Changement ?

Bonjour à tou(te)s,
Je suis déjà venue ici mais pas de façon très régulière ...
Aujourd'hui j'aimerais avoir votre opinion sur une chose qui me "tracasse" depuis quelques temps ... je suis actuellement fonctionnaire dans la fonction publique ; un boulot qui n' a rien de désagréable mais où je ne m'épanouis pas particulièrement ... et surtout où j'ai peu l'impression d'être en accord avec mes idées ! (j'ai réussi à trouver un "compromis" en changeant de poste, je travaille maintenant dans un secteur "social" qui m'intéresse davantage, mais le milieu reste le même ... les mentalités aussi ! )
D'ici 3 ans maxi mon établissement va être "restructuré", (c.à.d. fermé !) et même si cela m'inquiète, je me dis aussi que c'est peut-être pour moi l'occasion de tourner la page (professionnellement parlant) et de trouver une activité qui corresponde davantage à mon tempérament ... le souci c'est que je ne sais rien faire d'autre que le secrétariat (j'ai eu d'autres petits boulots, mais pas suffisamment longtemps pour que ce soit "reconnu" sur le plan professionnel ).
De plus, je suis "tenue" à un certain salaire, vu que les mensualités pour payer notre maison sont prélevées sur mon compte ... (mon mari paye quasiment tout le reste).
Pour finir je n'ai pas de projet précis, ni viable (tout juste quelques idées, mais peu réalistes je pense ... et mon mari n'est pas du genre à tout lâcher pour "se lancer à l'aventure" ... (Mon rêve de jeunesse c'était d'élever des chèvres ou des brebis ! et je ne plaisante pas !!! mais je n'ai aucune formation dans ce domaine, et mes connaissances "animalières" se limitent aux animaux domestiques type chiens et chats .)
Dernier "handicap" : je n'ai plus 20 ans ... mais 37 !
J'aimerais avoir des témoignages de personnes qui ont réussi une reconversion professionnelle, voir carrément un changement de style de vie, "sur le tard" ...
Merci
(avis autres bienvenus !)

En ce qui concerne l'âge : il n'y a aucun problème si on est VRAIMENT motivé... Perso j'ai déjà fait 2 grosses reconversions (vraiment grosses, avec études à la clé), et j'ai 44 ans, la 2è est en cours (la 1ère c'était à 33 ans)... La grosse différence avec ton cas c'est que je n'ai pas de maison à payer, que je vis seule dans un petit studio... Par conséquent je n'ai "que moi" à priver, si je vis avec peu d'argent il n'y a que moi que ça concerne... Les décisions je les prends seule. En fait, je m'aperçois que plus on est mobile dans le changement, plus on en a fait, plus on est sûrs qu'on peut le faire. Une seule chose me fait peur, c'est m'ennuyer... Je suis vraiment heureuse d'avoir osé prendre des risques.

En fait ça ne te répond pas concrètement... Je ne saurais conseiller à personne de se "jeter à l'eau" et de prendre des risques : il faut VRAIMENT le vouloir au fond de soi, et en assumer les conséquences seul...

Le tout, c'est de s'informer à fond sur tous les domaines qui pourraient t'intéresser, t'informer de plus en plus, tous les jours une petite démarche, de façon à évoluer au fur et à mesure (en soi des portes se ferment "non je ne peux pas faire ça", et d'autres s'ouvrent "ah oui mais je n'avais pas pensé à ça, si j'adaptais mon idée pour aller vers ça...")

Il y a beaucoup de livres qui traitent des changements, notamment liés à la CMV ("crise du milieu de la vie" ) Je ne les ai pas lus, mais c'est un thème connu, plein de gens changent de vie à la quarantaine...

Ce qui peut aussi beaucoup t'aider, c'est de faire un bilan de compétences !

Oui, le bilan de compétence est excellent si tu le fais avec des personnes ... compétentes, mais attention, ils n'apportent pas la solution toute mâchée. Comme me le disait un copain qui l'a vécu il y a quelques années (pour virer ensuite professionnellement à 180° suite aux découvertes de ce bilan), c'est à toi de bâtir avec leur aide un projet béton.
Et puis, n'hésite pas à te renseigner sur le congé individuel de formation; les conditions dépendent des caractéristiques de l'entreprise, je crois. Souvent les gens qui en ont entendu parler hésitent à utiliser ce droit, pour des raisons diverses, entre autres parce qu'ils croient que la formation dont ils sollicitent le financement doit être en rapport avec leur métier actuel. Justement non, et le patron n'a pas son mot à dire; si tu prépares un bon dossier, tu peux faire une formation d'éleveur de vers à soie ou de charmeur de serpents. Dans la fonction publique ça doit exister aussi (je ne parle pas des éleveurs de vers à soie ou des charmeurs de serpents, quoique...)
Bonne chance
NB: tu peux faire d'abord le bilan, ensuite le CIF.

Merci pour vos réponses (que je viens seulement de voir !) ; j'ai effectivement pensé au bilan de compétences, mais je crois que c'est pour les gens qui ont déjà un projet précis, ce qui hélàs n'est pas encore mon cas ...
Je continue cependant à chercher, même si la situation actuelle n'est pas au beau fixe sur le marché de l'emploi. Je cherche dans d'autres administrations, et aussi dans le secteur privé, je n'écarte aucune piste, en me disant que le fait de chercher provoquera tôt ou tard un "tilt", LA révélation !

Je ne crois pas qu'en ce qui concerne le bilan de compétences, un projet précis soit nécessaire. Ce qui est important par contre, c'est d'identifier au préalable ses valeurs, le statut vers lequel on veut tendre (je ne parle pas de statut social, mais plutôt par exemple le degré de liberté qu'on souhaite atteindre). Le bilan est étalé sur la durée, mais je crois que c'est fait exprès (temps de maturation, et c'est là que le projet, si on est vraiment motivé, émerge).
Dans mon cas, professionnellement j'ai été surtout informaticien. La première partie du bilan ( plus technique, logiciel à l'appui) a révélé une orientation vers la construction (c'est vrai que j'avais déjà une idée, mais pas un projet). La deuxième partie (entretiens) permet d'intégrer au panorama ses valeurs; et c'est là que j'ai évoqué l'importance de la motivation environnementale dans mon choix (le salaire c'est pas mon trip, beaucoup ou peu du moment que les pieds touchent par terre comme disait Coluche).
Bilan: à 46 ans, malgré ma petite collection de diplômes universitaires, je pars faire un CAP constructeur bois avec déjà des idées pour la suite... i Ojala !
Un bilan, quand c'est bien fait, je pense que ça peut être un genre de µaïeutique.
Suerte,

Pour le bilan de compétences, je l'ai fait avec "aucune idée de départ", rien du tout. Seule certitude : je ne VOULAIS PLUS (et ne pouvais plus, dépression à la clé) continuer dans ma profession de l'époque... Je ne savais pas ce que je voulais, pas du tout. C'est le bilan de compétences, avec un professionnel vraiment "top", qui m'a permis de mettre au jour ce que je pouvais et voulais vraiment faire.

Mais alors à qui s'adresser pour faire ce bilan ? (je veux dire pour être sûre que la personne soit compétente)

Déjà il faut voir qui est-ce qui te le prendra en chage : Fongecif, ou organisme comme ça ? Ensuite, on m'avait conseillé de prendre rdv avec plusieurs organismes faisant le bilan (AFPA, GRETA etc) pour voir avec qui je me sentirais le plus à l'aise, car il y a une trentaine d'heures environ à passer avec cette personne, pour discuter avec elle, faire les tests et parler des résultats avec elle, donc ça doit vraiment "bien accrocher" entre les deux : j'ai donc rencontré un psychologue de travail de l'AFPA et une du GRETA, et entre les 2 j'ai choisi celui de l'AFPA, voilà...

A propos du bilan de compétences : http://www.iciformation.fr/article-5-LE-BILAN-DE-COMPETENCES.html
Il faut savoir que le DIF (droit individuel à la formation) acquis par le salarié est de 20 h annuelles, ce qui correspond à la durée d'un bilan de compétences (et ce n'est pas un hasard: un copain dans la formation m'a dit qu'on peut utiliser son Dif pour un bilan). Chaque année l'employeur est tenu de te tenir au courant de ton capital DIF. Et après un licenciement, le DIF reste acquis: on peut l'exiger lors de son départ.

Merci pour ces infos !
Je suis dans le public, aussi je vais me renseigner au bureau formation dont je dépends. Etant donné que je n'ai pas demandé de stages cette année, je dois avoir pas mal de droits à utiliser ...

Bonjour,
J'arrive juste et donc j'interviens ici avec un peu de retard. J'ai entrepris moi aussi une reconversion sur le tard (34 ans), par manque d'emplois dans mon domaine et je suis passée de la recherche en sciences humaines à l'agriculture. Comme quoi, tout est possible. Le bilan de compétences m'a beaucoup aidée et tu n'as pas besoin d'avoir un projet précis pour le faire, au contraire : c'est ce bilan qui devrait faire émerger un projet.
N'hésite pas à avoir recours aux structures existentes (CIF, DIF... tu devrais trouver sur le net toutes les infos dont tu as besoin).
Une fois que tu auras un projet, même vague, je te conseille d'aller voir des professionnels de ce domaine pour parler avec eux de leur activité, de leur arrivée dans le métier... ça devrait te donner des idées des réalités du domaine que tu convoites. Par exemple, quand j'ai commencé ma reconversion, j'envisageais de m'installer comme exploitante agricole et après avoir discuté avec des jeunes agriculteurs, j'ai finalement renoncé mais j'ai trouvé un travail en agriculture qui me plait (et qui m'assure un salaire régulier).
Je pense qu'il faut voir la reconversion comme un projet en soi, un projet de vie et y passer du temps.

Je ne vois ce sujet que maintenant. Merci à Philomene de l'avoir remonté

Changer d'orientation professionnelle, je trouve que c'est un super projet, surtout quand on sait que beaucoup d'entre nous (enfin moi en tout cas !) sommes orientés un peu n'importe comment à la fin des études, et qu'il est difficile de trouver tôt ce à quoi on aspire vraiment.

Tu parles des contraintes financières, entre ce qui est à ta charge et à celle de ton mari. As-tu déjà essayé de tout mettre à plat, éplucher vos comptes scrupuleusement pour voir ce qu'engendrerait pour votre budget un changement d'emploi pour toi ? C'est contraignant, mais ça peut t'aider à envisager déjà sereinement une nouvelle voie, sans culpabiliser vis-à-vis de ton foyer.

Après il faut voir le temps que tu serais prête à consacrer à une éventuelle formation de reconversion. On se freine souvent pour des considérations d'ordre pratique, comme un prétexte pour éviter de se lancer, partir à l'inconnu, alors que souvent, mis à plat, la situation est largement jouable (moyennant des sacrifices, à nous bien-sûr de choisir ces sacrifices : un boulot ennuyeux au quotidien en est déjà un énorme... non ?).

J'ai fait moi aussi 2 gros changements : un premier il y a plusieurs années, mais encore en rapport avec mon ancien job; puis un second récemment, un changement radical cette fois. J'ai eu tout le temps de mon congé parental pour réfléchir et méditer sur tout ce qu'entraînerait un tel changement dans ma vie, et le plus dur à surmonter a été... le regard des autres (mais ça y est, ça m'est passé, et j'envisage enfin ma nouvelle "vie" sereinement, l'esprit en paix et le coeur tranquille).

Je te souhaite plein de courage.

C'est vrai qu'il faut du courage pour oser dire à la société qu'on n'a pas les ambitions qu'elle voudrait qu'on ait.
Je suis moi aussi de plus en plus mal à l'aise dans mon job, même si j'y trouve une certaine satisfaction intellectuelle. C'est surtout un confort financier, mais qui m'oblige en contrepartie à des dépenses d'énergie considérables (déplacements, matériel...).
Je rêve d'exercer un métier qui aurait un sens pour moi et une utilité en soi, c'est-à-dire à la fois dans et hors de la société dans laquelle je vis. Mes aspirations personnelles m'orientent plutôt vers le travail des matières telles que le coton, la laine, voire vers la confection de vêtements. Mais tout ça est tellement éloigné de mes études et de ma vie en fait...!
Peut-être qu'à force d'y penser, de se renseigner et d'en parler autour de soi, on peut finir par trouver une source d'encouragement, car c'est bien ça qu'il nous faut

... alors tous mes encouragements Tchoulie !!!
de la part d'une voisine (je suis au Mans)

Merci voisine !

Bonsoir,
je viens aux mouvelles concernant vos désirs de changement... et partager avec vous un bout de mon chemin! Je suis sur la route du changement, la concrétisation du changement! Après 7 années dans le meme emploi, je m'apprête à un changement complet: conditions de travail, horaires, rythme et salaire, mais aussi lieu de résidence et mode de vie. Cette décision est le fruit de plusieurs années d'interrogation, avant de se décider à sauter le pas... C'est pourquoi je suis curieuse de connaître votre état d'esprit à ce jour et où vous en êtes dans vos réflexions, si vous souhaitez continuer à en discuter bien entendu!

Eh bien ça c'est du changement !
Je crois que le temps de la réflexion est nécessaire, il faut mûrir soi-même pour apprendre à connaître ses véritables désirs. Bravo pour ce grand saut

Karine, c'est très intéressant ce que tu dis, tu veux bien nous en dire un peu plus? Par exemple, que vas-tu changer dans ton mode de vie? Quel est ton but ultime?
C'est tellement plus constructif que de faire une "carrière"... Au lieu de monter d'un cran dans les hiérarchies, on s'élève soi-même!

Salut à toutes et tous!

me revoici après quelques mois de ma "nouvelle vie", et je vais enfin pouvoir répondre à Mandurah (mieux vaut tard que jamais me direz-vous!...hum!hum!). Dans mon mode de vie, moult changements!
En gros j'ai voulu prendre un grand virage, et j'ai donc tranché dans le lard pour pas mal de choses, parmi lesquelles:
le lieu de vie: fini la petite ville, bonjour la montagne
le boulot: temps plein en cdi, travail de type administratif/secteur public, salaire regulier et "correct" pour un job saisonnierd'hiver, 5 mois de salaire au smic "amélioré" MAIS plus de stress d'aller au boulot comme avant avec la boule au ventre
la santé: fini les anti dépresseurs et autres merdouilles qui ne me faisaient même plus tenir le coup au quotidien
les relations amoureuses: enfin mon chéri et moi roucoulont à nouveau
la liste n'est pas exhaustive, et en fait j'ai assez de difficulté à organiser mon propos et décrire tous les bénéfices que j'ai pu tirer de ce changement.... bien sûr je manque encore de recul car tout n'est pas rose (ce erait trop simple!) mais globalement je mets chaque jour un peu plus en cohérence mon mode de vie et mes valeurs! par exemple, j'ai arrêté d'aller bosser dans et pour une "institution" qui à mon sens fait plus de mal que de bien, alors que j'y étais entrée à l'origine pour aider mon prochain, et très rapidement je me suis rendue compte que ce n'était plus ce qu'on demandait aux salariés (de mon point de vue et des conclusions que j'ai tiréees des expériences que j'ai pu y vivre...).... pour le lieu de vie, je ne supportais tout simplement plus ni le bruit, les voitures, la pollution, le béton. aujourd'hui à la montagne, dans un cadre de verdure je revis, je respire, je dors, je m'aère.... bref tout ça contribue a rendre du bien être et ça se répercute sur la santé et ls relations aux autres, en restaurant le plaisir d"'être"et d'"être avec" que j'étais en train de perdre....
Je pourrais en écrire encore des lignes et des lignes bien-sûr...En fait j'essaye de simplifier tellement de choses!

@ Mandurah: Hé! je viens de remarquer cette citation joint à tes messages "Content de peu n'a rien à craindre" de Confucius! Elle m'est familière depuis toujours sous une forme plus "rustique" et peut être moins aboutie (!), et que je tiens de ma grand-mère qui dit souvent "Il faut savoir se contenter" (dans le double sens d'être content de comme se suffire de)

C'est formidable de vivre comme cela. Cela fait rêver.

Karine, ta grand-mère c'est Confucius, tout s'explique!

Merci pour ton témoignage, qui donne espoir et envie de changer les choses. Agir sur ce qui est à notre portée, et transformer comme ça son existence entière, c'est beau! Et beau aussi de réussir à concilier parfaitement ses valeurs et ses envies.
Je me sens bien loin encore de tout ça, encore tout engluée dans le matérialisme, la course aux choses, des plaisirs vains, mais je sens bien aussi qu'ils ne me satisfont pas et que d'autres emplissent bien mieux. Voir des amis, des vrais, apprendre, savourer l'instant - oui mais tout ça demande plus d'effort, étrangement, plus d'initiative, que de jouer à la vie-standard-d'adulte-occidental. Cette vie qui évite drôlement de se poser des questions, au fond. J'espère avoir le courage de l'affronter, petit à petit.
D'ailleurs, au seuil d'un changement important - un bébé va arriver, et je pense faire une "pause" dans les mois qui viennent avec un congé parental de 6 mois -je me rends compte que les autres nous renvoient au fond leurs propres peurs. Combien de fois m'a-t-on dit: "Tu es sûre de vouloir prendre 6 mois de congé? Tu ne vas pas t'ennuyer? fais attention quand même...". Jusque-là j'expliquais - et c'était vrai - que ça tenait aussi à ma situation professionnelle, remplaçante, jamais sûre de l'endroit où je travaillais. Sauf que miracle, je viens d'apprendre que j'ai enfin un poste définitif! Réactions: "Alors tu ne prends plus ton congé du coup?" Ben... si! je vois pas le rapport! Je ne peux vraiment pas mettre en balance 6 mois d'un travail que j'aime sans plus, et les premiers mois de mon bébé, peut-être que ce sera le seul, que c'est ma seule occasion de voir grandir au jour le jour un petit homme! Et au fond je crois que ça en fait flipper certains de faire quelque chose de différent. Au contraire, j'ai envie de voir ce que ça donne, c'est le moment d'essayer! et au pire c'est 6 mois, pas 2 décennies - à en croire certains je vais souffrir terriblement et me priver de tout pour une alloc de misère... pas de quoi me sentir très à plaindre pourtant!

Mandurah a écrit:Karine, ta grand-mère c'est Confucius, tout s'explique!

Merci pour ton témoignage, qui donne espoir et envie de changer les choses. Agir sur ce qui est à notre portée, et transformer comme ça son existence entière, c'est beau! Et beau aussi de réussir à concilier parfaitement ses valeurs et ses envies.
Je me sens bien loin encore de tout ça, encore tout engluée dans le matérialisme, la course aux choses, des plaisirs vains, mais je sens bien aussi qu'ils ne me satisfont pas et que d'autres emplissent bien mieux. Voir des amis, des vrais, apprendre, savourer l'instant - oui mais tout ça demande plus d'effort, étrangement, plus d'initiative, que de jouer à la vie-standard-d'adulte-occidental. Cette vie qui évite drôlement de se poser des questions, au fond. J'espère avoir le courage de l'affronter, petit à petit.
D'ailleurs, au seuil d'un changement important - un bébé va arriver, et je pense faire une "pause" dans les mois qui viennent avec un congé parental de 6 mois -je me rends compte que les autres nous renvoient au fond leurs propres peurs. Combien de fois m'a-t-on dit: "Tu es sûre de vouloir prendre 6 mois de congé? Tu ne vas pas t'ennuyer? s'ennuyer avec un bébé, non, et encore moins les 6 premiers mois! (je pose les mêmes questions sur un autre fil, sauf que je suis en mose "pause" depuis un an...)

fais attention quand même...". Jusque-là j'expliquais - et c'était vrai - que ça tenait aussi à ma situation professionnelle, remplaçante, jamais sûre de l'endroit où je travaillais. Sauf que miracle, je viens d'apprendre que j'ai enfin un poste définitif! Réactions: "Alors tu ne prends plus ton congé du coup?" Ben... si! je vois pas le rapport! Je ne peux vraiment pas mettre en balance 6 mois d'un travail que j'aime sans plus, et les premiers mois de mon bébé, peut-être que ce sera le seul, que c'est ma seule occasion de voir grandir au jour le jour un petit homme! Et au fond je crois que ça en fait flipper certains de faire quelque chose de différent. Au contraire, j'ai envie de voir ce que ça donne, c'est le moment d'essayer! et au pire c'est 6 mois, pas 2 décennies - à en croire certains je vais souffrir terriblement et me priver de tout pour une alloc de misère... pas de quoi me sentir très à plaindre pourtant!

ça, ça marche pas pour qui pointe ici! non, je plaisante, mais tes questionnements sur le matérialisme et les plaisirs vains prendront d'autant plus d'importance avec un bébé. Enfin, ce n'est pas le cas pour tout le monde (certains même se mettent à surconsommer des bêtises quand le bébé arrive), mais moi c'est précisément cet -heureux!!!!- évènement qui m'a ouvert les mirettes bonne suite de grossesse!

Ca c'est un beau changement l'arrivée d'un bébé! Et je confirme ce que dit Sapiens, car autour de moi, la plupart de ceux que je connais ont fait de la surenchère dans l'équipement et autres babioles "spéciales bébé"! enfin, c'est un autre sujet!
Chéri et moi on n'y est encore pas, mais c'est aussi cette envie (de bébé) qui a participé à la décision des changements dont je parlais...sauf qu'apparemment ça risque pas de nous arriver .... y'a t il un sujet qui cause de la difficulté à concevoir??
(oui je sais c'est hs....je file au bar!!! lol)

Coucou à tous, quelle question importante celle de ce topic!!!! :-)
Beaucoup de personnes se rendent compte que certaines choses ne tournent pas rond dans nos societes modernes, mais souvent un frein au changement de travail afin de le rendre plus conforme à nos convictions est l'absence d'idees concretes (pour des motifs d'education à mon sens). La demande peut se resumer à "Je suis d'accord pour vivre autrement, mais pour faire quoi?". Bien évidemment je fais partie du lot!
D'ou ma question en forme de piste à explorer:
Quelqu'un a t'il eu l'occasion de lire le "Guide des metiers et formations alternatives: travailler moins et autrement aux Editions p'tit gavroche"?

J'ai pas eu l'occasion de lire ce livre mais il va falloir que je me le procure. Aussi envie de changement, mais je ne sais pas encore pour quoi faire! J'oeuvre pour le développement durable, mais pas envie de développer, et ça me semble pas très durable.
Je voudrais faire comme Totoro, de longues siestes sous un camphrier!

L'edition 2009 est epuisee et sur leur site ils indiquent une nouvelle edition "debut 2010"... mais rien en vue!
Si tu as des infos merci de les partager!
Totoro se repose le jour car la nuit il buche dur!