Au secours ! Tout va trop vite !
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Au secours ! Tout va trop vite !
Un excellent article du Monde Magazine du philosophe Hartmut Rosa sur l'accélération...
édifiant...et terrifiant...
Qu'en pensez-vous ?
Sentiment d'urgence
(...)
L'impression de ne plus avoir de temps, que tout va trop vite, que notre vie file, l'impression d'être impuissant à ralentir nous angoisse et nous stresse. Ainsi Hartmut Rosa, 45 ans, professeur à l'université Friedrich- Schiller d'Iéna, développe sa "critique sociale du temps" de la "modernité tardive" dans sa magistrale étude, Accélération (La Découverte).
Après les études inquiètes de Paul Virilio sur la vitesse, Hartmut Rosa examine la dissolution de la démocratie, des valeurs, de la réflexion, de notre identité, emportées par la vague de l'accélération. Entretien de rentrée, alors que déjà, tous, congés derrière nous, on se magne.
C'est la rentrée, le moment où on ressent avec le plus d'acuité la façon dont nos vies s'accélèrent. Nous avons même souvent le sentiment que les vacances se sont passées à toute allure. Comment expliquer ce sentiment d'urgence permanent ?
Hartmut Rosa : Aujourd'hui, le temps a anéanti l'espace. Avec l'accélération des transports, la consommation, la communication, je veux dire "l'accélération technique", la planète semble se rétrécir tant sur le plan spatial que matériel.
Des études ont montré que la Terre nous apparaît soixante fois plus petite qu'avant la révolution des transports. Le monde est à portée de main. Non seulement on peut voyager dans tous les coins, rapidement, à moindres frais et sans faire beaucoup d'efforts, mais on peut aussi, avec l'accélération des communications, la simultanéité qu'elle apporte, télécharger ou commander presque chaque musique, livre ou film de n'importe quel pays, en quelques clics, au moment même où il est produit.
Cette rapidité et cette proximité nous semblent extraordinaires, mais au même moment chaque décision prise dans le sens de l'accélération implique la réduction des options permettant la jouissance du voyage et du pays traversé, ou de ce que nous consommons. Ainsi les autoroutes font que les automobilistes ne visitent plus le pays, celui-ci étant réduit à quelques symboles abstraits et à des restoroutes standardisés.
Les voyageurs en avion survolent le paysage à haute altitude, voient à peine la grande ville où ils atterrissent et sont bien souvent transportés dans des camps de vacances, qui n'ont pas grand-chose à voir avec le pays véritable, où on leur proposera de multiples "visites guidées". En ce sens, l'accélération technique s'accompagne très concrètement d'un anéantissement de l'espace en même temps que d'une accélération du rythme de vie.
Car, même en vacances, nous devons tout faire très vite, de la gymnastique, un régime, des loisirs, que nous lisions un livre, écoutions un disque, ou visitions un site. Voilà pourquoi on entend dire à la rentrée : "Cet été, j'ai fait la Thaïlande en quatre jours." Cette accélération des rythmes de vie génère beaucoup de stress et de frustration. Car nous sommes malgré tout confrontés à l'incapacité de trop accélérer la consommation elle-même.
S'il est vrai qu'on peut visiter un pays en quatre jours, acheter une bibliothèque entière d'un clic de souris, ou télécharger des centaines de morceaux de musique en quelques minutes, il nous faudra toujours beaucoup de temps pour rencontrer les habitants, lire un roman ou savourer un air aimé. Mais nous ne l'avons pas. Il nous est toujours compté, il faut se dépêcher. C'est là un des stress majeurs liés à l'accélération du rythme de vie : le monde entier nous est offert en une seconde ou à quelques heures d'avion, et nous n'avons jamais le temps d'en jouir.
Selon vous, l'accélération de la vie se traduit par l'augmentation de plus en plus rapide du nombre d'actions à faire par unité de temps. C'est-à-dire ?
Ces jours-ci, les gens rentrent de congés et déjà tous, vous comme moi, se demandent comment ils vont réussir à venir à bout de leur liste de choses "à faire". La boîte mail est pleine, des factures nouvelles se présentent, les enfants réclament les dernières fournitures scolaires, il faudrait s'inscrire à ce cursus professionnel, ce cours de langue qui me donnerait un avantage professionnel, je dois m'occuper de mon plan de retraite, d'une assurance santé offrant des garanties optimales, je suis insatisfait de mon opérateur téléphonique, et cet été j'ai constaté que je négligeais mon corps, ne faisais pas assez d'exercice, risquais de perdre ma jeunesse d'allure, si concurrentielle.
Nous éprouvons un réel sentiment de culpabilité à la fin de la journée, ressentant confusément que nous devrions trouver du temps pour réorganiser tout cela. Mais nous ne l'avons pas. Car les ressources temporelles se réduisent inexorablement.
Nous éprouvons l'impression angoissante que si nous perdons ces heures maintenant, cela serait un handicap en cette rentrée sur les chapeaux de roue, alors que la concurrence entre les personnes, le cœur de la machine à accélération, s'aiguise.
Et même si nous trouvions un peu de temps, nous nous sentirions coupables parce qu'alors nous ne trouverions plus un moment pour nous relaxer, passer un moment détendu avec notre conjoint et nos enfants ou encore aller au spectacle en famille, bref profiter un peu de cette vie. Au bout du compte, vous voyez bien, c'est l'augmentation du nombre d'actions par unité du temps, l'accélération du rythme de vie qui nous bouscule tous.
En même temps, chaque épisode de vie se réduit…
En effet, la plupart des épisodes de nos journées raccourcissent ou se densifient, au travail pour commencer, où les rythmes s'accélèrent, se "rationalisent". Mais aussi en dehors. On assiste à une réduction de la durée des repas, du déjeuner, des moments de pause, du temps passé en famille ou pour se rendre à un anniversaire, un enterrement, faire une promenade, jusqu'au sommeil.
Alors, pour tout faire, nous devons densifier ces moments. On mange plus vite, on prie plus vite, on réduit les distances, accélère les déplacements, on s'essaie au multitasking, l'exécution simultanée de plusieurs activités. Hélas, comme nos ressources temporelles se réduisent, cet accroissement et cette densification du volume d'actions deviennent vite supérieurs à la vitesse d'exécution des tâches.
Cela se traduit de façon subjective par une recrudescence du sentiment d'urgence, de culpabilité, de stress, l'angoisse des horaires, la nécessité d'accélérer encore, la peur de "ne plus pouvoir suivre". A cela s'ajoute le sentiment que nous ne voyons pas passer nos vies, qu'elles nous échappent.
Nous assistons, dites-vous, à une "compression du présent", qui devient de plus en plus fuyant. Pouvez-vous nous l'expliquer ?
Si nous définissons notre présent, c'est-à-dire le réel proche, comme une période présentant une certaine stabilité, un caractère assez durable pour que nous y menions des expériences permettant de construire l'aujourd'hui et l'avenir proche, un temps assez conséquent pour que nos apprentissages nous servent et soient transmis et que nous puissions en attendre des résultats à peu près fiables, alors on constate une formidable compression du présent.
A l'âge de l'accélération, le présent tout entier devient instable, se raccourcit, nous assistons à l'usure et à l'obsolescence rapide des métiers, des technologies, des objets courants, des mariages, des familles, des programmes politiques, des personnes, de l'expérience, des savoir-faire, de la consommation.
Dans la société pré-moderne, avant la grande industrie, le présent reliait au moins trois générations car le monde ne changeait guère entre celui du grand-père et celui du petit-fils, et le premier pouvait encore transmettre son savoir-vivre et ses valeurs au second.
Dans la haute modernité, la première moitié du xxe siècle, il s'est contracté à une seule génération : le grand-père savait que le présent de ses petits-enfants serait différent du sien, il n'avait plus grand-chose à leur apprendre, les nouvelles générations devenaient les vecteurs de l'innovation, c'était leur tâche de créer un nouveau monde, comme en Mai 68 par exemple.
Cependant, dans notre modernité tardive, de nos jours, le monde change plusieurs fois en une seule génération. Le père n'a plus grand-chose à apprendre à ses enfants sur la vie familiale, qui se recompose sans cesse, sur les métiers d'avenir, les nouvelles technologies, mais vous pouvez même entendre des jeunes de 18 ans parler d'"avant" pour évoquer leurs 10 ans, un jeune spécialiste en remontrer à un expert à peine plus âgé que lui sur le "up to date". Le présent raccourcit, s'enfuit, et notre sentiment de réalité, d'identité, s'amenuise dans un même mouvement.
(....)
Propos recueillis par Frédéric Joignot
suite ici
édité par cerise : pour les articles seule la courte citation est autorisée, j'ai dû faire des coupures et rajouter le lien vers l'article.
édifiant...et terrifiant...
Qu'en pensez-vous ?
Sentiment d'urgence
(...)
L'impression de ne plus avoir de temps, que tout va trop vite, que notre vie file, l'impression d'être impuissant à ralentir nous angoisse et nous stresse. Ainsi Hartmut Rosa, 45 ans, professeur à l'université Friedrich- Schiller d'Iéna, développe sa "critique sociale du temps" de la "modernité tardive" dans sa magistrale étude, Accélération (La Découverte).
Après les études inquiètes de Paul Virilio sur la vitesse, Hartmut Rosa examine la dissolution de la démocratie, des valeurs, de la réflexion, de notre identité, emportées par la vague de l'accélération. Entretien de rentrée, alors que déjà, tous, congés derrière nous, on se magne.
C'est la rentrée, le moment où on ressent avec le plus d'acuité la façon dont nos vies s'accélèrent. Nous avons même souvent le sentiment que les vacances se sont passées à toute allure. Comment expliquer ce sentiment d'urgence permanent ?
Hartmut Rosa : Aujourd'hui, le temps a anéanti l'espace. Avec l'accélération des transports, la consommation, la communication, je veux dire "l'accélération technique", la planète semble se rétrécir tant sur le plan spatial que matériel.
Des études ont montré que la Terre nous apparaît soixante fois plus petite qu'avant la révolution des transports. Le monde est à portée de main. Non seulement on peut voyager dans tous les coins, rapidement, à moindres frais et sans faire beaucoup d'efforts, mais on peut aussi, avec l'accélération des communications, la simultanéité qu'elle apporte, télécharger ou commander presque chaque musique, livre ou film de n'importe quel pays, en quelques clics, au moment même où il est produit.
Cette rapidité et cette proximité nous semblent extraordinaires, mais au même moment chaque décision prise dans le sens de l'accélération implique la réduction des options permettant la jouissance du voyage et du pays traversé, ou de ce que nous consommons. Ainsi les autoroutes font que les automobilistes ne visitent plus le pays, celui-ci étant réduit à quelques symboles abstraits et à des restoroutes standardisés.
Les voyageurs en avion survolent le paysage à haute altitude, voient à peine la grande ville où ils atterrissent et sont bien souvent transportés dans des camps de vacances, qui n'ont pas grand-chose à voir avec le pays véritable, où on leur proposera de multiples "visites guidées". En ce sens, l'accélération technique s'accompagne très concrètement d'un anéantissement de l'espace en même temps que d'une accélération du rythme de vie.
Car, même en vacances, nous devons tout faire très vite, de la gymnastique, un régime, des loisirs, que nous lisions un livre, écoutions un disque, ou visitions un site. Voilà pourquoi on entend dire à la rentrée : "Cet été, j'ai fait la Thaïlande en quatre jours." Cette accélération des rythmes de vie génère beaucoup de stress et de frustration. Car nous sommes malgré tout confrontés à l'incapacité de trop accélérer la consommation elle-même.
S'il est vrai qu'on peut visiter un pays en quatre jours, acheter une bibliothèque entière d'un clic de souris, ou télécharger des centaines de morceaux de musique en quelques minutes, il nous faudra toujours beaucoup de temps pour rencontrer les habitants, lire un roman ou savourer un air aimé. Mais nous ne l'avons pas. Il nous est toujours compté, il faut se dépêcher. C'est là un des stress majeurs liés à l'accélération du rythme de vie : le monde entier nous est offert en une seconde ou à quelques heures d'avion, et nous n'avons jamais le temps d'en jouir.
Selon vous, l'accélération de la vie se traduit par l'augmentation de plus en plus rapide du nombre d'actions à faire par unité de temps. C'est-à-dire ?
Ces jours-ci, les gens rentrent de congés et déjà tous, vous comme moi, se demandent comment ils vont réussir à venir à bout de leur liste de choses "à faire". La boîte mail est pleine, des factures nouvelles se présentent, les enfants réclament les dernières fournitures scolaires, il faudrait s'inscrire à ce cursus professionnel, ce cours de langue qui me donnerait un avantage professionnel, je dois m'occuper de mon plan de retraite, d'une assurance santé offrant des garanties optimales, je suis insatisfait de mon opérateur téléphonique, et cet été j'ai constaté que je négligeais mon corps, ne faisais pas assez d'exercice, risquais de perdre ma jeunesse d'allure, si concurrentielle.
Nous éprouvons un réel sentiment de culpabilité à la fin de la journée, ressentant confusément que nous devrions trouver du temps pour réorganiser tout cela. Mais nous ne l'avons pas. Car les ressources temporelles se réduisent inexorablement.
Nous éprouvons l'impression angoissante que si nous perdons ces heures maintenant, cela serait un handicap en cette rentrée sur les chapeaux de roue, alors que la concurrence entre les personnes, le cœur de la machine à accélération, s'aiguise.
Et même si nous trouvions un peu de temps, nous nous sentirions coupables parce qu'alors nous ne trouverions plus un moment pour nous relaxer, passer un moment détendu avec notre conjoint et nos enfants ou encore aller au spectacle en famille, bref profiter un peu de cette vie. Au bout du compte, vous voyez bien, c'est l'augmentation du nombre d'actions par unité du temps, l'accélération du rythme de vie qui nous bouscule tous.
En même temps, chaque épisode de vie se réduit…
En effet, la plupart des épisodes de nos journées raccourcissent ou se densifient, au travail pour commencer, où les rythmes s'accélèrent, se "rationalisent". Mais aussi en dehors. On assiste à une réduction de la durée des repas, du déjeuner, des moments de pause, du temps passé en famille ou pour se rendre à un anniversaire, un enterrement, faire une promenade, jusqu'au sommeil.
Alors, pour tout faire, nous devons densifier ces moments. On mange plus vite, on prie plus vite, on réduit les distances, accélère les déplacements, on s'essaie au multitasking, l'exécution simultanée de plusieurs activités. Hélas, comme nos ressources temporelles se réduisent, cet accroissement et cette densification du volume d'actions deviennent vite supérieurs à la vitesse d'exécution des tâches.
Cela se traduit de façon subjective par une recrudescence du sentiment d'urgence, de culpabilité, de stress, l'angoisse des horaires, la nécessité d'accélérer encore, la peur de "ne plus pouvoir suivre". A cela s'ajoute le sentiment que nous ne voyons pas passer nos vies, qu'elles nous échappent.
Nous assistons, dites-vous, à une "compression du présent", qui devient de plus en plus fuyant. Pouvez-vous nous l'expliquer ?
Si nous définissons notre présent, c'est-à-dire le réel proche, comme une période présentant une certaine stabilité, un caractère assez durable pour que nous y menions des expériences permettant de construire l'aujourd'hui et l'avenir proche, un temps assez conséquent pour que nos apprentissages nous servent et soient transmis et que nous puissions en attendre des résultats à peu près fiables, alors on constate une formidable compression du présent.
A l'âge de l'accélération, le présent tout entier devient instable, se raccourcit, nous assistons à l'usure et à l'obsolescence rapide des métiers, des technologies, des objets courants, des mariages, des familles, des programmes politiques, des personnes, de l'expérience, des savoir-faire, de la consommation.
Dans la société pré-moderne, avant la grande industrie, le présent reliait au moins trois générations car le monde ne changeait guère entre celui du grand-père et celui du petit-fils, et le premier pouvait encore transmettre son savoir-vivre et ses valeurs au second.
Dans la haute modernité, la première moitié du xxe siècle, il s'est contracté à une seule génération : le grand-père savait que le présent de ses petits-enfants serait différent du sien, il n'avait plus grand-chose à leur apprendre, les nouvelles générations devenaient les vecteurs de l'innovation, c'était leur tâche de créer un nouveau monde, comme en Mai 68 par exemple.
Cependant, dans notre modernité tardive, de nos jours, le monde change plusieurs fois en une seule génération. Le père n'a plus grand-chose à apprendre à ses enfants sur la vie familiale, qui se recompose sans cesse, sur les métiers d'avenir, les nouvelles technologies, mais vous pouvez même entendre des jeunes de 18 ans parler d'"avant" pour évoquer leurs 10 ans, un jeune spécialiste en remontrer à un expert à peine plus âgé que lui sur le "up to date". Le présent raccourcit, s'enfuit, et notre sentiment de réalité, d'identité, s'amenuise dans un même mouvement.
(....)
Propos recueillis par Frédéric Joignot
suite ici
édité par cerise : pour les articles seule la courte citation est autorisée, j'ai dû faire des coupures et rajouter le lien vers l'article.
Vaness22- Localisation : Paris
Date d'inscription : 31/08/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
On a plus de temps pour glander en même temps
Je relis de vieilles lettres de ma grand mère datant de l'après guerre : quand elle faisait la lessive elle en avait pour une grande matinée. Quand elle voulait aller voir sa vieille tante à quelques km c'était à pied ou en charrette.
Les visites de la famille étaient toujours de grandes occasions : on s'écrivait avant, après, on attendait les visites avec impatience, c'était vraiment qqch.
Le problème c'est que quand on fait trop de choses, on ne profite plus.
Perso j'ai toujours eu besoin de beaucoup de temps pour glander bien que je sois souvent engloutie par cette pression d'en faire le plus possible.Mon compagnon me dit souvent "cool cool arrête toi"
Je viens de passer une semaine à la campagne seule à garder une maison avec un chien, et je vous jure, j'ai adoré.On me demande si je ne m'ennuie pas, parfois oui mais c'est un ennui qui amène une réflexion, et j'aime ce face à face avec moi même. De plus le centre du village est à côté, j'ai de la musique, des livres, internet, un jardin et un cadre très agréable.
Je relis de vieilles lettres de ma grand mère datant de l'après guerre : quand elle faisait la lessive elle en avait pour une grande matinée. Quand elle voulait aller voir sa vieille tante à quelques km c'était à pied ou en charrette.
Les visites de la famille étaient toujours de grandes occasions : on s'écrivait avant, après, on attendait les visites avec impatience, c'était vraiment qqch.
Le problème c'est que quand on fait trop de choses, on ne profite plus.
Perso j'ai toujours eu besoin de beaucoup de temps pour glander bien que je sois souvent engloutie par cette pression d'en faire le plus possible.Mon compagnon me dit souvent "cool cool arrête toi"
Je viens de passer une semaine à la campagne seule à garder une maison avec un chien, et je vous jure, j'ai adoré.On me demande si je ne m'ennuie pas, parfois oui mais c'est un ennui qui amène une réflexion, et j'aime ce face à face avec moi même. De plus le centre du village est à côté, j'ai de la musique, des livres, internet, un jardin et un cadre très agréable.
floriali- Localisation : la campagne près de Paris
Date d'inscription : 30/09/2009
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
c'est vrai qu'on entend souvent ces phrases "j'ai pas le temps", "je suis crevé", je me laisse souvent emportée dans le tourbillon et puis tout d'un coup je dis "stop" je me réorganise mais parfois je replonge,j'ai de la chance je suis mère au foyer, c'est vrai que cumuler un emploi et une vie de famille difficile de ne pas courir, je repense à ma grand mère qui avait une ferme, elle travaillait tout le temps mais avait le temps de faire mille choses que beaucoup ne font plus: cuisiner, préparer des tartes, jardiner, coudre...je me demande pourquoi la plupart des gens
qui n'ont pas le temps rajoute encore à leur existence 1000 et une choses inutiles la peur du vide, la peur de penser au temps qui passe...
moi c'est quand je regarde mes enfants grandir que je trouve que temps passe vite...
qui n'ont pas le temps rajoute encore à leur existence 1000 et une choses inutiles la peur du vide, la peur de penser au temps qui passe...
moi c'est quand je regarde mes enfants grandir que je trouve que temps passe vite...
reveuse- Age : 56
Localisation : charleroi belgique
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Puis si on enlève le temps à glander devant la TV franchement...
floriali- Localisation : la campagne près de Paris
Date d'inscription : 30/09/2009
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Merci pour l'article, très intéressant.
Katia- Date d'inscription : 07/03/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
moi, je roule doucement en bagnole, je prends le temps de manger (sans téléviseur, évidemment), le temps de lire, de me promener, etc.
C'est vrai, il parait qu'il faut toujours aller plus vite et "gagner du temps". Mais pour quoi faire ? Pour consacrer 4 heures par jour au lieu de 3 h 45 à la boite à conneries ?
C'est vrai, il parait qu'il faut toujours aller plus vite et "gagner du temps". Mais pour quoi faire ? Pour consacrer 4 heures par jour au lieu de 3 h 45 à la boite à conneries ?
Invité- Invité
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
moi avec toute sa théorie technique, il me speede ce philosophe!
perso j'ai comme d'autres ici, mis en place un quotidien relativement tranquille, à mon rythme... je dois pas aller plus vite que Raymond Pin en bagnole..
mon monde est toujours à taille humaine.
perso j'ai comme d'autres ici, mis en place un quotidien relativement tranquille, à mon rythme... je dois pas aller plus vite que Raymond Pin en bagnole..
mon monde est toujours à taille humaine.
D.A.V.- Localisation : finistère
Date d'inscription : 06/06/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Le vrai luxe c'est le temps.
MesChersConciterriens- Date d'inscription : 29/07/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Un article qui n'apporte rien de bien neuf mais qui touche un problème essentiel. Il me semble qu'il faudrait séparer la notion éternelle de la vie qui file, sentiment que l'homme a éprouvé de tout temps (Voir Augustin) de ce qui est nouveau et lié à cette modernité. Modernité qui rend les choses plus compliquées et qui nous bouffe du temps (souvent au prétexte d'en gagner) et nous le fait toujours perdre (à l'exception de philosophes comme Raymond ou D.A.V :-)
Pour paraphraser Boris Vian: "J'ai pas besoin de le gagner mon temps, moi, je l'ai déjà"
Le vrai luxe c'est le temps et c'est aussi l'espace.
Pour paraphraser Boris Vian: "J'ai pas besoin de le gagner mon temps, moi, je l'ai déjà"
Le vrai luxe c'est le temps et c'est aussi l'espace.
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Qu'est-ce que tu entends par "c'est aussi l'espace", Joël, tu veux dire une grande maison ou un grand appartement ?
J'avais lu cet article auparavant, j'ai arrêté au bout de 2-3 paragraphes car il dit la même chose, ça va trop vite... Mais je ne me sens pas très concernée, moi non plus. Je prends le temps... certainement pcq je n'ai pas d'enfants (je finis par me dire que c'est un luxe aussi, bien que je les adore). Hier j'appelais une amie, mère de famille de 2 enfants, divorcée, qui travaille à plein temps pour les élever : elle ne fait que courir tout le temps...
J'avais lu cet article auparavant, j'ai arrêté au bout de 2-3 paragraphes car il dit la même chose, ça va trop vite... Mais je ne me sens pas très concernée, moi non plus. Je prends le temps... certainement pcq je n'ai pas d'enfants (je finis par me dire que c'est un luxe aussi, bien que je les adore). Hier j'appelais une amie, mère de famille de 2 enfants, divorcée, qui travaille à plein temps pour les élever : elle ne fait que courir tout le temps...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Oui, de l'espace chez soi.
Moi non plus je ne me sens pas totalement concerné sauf que les absurdités engendrées par la modernité m'intéressent. Je parle de la consommation à outrance, de la mobilité (ou de la souplesse dans le travail) comme règle d'entreprise... gagner plus, travailler plus... etc
Moi non plus je ne me sens pas totalement concerné sauf que les absurdités engendrées par la modernité m'intéressent. Je parle de la consommation à outrance, de la mobilité (ou de la souplesse dans le travail) comme règle d'entreprise... gagner plus, travailler plus... etc
Dernière édition par Joël le Dim 5 Sep 2010 - 19:04, édité 1 fois
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Je pense aussi que ne pas avoir d'enfant me permet d'être bcp bcp plus cool et zen et franchement c'est très bien ainsi !!
Avoir des enfants est le but de beaucoup de gens mais quand je vois la galère que c'est je me dis que c'est de la flagellation !!!
Avoir des enfants est le but de beaucoup de gens mais quand je vois la galère que c'est je me dis que c'est de la flagellation !!!
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Oui c'est ce que me disent les mamans autour de moi... Mais autant je n'arrive pas à comprendre ce besoin d'avoir un enfant, à l'inverse énormément de personnes ne comprennent pas ce refus total d'en avoir....
Mais je ne porte pas de jugement sur le fait que les autres en aient ou pas, pour moi (dans mon bisounours's world) l'important est d'être heureux, au plus proche de ses convictions.
Mais je ne porte pas de jugement sur le fait que les autres en aient ou pas, pour moi (dans mon bisounours's world) l'important est d'être heureux, au plus proche de ses convictions.
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
c'est sûr que certains jours, je me dis que ne pas avoir d'enfants doit être cool, j'en ai 4 , je les adore mais c'est vrai qu'entre les devoirs, la
cuisine, le repassage et toutes ces choses du quotidien obligatoires, je
n'arrête pas de courir et finalement avoir des enfants ou pas à chacun de faire comme il a envie
cuisine, le repassage et toutes ces choses du quotidien obligatoires, je
n'arrête pas de courir et finalement avoir des enfants ou pas à chacun de faire comme il a envie
reveuse- Age : 56
Localisation : charleroi belgique
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
H.S. :
Il faudrait avoir 2 vies: une avec enfants (parce que sans je pense
qu'on passe à côté de quelque chose) et une sans enfant...
Il faudrait avoir 2 vies: une avec enfants (parce que sans je pense
qu'on passe à côté de quelque chose) et une sans enfant...
Dernière édition par Ermin le Dim 5 Sep 2010 - 22:59, édité 1 fois
Ermin- Localisation : Entre Bruxelles et Liège
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Ermin, je suis entièrement d'accord Pour moi ce n'est pas vraiment un choix de ne pas en avoir, c'est "la vie qui a fait que je n'ai pas rencontré le père" (quand j'ai rencontré, c'était "pas le moment pour les enfants", "pas envie d'être père maintenant", etc), mais bon, c'est comme ça, et je dirais plutôt "chacun fait comme il peut" Il y a des avantages et des inconvénients à toute situation...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
"chacun fait comme il a envie"
ou plutôt
"chacun fait comme il peut"
C'est vrai ! On peut tenter d'avoir une position rationnelle mais je crois qu'il n'y en a pas vraiment qui tienne.
Ceci dit, c'est curieux que le sujet ai basculé sur les enfants, cela tendrait à prouver que le problème de l'accélération n'est pas forcément un problème d'aujourd'hui. Pour nos grands-mères ou pour certains arrière-grands-mères la vie ne devait pas aller si doucement que ça.
ou plutôt
"chacun fait comme il peut"
C'est vrai ! On peut tenter d'avoir une position rationnelle mais je crois qu'il n'y en a pas vraiment qui tienne.
Ceci dit, c'est curieux que le sujet ai basculé sur les enfants, cela tendrait à prouver que le problème de l'accélération n'est pas forcément un problème d'aujourd'hui. Pour nos grands-mères ou pour certains arrière-grands-mères la vie ne devait pas aller si doucement que ça.
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Et bien je peux vous donner l'exemple de mon mari qui est kabyle.
Quand il est arrivé en France, il m'a dit que les jours ici sont comme des minutes, il me dit que là-bas le temps est beaucoup plus étalé...dans la journée il a le temps de travailler, voir sa famille, des amis, des voisins...
Un proverbe sénégalais dit en parlant des occidentaux : "Vous avez la montre mais vous n'avez pas le temps..."
Le temps que la technologie nous a fait gagné ne sert pas à nous reposer...il est réinvesti pour faire encore plus d'activités...donc d'argent...
Car dans notre société "le temps c'est de l'argent..." C'est ça le capitalisme...
Quand il est arrivé en France, il m'a dit que les jours ici sont comme des minutes, il me dit que là-bas le temps est beaucoup plus étalé...dans la journée il a le temps de travailler, voir sa famille, des amis, des voisins...
Un proverbe sénégalais dit en parlant des occidentaux : "Vous avez la montre mais vous n'avez pas le temps..."
Le temps que la technologie nous a fait gagné ne sert pas à nous reposer...il est réinvesti pour faire encore plus d'activités...donc d'argent...
Car dans notre société "le temps c'est de l'argent..." C'est ça le capitalisme...
Vaness22- Localisation : Paris
Date d'inscription : 31/08/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Ce qui me fait penser à l'excellent livre "Le papalagui", très facile à lire et qui donne les réflexions d'un chef tahitien venu dans notre Europe en 1920 environ... Incroyable comme notre mode de vie est "taré" vu sous son regard et ses réflexions très intéressantes, il parle de la montre notamment...
Et c'est vrai que nos grand-mères ou arrières grand-mères, sans machine à laver surtout et avec des familles nombreuses, elles devaient courir tout le temps, quand elles ne travaillaient pas aux champs ou comme domestiques... Ma propre grand-mère était couturière, c'était l'époque où il n'y avait pas le "prêt-à-porter"... Mais ce que je trouve incroyable, c'est que malgré ces inventions géniales (machine à laver notamment) sensées nous faire gagner un temps fou, et bien on court toujours !
Et c'est vrai que nos grand-mères ou arrières grand-mères, sans machine à laver surtout et avec des familles nombreuses, elles devaient courir tout le temps, quand elles ne travaillaient pas aux champs ou comme domestiques... Ma propre grand-mère était couturière, c'était l'époque où il n'y avait pas le "prêt-à-porter"... Mais ce que je trouve incroyable, c'est que malgré ces inventions géniales (machine à laver notamment) sensées nous faire gagner un temps fou, et bien on court toujours !
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
C'est sans doute le fond du problème et la prise de conscience nécessaire.Digitale a écrit:Mais ce que je trouve incroyable, c'est que malgré ces inventions géniales (machine à laver notamment) sensées nous faire gagner un temps fou, et bien on court toujours !
Au lieu de nous lobotomiser avec des pubs pour des produits (vendre du temps de cerveau disponible à coca-cola sur TF1), il faudrait que la télé de service public ait pour mission d'expliquer que le temps libre doit vraiment être LIBRE. Mais pour cela il faudrait déjà que le grand directeur des radios-télé sorte de ce slogan stupide: "travaillez plus pour gagner et consommer plus."
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Ben, en fait, le "problème", c'est effectivement quand on attend que la tv nous explique quoi que ce soit.. Allez, c'est de la grosse provoc', ce que je veux dire, c'est que quand on a enlevé l'objet télé de son intérieur, eh bien, on gagne beaucoup de temps et d'espace, justement !
Digitale, je ne suis pas si sûre que ça que nos grand-mères et arrière grand-mères courraient tout le temps. D'abord, la vie n'avait pas le même rythme, on n'attendait pas que les magasins soient ouverts le soir, le week end, etc.
A ce propos, j'ai été jeter un oeil à un album pour enfant (une idée de cadeau d'anniversaire pour mon abominaffreux neveu scotché devant la tv, pour ceux qui connaissent Charlie et la Chocolaterie, je l'ai surnommé "Mike tv" ! ) Bref, cet album s'appelle "Avant la télé" d'Yvan Pommeaux et raconte la vie dans les années 50. Eh bien, ce n'ets pas le même rythme qu'aujourd'hui. On prenait le temps de vivre, j'ai l'impression.
Impression renforcée par les récits de mes 2 grands-mères (respectivement 86 et 94 ans) qui, photos à l'appui, m'ont raconté certaines histoires de leur vie.
Alors, oui, il y a des progrès que je ne rejetterais pas (machine à laver notamment, le fait de ne pas être obligatoirement confinée à la maison pour s'occuper de ses enfants... ce qui permettait aussi une vie plus tranquille pour toute la famille, mais aussi un certain confort du chauffage), mais sinon... On a perdu le temps de vivre, de passer du temps ensemble, d'échanger.
Ca me rappelle également un passage d'un livre que j'aimerais bien dénicher, la révolution d'un seul brin de paille, de Masanobu Fukuoka (extrait lu dans un bouquin sur la sv, justement). Où il explique qu'avant l'ère de l'agriculture productiviste, les paysans passaient beaucoooouuup moins de temps à bosser aux champs. Qu'ils respectaient le rythme de la nature, travaillant plus en été quand les cultures le demandaient et les journées le permettaient, et beaucoup moins en hiver.... parfois pas du tout, ou à des travaux d'artisanat, où on peut échanger avec d'autres.
Bref, pas le même rythme, pas la même organisation du temps.
Digitale, je ne suis pas si sûre que ça que nos grand-mères et arrière grand-mères courraient tout le temps. D'abord, la vie n'avait pas le même rythme, on n'attendait pas que les magasins soient ouverts le soir, le week end, etc.
A ce propos, j'ai été jeter un oeil à un album pour enfant (une idée de cadeau d'anniversaire pour mon abominaffreux neveu scotché devant la tv, pour ceux qui connaissent Charlie et la Chocolaterie, je l'ai surnommé "Mike tv" ! ) Bref, cet album s'appelle "Avant la télé" d'Yvan Pommeaux et raconte la vie dans les années 50. Eh bien, ce n'ets pas le même rythme qu'aujourd'hui. On prenait le temps de vivre, j'ai l'impression.
Impression renforcée par les récits de mes 2 grands-mères (respectivement 86 et 94 ans) qui, photos à l'appui, m'ont raconté certaines histoires de leur vie.
Alors, oui, il y a des progrès que je ne rejetterais pas (machine à laver notamment, le fait de ne pas être obligatoirement confinée à la maison pour s'occuper de ses enfants... ce qui permettait aussi une vie plus tranquille pour toute la famille, mais aussi un certain confort du chauffage), mais sinon... On a perdu le temps de vivre, de passer du temps ensemble, d'échanger.
Ca me rappelle également un passage d'un livre que j'aimerais bien dénicher, la révolution d'un seul brin de paille, de Masanobu Fukuoka (extrait lu dans un bouquin sur la sv, justement). Où il explique qu'avant l'ère de l'agriculture productiviste, les paysans passaient beaucoooouuup moins de temps à bosser aux champs. Qu'ils respectaient le rythme de la nature, travaillant plus en été quand les cultures le demandaient et les journées le permettaient, et beaucoup moins en hiver.... parfois pas du tout, ou à des travaux d'artisanat, où on peut échanger avec d'autres.
Bref, pas le même rythme, pas la même organisation du temps.
Katia- Date d'inscription : 07/03/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
je dirais plutôt que c'est de prendre son tempsMesChersConciterriens a écrit:Le vrai luxe c'est le temps.
Invité- Invité
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Il y a aussi un pression sociale que les autres nous mettent, et que la pub leur a mis.
L'image de la working girl à donf toute la journée et fraîche le soir!
L'image d'une vie d'éclate de voyages infernaux ,de bandes de copains interminables... ( et factice au plus haut point !)
Le "t'es parti pendant où les vacances ??" , le " alors qu'est-ce t'as fait ce week-end??"
Comme s'il fallait toujours faire quelque chose !!!
Ben moi le week-end, je fais rien, je tends le hamac, je le partage avec les gamins,je prépare une salade de tomate (du jardin ) à ma petite femme qui se repose ( enceinte...!!!) je jardine avec eux, on va faire un tour de vélo, on discute,on invite les grands parents...
Rien de bien passionnant pour les accros du speed... Mais que du primordial pour moi !!!
L'image de la working girl à donf toute la journée et fraîche le soir!
L'image d'une vie d'éclate de voyages infernaux ,de bandes de copains interminables... ( et factice au plus haut point !)
Le "t'es parti pendant où les vacances ??" , le " alors qu'est-ce t'as fait ce week-end??"
Comme s'il fallait toujours faire quelque chose !!!
Ben moi le week-end, je fais rien, je tends le hamac, je le partage avec les gamins,je prépare une salade de tomate (du jardin ) à ma petite femme qui se repose ( enceinte...!!!) je jardine avec eux, on va faire un tour de vélo, on discute,on invite les grands parents...
Rien de bien passionnant pour les accros du speed... Mais que du primordial pour moi !!!
streamer- Localisation : Marne
Date d'inscription : 16/12/2009
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
On a le même programme du week end ! (sauf jardinage, mon micro balcon ne demande pas d'autre entretien qu'un arrosage occasionnel).
et oui pour les "accros du speed". Mais je n'ai pas l'impression que ça les rende heureux, ça ressemble à une course en avant qui épuise. Bah, je pense qu'au bout d'un moment, soit ils finissent par se poser des questions, soit le corps ne suit plus (merci dame Nature !)
et oui pour les "accros du speed". Mais je n'ai pas l'impression que ça les rende heureux, ça ressemble à une course en avant qui épuise. Bah, je pense qu'au bout d'un moment, soit ils finissent par se poser des questions, soit le corps ne suit plus (merci dame Nature !)
Katia- Date d'inscription : 07/03/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Je suis également très agacée par le "t'as fait quoi ce week end" et les collègues qui répondent à ma place "ha oui c'est vrai toi tu fais jamais rien..." ben heu non je sors pas dans les bars, je vais pas faire la fête chez des gens que j'ai pas envie de voir, je cours pas dans les magasins, je ne culpabilise pas de ne pas sortir de chez moi, de ne voir que les quelques personnes qui me sont chères et que j'ai réellement plaisir à voir... Le week end je me repose, j'ai une santé fragile je suis vite fatiguée, je prends le temps de dormir (c'est important de bien dormir, se coucher quand est fatigué, se lever quand on ne l'est plus même si ça veut dire se coucher tôt et se lever tard, se coucher à 22h30 le samedi avec un bon bouquin.... n'importe quoi....Le samedi faut sortir et dépenser !!), je prends le temps de partager des moments avec mon conjoint, de faire à manger tranquillement, bref de vivre comme j'en ai envie et pas comme il faut !! Et le pire c'est quand j'entends un collègue dire tous les lundis matins "rhooo j'ai passé un bon week end mais j'ai pas arrêté je suis crevé !" et de se taper sa mauvaise humeur toute la semaine !!!! Alors que franchement on est loin d'avoir le pire boulot qui soit, loin de là !
Dernière édition par TSD le Lun 6 Sep 2010 - 22:53, édité 1 fois
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
la fameuse question du vendredi "t as quoi de prévu pour le week end" et du lundi "t'as fait quoi ce w.e" c'est un classique...ça m'énerve.
On se sent parfois obligés de sortir pour les enfants, ce dimanche visite dans un parc animalier entrées chères, plein de monde et crevés à la sortie...je préfère de loin mes w.e "pèpère" à traîner à la maison à cuisiner, lire...
On se sent parfois obligés de sortir pour les enfants, ce dimanche visite dans un parc animalier entrées chères, plein de monde et crevés à la sortie...je préfère de loin mes w.e "pèpère" à traîner à la maison à cuisiner, lire...
reveuse- Age : 56
Localisation : charleroi belgique
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Merci beaucoup pour cette référence, je vais aller le chercher à la bibliothèque !
Que de ressources intéressantes depuis que je suis sur ce forum, merci à tous, c'est tellement agréable de partager les mêmes idées...
Que de ressources intéressantes depuis que je suis sur ce forum, merci à tous, c'est tellement agréable de partager les mêmes idées...
Vaness22- Localisation : Paris
Date d'inscription : 31/08/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Pas complètement heureusement, sinon on ronronne dans notre petit monde idéal :-)Vaness22 a écrit:...merci à tous, c'est tellement agréable de partager les mêmes idées...
Pas d'accord par exemple avec Katia et son côté "C'était mieux avant". Non, c'était différent avec des plus et des moins. Ce qui est bête, c'est que les moins d'aujourd'hui sont, me semble-t-il, facilement "éliminables" car artificiels.
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Je me demande s'il n'y a pas aussi une question "judéo-chrétienne" dans tout ça. A savoir (attention, provocation) qu'on est quand même là pour gagner notre pain à la sueur de notre front, pour en baver afin de gagner le paradis, bref, on est là pour en chier, pas pour prendre du plaisir ou du bon temps... et toutes ces choses-là. Ce qui fait que, par exemple, je sens souvent dans mon entourage cette injonction, cette pression vis-à-vis du boulot (et j'ai souvent envie de demander "Pourquoi tu cours comme ça ?"). Et quand je dis que j'ai envie de lever le pied pour avoir un peu de temps, on me répond que oui mais c'est comme ça, c'est la vie, on est là pour bosser, etc. Pourquoi ? Mystère. C'est plus fort qu'eux, on dirait.
Personnellement, je ralentis autant que je peux, en simplifiant, là aussi. Notamment au niveau de la maison : j'ai supprimé le repassage (sauf exceptionnellement pour ma petite robe en lin... en gros, ça doit faire 3 ans que je n'ai pas sorti le fer à repasser), j'apprécie la machine à laver parce que pendant qu'elle tourne, je fais autre chose (ou rien du tout), j'ai arrêté de vouloir une maison impeccable : je suis bordélique, c'est un fait, j'assume de l'être au lieu de culpabiliser et je me sens mieux. Je maintiens juste un niveau acceptable (pour moi), je tiens propre et c'est tout. Etc. Reste à affronter la réprobation des autres. Parce qu'apparemment, être bordélique n'est acceptable que si on culpabilise.
Je ne me mets pas d'autre injonction non plus : un dimanche à ne rien faire n'est pas un dimanche perdu. C'est que j'en avais besoin.
Et puis pour terminer : je me demande si cette pression du "faire quelque chose" à tout pris n'est pas une réponse à l'angoisse, du temps qui passe, de la mort... toutes ces choses-là.
Personnellement, je ralentis autant que je peux, en simplifiant, là aussi. Notamment au niveau de la maison : j'ai supprimé le repassage (sauf exceptionnellement pour ma petite robe en lin... en gros, ça doit faire 3 ans que je n'ai pas sorti le fer à repasser), j'apprécie la machine à laver parce que pendant qu'elle tourne, je fais autre chose (ou rien du tout), j'ai arrêté de vouloir une maison impeccable : je suis bordélique, c'est un fait, j'assume de l'être au lieu de culpabiliser et je me sens mieux. Je maintiens juste un niveau acceptable (pour moi), je tiens propre et c'est tout. Etc. Reste à affronter la réprobation des autres. Parce qu'apparemment, être bordélique n'est acceptable que si on culpabilise.
Je ne me mets pas d'autre injonction non plus : un dimanche à ne rien faire n'est pas un dimanche perdu. C'est que j'en avais besoin.
Et puis pour terminer : je me demande si cette pression du "faire quelque chose" à tout pris n'est pas une réponse à l'angoisse, du temps qui passe, de la mort... toutes ces choses-là.
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Juste une précision : je n'ai jamais dit, ni écrit ni pensé que "c'était mieux avant". C'est dommage si mon message donne cette impression...
Non, je pense comme Philomène qu'on (= la société) court dans tous les sens sans savoir pourquoi. Et sans plus savoir apprécier les bons moments, parce que, justement "il faut courir parce que c'est comme ça".
Peut être que j'ai cette impression-là parce que j'habite en région parisienne ? Même en prenant les transports en commun en plein milieu de journée, avec des étudiants et des personnes âgées, des mères de famille avec gosses en bas âge, eh bien... ça court. Comme si on avait tout le temps un truc hyper important et pressé à aller faire. et ceux qui ne courrent pas paraissent "suspects" (j'exagère un tantinet, je sais), de flemmardise, notamment. Les gens n'ont plus le temps de discuter quand on les croise dans la rue (je trouve, de par chez moi).
D'ailleurs, il faut voir les emplois du temps de certains gamins le mercredi, entre le cours de ceci ou l'activité celà, c'est parfois curieux.
Non, je pense comme Philomène qu'on (= la société) court dans tous les sens sans savoir pourquoi. Et sans plus savoir apprécier les bons moments, parce que, justement "il faut courir parce que c'est comme ça".
Peut être que j'ai cette impression-là parce que j'habite en région parisienne ? Même en prenant les transports en commun en plein milieu de journée, avec des étudiants et des personnes âgées, des mères de famille avec gosses en bas âge, eh bien... ça court. Comme si on avait tout le temps un truc hyper important et pressé à aller faire. et ceux qui ne courrent pas paraissent "suspects" (j'exagère un tantinet, je sais), de flemmardise, notamment. Les gens n'ont plus le temps de discuter quand on les croise dans la rue (je trouve, de par chez moi).
D'ailleurs, il faut voir les emplois du temps de certains gamins le mercredi, entre le cours de ceci ou l'activité celà, c'est parfois curieux.
Katia- Date d'inscription : 07/03/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Katia a écrit:D'ailleurs, il faut voir les emplois du temps de certains gamins le mercredi, entre le cours de ceci ou l'activité celà, c'est parfois curieux.
Et pas seulement le mercredi... Quand on voit la semaine que les gamins ont dés l'entrée en maternel je trouve ça catastrophique...
Et à partir du primaire ils ont des semaines extrêmement chargées mais comme il n'y en a pas assez on rajoute des devoirs à faire à la maison.... Je trouve ça terrible et j'en garde un souvenir tout aussi terrible !
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
TSD a écrit:
Et à partir du primaire ils ont des semaines extrêmement chargées mais comme il n'y en a pas assez on rajoute des devoirs à faire à la maison...
Jamais je n'ai compris ça... Les adultes ont des semaines de 35 à 39h (en France) et les enfants ou ado passent des WE entiers à faire les devoirs qui les submergent... J'ai connu ça aussi, je n'avais pas le choix, mais je me souviens de mon vieux voisin qui disait "C'est pas normal, vous travaillez même le WE et vous n'êtes même pas payés pour ça"
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Tout ce que je sais c'est que j'ai été dégoutée par l'école, que j'en ai de très mauvais souvenirs et que je comprends les enfants et ado qui n'aiment pas l'école.... C'est tellement mal adapté, à croire que c'est le but : dégouter les gamins d'apprendre, les rendre imbéciles pour les transformer en petits moutons...
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
mes 2 aînés font du sport parce qu'ils sont demandeurs, mon 3e fils 9 ans un petit rêveur timide préfère resterà la maison où il ne s'ennuye pas, il joue avec sa soeur, le voisin...dès la rentrée, questions des parents "tu l'as inscrit à quoi ?"
question du pédiatre "quoi comme activité extérieure" et bien rien de spécial...on se sent encore coupable.
De plus, mon mari travaille (beaucoup), j'ai pas mon permis et même
2 voitures ce serait impossible donc...
question du pédiatre "quoi comme activité extérieure" et bien rien de spécial...on se sent encore coupable.
De plus, mon mari travaille (beaucoup), j'ai pas mon permis et même
2 voitures ce serait impossible donc...
reveuse- Age : 56
Localisation : charleroi belgique
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Je garde aussi un souvenir de fatigue immense du lycée, j'étais tout le temps épuisée, et pourtant en bonne petite élève j'ai toujours fait toutes mes disserts, devoirs. Je n'ai dû louper aucun cours.
Je me souviens des soirées qui se terminaient à minuit voire plus tard pour finir une dissert, un devoir de math...
Et le lendemain lever 7 h pour jusqu'à 8 h de cours...
A posteriori j'envie mon compagnon qui n'a jamais rien foutu au lycée, qui séchait très souvent. Bon lui c'est vrai c'était l'autre extrême ! Ca ne l'a pas empêché d'avoir son bac.
Mon neveu dit haut et fort qu'il n'aime pas l'école, et j'ai souvent envie de lui dire " je te comprends !!"
Je me souviens des soirées qui se terminaient à minuit voire plus tard pour finir une dissert, un devoir de math...
Et le lendemain lever 7 h pour jusqu'à 8 h de cours...
A posteriori j'envie mon compagnon qui n'a jamais rien foutu au lycée, qui séchait très souvent. Bon lui c'est vrai c'était l'autre extrême ! Ca ne l'a pas empêché d'avoir son bac.
Mon neveu dit haut et fort qu'il n'aime pas l'école, et j'ai souvent envie de lui dire " je te comprends !!"
floriali- Localisation : la campagne près de Paris
Date d'inscription : 30/09/2009
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Et oui...et en plus la France a beaucoup de vacances certes...mais les écoliers français ont plus d'heures que leurs voisins européens répartis sur moins de jours et de mois...depuis qu'ils ne travaillent plus le mercredi. J'avais lu un article qui proposait de mieux répartir ce temps notamment en racourcissant les grandes vacances.
Concernant le "c'était mieux avant ou pas"...j'avais lu un auteur, Christophe André, qui disait qu'il faudrait inventer une nouvelle société, ni comme l'ancienne ni comme l'actuelle...beaucoup trop matérialiste et technicisée. Son blog est intéressant d'ailleurs : http://psychoactif.blogspot.com/
Concernant le "c'était mieux avant ou pas"...j'avais lu un auteur, Christophe André, qui disait qu'il faudrait inventer une nouvelle société, ni comme l'ancienne ni comme l'actuelle...beaucoup trop matérialiste et technicisée. Son blog est intéressant d'ailleurs : http://psychoactif.blogspot.com/
Vaness22- Localisation : Paris
Date d'inscription : 31/08/2010
Re: Au secours ! Tout va trop vite !
Même si pour moi la vision du monde de cette personne est pessimiste, cliniquement parlant elle est vrai ...
Dans mon jura bien aimé j'ai eut l'occasion de travaillé dans une fonderie plastique pendant une semaine en intérim, ce que j'y ai vue me fais froid dans le dos ...
Le monde va si vite que malgré la petit usine dans laquelle j'ai bossé on a sortie pas moins de 6 millions d'unités de manche plastique teffou.
Je comprends toujours pas comment on a fait pour en arriver la même les machines en ont souffert, sachant qu'on était certainement pas les seuls à en faire mais pourtant à nous tout seul on a fait de quoi équipé chaque français d'un manche clipso en l'espace d'une semaine ....
Maintenant tout ce jète et s'achète à vitesse grand V, un portable avec un truc en plus tout les 2 mois, les gens qui ont économisé pour ce payer le model désormais obsolète deviennent blasé.
L'autoroute ça c'est pareil bien pour aller d'un point A a un point B mais du coup les gens en deviennent presque ignard et ne savent même pas par quel département ils sont passé.
Cependant la ou je ne suis pas d'accord sur les transport et il faut le dire le moindre frais pour ce déplacer est une illusion
Dans mon jura bien aimé j'ai eut l'occasion de travaillé dans une fonderie plastique pendant une semaine en intérim, ce que j'y ai vue me fais froid dans le dos ...
Le monde va si vite que malgré la petit usine dans laquelle j'ai bossé on a sortie pas moins de 6 millions d'unités de manche plastique teffou.
Je comprends toujours pas comment on a fait pour en arriver la même les machines en ont souffert, sachant qu'on était certainement pas les seuls à en faire mais pourtant à nous tout seul on a fait de quoi équipé chaque français d'un manche clipso en l'espace d'une semaine ....
Maintenant tout ce jète et s'achète à vitesse grand V, un portable avec un truc en plus tout les 2 mois, les gens qui ont économisé pour ce payer le model désormais obsolète deviennent blasé.
L'autoroute ça c'est pareil bien pour aller d'un point A a un point B mais du coup les gens en deviennent presque ignard et ne savent même pas par quel département ils sont passé.
Cependant la ou je ne suis pas d'accord sur les transport et il faut le dire le moindre frais pour ce déplacer est une illusion
Dr.Zonacide- Date d'inscription : 28/11/2010
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