SV : définitions et justifications (textes de référence)
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SV : définitions et justifications (textes de référence)
La simplicité volontaire, c’est quoi et pourquoi ?
Conférence de Serge Mongeau - RQSV
Nous vivons dans une société de consommation où l’on croit que c’est en achetant, en se procurant des biens, en possédant de plus en plus qu’on peut être heureux. Ceux qui tirent profit de cette surconsommation – les maîtres des multinationales et maintenant des transnationales – nous manipulent par la mode, par la publicité et par les médias; ils créent constamment de nouveaux besoins et répandent des illusions.
Ils sont appuyés dans leurs efforts par nos gouvernements entichés de croissance à tout prix. Et ils réussissent, puisque la consommation augmente constamment.
Une telle consommation a cependant de nombreuses conséquences. D’abord sur notre environnement : les ressources diminuent rapidement (l’histoire de la morue en est un exemple flagrant) et, plus graves encore sont les conséquences du rejet de nos déchets (diverses pollutions qui détruisent la couche d’ozone, qui provoquent l’effet de serre et qui contaminent l’eau et l’air.) Nous consommons actuellement au-delà des
capacités de la planète, ce qui signifie que nous compromettons l’avenir des générations futures. Et la responsabilité de cet état de choses nous incombe à nous, les habitants des pays industrialisés. On ne peut, en effet, blâmer le 80% de la population de la Terre qui n’a souvent même pas de quoi survivre. Si tous les habitants de la planète consommaient comme nous, il faudrait cinq planètes pour subvenir à cette consommation.
Et ne nous faisons pas d’illusions, tout le monde sur la Terre aspire à vivre comme nous, car nous avons répandu l’illusion que c’était la meilleure façon d’être heureux.
La surconsommation a aussi beaucoup de conséquences dans nos vies. Car pour consommer ainsi, il faut beaucoup d’argent; la plupart des gens travaillent donc beaucoup. Au Canada, 20% des gens travaillent plus de 50 heures par semaine. On s’épuise au travail, on y donne le meilleur de son temps et de sa vie, alors que les autres dimensions de son existence en souffrent : la famille, la vie amoureuse, l’engagement social, la vie communautaire, la santé... Même si on est comblé au plan matériel, on est de moins en moins heureux.
Et de plus en plus de gens trouvent que ça n’a plus de sens, qu’il faudrait faire quelque chose. Mais quoi ? Nos gouvernements et nos partis politiques n’ont rien d’autre à nous proposer que d’aller encore plus loin dans la même direction. Il faut chercher ailleurs.
C’est ce que propose la simplicité volontaire : entreprendre immédiatement dans sa vie les changements souhaitables.
Il ne faut pas confondre simplicité volontaire et pauvreté ; cette dernière vient de circonstances qui sont imposées et la condition qui en résulte est pénible.
Quand on choisit volontairement de vivre sobrement, il en va tout autrement. On ne vit pas de frustration, puisqu’on ne se prive pas d’un bien, mais on choisit plutôt de le remplacer par autre chose qui apporte davantage.
Ce dépouillement laisse plus de place à la conscience ; c’est un état d’esprit qui convie à apprécier, à savourer, à rechercher la qualité ; c’est renoncer aux gadgets qui alourdissent, gênent et empêchent d’aller au bout de ses possibilités. Ce n’est pas la richesse qui fait obstacle à la libération mais l’attachement à la richesse ; ce n’est pas non plus le plaisir que procure les choses agréables qui est condamnable, mais le désir ardent de les obtenir, écrit Schumacher.
La simplicité volontaire, quand elle entraîne la nonutilisation ou la non-possession de quelque chose, implique un choix : ne pas adopter tel comportement ou ne pas acheter tel objet implique un autre choix qui procure aussi une satisfaction, ne serait-ce que celle d’être fidèle à ses principes ou aux engagements que l’on s’est donné.
Choisir de ne pas utiliser tel service, de ne pas céder à telle mode, de procéder autrement et à moindre coût, tout cela relève d’actes de lucidité et de conscience et non de la fatalité. De toute façon, quand on s’engage volontairement sur cette voie, alors qu’on sait qu’on pourrait faire autrement, on domine la situation au lieu d’être dominé par elle. Si la direction que l’on prend ne convient pas à un certain moment, il est toujours possible de la rectifier. Ce n’est pas une décision irrévocable relevant d’une radicalisation qui interdit toute concession. Ce n’est pas non plus une règle rigide de laquelle on ne peut jamais déroger. La simplicité
volontaire est un chemin sur lequel on s’engage peu à peu, duquel on s’écarte parfois sans se morigéner ; un chemin qu’on poursuit parce qu’il nous mène là où nous voulons aller, parce qu’il nous satisfait.
Simplicité n’est pas non plus ascétisme; c’est même presque son antithèse. L’ascète se prive volontairement des plaisirs de la vie matérielle dans sa recherche d’une vie spirituelle plus intense. L’adepte de la simplicité volontaire ne fuit pas le plaisir ou la satisfaction. Au contraire, il cherche à s’épanouir pleinement, mais il a compris qu’il ne peut y arriver avec les valeurs que lui offre la société de consommation.
La peur s’avère sans doute l’obstacle le plus important à un engagement franc dans la simplicité volontaire.
Peur de ce que les autres penseront quand ils nous verront nous éloigner de la «grande vie», peur d’être marginalisés, insécurité surtout quant à l’avenir.
Car, en cette époque individualiste, nous avons été habitués à penser chacun pour soi, à ne compter que sur nos propres ressources quand arrivent les coups durs.
Qui voudra bien m’aider si je n’ai plus d’argent, qui prendra soin de moi quand je serai vieux? On se «capitonne» alors de polices d’assurances, on adhère à un régime de retraite à toute épreuve, on met de l’argent en banque. Quand l’avenir sera assuré, se dit-on, on pourra alors se permettre de vivre plus librement, alors il ne sera plus nécessaire de travailler autant. Mais année après année, on monte la barre, on estime qu’on n’a pas assez d’argent en réserve et on continue le même style de vie.
Bien sûr que si on quitte son emploi du jour au lendemain, on vend son auto, on abandonne son condo et on essaie de ne consommer que ce que l’on peut produire soi-même, la catastrophe ne sera pas longue à survenir. Mais faut-il le dire encore, la simplicité volontaire est un chemin sur lequel on avance progressivement.
Ce n’est pas une fin, mais un moyen pour arriver à un mieux-être et non à une catastrophe. Avec le temps, on peut s’y engager davantage. Grâce aux moments de liberté dont on dispose désormais, développer des liens de solidarité qui donnent la sécurité affective nécessaire. Et comme l’éventail des besoins matériels rétrécit considérablement, l’équilibre financier est de moins en moins précaire.
On ne quitte pas facilement l’univers de la surconsommation.
En effet, tout porte aujourd’hui à trouver dans une forme de consommation ou l’autre la solution à ses problèmes, la satisfaction de ses désirs ou plus de bonheur. Ce n’est pas sans raison que toutes les loteries ont tellement de succès : « Si je gagnais le gros lot, je pourrais me payer tout ce que je veux et je serais parfaitement heureux ». Le résultat n’est cependant jamais à la hauteur des aspirations. Ce qui était si ardemment désiré perd de son intérêt une fois acquis.
Les besoins profonds n’étant jamais comblés par les biens matériels. Mais l’entreprise de séduction des promoteurs de la consommation se poursuit inlassablement et les gens continuent à tomber dans le piège.
La simplicité volontaire constitue actuellement un mouvement de société qui gagne chaque jour en importance.
Il me semble que nous devons faire tout ce qu’il est possible pour favoriser cette tendance. C’est ainsi que nous reprenons le contrôle sur nos vies, ce qui est fort nécessaire alors que les gens ont plutôt tendance
à croire qu’ils n’ont plus le contrôle sur leur avenir.
Conférence de Serge Mongeau - RQSV
Nous vivons dans une société de consommation où l’on croit que c’est en achetant, en se procurant des biens, en possédant de plus en plus qu’on peut être heureux. Ceux qui tirent profit de cette surconsommation – les maîtres des multinationales et maintenant des transnationales – nous manipulent par la mode, par la publicité et par les médias; ils créent constamment de nouveaux besoins et répandent des illusions.
Ils sont appuyés dans leurs efforts par nos gouvernements entichés de croissance à tout prix. Et ils réussissent, puisque la consommation augmente constamment.
Une telle consommation a cependant de nombreuses conséquences. D’abord sur notre environnement : les ressources diminuent rapidement (l’histoire de la morue en est un exemple flagrant) et, plus graves encore sont les conséquences du rejet de nos déchets (diverses pollutions qui détruisent la couche d’ozone, qui provoquent l’effet de serre et qui contaminent l’eau et l’air.) Nous consommons actuellement au-delà des
capacités de la planète, ce qui signifie que nous compromettons l’avenir des générations futures. Et la responsabilité de cet état de choses nous incombe à nous, les habitants des pays industrialisés. On ne peut, en effet, blâmer le 80% de la population de la Terre qui n’a souvent même pas de quoi survivre. Si tous les habitants de la planète consommaient comme nous, il faudrait cinq planètes pour subvenir à cette consommation.
Et ne nous faisons pas d’illusions, tout le monde sur la Terre aspire à vivre comme nous, car nous avons répandu l’illusion que c’était la meilleure façon d’être heureux.
La surconsommation a aussi beaucoup de conséquences dans nos vies. Car pour consommer ainsi, il faut beaucoup d’argent; la plupart des gens travaillent donc beaucoup. Au Canada, 20% des gens travaillent plus de 50 heures par semaine. On s’épuise au travail, on y donne le meilleur de son temps et de sa vie, alors que les autres dimensions de son existence en souffrent : la famille, la vie amoureuse, l’engagement social, la vie communautaire, la santé... Même si on est comblé au plan matériel, on est de moins en moins heureux.
Et de plus en plus de gens trouvent que ça n’a plus de sens, qu’il faudrait faire quelque chose. Mais quoi ? Nos gouvernements et nos partis politiques n’ont rien d’autre à nous proposer que d’aller encore plus loin dans la même direction. Il faut chercher ailleurs.
C’est ce que propose la simplicité volontaire : entreprendre immédiatement dans sa vie les changements souhaitables.
Il ne faut pas confondre simplicité volontaire et pauvreté ; cette dernière vient de circonstances qui sont imposées et la condition qui en résulte est pénible.
Quand on choisit volontairement de vivre sobrement, il en va tout autrement. On ne vit pas de frustration, puisqu’on ne se prive pas d’un bien, mais on choisit plutôt de le remplacer par autre chose qui apporte davantage.
Ce dépouillement laisse plus de place à la conscience ; c’est un état d’esprit qui convie à apprécier, à savourer, à rechercher la qualité ; c’est renoncer aux gadgets qui alourdissent, gênent et empêchent d’aller au bout de ses possibilités. Ce n’est pas la richesse qui fait obstacle à la libération mais l’attachement à la richesse ; ce n’est pas non plus le plaisir que procure les choses agréables qui est condamnable, mais le désir ardent de les obtenir, écrit Schumacher.
La simplicité volontaire, quand elle entraîne la nonutilisation ou la non-possession de quelque chose, implique un choix : ne pas adopter tel comportement ou ne pas acheter tel objet implique un autre choix qui procure aussi une satisfaction, ne serait-ce que celle d’être fidèle à ses principes ou aux engagements que l’on s’est donné.
Choisir de ne pas utiliser tel service, de ne pas céder à telle mode, de procéder autrement et à moindre coût, tout cela relève d’actes de lucidité et de conscience et non de la fatalité. De toute façon, quand on s’engage volontairement sur cette voie, alors qu’on sait qu’on pourrait faire autrement, on domine la situation au lieu d’être dominé par elle. Si la direction que l’on prend ne convient pas à un certain moment, il est toujours possible de la rectifier. Ce n’est pas une décision irrévocable relevant d’une radicalisation qui interdit toute concession. Ce n’est pas non plus une règle rigide de laquelle on ne peut jamais déroger. La simplicité
volontaire est un chemin sur lequel on s’engage peu à peu, duquel on s’écarte parfois sans se morigéner ; un chemin qu’on poursuit parce qu’il nous mène là où nous voulons aller, parce qu’il nous satisfait.
Simplicité n’est pas non plus ascétisme; c’est même presque son antithèse. L’ascète se prive volontairement des plaisirs de la vie matérielle dans sa recherche d’une vie spirituelle plus intense. L’adepte de la simplicité volontaire ne fuit pas le plaisir ou la satisfaction. Au contraire, il cherche à s’épanouir pleinement, mais il a compris qu’il ne peut y arriver avec les valeurs que lui offre la société de consommation.
La peur s’avère sans doute l’obstacle le plus important à un engagement franc dans la simplicité volontaire.
Peur de ce que les autres penseront quand ils nous verront nous éloigner de la «grande vie», peur d’être marginalisés, insécurité surtout quant à l’avenir.
Car, en cette époque individualiste, nous avons été habitués à penser chacun pour soi, à ne compter que sur nos propres ressources quand arrivent les coups durs.
Qui voudra bien m’aider si je n’ai plus d’argent, qui prendra soin de moi quand je serai vieux? On se «capitonne» alors de polices d’assurances, on adhère à un régime de retraite à toute épreuve, on met de l’argent en banque. Quand l’avenir sera assuré, se dit-on, on pourra alors se permettre de vivre plus librement, alors il ne sera plus nécessaire de travailler autant. Mais année après année, on monte la barre, on estime qu’on n’a pas assez d’argent en réserve et on continue le même style de vie.
Bien sûr que si on quitte son emploi du jour au lendemain, on vend son auto, on abandonne son condo et on essaie de ne consommer que ce que l’on peut produire soi-même, la catastrophe ne sera pas longue à survenir. Mais faut-il le dire encore, la simplicité volontaire est un chemin sur lequel on avance progressivement.
Ce n’est pas une fin, mais un moyen pour arriver à un mieux-être et non à une catastrophe. Avec le temps, on peut s’y engager davantage. Grâce aux moments de liberté dont on dispose désormais, développer des liens de solidarité qui donnent la sécurité affective nécessaire. Et comme l’éventail des besoins matériels rétrécit considérablement, l’équilibre financier est de moins en moins précaire.
On ne quitte pas facilement l’univers de la surconsommation.
En effet, tout porte aujourd’hui à trouver dans une forme de consommation ou l’autre la solution à ses problèmes, la satisfaction de ses désirs ou plus de bonheur. Ce n’est pas sans raison que toutes les loteries ont tellement de succès : « Si je gagnais le gros lot, je pourrais me payer tout ce que je veux et je serais parfaitement heureux ». Le résultat n’est cependant jamais à la hauteur des aspirations. Ce qui était si ardemment désiré perd de son intérêt une fois acquis.
Les besoins profonds n’étant jamais comblés par les biens matériels. Mais l’entreprise de séduction des promoteurs de la consommation se poursuit inlassablement et les gens continuent à tomber dans le piège.
La simplicité volontaire constitue actuellement un mouvement de société qui gagne chaque jour en importance.
Il me semble que nous devons faire tout ce qu’il est possible pour favoriser cette tendance. C’est ainsi que nous reprenons le contrôle sur nos vies, ce qui est fort nécessaire alors que les gens ont plutôt tendance
à croire qu’ils n’ont plus le contrôle sur leur avenir.
Justifications de la Simplicité Volontaire
La LIBERTÉ
Le mode de vie qui nous est offert par la publicité et par la pression sociale est beaucoup plus exigeant qu'il n'y paraît. L'acquisition des oripeaux du succès exige une quantité impressionnante d'argent et de temps, et donc l'abdication d'une très grande somme de liberté.
Pour vous en convaincre, ne prenons qu'un exemple: l'automobile. L'association canadienne des automobilistes a calculé que la possession, l'entretien et l'utilisation normale d'une voiture coûtait en moyenne 7000 $ par année. Voilà une somme considérable. En imaginant la situation d'une personne recevant un salaire net de 10 $ l'heure, il faudrait travailler 700 heures, c'est à dire 20 semaines de 7 heures par jour, cinq jour par semaine seulement pour le bien de l'auto. Plus de 4 mois de travail à suer pour se payer un moyen de transport! En marchant pendant le même nombre d'heure, à 7 kilomètres à l'heure, un bon marcheur aurait pu traverser le Canada de Montréal à Vancouver! Et le plus ordinaire des cyclistes aurait même pu faire l'aller-retour une ou deux fois!
On pourrait ainsi multiplier les exemples pour montrer que les possessions matérielles sont beaucoup plus exigeantes qu'elles n'y paraissent. Pour quelques apparences de luxe, on devra leur sacrifier bien des semaines de nos courtes vies. Et ces semaines qui ne nous seront jamais rendues, on les aura passées à suivre les ordres plutôt qu'à créer, à s'épuiser physiquement, mentalement et émotivement pour obtenir des choses qui ne compenseront pas en bonheur la peine qu'elles nous auront coûté.
Renoncer à toutes ces choses, c'est reprendre possession de tout le temps, de toute l'énergie, de toute la vie qu'elles nous auraient arrachés, pour pouvoir désormais choisir LIBREMENT ce qu'on voudra bien en faire.
Protection de l'environnement
Consommer c'est consumer.
À chaque fois que nous prenons notre voiture, à chaque fois que nous jetons une boite de conserve ou une bouteille sans la recycler, nous contribuons à l'effet de serre et à la dégradation de l'environnement. Cette dégradation commence déjà à avoir des effets désastreux. Environnement Canada annonçait récemment que les températures se sont maintenues au dessus des normales pendant les 18 derniers mois. 1998 a été l'année la plus chaude de l'histoire de la climatologie, et elle fut aussi la plus meurtrière et la plus dévastatrice sur le plan climatique. Toutes les formes de combustion contribuent à aggraver ce problème. Et l'électricité n'est pas systématiquement plus écologique puisqu'elle est désormais souvent produite à partir de combustion. Or, tout ce que nous consommons est produit à partir d'énergie. Chaque produit consommé contribue donc au problème. Et même les services pour lesquels nous payons sont suspects. Car à chaque fois que nous sortons notre porte feuille, nous offrons à quelqu'un le pouvoir de contribuer à la consommation, et donc à la dégradation planétaire, même si nous n'y contribuons pas nous même. Certains vont même jusqu'à poser franchement la question: "Le progrès économique est-il en train de tuer la planète?" Le seul moyen de garder les mains propres, c'est d'éviter le plus possible de consommer. Et idéalement nous devrions essayer de contribuer à réparer les dégâts. Et pour cela, la méthode est simple: il faut répandre la bonne nouvelle et planter des arbres. Car les arbres, pour grandir, consomment du CO2, ce qui aide à réduire sa présence dans l'atmosphère et donc aussi à réduire l'effet de serre. Et en plus ils climatisent les lieux où ils se trouvent en absorbant l'énergie du soleil, en produisant de l'ombre, et en évaporant de l'eau. Plantez donc en grand nombre ces climatiseurs planétaires naturels!
Une page Web éditée par Santé Canada, qui montre les dangers reliés aux changements climatiques
Un rapport de la Croix-Rouge Canadienne sur les catastrophes dans le monde prévoit une décennie de mégacatastrophes climatiques en raison de la dégradation de l'environnement directement reliée à notre modèle économique basé sur la croissance sans limite.
Un rapport de la Fondation David Suzuki qui montre à quel point la pollution atmosphérique a des conséquences graves sur la santé de habitants de la terre. On peut télécharger ce rapport en anglais.
Refus du consumérisme
Les plans d'une révolution majeure de notre société d'après Adbusters.
Résistance accrue à l'incertitude économique
Dans la célèbre Lettre à Ménécée, Épicure écrivait:
"Ne dépendre que de soi-même est, à notre avis, un grand bien, mais il ne s’ensuit pas qu’il faille toujours se contenter de peu. Simplement, quand l’abondance nous fait défaut, nous devons pouvoir nous contenter de peu, étant bien persuadés que ceux-là jouissent le mieux de la richesse qui en ont le moins besoin, et que tout ce qui est naturel s’obtient aisément, tandis que ce qui ne l’est pas s’obtient malaisément. Les mets les plus simples apportent autant de plaisir que la table la plus richement servie, quand est absente la souffrance que cause le besoin, et du pain et de l’eau procurent le plaisir le plus vif, quand on les mange après une longue privation. L’habitude d’une vie simple et modeste est donc une bonne façon de soigner sa santé, et rend l’homme par surcroît courageux pour supporter les tâches qu’il doit nécessairement remplir dans la vie. Elle lui permet encore de mieux goûter une vie opulente, à l’occasion, et l’affermit contre les revers de la fortune."
Ce texte disait déjà l'essentiel. Traduit très maladroitement en langage d'aujourd'hui ça pourrait donner (mon Dieu que c'est mal dit! J'attends vos suggestions): Si tu es habitué à un train de vie de 60 000$ annuellement, tu vas tomber de haut lorsque tu vas devoir te contenter de 30 000$. Mais si tu gagne 60 000$ et que tu ne te paye quand-même qu'un train de vie de 20 000$, tu ne sentiras absolument rien lorsque ton salaire tombera à 30 000$.
Décidément, même en traduction, Épicure est un bien meilleur poète que moi!
Promotion de la justice
Pour établir un lien entre la simplicité volontaire et la justice, on doit prendre en compte le fait que notre mode de vie consumériste nord-américain est tout simplement impossible à offrir à tous les habitants de la terre. Dans son ouvrage intitulé La simplicité volontaire, plus que jamais Serge Mongeau mentionne une étude démontrant que pour offrir notre mode de vie aux 6 000 000 000 d'humains de la terre, il faudra pouvoir disposer des ressources naturelles de trois terres et demi. Imaginez à quel degré de pollution nous serions soumis si l'Inde et la Chine avaient autant de voitures par habitant que nous. Imaginez la rapidité avec laquelle se produiraient les changements climatiques que nous observons déjà! Nous devrons donc choisir: Ou bien nous empêchons les pays du tiers-monde d'atteindre notre niveau de développement, ou bien nous renonçons à une partie de l'opulence que nous nous payons sans nous soucier des conséquences sur l'écosystème global.
La simplicité volontaire pourrait aussi favoriser une répartition plus juste et équitable de la richesse en permettant aux travailleurs à temps plein de se contenter désormais d'un emploi à temps partiel, libérant ainsi des heures de travail qu'il pourrait consacrer à ses loisirs ou à sa famille, et qui pourront être reprise par un autre travailleur, qui pour l'instant est exclu du marché du travail. Un travailleur d'usine qui fait tout le temps supplémentaire qui lui est offert peut atteindre un salaire incroyable de plus de 100 000$ (montant confirmé par plusieurs sources sûres au sein de deux grandes entreprises). Mieux réparti, le même montant pourrait aisément faire vivre trois ou quatre petites familles aux besoins modestes.
Plus de temps pour la famille
Inutile de fouiller de long en large des les bibliothèques de psychologie pour prendre conscience du fait que les enfants, pour bien se développer, ont besoin de la présence aimante et attentive de leurs parents. De très nombreuses pathologies psychologiques sont reliées à l'absence de l'un ou des deux parents auprès de l'enfant ou encore au manque d'affection en général. De nombreux articles sur le site internet de Psychomédia traitent de plusieurs de ces conséquences tristes de l'absence des parents. On y accèdera en effectuant un recherche sur les thèmes "absence parentale" et "présence parentale"...
Et le plus fou, c'est que si les parents passent autant de temps au travail, loin de leurs enfants, et donc aussi à décompresser comme des zombies en maugréant contre les enfants qui jouent, c'est souvent pour s'assurer que leurs enfants ne manqueront de rien... Or ce dont ils ont surtout besoin, c'est de leurs parents pour les aimer, les soutenir, les guider, et pour jouer. En adoptant un mode de vie qui coûte 20% moins cher, on peut travailler 20% moins souvent, et passer une part du temps ainsi économisé à sourire et à déclarer son amour à ses enfants plutôt qu'à son patron.
Plus de temps pour les loisirs
En consacrant moins de temps à gagner, à gérer ou à dépenser de l'argent, on peut en passer plus à accomplir les activités auxquelles on croit, ou dans les loisirs créateurs qui nous permettent de nous dépasser nous même.
En guise de loisir, bien des Nord Américains se contentent de passer leur peu de temps libre devant la télévision, à gober des publicité dont l'objectif principal est de nous convaincre que nous sommes malheureux, et que le chemin du bonheur se trouve dans quelques achats stupides. Comment se surprendre d'un tel tableau lorsqu'on observe la quantité d'énergie gaspillée pour gagner toujours plus d'argent. Vidé de ses forces, le travailleur s'affale dans son fauteuil, repousse les demandes de ses enfants qui veulent jouer dehors, et leur achète à grand prix des appareils de jeux vidéo qui les occuperont, lui permettant de mieux recharger ses pauvres batteries usées à servir un patron ingrat. Et à force de troquer les sports d'extérieur contre des jeux vidéos, ses enfants deviendront des patates de sofa, et développeront toutes sortes de maladies civilisationnelles reliées à la sédentarité comme on le voit si bien aux USA, où les taux d'obésité infantile ne cessent de grimper.
Au lieu de cela, l'adepte de la simplicité volontaire limitera ses besoins matériels à l'essentiel, de manière à limiter ses besoins d'argent et donc à moins travailler, gardant toujours suffisamment de temps pour tout ce qui compte vraiment autour de lui: sa famille, ses amis, des loisirs créateurs dont il sera fier, le sport qui le maintiendra en santé, etc...
(source)
Présentation de la simplicité volontaire
En répondant à un message ailleurs, je me rends compte que je ne suis jamais venue poster le texte que j'ai rédigé sur base de divers articles et documents, pour présenter la simplicité volontaire.
Je viens de le formater afin de lui donner un peu de tenue ici : le voici
INTRODUCTION - LE CONTEXTE
1/ Constats
Notre société est régie par des lois non inscrites dans aucun code pénal mais que tous les citoyens suivent avec une obéïssance plus importante que pour les lois qui ont un pouvoir coercitif. Une des principales règles non énoncées est :
"L'important est de posséder, l'important est de consommer."
La publicité et les mass-médias vont, via leur propagande, la manipulation, créer des besoins, faire miroiter l'illusion du bonheur.
Le monde politique soutient cette tendance via la recherche continue de "croissance économique". Et chacun tente de travailler toujours plus pour pouvoir gagner toujours plus, quitte à s'abrutir et à en perdre la santé ou la vie.
En tant que citoyen, qu'individu, nous avons une responsabilité dans ce système. 20% de la population mondiale (principalement dans les pays occidentaux) consomme plus de 80% des richesses mondiales. Les autres 80% de la population doivent donc "faire avec" les 20% restant.
Selon le concept de l' empreinte écologique (http://www.earthday.net/footprint/index.asp ), nous consommons, pour la plupart, comme si nous avions 3 à 5 planètes Terre à notre disposition. Ce n'est pourtant pas le cas, et nous sommes dès lors en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
2/ Conséquences
Cette situation planétaire va entraîner des conséquences tant sur l'environnement, sur la société que sur les individus.
a) sur l'environnement
Le développement de l'activité humaine, tel qu'il se fait actuellement, ne peut se poursuivre sans aller au devant de catastrophes toujours plus grandes. Et rappelons que tout cela ne profite qu'à 20% de la population mondiale, les autres 80% en subissant dramatiquement les conséquences.
b) sur la société
c) sur les individus
L'obéïssance à l'ordre de consommer, la soumission continuelle à la manipulation de la publicité et à la propagande médiatique génère l'aliénation du citoyen. Il y a un effet d'endormissement de la conscience à laquelle correspond sa passivité et son acceptation de la situation, avec bien souvent aussi un sentiment d'impuissance.
Cela n'est pas inévitable
En dehors de la sphère politique et contre-politique (militance et anarchisme), il existe des solutions,
- aux niveaux national et international via des organisations alternatives,
- à un niveau plus régional via les communautés locales,
- et enfin, à un niveau individuel, et aussi local, la simplicité volontaire, permet de se libérer du système en agissant dans sa propre vie au quotidien. Cela peut se faire avec d'autres et peut essaimer autour de soi.
DEFINITION DE LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
La simplicité volontaire est un choix personnel qui consiste à prendre la direction
vers une vie matérielle, intellectuelle, psychologique et spirituelle
plus proche de nos réels besoins et de nos réelles valeurs,
pour soi, pour les autres, et pour la planète.
Chacun qui chemine dans cette direction le fait à sa manière, à son rythme, en choisissant certaines priorités plutôt que d'autres, cela lui appartient. Si le choix est personnel et l'action qui en découle a priori individuelle, ils favorisent la solidarité, les échanges, la générosité, la convivialité.
Le Réseau Québécois pour la Simplicité Volontaire donne une définition plus précise :
http://www.simplicitevolontaire.org/rqsv/definition.htm
ORIGINE DE LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
L'expression "simplicité volontaire" fut pour la première fois utilisée en 1936 par Richard Gregg (USA)
http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Gregg .
Cependant il a fallu attendre les années 1970 pour faire connaître le concept. En effet c'est à cette époque que Duane Elgin (USA) a écrit un article important sur le sujet. Celui-ci a été réédité récemment sur un site américain de simplicité volontaire :
http://www.simpleliving.net/main/
Le présent texte en est en partie inspiré. En 1981, Duane Elgin a publié un livre sur la simplicité volontaire.
Serge Mongeau, médecin québecois publie, en 1985, le livre "La Simplicité Volontaire". Ce livre est complété et republié en 1998 "La Simplicité Volontaire, ... plus que jamais" encore actuellement disponible aux éditions EcoSociété.
On peut également citer les exemples de Thoreau, Gandhi et Schumacher (auteur du livre "Small is beautiful" 1973) qui, s'ils n'ont pas utilisé l'expression, ou fait partie du mouvement en tant que tel, menaient une vie totalement en accord avec les valeurs de la simplicité volontaire.
LE MOUVEMENT DE SIMPLICITE VOLONTAIRE
On ne peut pas réellement parler de mouvement de simplicité volontaire, dans le sens où la plupart des personnes pratiquant la simplicité volontaire, ne sont pas forcément membres d'une organisation ou d'un réseau. Certaines peuvent même ignorer l'expression, la vivant simplement par conviction personnelle, sans être influencées d'aucune manière par des textes, ou des personnes sur le sujet.
Chacun chemine librement sur ce chemin, et il n'est pas nécessaire de s'identifier à ce concept pour le vivre.
On évalue cependant actuellement à 12-15% le nombre de personnes impliquées aux USA, ainsi qu'au Québec.
Au Québec, Serge Mongeau fait figure de pionnier. Son livre y est un best seller. Il donne des conférences un peu partout dans la région et est très médiatisé.
En Suisse et en France, des initiatives bourgeonnent un peu partout sans qu'il n'existe un centre névralgique pour les centraliser ou les mettre en réseau comme c'est le cas du RQSV (Réseau Québécois pour la Simplicité Volontaire) au Québec
http://www.simplicitevolontaire.org/ .
En Belgique (francophone) jusqu'en 2005, la simplicité volontaire était pratiquement inconnue. L'association "Les Amis de la Terre" ont organisé des conférences sur le sujet, ce qui a permis de créer une bonne dizaines de groupes, principalement dans les régions de Liège et de Namur.
http://www.amisdelaterre.be/rubrique.php3?id_rubrique=32
Cependant les valeurs de la simplicité volontaire se répandent. On les rencontre également aux travers :
- des SEL en France et en Belgique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Système_d'échanges_locaux
http://selidaire.org/spip/
- des JEU au Québec
http://www.freewebs.com/jeudemontreal/index.html
- des RES ou RERS
http://users.swing.be/ecotopie/res.html
http://fr.ekopedia.org/RERS
et autres initiatives locales en tous genres.
Je viens de le formater afin de lui donner un peu de tenue ici : le voici
PRESENTATION DE LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
Claire De Brabander
décembre 2006
décembre 2006
INTRODUCTION - LE CONTEXTE
1/ Constats
Notre société est régie par des lois non inscrites dans aucun code pénal mais que tous les citoyens suivent avec une obéïssance plus importante que pour les lois qui ont un pouvoir coercitif. Une des principales règles non énoncées est :
"L'important est de posséder, l'important est de consommer."
La publicité et les mass-médias vont, via leur propagande, la manipulation, créer des besoins, faire miroiter l'illusion du bonheur.
Le monde politique soutient cette tendance via la recherche continue de "croissance économique". Et chacun tente de travailler toujours plus pour pouvoir gagner toujours plus, quitte à s'abrutir et à en perdre la santé ou la vie.
En tant que citoyen, qu'individu, nous avons une responsabilité dans ce système. 20% de la population mondiale (principalement dans les pays occidentaux) consomme plus de 80% des richesses mondiales. Les autres 80% de la population doivent donc "faire avec" les 20% restant.
Selon le concept de l' empreinte écologique (http://www.earthday.net/footprint/index.asp ), nous consommons, pour la plupart, comme si nous avions 3 à 5 planètes Terre à notre disposition. Ce n'est pourtant pas le cas, et nous sommes dès lors en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
2/ Conséquences
Cette situation planétaire va entraîner des conséquences tant sur l'environnement, sur la société que sur les individus.
a) sur l'environnement
- Les ressources planétaires étant limitées, elles ne sont pas disponibles à profusion. C'est pourtant comme telles qu'elles sont considérées, et dès lors pillées. L'exemple du pétrole est le plus probant. Nous atteindrons dans les prochaines années une capacité de production mondiale inférieure à la demande qui ne cesse de croître (plus particulièrement en Chine et en Inde et dans les pays que l'on appelle "émergents").
- Nous produisons toujours plus de déchets. Cela va de l'insinération de nos détritus (production de CO2) à l'épandage des déjections animales, des pesticides et engrais chimiques sur les terres agricoles, qui polluent de nitrates les nappes acquifères. Il y a aussi nos déchets nucléaires non recyclables pour des dizaines de milliers d'années qui sont abandonnés dans l'océan ou enfouis dans le sol.
- Outre les nitrates dans l'eau, il y a toutes les autres pollutions : de l'air, principalement par le CO2 (produit par la combustion du pétrole via les moyens de transports, notre chauffage et l'industrie), de l'eau et du sol, liés à notre activité humaine, à notre surindustrialisation et à notre insouciance. Nous en sommes à constater le réchauffement de notre climat dont les suites vont nous surprendre de plus en plus : désertifications / famines / inondations / ouragans et autres phénomènes extrêmes.
- La dissémination d'OGM dans la nature risque également de nous mettre devant des situations ingérables qui n'auront pas été prévues dans les projets (profitables) à court terme.
- Les changements climatiques, les déforestations massives, ainsi que l'agriculture intensive, c'est-à-dire la main-mise de l'homme sur tous les territoires, provoquent également une diminution de la biodiversité. Des centaines de milliers d'espèces ont déjà disparu, et bien plus encore sont en voie de l'être.
Le développement de l'activité humaine, tel qu'il se fait actuellement, ne peut se poursuivre sans aller au devant de catastrophes toujours plus grandes. Et rappelons que tout cela ne profite qu'à 20% de la population mondiale, les autres 80% en subissant dramatiquement les conséquences.
b) sur la société
- Cette situation a aussi pour conséquence les inégalités économiques et sociales, d'une part, entre le Nord et le Sud, et d'autre part entre les classes sociales. Les riches deviennent plus riches, les pauvres deviennent plus pauvres. Entre 18 et 20 millions de personnes meurent encore de faim et de malnutrition chaque année. Les populations qui survivent, le font bien souvent sans avoir accès à l'eau potable, aux soins de santé, à l'éducation et à un logement décent.
- La lutte pour le profit et pour les ressources naturelles rend fragile l'équilibre entre les puissances mondiales. Beaucoup de pays vivent en guerre ou sous la menace de la guerre. Et les injustices sont propices à créer le terreau d'extrémismes et de terrorismes.
- D'autre part, nos sociétés basées sur le développement à l'excès de la technologie, sont vulnérables par leur complexité et l'interdépendance de ces développements au niveau mondial.
- La qualité du travail est elle aussi victime de la course au profit. Une pénurie étant maintenue , elle permet d'exploiter plus les travailleurs, elle favorise le sous-emploi. De plus, la division du travail et la spécialisation toujours plus importante génère une perte de sens chez les travailleurs.
c) sur les individus
L'obéïssance à l'ordre de consommer, la soumission continuelle à la manipulation de la publicité et à la propagande médiatique génère l'aliénation du citoyen. Il y a un effet d'endormissement de la conscience à laquelle correspond sa passivité et son acceptation de la situation, avec bien souvent aussi un sentiment d'impuissance.
- Chaque individu vit dans un continuel "besoin d'argent" qui va le mener à accepter de travailler toujours plus, au détriment du reste : de la famille, de la vie affective, de l'engagement social, de la santé, ainsi que de la vie communautaire. Le stress de cette situation est omniprésent, et il peut s'accompagner d'une perte de sens.
- La dépendance à la consommation entraîne une escalade de celle-ci. Beaucoup s'identifient à des individus, à des marques, à des modes, et vivent en parallèle la frustration de ne jamais pouvoir vraiment y ressembler. C'est le phénomène de la pauvreté de l'abondance : on consomme pour être heureux, or consommer ne rend pas heureux. La commercialisation de tout entraîne un faux respect des valeurs, les vraies valeurs (non commercialisables) étant discréditées.
- Les besoins sont créés de toutes pièces. Les commerçants n'hésitent pas à faire appel aux pulsions du client, à satisfaire dans l'immédiat. On n'hésite pas à provoquer une exacerbation de la sexualité. Et le client est maintenu dans la frustration, car ces besoins ne sont pas réels.
- La consommation pronant qu'elle peut répondre à tous nos besoins, le chacun pour soi devient la règle et l'individualisme prévaut sur la solidarité.
Cela n'est pas inévitable
En dehors de la sphère politique et contre-politique (militance et anarchisme), il existe des solutions,
- aux niveaux national et international via des organisations alternatives,
- à un niveau plus régional via les communautés locales,
- et enfin, à un niveau individuel, et aussi local, la simplicité volontaire, permet de se libérer du système en agissant dans sa propre vie au quotidien. Cela peut se faire avec d'autres et peut essaimer autour de soi.
DEFINITION DE LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
La simplicité volontaire est un choix personnel qui consiste à prendre la direction
vers une vie matérielle, intellectuelle, psychologique et spirituelle
plus proche de nos réels besoins et de nos réelles valeurs,
pour soi, pour les autres, et pour la planète.
Chacun qui chemine dans cette direction le fait à sa manière, à son rythme, en choisissant certaines priorités plutôt que d'autres, cela lui appartient. Si le choix est personnel et l'action qui en découle a priori individuelle, ils favorisent la solidarité, les échanges, la générosité, la convivialité.
Le Réseau Québécois pour la Simplicité Volontaire donne une définition plus précise :
http://www.simplicitevolontaire.org/rqsv/definition.htm
ORIGINE DE LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
L'expression "simplicité volontaire" fut pour la première fois utilisée en 1936 par Richard Gregg (USA)
http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Gregg .
Cependant il a fallu attendre les années 1970 pour faire connaître le concept. En effet c'est à cette époque que Duane Elgin (USA) a écrit un article important sur le sujet. Celui-ci a été réédité récemment sur un site américain de simplicité volontaire :
http://www.simpleliving.net/main/
Le présent texte en est en partie inspiré. En 1981, Duane Elgin a publié un livre sur la simplicité volontaire.
Serge Mongeau, médecin québecois publie, en 1985, le livre "La Simplicité Volontaire". Ce livre est complété et republié en 1998 "La Simplicité Volontaire, ... plus que jamais" encore actuellement disponible aux éditions EcoSociété.
On peut également citer les exemples de Thoreau, Gandhi et Schumacher (auteur du livre "Small is beautiful" 1973) qui, s'ils n'ont pas utilisé l'expression, ou fait partie du mouvement en tant que tel, menaient une vie totalement en accord avec les valeurs de la simplicité volontaire.
LE MOUVEMENT DE SIMPLICITE VOLONTAIRE
On ne peut pas réellement parler de mouvement de simplicité volontaire, dans le sens où la plupart des personnes pratiquant la simplicité volontaire, ne sont pas forcément membres d'une organisation ou d'un réseau. Certaines peuvent même ignorer l'expression, la vivant simplement par conviction personnelle, sans être influencées d'aucune manière par des textes, ou des personnes sur le sujet.
Chacun chemine librement sur ce chemin, et il n'est pas nécessaire de s'identifier à ce concept pour le vivre.
On évalue cependant actuellement à 12-15% le nombre de personnes impliquées aux USA, ainsi qu'au Québec.
Au Québec, Serge Mongeau fait figure de pionnier. Son livre y est un best seller. Il donne des conférences un peu partout dans la région et est très médiatisé.
En Suisse et en France, des initiatives bourgeonnent un peu partout sans qu'il n'existe un centre névralgique pour les centraliser ou les mettre en réseau comme c'est le cas du RQSV (Réseau Québécois pour la Simplicité Volontaire) au Québec
http://www.simplicitevolontaire.org/ .
En Belgique (francophone) jusqu'en 2005, la simplicité volontaire était pratiquement inconnue. L'association "Les Amis de la Terre" ont organisé des conférences sur le sujet, ce qui a permis de créer une bonne dizaines de groupes, principalement dans les régions de Liège et de Namur.
http://www.amisdelaterre.be/rubrique.php3?id_rubrique=32
Cependant les valeurs de la simplicité volontaire se répandent. On les rencontre également aux travers :
- des SEL en France et en Belgique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Système_d'échanges_locaux
http://selidaire.org/spip/
- des JEU au Québec
http://www.freewebs.com/jeudemontreal/index.html
- des RES ou RERS
http://users.swing.be/ecotopie/res.html
http://fr.ekopedia.org/RERS
et autres initiatives locales en tous genres.
suite au prochain message
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: SV : définitions et justifications (textes de référence)
LES RAISONS D'ENTRER EN SIMPLICITE VOLONTAIRE
Les raisons pour s'intéresser activement à la simplicité volontaire sont multiples et de ce fait, cela peut toucher des gens très différents, en âge, en culture, en niveau social, en orientation politique, philosophique ou religieuse. Les quatre principales raisons sont :
Toutes ces raisons se cumulent et s'entremêlent, sans en exclure d'autres possibles encore.
CHANGEMENTS IMPLIQUES PAR LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
La simplicité volontaire va toucher tous les domaines de la vie de celui qui la pratique. Elle va faire évoluer la perception des valeurs, des besoins et entraîner des changements tant dans les comportements que dans les choix.
Il n'est cependant pas nécessaire d'avoir effectué ces choix et ces changements pour adhérer à la direction que ceux-ci indiquent.
En réalité, on peut observer que ces changements se produisent petit à petit, mais ils se font naturellement. Les domaines d'action évoqués ci-dessous ne représentent pas un chemin à suivre. Ils constituent plutôt les terrains de changements que l'on peut observer chez les personnes ayant parcouru un bout de chemin en simplicité volontaire. On remarque alors qu'on peut extraire une sorte de tronc commun.
Simplicité matérielle - consommation et activités alternatives
Le mode de consommation va se modifier petit à petit en fonction de besoins réels et non des besoins conditionnés et factices : acheter moins, différemment, trouver d'autres moyens de répondre à nos besoins, se débarrasser de tout ce que l'on a accumulé dans le passé en tant que consommateurs (désencombrement), et cela touchera bien vite tous les autres thèmes de la consommation comme nos moyens de transport, nos choix de loisirs, de vacances, notre travail (durée, orientation), ainsi que notre gestion de l'eau, de l'énergie. Ces changements passent nécessairement par une clarification graduelles des besoins au sens large du terme : besoins physiques, sociaux, affectifs et spirituels. Nous avons a priori tous à peu près les mêmes besoins. Mais notre situation, notre âge, notre culture, notre personnalité, vont déterminer nos choix dans la manière d'y répondre.
Dans le même ordre d'idée, en prenant de la distance avec la surconsommation, on donnera plus d'attention au choix de nos achats. Outre le fait de choisir la qualité et de payer le juste prix (et non le moins cher), on sera de plus en plus concerné pour : acheter local, éthique (et equitable), pour recycler, pour consommer des produits sains (naturels, biologiques, non polluants, durable, de qualité), pour réparer, et pour garder (plutôt qu'acheter du "jetable"). On se passera de plus en plus, et de plus en plus facilement du superflu. On choisira l'occasion plutôt que le neuf.
Un détachement se développe par rapport au système de consommation. Une attitude plus engagée, responsable face aux acquisitions se modèle petit à petit. Nos attitudes ne sont plus elles non plus "consommatrices".
A la place de la passivité et la dépendance du consommateur devant la publicité, la télévision, etc., on s'attache à créer soi-même ses activités, hors des carcans qui nous sont imposés.
De la même manière, tout comme ce que l'on achète correspond de plus en plus à nos réels besoins, le travail rémunéré a dorénavant pour but de subvenir aux frais pour vivre, et n'est plus fonction des attentes de l'entourage, et encore moins d'un statut social à maintenir. Il devient possible de se défaire de tous ces appareils, systèmes, produits préparés, qui font gagner du temps; temps que l'on utilisait à travailler pour les payer.
Une dernière caractéristique de cette simplicité matérielle est le soucis de l'impact sur le monde, via la consommation, qui va également orienter tous nos choix.
Les conséquences de la simplicité matérielle sont diverses. On s'attache de moins en moins aux richesses matérielles. L'autonomie augmente. Elle ouvre également à plus de partage entre les personnes impliquées et aussi avec l'entourage, les voisins. Un nouvel équilibre naît entre le matériel et le non matériel.
Echelle locale et humaine
Une seconde évolution rencontrée sur le chemin de la sv est l'échelle locale et humaine.
La sv mène à ne plus chercher loin ce qu'on l'on peut trouver tout près. On cherchera un milieu de vie et un milieu de travail à taille humaine tout en prenant de la distance face aux macro-institutions et aux grosses entreprises, de manière à en être moins dépendant, à reprendre en mains, la gestion de ce qui nous concerne, ou à le confier à des personnes que nous connaissons, plutôt qu'à des structures complexes et impersonnelles.
Indépendance - autonomie - auto-détermination - auto-suffisance
En parallèle à l'évolution vers une échelle locale et humaine, se profile une recherche d'indépendance face au système, qui passe par le "faire soi-même".
Au niveau matériel, on rencontre une recherche vers l'auto-suffisance, en cultivant et produisant le plus possible soi-même,
Au niveau administratif l'auto-détermination implique une plus grande indépendance vis-à-vis des institutions publiques et commerciales : moins d'abonnements, de contrats, d'inscriptions, etc.
Au niveau financier, cela permet également une libération par rapport à des remboursements et autres frais fixes (tout paiement contractuel régulier, par exemple).
Au niveau de l'information on se défera de la télévision, voire des masse-médias en général , en recherchant l'information alternative par ailleurs.
Au niveau professionnel cela peut mener à un changement de choix professionnel : prendre un travail ou se former à un travail qui intéresse vraiment, et paie moins, ou choisir un travail plus engagé socialement, politiquement ou autre, où l'on se sent plus utile pour la communauté. Et enfin, cela peut-être aussi le choix de diminuer le temps de travail, pour ne gagner que ce dont on a besoin en argent, et disposer de plus de temps pour soi-même, pour son entourage, pour la communauté.
S'il y a un changement professionnel, il sera fonction de l'échelle locale, de la taille humaine , de l'indépendance face au système, de l'horaire, mais aussi d'une autonomie plus importante dans le travail lui-même, qui se situe à l'opposé de la tendance actuelle vers l'hyper spécialisaiton, et la division du travail.
Au niveau psychologique la valeur d'auto-détermination mène aussi à prendre plus d'indépendance psychologique par rapport à l'entourage. Car bien souvent, quand ce n'est pas la publicité ou la mode qui nous poussent à consommer, c'est une pression culpabilisatrice de nos proches, nos amis, nos collègues, qui nous y entraîne.
Echanges
En parallèle à ce chemin individuel, un désir de partager le chemin émerge bien vite, tant pour obtenir que pour donner du soutien entre personnes effectuant un même parcours, pour obtenir des informations alternatives, voire pour se former et également pour échanger et partager biens et services.
Conscience écologique
Une cinquième évolution importante liée à la simplicité volontaire est la conscience écologique.
L'individu se sent connecté aux ressources naturelles et à son environnement naturel. La conscience écologique va également pousser vers une recherche de proximité avec la nature et en parallèle, à une ouverture à la diversité humaine.
Conscience citoyenne
La responsabilisation face à la consommation et la conscience écologique mènent à la conscience citoyenne. Il y a une conscience que la terre est limitée et que nos droits et devoirs en tant qu'être humain en sont dépendants pour préserver le vivant, limiter la pollution, et respecter l'intégrité de la nature. Cette conscience touche également à la soif de rétablissement de plus de justice entre individus et entre nations. Cette ouverture de conscience engendre une responsabilisation individuelle vis-à-vis de la communauté pour le partage équitable des ressources. On se réveille en tant que citoyen, tant local que mondial.
Evolution personnelle.
Une des dernières évolutions importantes qui fondent la sv est l'évolution personnelle.
Les remises en question concrètes, suivies de changements de comportements forcent à remettre en question aussi le sens des choses de la vie. Cela commence par un allègement de l'esprit suite à l'allègement des possessions. Cela touche à la gestion du temps suite à l'augmentation de l'autonomie, à la diminution du temps de travail et à la recherche d'auto-suffisance. D'autres thèmes, tels que la cohérence entre notre discours et notre mode de vie, les relations authentiques, la qualité de la communication, la non-violence, peuvent devenir également des préoccupations.
Ouverture spirituelle
L'évolution personnelle et la conscience écologique et citoyenne mènent forcément à évoluer et modifier les objectifs et projets de vie. Au-delà de la survie et de la perpétuation de l'espèce, d'autres raisons se font jour. En faisant évoluer la conscience, une compréhension de faire partie d'un tout apparaît qui, elle aussi, pousse à la responsabilisation et à la solidarité.
Ce niveau d'évolution n'est pas forcément perçu, voire accepté par ceux qui débutent. Il apparaît cependant indispensable par la suite. Et invariablement, en dépit des orientations religieuses diverses, ou de l'athéisme pour certains, ces valeurs rejoignent pour la plupart les préceptes rencontrés dans de nombreux courants philosophiques et religieux.
Rayonnement
Enfin, au delà du chemin individuel et en groupe, apparaît une forme de rayonnement, via le témoignage et l'information qu'on est capable de transmettre autour de soi, ou simplement parce que l'on fait office d'exemple autour de soi, à partir du moment où nos choix et actions sont vécus avec bonheur, et de manière visible. L'intérêt pour la militance diminue proportionnellement avec la capacité d'essaimer autour de soi. Il ne s'agit plus d'aller enseigner à grande échelle des théories qui sont extérieures à nous, mais bien plus de partager le témoignage de ce que l'ont vit, la force que l'on en retire, et le sens et le bonheur qui en sont les fruits.
Les raisons pour s'intéresser activement à la simplicité volontaire sont multiples et de ce fait, cela peut toucher des gens très différents, en âge, en culture, en niveau social, en orientation politique, philosophique ou religieuse. Les quatre principales raisons sont :
- Tout simplement le manque d'argent. Cependant la confusion possible existe de prétendre faire de la simplicité volontaire alors que l'attitude réelle consiste à rechercher le "pas cher" à tout prix, au prix de la qualité, de l'éthique, de l'écologie, etc., ce qui est plutôt contraire au chemin de simplicité volontaire.
- D'autres abordent la simplicité volontaire pour sortir du stress et ce cette vie de fou qui n'a plus de sens.
- Nombreux sont ceux qui aboutissent à la simplicité volontaire dans le but d'agir de façon plus responsable face aux problèmes d'environnement et de société actuels.
- Une autre raison qui peut y mener, est le dégoût de consommer, un refus de la vie par procuration que propose la télévision et la publicité.
Toutes ces raisons se cumulent et s'entremêlent, sans en exclure d'autres possibles encore.
CHANGEMENTS IMPLIQUES PAR LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
La simplicité volontaire va toucher tous les domaines de la vie de celui qui la pratique. Elle va faire évoluer la perception des valeurs, des besoins et entraîner des changements tant dans les comportements que dans les choix.
Il n'est cependant pas nécessaire d'avoir effectué ces choix et ces changements pour adhérer à la direction que ceux-ci indiquent.
En réalité, on peut observer que ces changements se produisent petit à petit, mais ils se font naturellement. Les domaines d'action évoqués ci-dessous ne représentent pas un chemin à suivre. Ils constituent plutôt les terrains de changements que l'on peut observer chez les personnes ayant parcouru un bout de chemin en simplicité volontaire. On remarque alors qu'on peut extraire une sorte de tronc commun.
Simplicité matérielle - consommation et activités alternatives
Le mode de consommation va se modifier petit à petit en fonction de besoins réels et non des besoins conditionnés et factices : acheter moins, différemment, trouver d'autres moyens de répondre à nos besoins, se débarrasser de tout ce que l'on a accumulé dans le passé en tant que consommateurs (désencombrement), et cela touchera bien vite tous les autres thèmes de la consommation comme nos moyens de transport, nos choix de loisirs, de vacances, notre travail (durée, orientation), ainsi que notre gestion de l'eau, de l'énergie. Ces changements passent nécessairement par une clarification graduelles des besoins au sens large du terme : besoins physiques, sociaux, affectifs et spirituels. Nous avons a priori tous à peu près les mêmes besoins. Mais notre situation, notre âge, notre culture, notre personnalité, vont déterminer nos choix dans la manière d'y répondre.
Dans le même ordre d'idée, en prenant de la distance avec la surconsommation, on donnera plus d'attention au choix de nos achats. Outre le fait de choisir la qualité et de payer le juste prix (et non le moins cher), on sera de plus en plus concerné pour : acheter local, éthique (et equitable), pour recycler, pour consommer des produits sains (naturels, biologiques, non polluants, durable, de qualité), pour réparer, et pour garder (plutôt qu'acheter du "jetable"). On se passera de plus en plus, et de plus en plus facilement du superflu. On choisira l'occasion plutôt que le neuf.
Un détachement se développe par rapport au système de consommation. Une attitude plus engagée, responsable face aux acquisitions se modèle petit à petit. Nos attitudes ne sont plus elles non plus "consommatrices".
A la place de la passivité et la dépendance du consommateur devant la publicité, la télévision, etc., on s'attache à créer soi-même ses activités, hors des carcans qui nous sont imposés.
De la même manière, tout comme ce que l'on achète correspond de plus en plus à nos réels besoins, le travail rémunéré a dorénavant pour but de subvenir aux frais pour vivre, et n'est plus fonction des attentes de l'entourage, et encore moins d'un statut social à maintenir. Il devient possible de se défaire de tous ces appareils, systèmes, produits préparés, qui font gagner du temps; temps que l'on utilisait à travailler pour les payer.
Une dernière caractéristique de cette simplicité matérielle est le soucis de l'impact sur le monde, via la consommation, qui va également orienter tous nos choix.
Les conséquences de la simplicité matérielle sont diverses. On s'attache de moins en moins aux richesses matérielles. L'autonomie augmente. Elle ouvre également à plus de partage entre les personnes impliquées et aussi avec l'entourage, les voisins. Un nouvel équilibre naît entre le matériel et le non matériel.
Echelle locale et humaine
Une seconde évolution rencontrée sur le chemin de la sv est l'échelle locale et humaine.
La sv mène à ne plus chercher loin ce qu'on l'on peut trouver tout près. On cherchera un milieu de vie et un milieu de travail à taille humaine tout en prenant de la distance face aux macro-institutions et aux grosses entreprises, de manière à en être moins dépendant, à reprendre en mains, la gestion de ce qui nous concerne, ou à le confier à des personnes que nous connaissons, plutôt qu'à des structures complexes et impersonnelles.
Indépendance - autonomie - auto-détermination - auto-suffisance
En parallèle à l'évolution vers une échelle locale et humaine, se profile une recherche d'indépendance face au système, qui passe par le "faire soi-même".
Au niveau matériel, on rencontre une recherche vers l'auto-suffisance, en cultivant et produisant le plus possible soi-même,
Au niveau administratif l'auto-détermination implique une plus grande indépendance vis-à-vis des institutions publiques et commerciales : moins d'abonnements, de contrats, d'inscriptions, etc.
Au niveau financier, cela permet également une libération par rapport à des remboursements et autres frais fixes (tout paiement contractuel régulier, par exemple).
Au niveau de l'information on se défera de la télévision, voire des masse-médias en général , en recherchant l'information alternative par ailleurs.
Au niveau professionnel cela peut mener à un changement de choix professionnel : prendre un travail ou se former à un travail qui intéresse vraiment, et paie moins, ou choisir un travail plus engagé socialement, politiquement ou autre, où l'on se sent plus utile pour la communauté. Et enfin, cela peut-être aussi le choix de diminuer le temps de travail, pour ne gagner que ce dont on a besoin en argent, et disposer de plus de temps pour soi-même, pour son entourage, pour la communauté.
S'il y a un changement professionnel, il sera fonction de l'échelle locale, de la taille humaine , de l'indépendance face au système, de l'horaire, mais aussi d'une autonomie plus importante dans le travail lui-même, qui se situe à l'opposé de la tendance actuelle vers l'hyper spécialisaiton, et la division du travail.
Au niveau psychologique la valeur d'auto-détermination mène aussi à prendre plus d'indépendance psychologique par rapport à l'entourage. Car bien souvent, quand ce n'est pas la publicité ou la mode qui nous poussent à consommer, c'est une pression culpabilisatrice de nos proches, nos amis, nos collègues, qui nous y entraîne.
Echanges
En parallèle à ce chemin individuel, un désir de partager le chemin émerge bien vite, tant pour obtenir que pour donner du soutien entre personnes effectuant un même parcours, pour obtenir des informations alternatives, voire pour se former et également pour échanger et partager biens et services.
Conscience écologique
Une cinquième évolution importante liée à la simplicité volontaire est la conscience écologique.
L'individu se sent connecté aux ressources naturelles et à son environnement naturel. La conscience écologique va également pousser vers une recherche de proximité avec la nature et en parallèle, à une ouverture à la diversité humaine.
Conscience citoyenne
La responsabilisation face à la consommation et la conscience écologique mènent à la conscience citoyenne. Il y a une conscience que la terre est limitée et que nos droits et devoirs en tant qu'être humain en sont dépendants pour préserver le vivant, limiter la pollution, et respecter l'intégrité de la nature. Cette conscience touche également à la soif de rétablissement de plus de justice entre individus et entre nations. Cette ouverture de conscience engendre une responsabilisation individuelle vis-à-vis de la communauté pour le partage équitable des ressources. On se réveille en tant que citoyen, tant local que mondial.
Evolution personnelle.
Une des dernières évolutions importantes qui fondent la sv est l'évolution personnelle.
Les remises en question concrètes, suivies de changements de comportements forcent à remettre en question aussi le sens des choses de la vie. Cela commence par un allègement de l'esprit suite à l'allègement des possessions. Cela touche à la gestion du temps suite à l'augmentation de l'autonomie, à la diminution du temps de travail et à la recherche d'auto-suffisance. D'autres thèmes, tels que la cohérence entre notre discours et notre mode de vie, les relations authentiques, la qualité de la communication, la non-violence, peuvent devenir également des préoccupations.
Ouverture spirituelle
L'évolution personnelle et la conscience écologique et citoyenne mènent forcément à évoluer et modifier les objectifs et projets de vie. Au-delà de la survie et de la perpétuation de l'espèce, d'autres raisons se font jour. En faisant évoluer la conscience, une compréhension de faire partie d'un tout apparaît qui, elle aussi, pousse à la responsabilisation et à la solidarité.
Ce niveau d'évolution n'est pas forcément perçu, voire accepté par ceux qui débutent. Il apparaît cependant indispensable par la suite. Et invariablement, en dépit des orientations religieuses diverses, ou de l'athéisme pour certains, ces valeurs rejoignent pour la plupart les préceptes rencontrés dans de nombreux courants philosophiques et religieux.
Rayonnement
Enfin, au delà du chemin individuel et en groupe, apparaît une forme de rayonnement, via le témoignage et l'information qu'on est capable de transmettre autour de soi, ou simplement parce que l'on fait office d'exemple autour de soi, à partir du moment où nos choix et actions sont vécus avec bonheur, et de manière visible. L'intérêt pour la militance diminue proportionnellement avec la capacité d'essaimer autour de soi. Il ne s'agit plus d'aller enseigner à grande échelle des théories qui sont extérieures à nous, mais bien plus de partager le témoignage de ce que l'ont vit, la force que l'on en retire, et le sens et le bonheur qui en sont les fruits.
suite et fin au prochain message
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: SV : définitions et justifications (textes de référence)
CARACTERISTIQUES DE LA SIMPLICITE VOLONTAIRE
LA SIMPLICITE VOLONTAIRE AU NIVEAU COLLECTIF
Il existe diverses actions collectives liées à la sv. Certaines ne sont pas forcément entreprises par des personnes engagées dans la sv, mais nombreux sont les adeptes de sv qui y participent.
- Les groupes de simplicité volontaire : groupes de soutien, ateliers, groupes de partage. Ce sont des lieux qui créent des liens, donnent du soutien et de la motivation, permettent les échanges d'information, de biens et de services, et facilitent ainsi la concrétisation directe de la sv. Bien moins locaux, les forums de simplicité volontaire jouent un peu le même rôle.
- Les potagers collectifs : permettent également les échanges de savoir, de services, et de biens, avec ouverture sur de nouveaux modes de fonctionnement, et application directe du "faire soi-même" vers l'autonomie. Ils impliquent également l'éloignement des circuits commerciaux, et sont le moyen idéal de consommer bio et local.
- Les groupes d'achats : permettent également la rencontre (pour la commande, la distribution et l'organisation). Ils ont aussi une vocation économique (qui n'est pourtant pas la motivation première), permettent les achats locaux et les contacts directs avec les producteurs, tout en évitant les circuits de la distribution, l'emballage et suremballage, le phénomène publicitaire, etc.
On peut citer également les Services d'échanges locaux (SEL) ou Jardins d'Echanges Universels (JEU), les Réseaux d'Echange de Savoir (RES) et les cuisines collectives, qui semblent être des lieux propices à la pratique de la simplicité volontaire.
Textes de référence :
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Autres textes sur le sujet :
7.
8.
9.
10.
11.
12.
- La simplicité volontaire est un choix
Le fait de choisir une direction implique intrinsèquement de renoncer à une ou plusieurs autre(s) direction(s).
Mais le choix, à l'inverse de l'imposition, annule ou diminue fortement les sentiments de frustration. Contrairement à l'ascétisme, dans la sv, on ne se force pas, il n'y a pas de privation. On opère les changements progressivement et en fonction de la conscience qui est la nôtre. Pratiquer la sv est plus lié à un état d'esprit que de règles bien déterminées. Il n'y a aucune exigence, seul soi décide de l'étape à entreprendre ou non. On avance donc par motivation, conviction, désir de cohérence, et donc finalement avec goût et plaisir.
- La simplicité volontaire est un chemin
- Chemin. La sv n'est pas un état de fait. C'est quelque chose que l'on décide de commencer un jour et qu'on n'atteint jamais réellement. Surtout que plus on avance, plus on découvre de raisons d'aller plus loin, plus la complexité du chemin apparaît, et plus la motivation augmente.
- Direction. Le but de simplicité n'est pas une fin en soi, c'est une direction, la fin n'étant jamais déterminée.
- Pas de prérequis. Un des énormes avantages de la sv est qu'elle s'applique tout de suite : ici et maintenant. pas besoin de caresser un projet, on peut directement poser les premiers actes.
- Souplesse. La sv n'est pas un chemin irrévocable, on peut reculer quand on a avancé plus loin que nos capacités Et on peut aussi accepter de faire des concessions sur le chemin. C'est donc un chemin qui peut se faire en souplesse, sans forcer, sans rigidité.
- Effets positifs. La sv amène beaucoup de satisfaction, tant matérielles que psychologiques : être plus libre dans son espace, dans son temps, dans sa tête. Il y a la satisfaction de faire soi-même, de respecter nos engagements, de retrouver une certaine cohérence.
- Individuel mais social. La sv est un chemin individuel mais pas individualiste. Il mène vers les autres, via le partage, l'échange de soutien, d'information, de biens, et aussi via la conscience de "nous faisons partie du tout".
- Ouverture. La sv permet de découvrir d'autres façons de vivre, qui vont favoriser l'épanouissement personnel et l'implication dans des actions collectives alternatives.
- La simplicité volontaire n'est pas :
- En tout premier : la sv ne constitue pas un moyen de vivre pour "pas cher". Elle permet bien souvent de faire des économies car on achète moins, car on fait soi-même. Cependant, la consommation alternative (bio, éthique, équitable, locale, artisanale) est, dans la plupart des cas, certainement plus chère que ce qu'offre la grande distribution.
- La sv n'est pas un chemin vers la facilité, pas non plus une recherche de la complexité, mais les choses ne se présentent pas toujours aussi facilement qu'il n'y paraît, et la sv exige parfois de l'ouverture, de la créativité, de la recherche, de la force intérieure pour pouvoir avancer.
- La sv n'est pas de l'ascétisme. Il ne s'agit pas en soi de la recherche de se priver de plaisir matériel. A l'inverse, elle engendre satisfactions, plaisirs, améliorations, évolutions, etc. Pierre Rabhi la nomme "sobriété heureuse".
- La sv n'est pas de la pauvreté. La pauvreté est imposée, ce qui entre autre, la rend pénible. De plus, la pauvreté change la vie en un combat pour survivre, et rien d'autre, alors que la sv aide à donner du sens.
- La sv n'est pas un simple retour vers la nature. Elle implique bien sûr une dimension écologique, mais elle implique également les dimensions économiques, politiques, sociales, psychologiques et spirituelles. Et bon nombre de personnes pratiquent la sv en milieu urbain.
- La sv n'est pas un reliquat des mouvements des années '60 (mai 68, Vietnam, hippies, power flower). Si des personnes ayant participé à ces mouvements y retrouvent des valeurs communes, d'autres personnes y viennent dans des circonstances bien différentes.
- La sv est tout sauf une mode. Ce n'est pas quelque chose que l'on envisage de façon passagère, par identification à un courant "dans le vent". On la pratique par conviction personnelle, sinon pas.
- La sv n'est pas un mouvement américain (d'Amérique du Nord). Les besoins et motivations de ceux qui la pratiquent sont les mêmes quelque soit le continent. Cependant, le mouvement s'est très fort développé aux USA et au Canada, alors qu'en Europe, on en voit à peine les balbutiements.
- La sv n'est pas un retour en arrière. Si dans de nombreux cas elle amène à refuser certains progrès techniques, ce n'est pas le progrès en soit qui est refusé, c'est
* d'une part le moyen pour l'obtenir : utilisation d'énergie non renouvelable et polluante - exploitation aveugle des ressources planétaires - exploitation à outrance et maintien dans la misère de la majorité de la population mondiale;
*d'autre part la dépendance à ces nouvelles technologies, et les effets destructeurs qu'elles ont sur nous, sur notre santé, sur l'environnement;
* et en troisième lieu l'effet rebond qui consiste lorsqu'on crée de nouveaux moyens technologiques pour nous faciliter la vie, à nous amener à consommer davantage et rechercher encore plus d'autres progrès technologiques, dans une sorte de fuite en avant (par exemple l'utilisation de l'ordinateur et de l'imprimante aurait dû permettre une diminution de l'utilisation du papier, or l'effet est totalement inverse, elle engendre un gaspillage gigantesque de papier, qui ne cesse de s'accroître).
Les autres progrès techniques et technologiques sont recherchés,
Pour mieux situer la sv par rapport aux défenseurs des progrès techniques et aux traditionnalistes voici ce que korrotz en dit sur le forum https://simplicitevolontaire.1fr1.net/index.htm
"Je pense qu'il y a pour beaucoup de gens une incompréhension globale quant à la SV qui est perçue comme une régression en terme de qualité de vie, alors qu'il s'agit au contraire d'une amélioration de cette qualité de vie, de par la désaliénation qu'elle suppose.
Abstraitement, on peut se le représenter comme un triangle avec dans le coin en bas à gauche les modes de vie à l'ancienne, dans le coin en bas à droite la modernité (ou le "développement"), et dans le coin du haut la SV.
Ce qui oppose d'un côté les modes de vie à l'ancienne et la SV, et d'un autre côté la modernité, c'est l'impact écologique : faible dans les deux premiers cas, il est insoutenable en ce qui concerne le progrès.
Ce qui oppose d'un côté la modernité et la SV, et de l'autre les modes de vie à l'ancienne, c'est le confort, car à l'ancienne c'était rude, je ne vous apprends rien en disant ça.
Ce qui oppose d'un côté la modernité et les modes de vie à l'ancienne, et de l'autre la SV, c'est l'aliénation. Autrefois, aliénation par des hiérarchies sociales et familiales très lourdes, par des non-dits, par les difficultés d'accès à de nombreux savoirs. Aujourd'hui, aliénation par le management, par l'économie, par l'objectivation de soi-même (son CV, son statut social etc.), par l'idéologie du "toujours plus, toujours plus vite", par l'injonction au "réalisme", par la perte de la maîtrise de ses moyens de subsistance.
Depuis la modernité, quand on ne connaît pas bien la SV et quand on ne voit pas l'aliénation actuelle, on voit juste l'aspect "faible impact écologique", qui évoque les modes de vie à l'ancienne, auxquels on a vite fait d'assimiler la SV. "
- Obstacles à la simplicité volontaire
- Les peurs : Il y a principalement 3 peurs liées à la pratique de la sv.
Tout d'abord la peur du qu'en dira-t-on liée à l'affirmation ou la visibilité d'un nouveau mode de vie, pas toujours compris dans la société de consommation.
Ensuite, il y a la peur du décalage bien réel, qui peut isoler quand on ne côtoie pas des gens suivant le même chemin et qui pourtant, paradoxalement mène vers les autres pour proposer les échanges, les partages, les services. De plus, si les convictions sont bien réelles, le témoignage, bien que décalé, peut vivement interpeller et créer la curiosité, et parfois même l'approbation de ceux qui ne la pratiquent pourtant pas.
Et puis il y a la peur de l'insécurité. Elle peut être liée au fait de gagner moins, ou de choisir de mettre un terme à certaines polices d'assurance, ou d'avoir moins d'argent en épargne, de ne plus participer à un régime de retraite etc. Cette insécurité est cependant toute relative, engendrée par l'individualisme ambiant.
- La passivité : Le sentiment d'impuissance, le manque de persévérence peuvent en effet mener à l'inertie. Cependant, la motivation, lié aux premiers résultats des changements que l'on effectue dans sa vie, vont beaucoup réduire le risque de passivité, de même que tout contact avec des personnes effectuant le même chemin.
LA SIMPLICITE VOLONTAIRE AU NIVEAU COLLECTIF
Il existe diverses actions collectives liées à la sv. Certaines ne sont pas forcément entreprises par des personnes engagées dans la sv, mais nombreux sont les adeptes de sv qui y participent.
- Les groupes de simplicité volontaire : groupes de soutien, ateliers, groupes de partage. Ce sont des lieux qui créent des liens, donnent du soutien et de la motivation, permettent les échanges d'information, de biens et de services, et facilitent ainsi la concrétisation directe de la sv. Bien moins locaux, les forums de simplicité volontaire jouent un peu le même rôle.
- Les potagers collectifs : permettent également les échanges de savoir, de services, et de biens, avec ouverture sur de nouveaux modes de fonctionnement, et application directe du "faire soi-même" vers l'autonomie. Ils impliquent également l'éloignement des circuits commerciaux, et sont le moyen idéal de consommer bio et local.
- Les groupes d'achats : permettent également la rencontre (pour la commande, la distribution et l'organisation). Ils ont aussi une vocation économique (qui n'est pourtant pas la motivation première), permettent les achats locaux et les contacts directs avec les producteurs, tout en évitant les circuits de la distribution, l'emballage et suremballage, le phénomène publicitaire, etc.
On peut citer également les Services d'échanges locaux (SEL) ou Jardins d'Echanges Universels (JEU), les Réseaux d'Echange de Savoir (RES) et les cuisines collectives, qui semblent être des lieux propices à la pratique de la simplicité volontaire.
Textes de référence :
1.
- “Simplicité volontaire, première partie” : article de Duane Elgin et Arnold Mitchell : écrit en 1977, et traduit librement
2.
- “Vers la simplicité volontaire” : Serge Mongeau - paru dans la revue Silence 287 - septembre 2002
3.
- “La simplicité volontaire, c’est quoi et pourquoi” : conférence de Serge Mongeau (1 page)
4.
- “Et si nous menions une vie plus simple” : article du dossier : “Le bonheur par la simplicité” : de Patrice Van Eersel, dans la revue : Nouvelles clés
5.
- “La simplicité volontaire pour les militants altermondialistes : un kit de survie pour le changement” : écrit par Jacque Blix et Jody Grage Haug et traduit - paru dans le bulletin de “simpleliving.net” 2004
6.
- “Groupe de simplicité volontaire” : texte du site du réseau québecois
Autres textes sur le sujet :
7.
- “Comment mieux vivre avec moins” : Olivier Desurmont - Agenda+ septembre 2004
8.
- “10 premiers conseils pour entrer en résistantce par la décroissance” - Casseurs de Pub
9.
- “Pour une société de frugalité” : François Brune (Casseurs de Pub)
10.
- “Du trop avoir au mieux être” : Marie-Andrée Delhamende - Agenda+ septembre 2004
11.
- “La gratuité : un projet de civilisation” : Jenny de Wervicq - Revue Ecorev
12.
- “Désordre” : François Pelletier - site de Réseau Québecois de Simplicité Volontaire
calispera- pionnier
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