Mini reportage : boulanger et réduction du temps de travail

Bonjour tout le monde,

Hop je dépose ici une petite vidéo que j'ai vue ce matin et qui m'a touchée. Elle dure 7 minutes et présente Daniel Testard, boulanger qui a repensé son métier pour qu'il soit plus en phase avec ses valeurs.
Il bosse 2 jours par semaine, et utilise le reste de son temps pour la musique, le potager, les enfants, etc. Ses 2 jours de boulange sont plein de sens. Il utilise du levain qu'il fabrique lui-même, trafique des semences anciennes. Bref, la vidéo en parlera mieux que moi. Pour moi ce monsieur est dans une démarche de réflexion poussée sur le travail et l'impact sur l'environnement qui peut soutenir notre réflexion collective sur ce forum.

LIEN -- Ah je découvre que les nouveaux membres ne peuvent pas poster de lien pendant leurs 7 premiers jours. Je vous invite alors à chercher les mots clés "daniel testard boulanger" sur n'importe quel moteur de recherche et de choisir le lien du blog Si*deWays. Je reviendrai mettre le lien quand j'aurai 7 jours d'ancienneté  


Alors, pour vous, sa démarche est-elle simplicitaire?  
Que pensez-vous de la gestion de son magasin, basée sur la confiance, et dans quelle mesure pensez-vous que c'est un modèle qui pourrait se répandre? S'il peut être appliqué ailleurs, ce modèle économique fonctionnerait-il et gagnerait-il à être généralisé?

Des bisous et bonne journée :-)
EnTerreTainment

Merci EnTerreTainment pour ce très beau reportage qu'on peut retrouver sur l'excellent site side-ways ici
Ce type de gestion fonctionne avec un petit groupe, au delà ça perdrait vite son âme.

Je lui achète du pain régulièrement et il est délicieux. (La seule chose qui ne ressort pas dans le reportage c'est l'odeur divine qui règne dans son fournil...)

Pour moi, il est assurément dans une démarche simplicitaire et je ne sais pas si elle pourrait être généralisée mais elle pourrait être étendue.

Bonjour,

Merci pour ce partage, je ne connaissais pas cette web-série, je vais donc regarder aussi les autres épisodes.
Pour moi, la simplicité volontaire est une démarche personnelle et donc dès que tu décides d'aller vers "ça" (et tu y mets ce qui est important pour toi), tu es simplicitaire.
On ne peut donc pas juger de l'extérieur et chacun est en cheminement. On a tous nos petites incohérences, nos doutes et nos retours en arrière mais tant qu'on réfléchit à ce que l'on fait (ce que l'on achète, ce que l'on jette, ce que l'on fait de son temps, ...), on est sur la bonne voie.
Vu la réflexion de ce monsieur, il semble bien être en cheminement.

Comme l'ont dit les autres intervenants avant moi, c'est en effet difficile à reproduire en dehors d'un projet utopique. J'habite Bruxelles et si la boulangerie du coin se mettait à faire cela, je ne pense pas que cela fonctionnerait avec tout le monde.
Il y a encore trop de personnes qui sont "formatés" par le capitalisme. Dès que tu leur donnes l'opportunité d'avoir quelque chose de gratuit (en volant), ils la prennent et sont très contents d'eux. Je donne en ce moment pas mal de choses via des sites de vente et j'ai parfois des réactions assez hallucinantes.

Laurence

Le connaissant un peu, ce que je peux dire au sujet de Daniel c'est qu'il n'est plus, à mon avis, "en cheminement" mais que son cheminement est abouti. Très abouti, même. Maison autoconstruite (et superbe !), jardin gigantesque et super productif (je suis admirative à chaque fois que je le vois), et surtout complètement SV dans son propos (et donc, je présume, dans sa tête). Au clair dans ses idées.

Après, ça marche aussi parce qu'il est en pleine campagne (donc aller lui acheter du pain est une démarche, elle ne se fait pas par hasard, d'autant qu'il ne fait pas de publicité), que tous ses clients le connaissent bien (on ne vole pas quelqu'un qu'on considère comme un ami)... ce serait différent s'il avait une boulangerie en ville... mais de toute façon, un tel rythme de vie serait impossible s'il fallait payer un commerce.

Mon point de vue, quand je vois ce genre de projet, c'est que tout est transférable et rien n'est transférable. C'est-à-dire que si quelqu'un essaye de refaire exactement la même chose ailleurs, il y a de grandes chances que ça plante. Mais si une personne essaye, là où elle se trouve, avec sa personnalité, ses conditions de vie, ses objectifs, l'endroit où elle vit, etc, de monter son projet à elle (quitte à s'inspirer de celui des autres), ça peut être formidable.