avec. Si elle abandonnait son ton ultra-directif, je la lirais certainement avec plus de plaisir (je n'ai que l'art de la simplicité, que je lis lentement).
iria- Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Bonjour à tous !
Je souhaite réagir à propos de l' Art de la Simplicité et des commentaires qui ont été émis sur ce sujet.
J'avais commencé à lire ce livre il y a un moment. J' en avais rapidement stoppé la lecture, gavé par les leçons qu'elle se permettait de nous donner à tour de bras sur un ton directif, le tout en utilisant à chaque fois que possible le présent de vérité général, que ce soit pour nous donner une astuce de bon sens qui se vérifie effectivement souvent et chez beaucoup de gens, ou bien pour nous présenter une pensée des plus personnelles qui n'est vraie que pour l' auteure.
Attiré à nouveau par ce livre, j'ai décidé d' essaye à nouveau de le lire. L' auteure avait bien signalé que ce livre était en fait un agglomérat de nombreuses listes et réflexions qu'elle a écrit pendant des années. Du coup, j'ai abordé ses textes sous un autre angle. Je ne voyais plus Dominique Loreau comme une donneuse de leçons, mais comme qqn qui partageai simplement ses notes et ses impressions, libre à nous de piocher dans son livre ce qui nous intéresse, et de laisser de côté ce qui nous paraît contraire à nos principes. Elle n'a jamais précisé qu'elle souhaitait que le lecteur soit en parfait accord avec ses écrits. Elle nous met à disposition ses textes, et c'est au lecteur, personne physique douée d' intelligence et capable de raisonnement, de faire la part des choses.
Certes, on peut trouver dans son bouquin des propos qui rentrent en contradiction les uns les autres, parfois sur une même page ! Mais à mes yeux, ce patchwork d'idées et de remarques reste toutefois assez cohérent, pris dans son ensemble.
Le fait qu'elle s'exprime à l'attention des femmes m'a d'abord agacé... Et puis, là aussi le lecteur peut faire la part des choses : est ce rédhibitoire que de lire des accords au féminin pluriel ? Dans un entretien, D. L. avait précisé que c'était plus par jeu qu'elle avait choisi d'axer d'adresser ce livre aux femmes, mais elle avait évidemment précisé que l' Art de la Simplicité était bien destiné aux femmes ET aux hommes. Et puis quoi, un homme aussi à le droit d'avoir un sac à main avec un tube de rouge à lèvre et un petit miroir, non ?
Enfin, son goût du luxe ne me choque pas. Sa vision de l'argent non plus. Les objets de luxe (j'exclue tous les objets bling bling : objets électroniques, parfum, voitures...) sont pour la plupart très solides, très bien pensés, ergonomiques, et n'ont pas été fabriqués en Chine mais en France ou en Europe, par des artisans ou des petites entreprises qui par leur procédé de fabrication respectent plus la nature et les hommes que d'autres produits moins coûteux en apparence. Le plaisir retiré d'objets de qualité et la durabilité de ceux-ci me font penser que si j'en avais les moyens, je n'achèterai que des produits... de luxe. Le bon marché coûte cher, pour la planète et le consommateur. Et je préfère voir quelqu'un s'acheter une montre à 1000 euros fabriquée en Suisse par des Suisses (dont on peut être sûr qu'elle sera en fonction pendant toute la vie de l'acheteur) qu 'une personne s'acheter un Ipod à 200 euros fabriqué en Chine par des Chinois qui rendra l'âme au bout de deux ans.
Je souhaite réagir à propos de l' Art de la Simplicité et des commentaires qui ont été émis sur ce sujet.
J'avais commencé à lire ce livre il y a un moment. J' en avais rapidement stoppé la lecture, gavé par les leçons qu'elle se permettait de nous donner à tour de bras sur un ton directif, le tout en utilisant à chaque fois que possible le présent de vérité général, que ce soit pour nous donner une astuce de bon sens qui se vérifie effectivement souvent et chez beaucoup de gens, ou bien pour nous présenter une pensée des plus personnelles qui n'est vraie que pour l' auteure.
Attiré à nouveau par ce livre, j'ai décidé d' essaye à nouveau de le lire. L' auteure avait bien signalé que ce livre était en fait un agglomérat de nombreuses listes et réflexions qu'elle a écrit pendant des années. Du coup, j'ai abordé ses textes sous un autre angle. Je ne voyais plus Dominique Loreau comme une donneuse de leçons, mais comme qqn qui partageai simplement ses notes et ses impressions, libre à nous de piocher dans son livre ce qui nous intéresse, et de laisser de côté ce qui nous paraît contraire à nos principes. Elle n'a jamais précisé qu'elle souhaitait que le lecteur soit en parfait accord avec ses écrits. Elle nous met à disposition ses textes, et c'est au lecteur, personne physique douée d' intelligence et capable de raisonnement, de faire la part des choses.
Certes, on peut trouver dans son bouquin des propos qui rentrent en contradiction les uns les autres, parfois sur une même page ! Mais à mes yeux, ce patchwork d'idées et de remarques reste toutefois assez cohérent, pris dans son ensemble.
Le fait qu'elle s'exprime à l'attention des femmes m'a d'abord agacé... Et puis, là aussi le lecteur peut faire la part des choses : est ce rédhibitoire que de lire des accords au féminin pluriel ? Dans un entretien, D. L. avait précisé que c'était plus par jeu qu'elle avait choisi d'axer d'adresser ce livre aux femmes, mais elle avait évidemment précisé que l' Art de la Simplicité était bien destiné aux femmes ET aux hommes. Et puis quoi, un homme aussi à le droit d'avoir un sac à main avec un tube de rouge à lèvre et un petit miroir, non ?
Enfin, son goût du luxe ne me choque pas. Sa vision de l'argent non plus. Les objets de luxe (j'exclue tous les objets bling bling : objets électroniques, parfum, voitures...) sont pour la plupart très solides, très bien pensés, ergonomiques, et n'ont pas été fabriqués en Chine mais en France ou en Europe, par des artisans ou des petites entreprises qui par leur procédé de fabrication respectent plus la nature et les hommes que d'autres produits moins coûteux en apparence. Le plaisir retiré d'objets de qualité et la durabilité de ceux-ci me font penser que si j'en avais les moyens, je n'achèterai que des produits... de luxe. Le bon marché coûte cher, pour la planète et le consommateur. Et je préfère voir quelqu'un s'acheter une montre à 1000 euros fabriquée en Suisse par des Suisses (dont on peut être sûr qu'elle sera en fonction pendant toute la vie de l'acheteur) qu 'une personne s'acheter un Ipod à 200 euros fabriqué en Chine par des Chinois qui rendra l'âme au bout de deux ans.
Invité- Invité
Re: « J'ai testé l'art du vide »
peut être...sauf que tu peux toujours courir si tu veux écouter de la musique avec une montre suisse, même en l'écrasant contre ton oreille...Lautréamont a écrit:Et je préfère voir quelqu'un s'acheter une montre à 1000 euros fabriquée en Suisse par des Suisses (dont on peut être sûr qu'elle sera en fonction pendant toute la vie de l'acheteur) qu 'une personne s'acheter un Ipod à 200 euros fabriqué en Chine par des Chinois qui rendra l'âme au bout de deux ans.
-et d'autre part, il a bien été dit quelque part que si à 50 ans on n'a pas de rolex c'est qu'on a raté sa vie, hein...- ben il ne me reste plus que 2 ans, alors au cas où, je me suis acheté un iPod d'occasion...-
eLeN- Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 09/05/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
boah ni besoin de rolex pour avoir l'heure, ni d'ipod pour écouter de la musique (d'ailleurs je vais paraître très archaïque, mais je n'ai même jamais vu d'ipod en vrai et une rolex ? j'en sais rien ), moi je n'ai ni montre ni baladeur... c'est grave docteur ?
Re: « J'ai testé l'art du vide »
bien sûr!Raffa a écrit:boah ni besoin de rolex pour avoir l'heure, ni d'ipod pour écouter de la musique (d'ailleurs je vais paraître très archaïque, mais je n'ai même jamais vu d'ipod en vrai et une rolex ? j'en sais rien ), moi je n'ai ni montre ni baladeur... c'est grave docteur ?
Pour être honnête, ça ne fait qu'un an que j'ai un iPod (et je n'ai toujours pas de montre)
Alors, je vais te dire pourquoi j'aime ça. Je ne conduis pas et je marche beaucoup. Parfois j'aime beaucoup marcher dans le silence, mais parfois j'ai besoin de me vider la tête. Et j'aime la musique. Alors l'hiver dernier, par exemple, qu'il a fait très froid et j'allais à pied au boulot, j'aimais bien marcher sur la neige tout en écoutant la voix chaude de Milton Nascimento dans mon iPod. C'était beau et ça me réchauffait.
eLeN- Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 09/05/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
eLeN a écrit:-et d'autre part, il a bien été dit quelque part que si à 50 ans on n'a pas de rolex c'est qu'on a raté sa vie
C'est D Loreau qui a dit/écrit ça ?
-Françoise-- Date d'inscription : 20/06/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
non!
C'est Jacques Séguéla, il y a quelques mois.
C'est Jacques Séguéla, il y a quelques mois.
eLeN- Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 09/05/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
ah bon, tu me rassures !!
Enfin, si on peut être rassurés que quiquonque puisse dire, ou même penser ça
Enfin, si on peut être rassurés que quiquonque puisse dire, ou même penser ça
-Françoise-- Date d'inscription : 20/06/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
En effet, ce n'est pas rassurant...: voilà
eLeN- Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 09/05/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
C'est bien triste d'entendre ça... serait-ce possible qu'il pense ce qu'il dit...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Euh.... si Seguela pensait, ça se saurait....
valh- Age : 54
Localisation : auvergne
Date d'inscription : 26/06/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Pierre DesprogesJacques Séguéla est-il un con ? De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup !
pepe_de_bienvenida- Age : 61
Localisation : Deux-Sèvres
Date d'inscription : 31/03/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Cela me rappelle que dans le livre l' Art de la Simplicité, D. Loreau conseille d' éviter de dire du mal des gens "Cela ne dira rien sur la personne que vous critiquez mais beaucoup sur vous"; c'est évidement parfois très difficile de se retenir.
Invité- Invité
Re: « J'ai testé l'art du vide »
C'est un bon principe! -mais je crois que Séguéla peut très bien faire partie des exceptions...-
eLeN- Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 09/05/2009
pepe_de_bienvenida- Age : 61
Localisation : Deux-Sèvres
Date d'inscription : 31/03/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Pour moi Seguela n'est pas vraiment une personne, mais le personnage emblématique d'un système. Sur sa personne, je ne sais rien. Ses "idées", par contre...
valh- Age : 54
Localisation : auvergne
Date d'inscription : 26/06/2009
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Lautréamont a écrit:Bonjour à tous !
Et je préfère voir quelqu'un s'acheter une montre à 1000 euros fabriquée en Suisse par des Suisses (dont on peut être sûr qu'elle sera en fonction pendant toute la vie de l'acheteur) qu 'une personne s'acheter un Ipod à 200 euros fabriqué en Chine par des Chinois qui rendra l'âme au bout de deux ans.
En même temps, écouter de la musique avec une montre suisse ... "tic-tac-tic-tac" c'est un peu lassant comme musique à la longue J'ai un iPod acheté il y a plus de 6 ans et qui fonctionne très bien (juste la batterie qui a perdu un peu d'autonomie).
A part ça, je suis d'accord avec tes propos sur l'"Art de la Simplicité"
Cramelas- Date d'inscription : 13/11/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
En fait, le message que j'ai perçu, en lisant le livre, c'est plutôt : Ne dépenser ses économies que pour ce qui est essentiel pour soit. Mais vraiment pour soit ( pas pour épater la galerie, par exemple ).Encore faut-il savoir ce qui est essentiel pour soit !!
Donc, une montre coûteuse, pourquoi pas. Un Ipod, si la musique est essentielle pour vous, pourquoi pas. Ca peut-être aussi une collection de vélos, de livres ( elle n'a jamais écrit qu'il fallait se séparer des livres : Seulement de ceux qui n'étaient pas importants pour nous ), ou une collection d'orchidées comme dans l'exemple du livre....etc
Pour en revenir au fil de la discussion. Savoir si c'est mieux un Ipod ou une rollex : Ben pour moi, je dirais ni l'un ni l'autre. Je ne supporte pas les montres et je déteste les casques.... Comme quoi, c'est chacun ses goûts !
Donc, une montre coûteuse, pourquoi pas. Un Ipod, si la musique est essentielle pour vous, pourquoi pas. Ca peut-être aussi une collection de vélos, de livres ( elle n'a jamais écrit qu'il fallait se séparer des livres : Seulement de ceux qui n'étaient pas importants pour nous ), ou une collection d'orchidées comme dans l'exemple du livre....etc
Pour en revenir au fil de la discussion. Savoir si c'est mieux un Ipod ou une rollex : Ben pour moi, je dirais ni l'un ni l'autre. Je ne supporte pas les montres et je déteste les casques.... Comme quoi, c'est chacun ses goûts !
-Françoise-- Date d'inscription : 20/06/2008
Re: « J'ai testé l'art du vide »
Cramelas a écrit:
En même temps, écouter de la musique avec une montre suisse ... "tic-tac-tic-tac" c'est un peu lassant comme musique à la longue J'ai un iPod acheté il y a plus de 6 ans et qui fonctionne très bien (juste la batterie qui a perdu un peu d'autonomie).
Il y a 30 ans en arrière, tout le monde aurait pris pour un fou une personne dépensant l' équivalent de 300 euros dans un objet disposant d'une durée de vie très faible et dont il est difficile et cher de changer la batterie une fois celle-ci arrivée en bout de course. Aujourd'hui, la pression sociale s'est complètement inversée : celui qui achète (peu) des biens de qualités (cher) passe souvent pour un flambeur et un riche, et la personne qui achète des biens de mauvaise qualité et/ou avec une durée de vie programmée très courte est dans la norme.
J'ai personnellement compris il y a peu de temps que cela me revenait plus cher au final d'acheter des biens de mauvaise qualité que des biens chers mais durables.
Mon dernier gros achat a été un vélo pliant. Me déplaçant à vélo tous les jours, j'ai choisi un des vélos les plus solide (cher !), fabriqué en Angleterre. Les curieux sont éberlués par le prix : 1100 euros. Ils comparent ce prix avec les vélos de GoSPort ou de Decathlon, et ne comprennent pas comment j'ai pu mettre autant d'argent dans un vélo. Mais au rythme où j'utilise mon vélo, un GoSport aurait déjà rendu l' âme plus d'une fois. Sans compter la différence entre les produits qui rend mon vélo agréable à utiliser (contrairement à un vélo pliant bas de gamme). Pourtant nombre des personnes qui jugent que mettre 1000 euros dans un vélo qui durera 10 ou 20 ans est une aberration s'achètent mensuellement des biens certes moins chers mais dont ils devront se séparer à un court intervalle (produit HS, passé de mode...)
Précautions :
- je n'ai jamais parlé de Rollex ni pris cette marque en exemple, je n'en ai d'ailleurs jamais vu
- j'ai acheté à l' époque l'équivalent d'un iPod
- j'ai un téléphone portable dont la durée de vie est limitée
- je n'ai pas une montre à 1000 euros au poignet
- oui, il y a des iPods qui dureront 10 ans ou plus, et des montres de qualités qui tomberont en panne au bout d'un an
Invité- Invité
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