Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
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Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
Un copier-coller d'un article de Metro
Interview de Patrick Viveret, conseiller référendaire à la Cour des comptes et philosophe.
Patrick Viveret est l'auteur du rapport « Reconsidérer la Richesse » réalisé en 2002 à la demande de Guy Hascoët, secrétaire d’État à l’économie solidaire et publié aux éditions de l’Aube. Il intervient à la soirée d’ouverture des Assises nationales du développement durable qui se tiennent jusqu’à mercredi à Lyon. De 20 heures à 22 heures cette soirée débat aura lieu au Transbordeur autour du thème : Quel héritage laisserons-nous à nos enfants. L'évènement est ouvert au public.
Programme sur www.andd.rhonealpes.fr
En cette période de crise économique, sociale et écologique, comment regarder l’avenir avec un sourire ?
Il faut d’abord identifier le point commun aux différentes facettes de la crise. Ce point commun est la démesure. La démesure dans le productivisme que nous avons imposé à la nature est à l’origine de la crise écologique. La démesure est au cœur du découplage entre l’économie spéculative et l’économie réelle : avant la crise financière, sur les 3200 milliards de dollars qui s’échangeaient quotidiennement, moins de 3% correspondaient à des biens ou services réels. Enfin, il y a une démesure dans le creusement des inégalités sociales : 225 personnes détiennent l’équivalent du revenu de deux milliards et demi d’êtres humains. La réponse à la démesure, c’est la sobriété, un mode de développement qui est plus tourné vers l’être que vers l’avoir, vers le mieux-être comme réponse au mal-être.
Qu’entendez-vous par mal-être ?
Le mal-être et le mal de vivre sont au cœur des problèmes que nous connaissons. Si on prend trois grands budgets internationaux que sont l’armement, les stupéfiants et la publicité on se rend compte qu’ils représentent plus de trente fois la somme qui serait nécessaire pour traiter les problèmes fondamentaux de l’humanité tels que la faim, l’accès à l’eau potable et les soins de base ou le logement. Regardons de plus près ces budgets. Il est clair que le marché des stupéfiants répond au mal de vivre. Avec les dépenses militaires, pour l’essentiel, on gère de la peur, de la domination, de la maltraitance. C’est aussi du mal-être. La publicité nous parle du bonheur, de l’amour, de la beauté, de la sérénité, qui sont des aspirations fondamentales chez l’être humain. Mais elle nous dit que c’est la croissance dans l’ordre de l’avoir qui va nous permettre d’accéder à ces aspirations. Or, le désir dans l’ordre de l’être ne peut pas être comblé par une simple satisfaction dans l’ordre de l’avoir et de la consommation : après un bref moment de satisfaction, on retrouve de la frustration de la dépendance comparable à une addiction.
Quelle réponse alors à ce que vous qualifiez de démesure et de mal-être ?
En reliant les deux aspects de l’acceptation des limites face à la démesure et de l’autre coté la question du mieux-être comme réponse au mal-être, on est au cœur de ce que des sages contemporains comme Pierre Rabhi appellent la sobriété heureuse. C’est une démarche qui consiste à se repositionner sur l’essentiel, sur ce qui compte vraiment dans nos vies. Le cœur d’une réponse positive à la crise c’est se recaler sur cet essentiel pour mettre en place des politiques et des économies qui se réorientent vers le mieux-être plutôt que vers les plus avoir. Pour cela, d’indicateurs de richesse autres que le PIB qui nous utilisons depuis l’après-guerre.
Quels seraient par exemple ces nouveaux indicateurs ?
D’une part, il faut compter autrement, il y a quantité d’éléments qui peuvent être mesurés, qui donnent des informations capitales et qui ne sont pas présents dans les systèmes comptables dominants actuels. Aujourd’hui on marche sur la tête car les systèmes de comptes intègrent positivement des destructions dans la mesure où celles-ci sont à l’origine de flux monétaires (par l’exemple le garagiste qui répare une voiture après un accident de la route ou la déforestation qui permet de produire plus de céréales, ndlr). Mais il y a aussi le droit à ne pas tout compter : plus vous allez vers l’essentiel, plus vous allez vers de l’inquantifiable. Le bonheur, par exemple, est un élément déterminant, mais impossible à quantifier. Les nouveaux indicateurs de richesse prennent en compte des enjeux écologiques ou sociales majeures permettant de faire des choix de société qui intègrent l’ordre du mieux-être. L’humanité est confrontée à un certain nombre de rendez-vous critiques avec elle-même. Ces rendez-vous peuvent se terminer mal, mais l’humanité a également la possibilité d’utiliser ces défis pour franchir un saut qualitatif dans sa propre histoire.
Ce défi pour l’humanité est aussi un défi pour chacun de nous…
On a une tension dynamique entre des enjeux de transformation collective mais aussi des enjeux de transformation personnelle. Ce qui se joue pour l’humanité comme corps collectif se joue aussi dans chacune de nos propres vies. Il ne faut pas oublier la transformation structurelle mais si elle n’est pas appuyée sur des changements de posture au niveau des individus, ça ne marchera pas.
Interview de Patrick Viveret, conseiller référendaire à la Cour des comptes et philosophe.
Patrick Viveret est l'auteur du rapport « Reconsidérer la Richesse » réalisé en 2002 à la demande de Guy Hascoët, secrétaire d’État à l’économie solidaire et publié aux éditions de l’Aube. Il intervient à la soirée d’ouverture des Assises nationales du développement durable qui se tiennent jusqu’à mercredi à Lyon. De 20 heures à 22 heures cette soirée débat aura lieu au Transbordeur autour du thème : Quel héritage laisserons-nous à nos enfants. L'évènement est ouvert au public.
Programme sur www.andd.rhonealpes.fr
En cette période de crise économique, sociale et écologique, comment regarder l’avenir avec un sourire ?
Il faut d’abord identifier le point commun aux différentes facettes de la crise. Ce point commun est la démesure. La démesure dans le productivisme que nous avons imposé à la nature est à l’origine de la crise écologique. La démesure est au cœur du découplage entre l’économie spéculative et l’économie réelle : avant la crise financière, sur les 3200 milliards de dollars qui s’échangeaient quotidiennement, moins de 3% correspondaient à des biens ou services réels. Enfin, il y a une démesure dans le creusement des inégalités sociales : 225 personnes détiennent l’équivalent du revenu de deux milliards et demi d’êtres humains. La réponse à la démesure, c’est la sobriété, un mode de développement qui est plus tourné vers l’être que vers l’avoir, vers le mieux-être comme réponse au mal-être.
Qu’entendez-vous par mal-être ?
Le mal-être et le mal de vivre sont au cœur des problèmes que nous connaissons. Si on prend trois grands budgets internationaux que sont l’armement, les stupéfiants et la publicité on se rend compte qu’ils représentent plus de trente fois la somme qui serait nécessaire pour traiter les problèmes fondamentaux de l’humanité tels que la faim, l’accès à l’eau potable et les soins de base ou le logement. Regardons de plus près ces budgets. Il est clair que le marché des stupéfiants répond au mal de vivre. Avec les dépenses militaires, pour l’essentiel, on gère de la peur, de la domination, de la maltraitance. C’est aussi du mal-être. La publicité nous parle du bonheur, de l’amour, de la beauté, de la sérénité, qui sont des aspirations fondamentales chez l’être humain. Mais elle nous dit que c’est la croissance dans l’ordre de l’avoir qui va nous permettre d’accéder à ces aspirations. Or, le désir dans l’ordre de l’être ne peut pas être comblé par une simple satisfaction dans l’ordre de l’avoir et de la consommation : après un bref moment de satisfaction, on retrouve de la frustration de la dépendance comparable à une addiction.
Quelle réponse alors à ce que vous qualifiez de démesure et de mal-être ?
En reliant les deux aspects de l’acceptation des limites face à la démesure et de l’autre coté la question du mieux-être comme réponse au mal-être, on est au cœur de ce que des sages contemporains comme Pierre Rabhi appellent la sobriété heureuse. C’est une démarche qui consiste à se repositionner sur l’essentiel, sur ce qui compte vraiment dans nos vies. Le cœur d’une réponse positive à la crise c’est se recaler sur cet essentiel pour mettre en place des politiques et des économies qui se réorientent vers le mieux-être plutôt que vers les plus avoir. Pour cela, d’indicateurs de richesse autres que le PIB qui nous utilisons depuis l’après-guerre.
Quels seraient par exemple ces nouveaux indicateurs ?
D’une part, il faut compter autrement, il y a quantité d’éléments qui peuvent être mesurés, qui donnent des informations capitales et qui ne sont pas présents dans les systèmes comptables dominants actuels. Aujourd’hui on marche sur la tête car les systèmes de comptes intègrent positivement des destructions dans la mesure où celles-ci sont à l’origine de flux monétaires (par l’exemple le garagiste qui répare une voiture après un accident de la route ou la déforestation qui permet de produire plus de céréales, ndlr). Mais il y a aussi le droit à ne pas tout compter : plus vous allez vers l’essentiel, plus vous allez vers de l’inquantifiable. Le bonheur, par exemple, est un élément déterminant, mais impossible à quantifier. Les nouveaux indicateurs de richesse prennent en compte des enjeux écologiques ou sociales majeures permettant de faire des choix de société qui intègrent l’ordre du mieux-être. L’humanité est confrontée à un certain nombre de rendez-vous critiques avec elle-même. Ces rendez-vous peuvent se terminer mal, mais l’humanité a également la possibilité d’utiliser ces défis pour franchir un saut qualitatif dans sa propre histoire.
Ce défi pour l’humanité est aussi un défi pour chacun de nous…
On a une tension dynamique entre des enjeux de transformation collective mais aussi des enjeux de transformation personnelle. Ce qui se joue pour l’humanité comme corps collectif se joue aussi dans chacune de nos propres vies. Il ne faut pas oublier la transformation structurelle mais si elle n’est pas appuyée sur des changements de posture au niveau des individus, ça ne marchera pas.
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
A lire autour de la même problématique, un livre passionnant qui vient de sortir (je l'ai pas encore fini mais je vous recopie la 4è de couverture) :
La puissance des pauvres
de Majid Rahnema et Jean Robert (chez Actes Sud)
"Dans son précédent ouvrage, Quand la misère chasse la pauvreté, Majid Rahnema entndait montrer que l'économie moderne, en éradiquant la pauvreté conviviale - un mode de vie millénaire - a eu une part prépondérante dans la multiplication de nouvelles formes de misère.
Dans cet essai, Majid Rahnema et Jean Robert, tous les deux proches d'Ivan Illich, s'emploient, tantôt à travers un échange de dialogues, tantôt par une réflexion commune, à dresser un état des lieux et à rechercher les causes profondes des malaises qui rongent toutes les sociétés de marché. Parmi eux, si la pauvreté continue d'être codifiée en termes d'aide u de calculs économiques abstraits - le pauvre extrême est défini par un revenu de un dollar par jour- des formes toujours plus perniciuses de misère élargiront sans cesse l'abîme entre nantis et miséreux.
Aussi bien les voies de l'espérance passent par la redécouverte par chac un de sa propre puissance d'agir.
Constatant l'échec des certitudes établies et des fausses solutions qu'elles engendrent, les auteurs en appellent à divers intercesseurs, à la recherche d'outils nécessaires à une autre lecture du monde et de ses devenirs révolutionnaires. Ils dialoguent tour à tour avec ces grands morts que sont Spinoza, Gandhi, Foucault et Deleuze, mais aussi avec des vivants multiples tels que les zapatistes du Mexique, les Sans-Terre du Brésil, les Indiens du mouvement Janadesh, et d'autres encore, mois connus, miultitudes en train d'ouvrir de nouveaux possibles."
Et pour ceux qu'auraient pas la possiblité de le lire, il y a une émission de France Culture (Terre à terre) où les deux auteurs sont interviewés et qui donnent un bon aperçu du livre. On peut encore l'écouter sur le site de France Culture.
Mona
La puissance des pauvres
de Majid Rahnema et Jean Robert (chez Actes Sud)
"Dans son précédent ouvrage, Quand la misère chasse la pauvreté, Majid Rahnema entndait montrer que l'économie moderne, en éradiquant la pauvreté conviviale - un mode de vie millénaire - a eu une part prépondérante dans la multiplication de nouvelles formes de misère.
Dans cet essai, Majid Rahnema et Jean Robert, tous les deux proches d'Ivan Illich, s'emploient, tantôt à travers un échange de dialogues, tantôt par une réflexion commune, à dresser un état des lieux et à rechercher les causes profondes des malaises qui rongent toutes les sociétés de marché. Parmi eux, si la pauvreté continue d'être codifiée en termes d'aide u de calculs économiques abstraits - le pauvre extrême est défini par un revenu de un dollar par jour- des formes toujours plus perniciuses de misère élargiront sans cesse l'abîme entre nantis et miséreux.
Aussi bien les voies de l'espérance passent par la redécouverte par chac un de sa propre puissance d'agir.
Constatant l'échec des certitudes établies et des fausses solutions qu'elles engendrent, les auteurs en appellent à divers intercesseurs, à la recherche d'outils nécessaires à une autre lecture du monde et de ses devenirs révolutionnaires. Ils dialoguent tour à tour avec ces grands morts que sont Spinoza, Gandhi, Foucault et Deleuze, mais aussi avec des vivants multiples tels que les zapatistes du Mexique, les Sans-Terre du Brésil, les Indiens du mouvement Janadesh, et d'autres encore, mois connus, miultitudes en train d'ouvrir de nouveaux possibles."
Et pour ceux qu'auraient pas la possiblité de le lire, il y a une émission de France Culture (Terre à terre) où les deux auteurs sont interviewés et qui donnent un bon aperçu du livre. On peut encore l'écouter sur le site de France Culture.
Mona
Mona- Age : 53
Localisation : France - Franche-Comté
Date d'inscription : 15/01/2007
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
La "pauvreté conviviale", j'aime bien ce terme...
Dans ce livre, proposent-ils des alternatives intéressantes ?
La richesse isole les individus...
Dans ce livre, proposent-ils des alternatives intéressantes ?
La richesse isole les individus...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
Mona, je viens d'écouter cette émission de radio, merci de l'avoir signalée. Elle était vraiment intéressante. Ce livre me tente beaucoup, mais je me demande dans quelle mesure le sujet d'intérêt de l'auteur (la pauvreté en Inde) est adaptable à un mode de vie beaucoup plus "riche" (dans le sens "société de consommation") comme celui de l'Occident.
C'est aussi très intéressant quand il parle des femmes, du féminisme, de l'égalité homme-femme qu'il essaie d'installer.
Et j'aime aussi le terme de pauvreté conviviale.
C'est aussi très intéressant quand il parle des femmes, du féminisme, de l'égalité homme-femme qu'il essaie d'installer.
Et j'aime aussi le terme de pauvreté conviviale.
copenhague- Localisation : NI
Date d'inscription : 02/08/2008
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
Merci Mona de nous parler de ce livre Majid Rahnema, un auteur important de la SV, qui dit des choses très justes sur notre civilisation qui créé de la misère sociale et humaine en réduisant la pauvreté matérielle. Ma mère disait "Même les riches ont leur misères".
Malheureusement l'émission de France Culture a disparu chassée par un plus récente.
Malheureusement l'émission de France Culture a disparu chassée par un plus récente.
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
Une vieille femme que j'ai connue il y a longtemps, disait toujours : "misère dorée !"
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
On peut lire l'article Le charme discret de la pauvreté à la fin du dossier "pauvreté, comment faire face?" dans le Sciences Humaines du mois de mars 2009.
Cet intéressant article de présentation de la SV cite aussi le livre de Majid Rahnema.
Cet intéressant article de présentation de la SV cite aussi le livre de Majid Rahnema.
pet_de_lapin- Age : 51
Date d'inscription : 23/01/2009
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
Euh, je n'ai pas trouvé d'autre échange sur le forum qui parle de la crise, et n'ai pas envie d'en multiplier, donc je viens ajouter ici un petit texte que je viens de recevoir par email, qui explique la crise de manière toute simple et assez rapide. C'est plus symbolique qu'autre chose, mais ça aide les déclics à se faire.
La crise financière, expliquée simplement:
Tout le monde sait qu'il y a présentement une crise financière majeure et mondiale
mais tous ne peuvent comprendre vraiment d'où elle provient.
Voici donc une situation typique qui a aidé à créer une crise financière.
La plantureuse Linda est propriétaire d'un bar à Alma.
Pour augmenter ses ventes, elle décide de permettre à ses loyaux clients
– qui pour la plupart sont des alcooliques au chômage –
de boire maintenant, mais de payer plus tard.
Elle prend note des boissons consommées sur un registre
(accordant de cette façon du crédit aux clients).
La nouvelle se propage et par conséquent
un nombre croissant de clients inonde le bar de Linda.
Profitant du fait que ses clients ne sont pas contraints de payer immédiatement,
Linda augmente ses prix pour le vin et la bière et les boissons les plus consommées.
Le volume des ventes augmente massivement.
Un jeune et dynamique conseiller à la banque voisine de Saint-Nazaire,
reconnaît que la dette des clients dont le nombre croît de façon spectaculaire,
vaudra très cher un jour et augmente donc la limite d'emprunt de Linda.
Il ne voit pas de raison pour s’inquiéter
puisqu’il a les dettes des alcooliques comme nantissement (collatéral).
Au siège social de la banque, des banquiers experts
transforment ces nantissements en obligations, aussi appelés «bonds»;
ils émettent donc des FAUXBONDS, des MORIBONDS,
des VAGABONDS et des NAUSÉABONDS.
Ces titres sont alors échangés sur les marchés mondiaux.
Personne ne comprend vraiment leur teneur et comment ces titres sont garantis.
Néanmoins, comme leurs prix montent continuellement,
les titres deviennent les produits financiers les plus populaires.
Un jour, bien que les prix montent toujours,
un directeur à la gestion du risque de la banque
(subséquemment viré à cause de sa mauvaise attitude)
décide qu’il est temps de lentement exiger le paiement des dettes
contractées par Linda.
La plantureuse tenancière se tourne alors vers ses ivrognes assidus
pour obtenir leur remboursement.
Hélas, oh surprise, ces derniers ayant passé leur temps au bar
et n'ayant pas travaillé depuis plusieurs mois,
ils ne peuvent pas payer leurs dettes.
Conséquemment, Linda ne peut pas remplir ses devoirs d'emprunt
et déclare faillite.
Les FAUXBONDS et les MORIBONDS tombent de 95 %
alors que les VAGABONDS chutent de 90 %.
Les NAUSÉABONDS sont un peu moins pire,
se stabilisant après avoir diminué de 80 %.
Les fournisseurs du bar de Linda,
qui lui avaient accordé de généreuses conditions de paiement
et qui avaient investi dans ces obligations
sont confrontés à une situation difficile.
Le fournisseur de vin déclare faillite,
son fournisseur de bière est racheté
par un conglomérat.
La banque est sauvée par le gouvernement
suivant de dramatiques consultations, tergiversations,
accusations, reproches et imputations..
Les fonds requis pour ce sauvetage sont obtenus
par de fortes hausses des impôts exigés aux non-buveurs.
Et nos pauvres buveurs n’ont plus de troquet
où aller se soutenir en ces temps difficiles.
La plantureuse Linda est maintenant animatrice
d'émissions d'affaires publiques et de ligne ouverte,
le jeune et dynamique conseiller
est maintenant en charge de la gestion de risques
dans une grande Caisse de retraite
et les banquiers ont quitté leurs postes,
avec primes de départ,
pour aller travailler chez le conglomérat
qui avait acheté le brasseur.
Enfin!
Une explication SOBRE
et facile à comprendre.
Je ne sais pas de qui est ce texte,
mais sincèrement je le trouve
très à propos...
C'est pourquoi je vous le partage
vous invitant à le partager aussi...
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: Entretien: La réponse à la crise, c’est la sobriété heureuse
Cela fait aussi penser aux cercle dit d'"abondance: un système de vente pyramidale.
Les personnes qui veulent entrer dans le cercle doivent donner une certaine somme dite " de départ" chaque adhérent doit parrainer deux autres personnes qui entrent dans le cercle à leur tour.
La somme "de départ" sera, selon les organisateurs multipliée par deux, sinon plus, des codes secrets sont utilisés pour demander l'argent, des réunions de groupe se font chez un particulier, beaucoup de personnes fragilisées par la vie, se laissent embobiner
La vente pyramidale ou de la "chaîne d'argent" est prohibée en France depuis 1953 , selon la législation française "il est interdit de proposer à une personne de collecter des adhésions ou de s'inscrire sur une liste en lui faisant espérer des gains financiers résultant d'une progression géométrique du nombre de personnes recrutées ou inscrites" ' art. L. 122-6 et art. L 122-7 du code de la consommation.
J’ai la vague impression que ce système s’apparente quelque peu à la façon de fonctionner des systèmes bancaires…
Les personnes qui veulent entrer dans le cercle doivent donner une certaine somme dite " de départ" chaque adhérent doit parrainer deux autres personnes qui entrent dans le cercle à leur tour.
La somme "de départ" sera, selon les organisateurs multipliée par deux, sinon plus, des codes secrets sont utilisés pour demander l'argent, des réunions de groupe se font chez un particulier, beaucoup de personnes fragilisées par la vie, se laissent embobiner
La vente pyramidale ou de la "chaîne d'argent" est prohibée en France depuis 1953 , selon la législation française "il est interdit de proposer à une personne de collecter des adhésions ou de s'inscrire sur une liste en lui faisant espérer des gains financiers résultant d'une progression géométrique du nombre de personnes recrutées ou inscrites" ' art. L. 122-6 et art. L 122-7 du code de la consommation.
J’ai la vague impression que ce système s’apparente quelque peu à la façon de fonctionner des systèmes bancaires…
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
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