écologie et procréation
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écologie et procréation
Rappel du premier message :
Voilà, un des grands doutes de ma vie de maman...
On est nombreux sur cette terre, et lorsqu'on vit en occident, même en changeant ses habitudes, même en étant très vigilant, même en redoublant d'efforts quotidiens... on a tendance à piller les ressources de la planète.
Quand on arrive à un certain âge la question qui se pose pour la plupart est : vais-je ou non avoir des enfants ? Est-ce souhaitable ? Est-ce que je le souhaite ?
Quels sont vos points de vue sur le sujet ?
Je vous livre le mien pour commencer ? OK
Je pensais qu'avoir des enfants c'est de la folie. D'abord c'est irrationnel, on vit dans un monde de brutes, qu'est-ce qu'on va jeter un petit dedans, en plus il n'aura rien demandé, c'est si égoïste !
Et puis j'ai rencontré l'homme de ma vie. Ça l'a changée, ma vie. Par-dessus tout, on voulait prolonger, et aussi on voulait être plein pour partager ce bonheur immense. Avant nous étions deux individus, et après notre rencontre nous étions un petit monde. On voulait le construire, ce monde.
L'irrationnel est entré dans nos vies. Le chamboulement à chaque poussette croisée, le temps qui s'arrête quand un petit me sourit... En fait je dis que c'est irrationnel, mais en réalité c'est un réflexe animal, inscrit au fond de nous, un instinct grégaire de pérennisation de l'espèce.
J'arrête 5 minutes de réfléchir, l'appel est trop fort, et en plus ça fait déjà plusieurs mois que mon homme en parle... j'arrête la pilule, je suis enceinte quelques mois plus tard. Pendant toute cette grossesse, je ne me suis pas posée une seule question. Ce qui n'est pourtant pas tellement mon genre. Je me sentais à ma place, j'étais l'évidence incarnée, je portais la vie et j'étais faite pour ça.
(vous avez le droit de vous moquer )
La naissance (violente, par césarienne ) m'a ramenée durement à la réalité, et cette petite, si belle, si parfaite, mais qui pleurait tout le temps...
C'est finalement sa venue qui nous a permis d'ouvrir les yeux. Et oui, nous n'avons plus d'autre choix que d'être responsable (co-responsable) de ce qui se passe ici. Elle a ouvert la brèche de nos consciences et croyez-moi, elle a beaucoup de mérite. On ne met pas son âme à nu en un claquement de doigts. On ne s'éveille pas d'un long rêve pour plonger dans une noire réalité, sans frissonner ni résister.
Pour moi ce fut aussi violent que la pilule rouge de Matrix, pour ceux qui l'ont vu. Violent mais nécessaire, parce que maintenant au moins j'existe...
Donc, toujours pas de réponse à la question finalement juste la façon qu'on a eu jusqu'alors de décliner nos interrogations, nos doutes, nos vies.
Je me dis parfois pour me rassurer que si nous, les décroissants, on ne transmet pas nos valeurs à la prochaine génération... qui s'en occupera ?
Voilà... c'est un peu confus, justement parce que je ne conçois pas de réponse à proprement parler... j'avance un pas après l'autre... et j'ai hâte de vous lire sur le sujet
Voilà, un des grands doutes de ma vie de maman...
On est nombreux sur cette terre, et lorsqu'on vit en occident, même en changeant ses habitudes, même en étant très vigilant, même en redoublant d'efforts quotidiens... on a tendance à piller les ressources de la planète.
Quand on arrive à un certain âge la question qui se pose pour la plupart est : vais-je ou non avoir des enfants ? Est-ce souhaitable ? Est-ce que je le souhaite ?
Quels sont vos points de vue sur le sujet ?
Je vous livre le mien pour commencer ? OK
Je pensais qu'avoir des enfants c'est de la folie. D'abord c'est irrationnel, on vit dans un monde de brutes, qu'est-ce qu'on va jeter un petit dedans, en plus il n'aura rien demandé, c'est si égoïste !
Et puis j'ai rencontré l'homme de ma vie. Ça l'a changée, ma vie. Par-dessus tout, on voulait prolonger, et aussi on voulait être plein pour partager ce bonheur immense. Avant nous étions deux individus, et après notre rencontre nous étions un petit monde. On voulait le construire, ce monde.
L'irrationnel est entré dans nos vies. Le chamboulement à chaque poussette croisée, le temps qui s'arrête quand un petit me sourit... En fait je dis que c'est irrationnel, mais en réalité c'est un réflexe animal, inscrit au fond de nous, un instinct grégaire de pérennisation de l'espèce.
J'arrête 5 minutes de réfléchir, l'appel est trop fort, et en plus ça fait déjà plusieurs mois que mon homme en parle... j'arrête la pilule, je suis enceinte quelques mois plus tard. Pendant toute cette grossesse, je ne me suis pas posée une seule question. Ce qui n'est pourtant pas tellement mon genre. Je me sentais à ma place, j'étais l'évidence incarnée, je portais la vie et j'étais faite pour ça.
(vous avez le droit de vous moquer )
La naissance (violente, par césarienne ) m'a ramenée durement à la réalité, et cette petite, si belle, si parfaite, mais qui pleurait tout le temps...
C'est finalement sa venue qui nous a permis d'ouvrir les yeux. Et oui, nous n'avons plus d'autre choix que d'être responsable (co-responsable) de ce qui se passe ici. Elle a ouvert la brèche de nos consciences et croyez-moi, elle a beaucoup de mérite. On ne met pas son âme à nu en un claquement de doigts. On ne s'éveille pas d'un long rêve pour plonger dans une noire réalité, sans frissonner ni résister.
Pour moi ce fut aussi violent que la pilule rouge de Matrix, pour ceux qui l'ont vu. Violent mais nécessaire, parce que maintenant au moins j'existe...
Donc, toujours pas de réponse à la question finalement juste la façon qu'on a eu jusqu'alors de décliner nos interrogations, nos doutes, nos vies.
Je me dis parfois pour me rassurer que si nous, les décroissants, on ne transmet pas nos valeurs à la prochaine génération... qui s'en occupera ?
Voilà... c'est un peu confus, justement parce que je ne conçois pas de réponse à proprement parler... j'avance un pas après l'autre... et j'ai hâte de vous lire sur le sujet
Re: écologie et procréation
Dans le débat que j'ai vu, elle n'était pas du tout comique, elle parlait en tant que militante de Attac etc. Et son discours était très lucide au contraire, pas du tout dans la dérision. Enfin, si mon souvenir est bon, ça doit dater d'il y a dix ans peut-être
Et si les enfants ont porté plainte, c'est qu'en effet, elle avait une sacré dose d'inconscience à leur égard.
Il est fréquent qu'on puisse être lucide et inconscient à la fois, dans des domaines différents mais proches.
Et si les enfants ont porté plainte, c'est qu'en effet, elle avait une sacré dose d'inconscience à leur égard.
Il est fréquent qu'on puisse être lucide et inconscient à la fois, dans des domaines différents mais proches.
calispera- pionnier
- Date d'inscription : 15/10/2006
Re: écologie et procréation
A propos, si vous voulez vous marrer y'a un livre écrit avec un humour noir décapant mais très drôle :
http://www.amazon.fr/No-Kid-Quarante-raisons-denfant/dp/2841864057
Existe en poche… je l'ai lu d'un trait !
http://www.amazon.fr/No-Kid-Quarante-raisons-denfant/dp/2841864057
Existe en poche… je l'ai lu d'un trait !
Re: écologie et procréation
Je l'ai vu en librairie, ça m'a en effet amusé, mais j'avoue que l'humour noir sur un tel débat ne me plait pas trop. Non seulement il prête à confusion, on mélange les vrais arguments avec des faux pour l'humour; et on fait passer le sujet comme anodin ou qui n'est en tout cas pas sujet à réel débat. Pourtant, si je me rappelle bien, le dernier point (ou un des derniers) avance exactement l'argument qui a déjà été discuté sur le forum, à savoir qu'avoir des enfants dans un monde de surpopulation, et qui va totalement à la dérive, n'est pas forcément très responsable. Et la manière dont c'est dit, sur ce point là, fait l'impasse sur l'humour : bizarre.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: écologie et procréation
Je ne crois pas que ce soit de l'humour pur... Le mouvement "no-kid" est un vrai mouvement - intolérant - qui prend beaucoup d'ampleur (aux USA d'abord mais chez nous aussi). Il est probable que demain (et même déjà aujourd'hui) avoir des enfants sera aussi galère que d'avoir un gros chien dans plein de circonstance (hotel, train et autres loisirs)
Re: écologie et procréation
ben, je m'interroge, aussi, beaucoup sur la procréation assistée ... pas taper si certaines sont concernées ... (en plus, je peux pas en avoir, des gosses, donc, je ne parle pas sans connaître) ...
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Re: écologie et procréation
acronyme que l'on trouve parfois dans le marketing pou r désigner une catégorie de clients: DINK (double income no kid)
Deux salaires pas d'enfant...
Deux salaires pas d'enfant...
Invité- Invité
Re: écologie et procréation
Mu* a écrit:ben, je m'interroge, aussi, beaucoup sur la procréation assistée ... pas taper si certaines sont concernées ... (en plus, je peux pas en avoir, des gosses, donc, je ne parle pas sans connaître) ...
En fait, la stérilité est un peut-être aussi un moyen naturel de régulation ... ma phrase initiale était assez obscure
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Re: écologie et procréation
C'est bien que tu réexpliques, j'avoue que je n'avais pas compris
C'est en effet une possibilité. On reconnaît de plus en plus que les hommes sont moins fertiles à cause de toutes sortes de raisons liées à notre mode de vie.
Cela dit, bien que je sois pour une très grande limitation des naissances (à titre individuel et non décidé contre la volonté des gens), je me dis que les gens qui ont des difficultés à avoir un enfant, mais qui le désirent vraiment, ben si la procréation assistée peut les aider, pourquoi pas. J'aurais l'impression que c'est sadique de le leur refuser. Et en parallèle, il y a toujours l'idée que c'est irresponsable d'avoir des enfants. J'avoue que c'est très difficile de se positionner dans ce genre de sujet, vu que les gens qui décident d'avoir des enfants sont totalement ailleurs que dans ce genre de raisonnement, et il ne me parait pas concevable de leur imposer de ne pas en faire, tout en sachant qu'aucun argument ne pourra les convaincre s'ils n'ont pas fait un certain chemin de conscience. Et en plus je me rends compte que ce que je dis peut paraitre terriblement prétentieux. Mais faut-il se taire pour autant?
Et est-ce qu'en parler vaut mieux? Car évoquer la limitation volontaire des naissances peut créer à la fois le côté rebelle chez certains ("personne n'a à dicter si je peux ou pas faire des enfants"), ou la culpabilisation chez d'autres.
C'est en effet une possibilité. On reconnaît de plus en plus que les hommes sont moins fertiles à cause de toutes sortes de raisons liées à notre mode de vie.
Cela dit, bien que je sois pour une très grande limitation des naissances (à titre individuel et non décidé contre la volonté des gens), je me dis que les gens qui ont des difficultés à avoir un enfant, mais qui le désirent vraiment, ben si la procréation assistée peut les aider, pourquoi pas. J'aurais l'impression que c'est sadique de le leur refuser. Et en parallèle, il y a toujours l'idée que c'est irresponsable d'avoir des enfants. J'avoue que c'est très difficile de se positionner dans ce genre de sujet, vu que les gens qui décident d'avoir des enfants sont totalement ailleurs que dans ce genre de raisonnement, et il ne me parait pas concevable de leur imposer de ne pas en faire, tout en sachant qu'aucun argument ne pourra les convaincre s'ils n'ont pas fait un certain chemin de conscience. Et en plus je me rends compte que ce que je dis peut paraitre terriblement prétentieux. Mais faut-il se taire pour autant?
Et est-ce qu'en parler vaut mieux? Car évoquer la limitation volontaire des naissances peut créer à la fois le côté rebelle chez certains ("personne n'a à dicter si je peux ou pas faire des enfants"), ou la culpabilisation chez d'autres.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: écologie et procréation
quand tu vois le sale traitement hormonal pour les FIV, ça fait peur ...
Tu sais pas pourquoi ça marche pas finalement, tu peux le coller une maladie génétique en forçant la naissance, par exemple.
Même si nos séquences génétiques peuvent parfois s'affoler, en général, c'est bien conçu ... rien n'est sans raison d'être.
Maintenant, c'est sûr qu'on ne peut pas décider à la place des gens ... mais vu avec recul, je trouve qu'on est pitoyables, petits humains, à s'échiner comme ça avec notre mal d'enfants.
Remarque, ça s'applique à pas mal de choses !
Une fois de plus, je raisonne têtre comme ça parce que ça m'évite de souffrir, mais je ne le crois pas.
Tu sais pas pourquoi ça marche pas finalement, tu peux le coller une maladie génétique en forçant la naissance, par exemple.
Même si nos séquences génétiques peuvent parfois s'affoler, en général, c'est bien conçu ... rien n'est sans raison d'être.
Maintenant, c'est sûr qu'on ne peut pas décider à la place des gens ... mais vu avec recul, je trouve qu'on est pitoyables, petits humains, à s'échiner comme ça avec notre mal d'enfants.
Remarque, ça s'applique à pas mal de choses !
Une fois de plus, je raisonne têtre comme ça parce que ça m'évite de souffrir, mais je ne le crois pas.
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Re: écologie et procréation
Non, je pense que c'est la souffrance qui fait raisonner comme ça. Quand nos vies sont bouleversées on est sommé de faire des remises en question, et les unes amènent les autres.
Et c'est vrai que si la fécondation in vitro peut consister à se rendre malade ou à faire naître un enfant avec une ou des anomalies génétiques, ça en devient assez préoccupant. Cela me fait penser à un sujet parallèle (pas vraiment proche car ce ne sont pas les mêmes personnes qui y ont recours) : la césarienne de confort, qu'on avait évoquée aussi sur le forum y a déjà un petit moment. Style la star qui prévoit la date d'accouchement par césarienne, pil poil dans son agenda entre deux galas mais apparemment ça se répand dans les classes moyennes, c'est sans doute assez in, un peu comme le lifting.
Là je cumule les hs
Et c'est vrai que si la fécondation in vitro peut consister à se rendre malade ou à faire naître un enfant avec une ou des anomalies génétiques, ça en devient assez préoccupant. Cela me fait penser à un sujet parallèle (pas vraiment proche car ce ne sont pas les mêmes personnes qui y ont recours) : la césarienne de confort, qu'on avait évoquée aussi sur le forum y a déjà un petit moment. Style la star qui prévoit la date d'accouchement par césarienne, pil poil dans son agenda entre deux galas mais apparemment ça se répand dans les classes moyennes, c'est sans doute assez in, un peu comme le lifting.
Là je cumule les hs
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: écologie et procréation
Et ben ... v'là autre chose !!! je vais aller lire le sujet pour ne pas nous entraîner d'avantage dans le HS.
(c'est ouf, j'ai jamais autant parlé de gosses )
(c'est ouf, j'ai jamais autant parlé de gosses )
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Re: écologie et procréation
Bien avant la procréation assistée et autres il y a un problème d'adoption en France avec des règles contraignantes, trop sans doute dans le cas d'un enfant né en France. Si n'est pas abandonné clairement et formellement à la naissance il n'est pas adoptable et reste dans une situation ambigüe. Si la mère garde un lien minuscule genre une carte postale tous les 5 ans, il est encore moins adoptable. Pas mal de mères en difficulté gardent ce lien ténu en pensant reprendre l'enfant un jour qui ne viendra jamais et que les liens du sang parlerons peut-être dix ans après. En fait l'enfant s'attache a ceux qui l'ont élevé j'en ai trois exemple dans mon entourage (actuellement 38, 55 et 78 ans). Dans l'un des cas l'enfant abandonné par la mère a pu être adopté par son oncle (même nom) bricolage juridique impossible aujourd'hui. Mon épouse travaille dans le secteur médico-social et est confrontée parfois à ces situations.
Invité- Invité
Re: écologie et procréation
Je connais qq personnes qui ont recours aux FIV et qui n'envisagent même pas d'adopter ... qq personnes; c'est pas tout le monde, c'est clair
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Re: écologie et procréation
Je suis fertile et j'ai eu un enfant. Avec mon mari, nous sommes d'accord : ce sera le seul.
Parce que surpopulation, avenir incertain.... enfin les raisons sont nombreuses.
Deux ou trois fois par ans j'ai une "envie d'enfant" qui dure quelque jours mais que j'arrive à raisoner. (je me dis que ca dois être le printemps et que le coté "animal" ressort )
Mais purée... vous pouvez pas savoir à quel point la pression sociale est lourde.
"Et alors, vous ne lui faite pas un petit frère ou une petite soeur ?" "mais il va s'ennuyer tout seul !" "alors c'est pour quand le second?" "tout seul il sera pourri gaté et deviendra égoiste et associal"...
Le pire étant la famille de mon mari (où ils "pondent" les enfants pour les allocations....) dans ces moments j'ai envie de hurler "foutez nous la paix"
Parce que surpopulation, avenir incertain.... enfin les raisons sont nombreuses.
Deux ou trois fois par ans j'ai une "envie d'enfant" qui dure quelque jours mais que j'arrive à raisoner. (je me dis que ca dois être le printemps et que le coté "animal" ressort )
Mais purée... vous pouvez pas savoir à quel point la pression sociale est lourde.
"Et alors, vous ne lui faite pas un petit frère ou une petite soeur ?" "mais il va s'ennuyer tout seul !" "alors c'est pour quand le second?" "tout seul il sera pourri gaté et deviendra égoiste et associal"...
Le pire étant la famille de mon mari (où ils "pondent" les enfants pour les allocations....) dans ces moments j'ai envie de hurler "foutez nous la paix"
sofi- Age : 46
Localisation : (64)
Date d'inscription : 02/04/2007
Re: écologie et procréation
J'ai déjà entendu parler d'assos pour parents qui ne veulent pas d'enfants. Mais bon, je ne suis pas sûre que leur motivation soit liée à celle dont nous parlons ici. Et si ce sont des associations comme celles dont parle Raffa, plutôt revanchardes, ça n'est pas forcément non plus d'une grande aide de soutien face à l'entourage.
Il existe peut-être un forum francophones de parents ou parents potentiels ayant fait le choix de ne pas avoir d'enfant ou de limiter le nombre d'enfants. Quand on se sent soutenus par d'autres personnes qui sont dans la même situation que nous, on fait beaucoup plus facilement face à l'entourage qui fait pression.
Il existe peut-être un forum francophones de parents ou parents potentiels ayant fait le choix de ne pas avoir d'enfant ou de limiter le nombre d'enfants. Quand on se sent soutenus par d'autres personnes qui sont dans la même situation que nous, on fait beaucoup plus facilement face à l'entourage qui fait pression.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Qui
Les actuaires et les économistes sont inquiets parce qu'ils se demandent QUI paiera leur retraite dorée si la démographie baisse...... ????? et vous ????[/quote]
Il me semble que le règne humain a beaucoup de mal à changer de direction tant qu’il n’a pas subit les conséquences de ses actes néfastes.
Mettre en avant des problèmes de retraite ou d’immigration ne permet pas de solutionner un problème comportemental de fond.
Pendant des millénaire l’humanité a appris à luter contre la nature pour survivre, elle a du procréer car le nombre jouait en sa faveur.
Aujourd’hui il devient impératif de changer d’attitude, l’homme et Le Prédateur par excellence et doit décroitre pour ne pas disparaitre car il est devenu aujourd’hui un danger pour lui-même.
Les excès son rarement gratuit et un rééquilibrage se fera avec ou sans nous, par exemple le risque d’endémie est croissant et surtout nous sommes assez stupide pour nous auto détruire dans une de ses nouvelles guerres inédite, bactériologique chimique etc..
Il nous faut donc apprendre à respecter notre environnement, rendre notre empreinte écologique supportable et donc compatibles avec un nombre d’humains plus restreint.
Nous pouvons limiter graduellement notre nombre … pas agrandir la planète.
Il me semble que le règne humain a beaucoup de mal à changer de direction tant qu’il n’a pas subit les conséquences de ses actes néfastes.
Mettre en avant des problèmes de retraite ou d’immigration ne permet pas de solutionner un problème comportemental de fond.
Pendant des millénaire l’humanité a appris à luter contre la nature pour survivre, elle a du procréer car le nombre jouait en sa faveur.
Aujourd’hui il devient impératif de changer d’attitude, l’homme et Le Prédateur par excellence et doit décroitre pour ne pas disparaitre car il est devenu aujourd’hui un danger pour lui-même.
Les excès son rarement gratuit et un rééquilibrage se fera avec ou sans nous, par exemple le risque d’endémie est croissant et surtout nous sommes assez stupide pour nous auto détruire dans une de ses nouvelles guerres inédite, bactériologique chimique etc..
Il nous faut donc apprendre à respecter notre environnement, rendre notre empreinte écologique supportable et donc compatibles avec un nombre d’humains plus restreint.
Nous pouvons limiter graduellement notre nombre … pas agrandir la planète.
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
Re: écologie et procréation
bon, je veux pas faire la pessimiste, pas dans ma nature, mais en étant objectif, rares sont les espèces qui traversent toutes les ères ... les reptiles, je crois, certains poissons, des amibes et microbes, ... le reste n'est pas destiné à perdurer ... c'est le cycle de la vie, un début, une fin, l'essentiel est donc au milieu.
A nous d'en tirer le meilleur, en nos âmes et consciences ...
A nous d'en tirer le meilleur, en nos âmes et consciences ...
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Dino
Mu* a écrit:bon, je veux pas faire la pessimiste, pas dans ma nature, mais en étant objectif, rares sont les espèces qui traversent toutes les ères ... les reptiles, je crois, certains poissons, des amibes et microbes, ... le reste n'est pas destiné à perdurer ... c'est le cycle de la vie, un début, une fin, l'essentiel est donc au milieu.
A nous d'en tirer le meilleur, en nos âmes et consciences ...
Bonjour Mu*
Tu es prêt à changer d’ère en espérant être le dernier des dinosaures optimistes ? Résigné, laissant ta place à un organisme unicellulaire, triste perspective. Pour moi nous ne sommes pas enfermé dans un cycle, il y a du Darwin, une formidable évolution qui nous modifie nous fait évoluer dans le temps pour mieux coller à notre environnement. Nous avons appris, ce qui nous permettrait peut-être de d’éviter la chute d’une météorite, ou de contrecarrer un réchauffement planétaire, à condition d’être prêt à agir. La résignation sera peut-être notre perte ? La conscience est ce qui nous différencie des autres espèces animale, servons nous en !
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
Re: écologie et procréation
Euh, tu me ferais pas un peu la leçon là ?
Je ne suis ni résignée, ni sans conscience et je ne me sens pas vraiment un dinosaure, qui plus est le dernier.
Autre chose, comment éviterons-nous une météorite ? En envoyant un tas de bombinettes aux composants suspects dans l'espace ? Je sais bien que l'on est plus ou moins seuls dans les environs stellaires immédiats, mais bon ...
Enfin, c'est bien la prétention de l'homme, ça, que de s'imaginer éternel d'une façon ou d'une autre ... et tout puissant, maître du bien et du mal grâce à sa fameuse conscience.
Pour moi, tous les cycles de la vie sont les mêmes : un début, un milieu et une fin, cela s'applique à tout ... Et après plusieurs années de pratiques taoistes, j'ai un peu eu l'occasion de travailler sur la conscience, mais pas sous le concept occidental.
Donc, je crois que tu n'as absolument pas compris le sens de mes propos Sabartés.
Après, tu as bien le droit de ne pas être OK, mais tu ranges un peu vite mes propos au placard, qui plus est en les réinterprétant ...
Je te le dis comme je le pense, mais sans rancune non plus
Je ne suis ni résignée, ni sans conscience et je ne me sens pas vraiment un dinosaure, qui plus est le dernier.
Autre chose, comment éviterons-nous une météorite ? En envoyant un tas de bombinettes aux composants suspects dans l'espace ? Je sais bien que l'on est plus ou moins seuls dans les environs stellaires immédiats, mais bon ...
Enfin, c'est bien la prétention de l'homme, ça, que de s'imaginer éternel d'une façon ou d'une autre ... et tout puissant, maître du bien et du mal grâce à sa fameuse conscience.
Pour moi, tous les cycles de la vie sont les mêmes : un début, un milieu et une fin, cela s'applique à tout ... Et après plusieurs années de pratiques taoistes, j'ai un peu eu l'occasion de travailler sur la conscience, mais pas sous le concept occidental.
Donc, je crois que tu n'as absolument pas compris le sens de mes propos Sabartés.
Après, tu as bien le droit de ne pas être OK, mais tu ranges un peu vite mes propos au placard, qui plus est en les réinterprétant ...
Je te le dis comme je le pense, mais sans rancune non plus
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Cycle
Loin de moi l’idée de donner des leçons à qui que ce soit, tu trouves ta voie ton chemin dans la pratique taôiste, bravo et respect.
Bien sur il n’y a pas d’éternité, je suis né, je vie et je vais mourir. Si je traduits bien nos différences, j’ai simplement essayé de pousser le débat vers le « milieu du cycle », te trouvant un peu trop vers la « fin » à mon gout et donc fataliste. Ce n’était que mon impression.
Lao Tseu a dit : Il n'est rien qui ne s'arrange par la pratique du non-agir
Bien sur il n’y a pas d’éternité, je suis né, je vie et je vais mourir. Si je traduits bien nos différences, j’ai simplement essayé de pousser le débat vers le « milieu du cycle », te trouvant un peu trop vers la « fin » à mon gout et donc fataliste. Ce n’était que mon impression.
Lao Tseu a dit : Il n'est rien qui ne s'arrange par la pratique du non-agir
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
Re: écologie et procréation
Aurais-je fait ma Cassandre ? c'est bien pour ça que je t'ai répondu ainsi, pour clarifier ma position.
Je ne datais pas l'événement pour aujourd'hui, demain ou après-demain, ... je menais juste une réflexion très générale, en rebondissant sur ton idée de rééquilibrage naturel ...
Pour Mu ou wu-wei (non agir en japonais ou chinois), le terme complet est l'agir/non agir ... ça pour les occidentaux, c'est bien étranger comme concept, ça n'est pas du tout dans notre tradition, pourtant, ça réglerait beaucoup de nos divers soucis.
L'extrait du TTK que tu cites illustre, en effet, très bien mon propos mais le terme est mal traduit, ce n'est pas "arrangé", mais plutôt "rien qui trouve sa place, rien qui ne rentre dans l'ordre", pas forcément au point de vue de l'homme ...
Je ne datais pas l'événement pour aujourd'hui, demain ou après-demain, ... je menais juste une réflexion très générale, en rebondissant sur ton idée de rééquilibrage naturel ...
Pour Mu ou wu-wei (non agir en japonais ou chinois), le terme complet est l'agir/non agir ... ça pour les occidentaux, c'est bien étranger comme concept, ça n'est pas du tout dans notre tradition, pourtant, ça réglerait beaucoup de nos divers soucis.
L'extrait du TTK que tu cites illustre, en effet, très bien mon propos mais le terme est mal traduit, ce n'est pas "arrangé", mais plutôt "rien qui trouve sa place, rien qui ne rentre dans l'ordre", pas forcément au point de vue de l'homme ...
Mu*- Date d'inscription : 16/09/2008
Re: écologie et procréation
je me demande s'il ne faudrait pas fusionner cette discussion avec notre récent débat sur le sujet ? https://simplicitevolontaire.1fr1.net/simplicite-volontaire-vs-decroissance-f21/limitation-des-naissances-et-decroissance-demographique-t623.htm
parceque finalement c'est le même débat...
QU'en pensez-vous ?
parceque finalement c'est le même débat...
QU'en pensez-vous ?
Re: écologie et procréation
Je ne pense pas. Par contre, citer l'échange comme tu le fais me semble bien utile car en effet les deux sujets se croisent. Mais comme ce sont deux longs échanges, ils ont d'une certaine manière leur propre vie. Je pense qu'il existe même un troisième échange où le sujet est abordé.
Les mettre ensemble rendrait la lecture et la compréhension difficile pour ceux qui débarquent sur le forum, et même pour nous, si nous voulons retourner en arrière, le mélange des messages retirerait beaucoup du sens général.
Hs: en allant voir sur l'échange parallèle, je remarque que Anne apparaît maintenant comme "invité". Dommage, elle avait réellement quelque chose à apporter à ce forum. J'aurais préféré qu'elle reste, et qu'elle puisse retirer des choses positives du forum.
Les mettre ensemble rendrait la lecture et la compréhension difficile pour ceux qui débarquent sur le forum, et même pour nous, si nous voulons retourner en arrière, le mélange des messages retirerait beaucoup du sens général.
Hs: en allant voir sur l'échange parallèle, je remarque que Anne apparaît maintenant comme "invité". Dommage, elle avait réellement quelque chose à apporter à ce forum. J'aurais préféré qu'elle reste, et qu'elle puisse retirer des choses positives du forum.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: écologie et procréation
Bonjour à tous, je pense que cette discussion correspond parfaitement à mon questionnement actuel. Voilà, j'ai envie d'avoir un enfant, j'ai envie d'être enceinte, d'accoucher, d'élever un enfant. De créer un petit être avec mon homme, de fonder une famille. Je pense que c'est naturel, animal, et cette envie est assez récente. Il y a peu, je ne voulais pas d'enfant. Et puis ça s'est réveillé. Et maintenant c'est assez pressant..
Mais je me demande si ce n'est pas égoïste de faire un enfant dans un monde qui me déplais. Même si j'arrive à trouver une certaine liberté me permettant de vivre convenablement aujourd'hui, ce n'est pas un monde idéal et je suis plutôt pessimiste quand à l'avenir. Je suis révoltée et déçue par cette société; même si je vois de l'alternative se créer, même si j'essaie d'agir avec conscience dans ma vie, la majorité de la population n'a pas envie d'autre chose. Bien sûr dans mon microcosme je peux agir, je sais que des alternatives existent au "mode de vie traditionnel" et j'essaie de vivre ma vie selon mes valeurs, je suis heureuse, je m'informe, je me questionne, je me donne le choix et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je me demande s'il est raisonnable d'avoir des enfants. Je crois que c'est un duel entre l'instinct et la raison. Je pense que nous, et encore plus les générations suivantes, auront à payer le prix de nos erreurs. Je crois que j'ai peur de l'avenir. Alors comment concilier tout ça?
J'imagine qu'il y a d'autres personnes ici qui se sont posé ces questions; j'aurai aimé savoir votre opinion, et les réponses que vous avez trouvés à cette question. Je sais que seule une réflexion me permettra de peser le pour et le contre et d'orienter mon choix, je sais que cette question est éminemment personnelle et subjective, mais j'aimerai avoir vos avis.
Bonne journée à tous
Mais je me demande si ce n'est pas égoïste de faire un enfant dans un monde qui me déplais. Même si j'arrive à trouver une certaine liberté me permettant de vivre convenablement aujourd'hui, ce n'est pas un monde idéal et je suis plutôt pessimiste quand à l'avenir. Je suis révoltée et déçue par cette société; même si je vois de l'alternative se créer, même si j'essaie d'agir avec conscience dans ma vie, la majorité de la population n'a pas envie d'autre chose. Bien sûr dans mon microcosme je peux agir, je sais que des alternatives existent au "mode de vie traditionnel" et j'essaie de vivre ma vie selon mes valeurs, je suis heureuse, je m'informe, je me questionne, je me donne le choix et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je me demande s'il est raisonnable d'avoir des enfants. Je crois que c'est un duel entre l'instinct et la raison. Je pense que nous, et encore plus les générations suivantes, auront à payer le prix de nos erreurs. Je crois que j'ai peur de l'avenir. Alors comment concilier tout ça?
J'imagine qu'il y a d'autres personnes ici qui se sont posé ces questions; j'aurai aimé savoir votre opinion, et les réponses que vous avez trouvés à cette question. Je sais que seule une réflexion me permettra de peser le pour et le contre et d'orienter mon choix, je sais que cette question est éminemment personnelle et subjective, mais j'aimerai avoir vos avis.
Bonne journée à tous
sganarelle- Date d'inscription : 27/08/2012
Re: écologie et procréation
je suis assez partagée à ce sujet.
D'une part, j'ai mis il y aura bientôt 60 ans 4 enfants au monde, non désirés, sauf le second car je ne voulais pas que l'aîné soit seul j'avais trop souffert de cela dans mon enfance. La contraception n'existait pas, ou sous le manteau. Ils sont parents à leur tour, et eux, comme leurs enfants, sont magnifiques.
Mais si je devais en avoir maintenant, avec les moyens contraceptifs qui existent, je crois que je ne mettrais pas d'enfant au monde.
Nous nous trouvons en fin de civilisation avec tout ce que cela comporte de perturbations, d'inconnu... - si je veux prendre un exemple je dirai que nous sommes dans un lave linge en début d'essorage - et aussi quand on constate l'état dans lequel nous laisserons cette planète ! mes petites filles, en âge de procréer, mon petit fils, ne veulent pas d'enfants pour ces raisons. je ne sais pas quelle décision prendront les plus jeunes, elles ont encore le temps d'y songer.
Bien sûr, si l'on avait pensé à tout cela depuis la nuit des temps nous ne serions pas ici nous-mêmes, mais la vie était plus naturelle, maintenant avec toutes ces technologies qui un jour ou l'autre nous tomberont sur le coin de la figure, ce n'est plus du tout pareil.
je sais que la pression sociale, et familiale, est intense et qu'elle provoque chez beaucoup un désir, un besoin, auquel ils n'auraient pas fait attention ou qu'ils n'auraient pas eus sans cela; certaines femmes se sentent inachevées si elles n'ont pas un enfant, l'instinct de vie ( ou survie ?) est là qui parle, mais nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres doués de raison, et c'est là qu'elle a à jouer son rôle.
Allons-nous faire un enfant pour nous ou pour lui ?
Quel avenir aura-t-il en ce monde en folie ?
Quelle stabilité pouvons-nous lui garantir ?
A l'heure actuelle les enfants sont accueillis de plus en plus jeunes hors de leur foyer naturel, la crèche ou la nounou, la maternelle etc...le remplacent, pratiquement dès leur naissance ils sont embrigadés, formatés, afin de devenir de bons petits citoyens que l'on pourra manipuler, comme déjà certains jeunes adultes le sont. Et cela se fera de plus en plus, car les Etats ont besoin de populations soumises, de petits robots en quelque sorte.
je constate que les enfants actuels n'ont plus d'enfance, la vraie, celle où ils auraient pu jouer dehors sans risques, revenir avec les genoux en sang sans qu'aussitôt on fasse craindre le tétanos et autres calamités aux parents, où l'école n'est pas encore pour eux, ce qui ne les empêche pas d'apprendre à lire écrire et compter, à la maison s'ils en montrent l'envie, tout cela dans la bonne humeur et le plaisir d'apprendre. Celle où ils développent leur imagination en créant eux-mêmes des jeux, leurs jeux, non des jeux électroniques, Celle où ils sont en contact avec la nature, les animaux... Celle où ils n'entendent pas parler de guerre, d'atrocités, où il n'y a pas de télévision pour les abrutir, où ils lisent ou se font lire de bons livres qui leur apprennent des choses qui leur resteront toute leur vie parce qu'instructives tout en étant ludiques... à 4 ans je savais lire, à 10 ans je connaissais déjà une bonne partie du répertoire classique, ma mère m'offrait des livres mais jamais des niaiseries...
je ne voudrais pas, pour un empire, vivre "l'enfance" des petits d'aujourd'hui.
j'ai élevé mes enfants, je leur ai offert cette enfance, car je n'ai pas travaillé afin de réaliser cela, tant pis pour ma retraite, minuscule aujourd'hui, je ne le regrette pas.
D'une part, j'ai mis il y aura bientôt 60 ans 4 enfants au monde, non désirés, sauf le second car je ne voulais pas que l'aîné soit seul j'avais trop souffert de cela dans mon enfance. La contraception n'existait pas, ou sous le manteau. Ils sont parents à leur tour, et eux, comme leurs enfants, sont magnifiques.
Mais si je devais en avoir maintenant, avec les moyens contraceptifs qui existent, je crois que je ne mettrais pas d'enfant au monde.
Nous nous trouvons en fin de civilisation avec tout ce que cela comporte de perturbations, d'inconnu... - si je veux prendre un exemple je dirai que nous sommes dans un lave linge en début d'essorage - et aussi quand on constate l'état dans lequel nous laisserons cette planète ! mes petites filles, en âge de procréer, mon petit fils, ne veulent pas d'enfants pour ces raisons. je ne sais pas quelle décision prendront les plus jeunes, elles ont encore le temps d'y songer.
Bien sûr, si l'on avait pensé à tout cela depuis la nuit des temps nous ne serions pas ici nous-mêmes, mais la vie était plus naturelle, maintenant avec toutes ces technologies qui un jour ou l'autre nous tomberont sur le coin de la figure, ce n'est plus du tout pareil.
je sais que la pression sociale, et familiale, est intense et qu'elle provoque chez beaucoup un désir, un besoin, auquel ils n'auraient pas fait attention ou qu'ils n'auraient pas eus sans cela; certaines femmes se sentent inachevées si elles n'ont pas un enfant, l'instinct de vie ( ou survie ?) est là qui parle, mais nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres doués de raison, et c'est là qu'elle a à jouer son rôle.
Allons-nous faire un enfant pour nous ou pour lui ?
Quel avenir aura-t-il en ce monde en folie ?
Quelle stabilité pouvons-nous lui garantir ?
A l'heure actuelle les enfants sont accueillis de plus en plus jeunes hors de leur foyer naturel, la crèche ou la nounou, la maternelle etc...le remplacent, pratiquement dès leur naissance ils sont embrigadés, formatés, afin de devenir de bons petits citoyens que l'on pourra manipuler, comme déjà certains jeunes adultes le sont. Et cela se fera de plus en plus, car les Etats ont besoin de populations soumises, de petits robots en quelque sorte.
je constate que les enfants actuels n'ont plus d'enfance, la vraie, celle où ils auraient pu jouer dehors sans risques, revenir avec les genoux en sang sans qu'aussitôt on fasse craindre le tétanos et autres calamités aux parents, où l'école n'est pas encore pour eux, ce qui ne les empêche pas d'apprendre à lire écrire et compter, à la maison s'ils en montrent l'envie, tout cela dans la bonne humeur et le plaisir d'apprendre. Celle où ils développent leur imagination en créant eux-mêmes des jeux, leurs jeux, non des jeux électroniques, Celle où ils sont en contact avec la nature, les animaux... Celle où ils n'entendent pas parler de guerre, d'atrocités, où il n'y a pas de télévision pour les abrutir, où ils lisent ou se font lire de bons livres qui leur apprennent des choses qui leur resteront toute leur vie parce qu'instructives tout en étant ludiques... à 4 ans je savais lire, à 10 ans je connaissais déjà une bonne partie du répertoire classique, ma mère m'offrait des livres mais jamais des niaiseries...
je ne voudrais pas, pour un empire, vivre "l'enfance" des petits d'aujourd'hui.
j'ai élevé mes enfants, je leur ai offert cette enfance, car je n'ai pas travaillé afin de réaliser cela, tant pis pour ma retraite, minuscule aujourd'hui, je ne le regrette pas.
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: écologie et procréation
Pour ma part, le désir d'enfant est là. Mais j'ai la volonté de faire attention aux valeurs que je transmettrais. Je viens d'une famille de 6 enfants, et malgré tout, nous étions beaucoup moins consommateur que de beaucoup plus petites familles: Nourriture non gaspillée, habits qui se transmettent jusqu'à ce qu'on arrive à l'âge où on avait tous la même taille, jeux que nous partagions facilement, 1 gros cadeau à Noël et aux anniversaires et pas une montagne de jouets, écoles à 2 pas de la maison, donc peu d'utilisation de la voiture, gros pulls pour limiter l'utilisation du chauffage, etc... J'ai été formé aux joies simples, et c'est ce que je veux transmettre à mes enfants, qu'ils soient 2, 3 ou plus. Par contre, s'il s'avérait que nous sommes infertiles, je n'aurais, par principe, ni recours à la PMA ni à la FIV.
Rhénane- Age : 36
Localisation : Kurpfalz
Date d'inscription : 13/11/2013
Re: écologie et procréation
Cinderella, je suis d'accord avec toi, raisonnablement, en ayant conscience de ce qui se passe, il est difficile de vouloir mettre un être dans ce monde.
Le problème est que refuser de faire des enfants alors qu'on en veut c'est frustrer sa nature. On reste des animaux, notre instinct est de procréer. Je pense que cet instinct est plus ou moins présent selon les personnes et peut être que l'envie d'enfant ne vient jamais à certains. Faire un enfant est fondamentalement égoïste, puisqu'on le fait d'abord pour nous, pour combler une envie.
C'est vrai que, comme toi Rhénane, je veux transmettre à mon enfant mon monde, celui que j'essai de créer, à côté du système. Peut-être envisage tu comme moi un accouchement physiologique; bref, il y a pleins de choses alternatives qui me permettraient de trouver une voie acceptable, mais j'ai quand même peur de l'avenir.
Je suis d'accord avec toi Cinderella, l'éducation des enfants n'est pas du tout naturelle comme elle est pratiquée, devoir se séparer de son bébé à deux mois et demi me semble une folie, on n'écoute plus du tout notre nature. On est conditionnés bien sûr, mais je peux quand même espérer que si j'ai un enfant, il comprendra ce que j’essaierai de lui transmettre.
C'est vraiment le combat entre raison et instinct.
Le problème est que refuser de faire des enfants alors qu'on en veut c'est frustrer sa nature. On reste des animaux, notre instinct est de procréer. Je pense que cet instinct est plus ou moins présent selon les personnes et peut être que l'envie d'enfant ne vient jamais à certains. Faire un enfant est fondamentalement égoïste, puisqu'on le fait d'abord pour nous, pour combler une envie.
C'est vrai que, comme toi Rhénane, je veux transmettre à mon enfant mon monde, celui que j'essai de créer, à côté du système. Peut-être envisage tu comme moi un accouchement physiologique; bref, il y a pleins de choses alternatives qui me permettraient de trouver une voie acceptable, mais j'ai quand même peur de l'avenir.
Je suis d'accord avec toi Cinderella, l'éducation des enfants n'est pas du tout naturelle comme elle est pratiquée, devoir se séparer de son bébé à deux mois et demi me semble une folie, on n'écoute plus du tout notre nature. On est conditionnés bien sûr, mais je peux quand même espérer que si j'ai un enfant, il comprendra ce que j’essaierai de lui transmettre.
C'est vraiment le combat entre raison et instinct.
sganarelle- Date d'inscription : 27/08/2012
Re: écologie et procréation
Chez moi, avoir des enfants, c’était "viceral" au sens le plus basique du terme. C'etait un besoin du ventre. ce que n'ont pas du tout mes filles.
Je m’étais dit que si je n'en avais pas (dans les années 73/75) je serais "maman sos" (des personnes qui élèvent des enfants orphelins ou placés, dans des villages destinés à cela) et nous avons tenté d'adopter quand nous avons eu nos 3 enfants pour donner plus de chance à des enfants d'ici abandonnés ou orphelins (c'est un autre sujet) Mon mari c'etait avoir des enfants à soi et adpoter.
La reflexion que tu as CACO, je l'ai eu . Ma belle Maman qui elle avait mis au monde 9 enfants avec un mari refusant toutes contraception ( il avait failli faire le seminaire pour etre prete et disait que Dieu donnait et Dien y pourvoirait !!)
une reflexion comparable à la tienne m'avait ete nourri par ma Belle Maman au moment ou je le suis mariée avec son fils (apres quelques années de cohabitation) donc nous voulions avoir les notre et en adpoter...
Nos enfants sont super et une entre autre de mes filles fait beaucoup pour faire avancer ce monde ...
Et les valeurs que tu transmets, si je me contente de voir avec recul nos enfants et les enfants des nombreux freres et soeurs de mon mari où j'ai exemple et contre exemple, elles font leur chemin( les valeurs) , mais peut-etre avons nous beaucoup de chance avec nos enfants.
(parfois meme, ils sont tellement honnêtes et intransigeants avec leurs valeurs qu'on s'est demandé si c’était pas une erreur de leur avoir donné "trop"(??) de principes dans cette société où parfois il faut savoir faire des compromis pour ne pas etre bloqués. (bon cette reflexion tourne court bien sur !)
Sinon, je suis désolée de ne pas me souvenir ou j'avais vu le document, mais j'avais lu ce genre d'interrogations dans un écrit du ...17 eme siècle.
Je m’étais dit que si je n'en avais pas (dans les années 73/75) je serais "maman sos" (des personnes qui élèvent des enfants orphelins ou placés, dans des villages destinés à cela) et nous avons tenté d'adopter quand nous avons eu nos 3 enfants pour donner plus de chance à des enfants d'ici abandonnés ou orphelins (c'est un autre sujet) Mon mari c'etait avoir des enfants à soi et adpoter.
La reflexion que tu as CACO, je l'ai eu . Ma belle Maman qui elle avait mis au monde 9 enfants avec un mari refusant toutes contraception ( il avait failli faire le seminaire pour etre prete et disait que Dieu donnait et Dien y pourvoirait !!)
une reflexion comparable à la tienne m'avait ete nourri par ma Belle Maman au moment ou je le suis mariée avec son fils (apres quelques années de cohabitation) donc nous voulions avoir les notre et en adpoter...
Nos enfants sont super et une entre autre de mes filles fait beaucoup pour faire avancer ce monde ...
Et les valeurs que tu transmets, si je me contente de voir avec recul nos enfants et les enfants des nombreux freres et soeurs de mon mari où j'ai exemple et contre exemple, elles font leur chemin( les valeurs) , mais peut-etre avons nous beaucoup de chance avec nos enfants.
(parfois meme, ils sont tellement honnêtes et intransigeants avec leurs valeurs qu'on s'est demandé si c’était pas une erreur de leur avoir donné "trop"(??) de principes dans cette société où parfois il faut savoir faire des compromis pour ne pas etre bloqués. (bon cette reflexion tourne court bien sur !)
Sinon, je suis désolée de ne pas me souvenir ou j'avais vu le document, mais j'avais lu ce genre d'interrogations dans un écrit du ...17 eme siècle.
Re: écologie et procréation
Je comprends vos interrogations - je suis passée par là aussi.
Quand on a une conscience écologique, qu'on est sur un forum de SV, on va forcément se poser la question.
Un monde qui marche sur la tête, la surpopulation, la famine... et faire des enfants dans ce monde là?
Mais après, moi j'ai choisi de ne pas me résigner.
Alors il va bientôt falloir tout reconstruire, j'en suis persuadée. Et les enfants d'aujourd'hui devront le faire demain.
Alors des enfants élevés dans les notions de SV, de partage, de justice... seront les mieux placés pour le faire. Et ils auront moins de mal à s'adapter à un nouveau contexte, avec une énergie plus chère, des solutions à trouver... Ils sauront éviter les conneries qui ont été faites avant eux, car leurs parents leur auront déjà montré la voie.
Peut être qu'il serait logique, ici, de dire qu'il ne faut pas faire d'enfants.
Mais moi, chaque fois que l'un des membres du forum annonce une naissance, je suis contente : en voilà un de plus pour reconstruire "l'après".
Je suis plus inquiète quand je vois de gens à fond dans la consommation, faire et élever des enfants dans un état d'esprit qui les rendra malheureux, bientôt, car il leur faudra tout réapprendre.
Allez hop, tout le monde au boulot : faites nous plein de petits simplicitaires heureux pour demain!
(moi, j'ai fait ma part. Et elle est géniale, ma part à moi, na!)
Quand on a une conscience écologique, qu'on est sur un forum de SV, on va forcément se poser la question.
Un monde qui marche sur la tête, la surpopulation, la famine... et faire des enfants dans ce monde là?
Mais après, moi j'ai choisi de ne pas me résigner.
Alors il va bientôt falloir tout reconstruire, j'en suis persuadée. Et les enfants d'aujourd'hui devront le faire demain.
Alors des enfants élevés dans les notions de SV, de partage, de justice... seront les mieux placés pour le faire. Et ils auront moins de mal à s'adapter à un nouveau contexte, avec une énergie plus chère, des solutions à trouver... Ils sauront éviter les conneries qui ont été faites avant eux, car leurs parents leur auront déjà montré la voie.
Peut être qu'il serait logique, ici, de dire qu'il ne faut pas faire d'enfants.
Mais moi, chaque fois que l'un des membres du forum annonce une naissance, je suis contente : en voilà un de plus pour reconstruire "l'après".
Je suis plus inquiète quand je vois de gens à fond dans la consommation, faire et élever des enfants dans un état d'esprit qui les rendra malheureux, bientôt, car il leur faudra tout réapprendre.
Allez hop, tout le monde au boulot : faites nous plein de petits simplicitaires heureux pour demain!
(moi, j'ai fait ma part. Et elle est géniale, ma part à moi, na!)
Cannelle- Localisation : Pyrénées Atlantiques
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: écologie et procréation
Si c'est la tête qui parle, je dirais non, pas de gosse aujourd'hui !
Si c'est le cœur, je dirais la même chose car l'amour c'est bien, c'est magnifique, mais cela demande parfois de ne pas faire ce qu'on "veut".
Si c'est le ventre qui parle, il y a "peut-être" moyen de maîtriser ses instincts.
Bon, qu'est-ce qu'il reste ?
Comme tu le dis Cannelle, il va falloir des enfants pour reconstruire notre monde en perdition, ou plutôt pour en inventer un autre.
Mais la raison ne peut pas commander un enfant dans ce but (je ne pense pas que ce soit ce que tu as voulu dire d'ailleurs).
Sans contraception, je dirais: laissons la vie être ce qu'elle est: l'âme choisit ses parents et quand tout est prêt, elle s'annonce.
Aujourd'hui, on veut un gosse: on le siffle (enfin, quand tout va bien). Et si on n'en veut pas, on le laisse où il est. (ce n'est pas une critique, c'est ainsi, point)
La seule question qui me semble être la bonne (donc très perso), c'est: y a-t-il en ce moment une âme qui souhaite se réincarner dans le corps de Sganarelle (par exemple)?
Sganarelle doit alors le sentir intimement, sentir la réponse car l'appel doit être profond. Dans ce cas, tout le monde est OK: la mère, le père si possible (à moins que l'âme en question ait besoin d'une famille monoparentale), et l'enfant.
Car l'enfant à venir a son propre programme. Les enfants de maintenant arrivent pour nous aider à passer la Transition, à changer de dimension. Ils sont souvent inadaptés à notre monde ancien car déjà prêts au nouveau. Ils sont parfois des âmes anciennes, ayant acquis une certaine sagesse, et aptes à aider l'humanité.
Voilà..pense qui veut... ce sont juste des sujets de réflexion ...
Si c'est le cœur, je dirais la même chose car l'amour c'est bien, c'est magnifique, mais cela demande parfois de ne pas faire ce qu'on "veut".
Si c'est le ventre qui parle, il y a "peut-être" moyen de maîtriser ses instincts.
Bon, qu'est-ce qu'il reste ?
Comme tu le dis Cannelle, il va falloir des enfants pour reconstruire notre monde en perdition, ou plutôt pour en inventer un autre.
Mais la raison ne peut pas commander un enfant dans ce but (je ne pense pas que ce soit ce que tu as voulu dire d'ailleurs).
Sans contraception, je dirais: laissons la vie être ce qu'elle est: l'âme choisit ses parents et quand tout est prêt, elle s'annonce.
Aujourd'hui, on veut un gosse: on le siffle (enfin, quand tout va bien). Et si on n'en veut pas, on le laisse où il est. (ce n'est pas une critique, c'est ainsi, point)
La seule question qui me semble être la bonne (donc très perso), c'est: y a-t-il en ce moment une âme qui souhaite se réincarner dans le corps de Sganarelle (par exemple)?
Sganarelle doit alors le sentir intimement, sentir la réponse car l'appel doit être profond. Dans ce cas, tout le monde est OK: la mère, le père si possible (à moins que l'âme en question ait besoin d'une famille monoparentale), et l'enfant.
Car l'enfant à venir a son propre programme. Les enfants de maintenant arrivent pour nous aider à passer la Transition, à changer de dimension. Ils sont souvent inadaptés à notre monde ancien car déjà prêts au nouveau. Ils sont parfois des âmes anciennes, ayant acquis une certaine sagesse, et aptes à aider l'humanité.
Voilà..pense qui veut... ce sont juste des sujets de réflexion ...
Yoh- Date d'inscription : 11/10/2013
Re: écologie et procréation
Pour moi, la simplicité implique entre autre d'être cohérent avec soi-même et ses envies.
Je me vois mal avoir envie d'enfant et refuser parce que le monde est ce qu'il est.
Ca me semblerai incohérent avec ma démarche.
Je me vois mal avoir envie d'enfant et refuser parce que le monde est ce qu'il est.
Ca me semblerai incohérent avec ma démarche.
gunday- Age : 39
Localisation : Au fond du 77
Date d'inscription : 16/08/2011
Re: écologie et procréation
Je suis d'accord avec toi Gunday, il s'agit d'être cohérent, d'être libre de s'écouter et de faire ce que l'on veut. Ce n'est pas dans mes convictions de frustrer ma nature, il faut aller là où on veut aller. Mais il y a cette fameuse raison; oui j'ai envie d'un enfant dans mon "ventre", et c'est justement parce que je veux un enfant que je me questionne sur la logique d'en faire un, pas pour moi, mais pour lui.
sganarelle- Date d'inscription : 27/08/2012
Re: écologie et procréation
sganarelle a écrit:(...) c'est justement parce que je veux un enfant que je me questionne sur la logique d'en faire un, pas pour moi, mais pour lui.
Je ne pense pas que tu puisses trancher cette question. Est-ce que c'est mieux de vivre ou de ne pas vivre ? Qui peut répondre ? Qui peut décider que telle vie vaut d'être vécue et telle autre, non ? Peut-être le principal intéressé (et encore), mais par définition tu ne peux pas lui demander son avis.
Par exemple, notre monde est merdique et part à vau-l'eau et pourtant, je suis contente d'être en vie. Et toi ?
Je trouve qu'il y a une question qui n'est pas tellement abordée dans ce débat : un enfant est l'"oeuvre" d'un couple. Il se conçoit dans un couple. En l'occurrence, qu'en pense... l'autre personne de ton couple ? (Je reste volontairement neutre parce que je n'ai pas envie d'avoir un point de vue hétéro-centré, ne connaissant pas ta situation.)
Re: écologie et procréation
Je me dis aussi que je suis heureuse d'être là mais j'ai tendance à penser que les conditions de vie vont empirer. C'est bien moi, nous, qui allons décider de créer une vie; c'est quand même un choix, une responsabilité. Une fois qu'il sera né, il n'aura plus le choix que de vivre (enfin techniquement, s'il n'a pas d'envies suicidaires).
Pour mon compagnon, la question ne se pose pas encore car lui ne veut pas d'enfant tout de suite. Avant, on n'en voulait pas tous les deux, et puis j'ai commencé à en vouloir, je lui en ai parlé et aujourd'hui j'attends qu'il soit prêt. Du coup, j'ai bien le temps de m'interroger sur le sens de donner la vie aujourd'hui.
Pour mon compagnon, la question ne se pose pas encore car lui ne veut pas d'enfant tout de suite. Avant, on n'en voulait pas tous les deux, et puis j'ai commencé à en vouloir, je lui en ai parlé et aujourd'hui j'attends qu'il soit prêt. Du coup, j'ai bien le temps de m'interroger sur le sens de donner la vie aujourd'hui.
sganarelle- Date d'inscription : 27/08/2012
Re: écologie et procréation
Surtout que les couples... ça va ça vient à notre époque, or pour élever un enfant, il faut non seulement le vouloir à deux, mais encore s'engager à l'élever jusqu'à ce qu'il soit pratiquement adulte.
Et ça on n'y pense pas souvent. Un beau-père, une belle-mère, je n'ai rien contre, mais ce n'est pas comme avoir ses parents biologiques, ensemble !
Je vois trop de femmes seules avec leur(s) enfant (s) ou des couples reconstitués comme on dit, les gosses en souffrent. La fille aîné de mon dernier fils est dans ce cas, parents séparés, qui ont refait leur vie chacun de son côté, d'autres enfants sont nés de part et d'autre et elle avec sa mère mais n'ayant plus son père constamment près d'elle, bien qu'il ait tout fait pour rester présent dans sa vie. Quand elle avait 13 ans, je l'ai vue pleurer et me dire, que ses 1/2 frères et sœurs avaient leurs deux parents, pas elle ! Elle a beaucoup souffert, maintenant à 26 ans, elle n'est absolument pas stable psychologiquement et sait très bien que cela vient de cette situation qu'elle avait très très mal supportée. Elle en veut beaucoup à ses parents et essaie de ne plus avoir de contacts avec eux.
A cela aussi il faut penser quand on veut un enfant : qu'ai-je à lui offrir ? de l'amour certes, mais ce n'est pas suffisant dans bien des cas...
Avoir un enfant c'est au bas mot 18 ans minimum de soins, d'attention, d'amour, de sacrifices... si on ne se sent pas capable mieux vaut s'abstenir.
Et ça on n'y pense pas souvent. Un beau-père, une belle-mère, je n'ai rien contre, mais ce n'est pas comme avoir ses parents biologiques, ensemble !
Je vois trop de femmes seules avec leur(s) enfant (s) ou des couples reconstitués comme on dit, les gosses en souffrent. La fille aîné de mon dernier fils est dans ce cas, parents séparés, qui ont refait leur vie chacun de son côté, d'autres enfants sont nés de part et d'autre et elle avec sa mère mais n'ayant plus son père constamment près d'elle, bien qu'il ait tout fait pour rester présent dans sa vie. Quand elle avait 13 ans, je l'ai vue pleurer et me dire, que ses 1/2 frères et sœurs avaient leurs deux parents, pas elle ! Elle a beaucoup souffert, maintenant à 26 ans, elle n'est absolument pas stable psychologiquement et sait très bien que cela vient de cette situation qu'elle avait très très mal supportée. Elle en veut beaucoup à ses parents et essaie de ne plus avoir de contacts avec eux.
A cela aussi il faut penser quand on veut un enfant : qu'ai-je à lui offrir ? de l'amour certes, mais ce n'est pas suffisant dans bien des cas...
Avoir un enfant c'est au bas mot 18 ans minimum de soins, d'attention, d'amour, de sacrifices... si on ne se sent pas capable mieux vaut s'abstenir.
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: écologie et procréation
Entièrement d'accord avec toi, Cinderella83.
(Je vais pitêtre faire un gros HS )
Force est de constater que la monogamie se fait rare. Et elle l'était déjà avant. Sauf qu'avant, une infidélité ne brisait pas le mariage.
Il y a de cela quelques années, j'ai exposé mon point de vue à un couple d'amis. Elle a été très choquée. Comme si je venais de lui parler d'elle et de son propre couple. Non, ce n'était pas vrai. Elle ne voyait pas les choses ainsi et ne voulait pas les voir autrement que comme elle avait décidé de les voir. Elle avait foi dans son couple et dans la force de l'amour qui l'unissait à son conjoint. Dernièrement, je les ai revus. Deux enfants plus tard, une jolie maison dans un quartier huppé et... j'étais gênée qu'ils se "bouffent le nez" sans pudeur devant moi... Oui, je sais : "Ca ne veut pas dire qu'ils ne s'aiment plus !" Mais qu'est-ce que l'amour ? Pour moi, la force du début d'une relation tient à l'attractivité sexuelle, l'inconnu. Pour qu'une relation dure, l'ingrédient principal est la complicité. A mes yeux, ensuite, avoir un enfant est envisageable.
Nous minimisons trop les impacts de nos choix sur les enfants.
J'ai été moi-même élevée par mon beau-père... Je suis désolée mais il n'a jamais remplacé mon père. Même si je n'ai pas connu ce dernier. Et mon père biologique me manque cruellement. Son absence a impacté très fortement ma vie. En négatif. N'en déplaise à ceux qui veulent croire le contraire.
(Je vais pitêtre faire un gros HS )
Force est de constater que la monogamie se fait rare. Et elle l'était déjà avant. Sauf qu'avant, une infidélité ne brisait pas le mariage.
Il y a de cela quelques années, j'ai exposé mon point de vue à un couple d'amis. Elle a été très choquée. Comme si je venais de lui parler d'elle et de son propre couple. Non, ce n'était pas vrai. Elle ne voyait pas les choses ainsi et ne voulait pas les voir autrement que comme elle avait décidé de les voir. Elle avait foi dans son couple et dans la force de l'amour qui l'unissait à son conjoint. Dernièrement, je les ai revus. Deux enfants plus tard, une jolie maison dans un quartier huppé et... j'étais gênée qu'ils se "bouffent le nez" sans pudeur devant moi... Oui, je sais : "Ca ne veut pas dire qu'ils ne s'aiment plus !" Mais qu'est-ce que l'amour ? Pour moi, la force du début d'une relation tient à l'attractivité sexuelle, l'inconnu. Pour qu'une relation dure, l'ingrédient principal est la complicité. A mes yeux, ensuite, avoir un enfant est envisageable.
Nous minimisons trop les impacts de nos choix sur les enfants.
J'ai été moi-même élevée par mon beau-père... Je suis désolée mais il n'a jamais remplacé mon père. Même si je n'ai pas connu ce dernier. Et mon père biologique me manque cruellement. Son absence a impacté très fortement ma vie. En négatif. N'en déplaise à ceux qui veulent croire le contraire.
Dernière édition par zeme le Mar 14 Jan 2014 - 18:19, édité 2 fois (Raison : Fheaute d'horthographes :p)
zeme- Localisation : Essonne
Date d'inscription : 26/11/2013
Re: écologie et procréation
D'un autre côté, comme on ne peut pas planifier toute sa vie ni tout prévoir, et comme élever un enfant prend au moins vingt ans, dès lors qu'on décide d'avoir un enfant, on prend un risque. Peut-être qu'on arrivera à rester ensemble jusqu'à ce qu'il soit adulte. Ou pas. Mais en tout état de cause, si on refuse de prendre ce risque il ne faut pas avoir d'enfant parce qu'on est loin de tout maitriser, ni de tout prévoir (et des parents qui ne se supportent plus mais ne se séparent pas, c'est probablement encore pire que des parents séparés, croyez-moi).
Et puis on n'est jamais sûr non plus d'être en vie jusqu'à ce que l'enfant soit grand. Personne n'est immortel.
Bref. La vie est risquée. Si on ne veut pas prendre de risque (c'est respectable, hein ?), on ne peut pas donner la vie. Mais si on veut bien prendre le risque, on peut aussi vivre de belle choses et mettre au monde un enfant qui témoignera pas sa présence que ses parents se sont aimés.
Et puis on n'est jamais sûr non plus d'être en vie jusqu'à ce que l'enfant soit grand. Personne n'est immortel.
Bref. La vie est risquée. Si on ne veut pas prendre de risque (c'est respectable, hein ?), on ne peut pas donner la vie. Mais si on veut bien prendre le risque, on peut aussi vivre de belle choses et mettre au monde un enfant qui témoignera pas sa présence que ses parents se sont aimés.
Re: écologie et procréation
Avoir un enfant reste une responsabilité, un engagement qui, s'il n'est pas respecté, engendre de la souffrance et à ce titre il me semble important de distinguer la prise de risque et le fait de se comporter en adulte afin de faire passer son attirance ou son aversion après les besoins d'un être que l'on a mis au monde... Mais ce n'est que mon point de vue.
zeme- Localisation : Essonne
Date d'inscription : 26/11/2013
Re: écologie et procréation
"que ses parents se sont aimés"... un temps, et détestés ensuite ! hélas.
Le risque dont tu parles est pour le géniteur, mais combien pèse lourd le risque que l'enfant doit supporter toute sa vie souvent !!
A-t-on le droit de faire courir un risque à un être innocent, né de notre volonté ? prend-on une voiture sans savoir conduire et en se disant "après tout c'est un risque" et en risquant justement d'écraser tout ce qui se trouve sur notre chemin ? non bien sûr ! alors pourquoi accepter de prendre un risque qui peut peser toute la vie sur un être qui n'a jamais demandé cela ? !
Ce sont des questions auxquelles nos ancêtres n'ont jamais eu à répondre, si tant est qu'ils se les soient posées. Mais nous vivons une époque terrible à bien des égards, et si nous sommes tant soit peu des êtres responsables et adultes, nous nous devons de nous les poser parce qu'elles impliquent des retombées sur d'autres vies !
C'est vraiment nous obliger à un retour sur nous-même, en notre âme et conscience...
Edit : zeme nous avons posté en même temps, et nos commentaires se rejoignent.
Le risque dont tu parles est pour le géniteur, mais combien pèse lourd le risque que l'enfant doit supporter toute sa vie souvent !!
A-t-on le droit de faire courir un risque à un être innocent, né de notre volonté ? prend-on une voiture sans savoir conduire et en se disant "après tout c'est un risque" et en risquant justement d'écraser tout ce qui se trouve sur notre chemin ? non bien sûr ! alors pourquoi accepter de prendre un risque qui peut peser toute la vie sur un être qui n'a jamais demandé cela ? !
Ce sont des questions auxquelles nos ancêtres n'ont jamais eu à répondre, si tant est qu'ils se les soient posées. Mais nous vivons une époque terrible à bien des égards, et si nous sommes tant soit peu des êtres responsables et adultes, nous nous devons de nous les poser parce qu'elles impliquent des retombées sur d'autres vies !
C'est vraiment nous obliger à un retour sur nous-même, en notre âme et conscience...
Edit : zeme nous avons posté en même temps, et nos commentaires se rejoignent.
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: écologie et procréation
Quand on prend une voiture, même si on sait conduire, on prend le risque d'avoir un accident...
Et quand on fait un enfant, on prend aussi le risque de mettre au monde un enfant handicapé, anormal, malade... qui portera le "fardeau" (si on considère que c'en est un) de son handicap toute sa vie. Ou qui mourra prématurément. (Ce n'est pas pour noircir le tableau mais c'est la réalité).
Je respecte le fait qu'on choisisse de ne pas prendre ce risque. Mais il faut l'accepter si on décide d'avoir un enfant.
Et pour ce qui est de la séparation des parents, je me répète : des parents qui se haïssent et ne se séparent pas, c'est un calvaire qui peut être bien pire qu'une séparation. Or, qui peut être sûr d'aimer une même personne pendant vingt ans ?
Et quand on fait un enfant, on prend aussi le risque de mettre au monde un enfant handicapé, anormal, malade... qui portera le "fardeau" (si on considère que c'en est un) de son handicap toute sa vie. Ou qui mourra prématurément. (Ce n'est pas pour noircir le tableau mais c'est la réalité).
Je respecte le fait qu'on choisisse de ne pas prendre ce risque. Mais il faut l'accepter si on décide d'avoir un enfant.
Et pour ce qui est de la séparation des parents, je me répète : des parents qui se haïssent et ne se séparent pas, c'est un calvaire qui peut être bien pire qu'une séparation. Or, qui peut être sûr d'aimer une même personne pendant vingt ans ?
Re: écologie et procréation
Bonjour,
- Comment leur transmettre les valeurs auxquelles on croit profondément tout en les sociabilisant et en leur laissant une part de libre-arbitre ? (je ne dis pas que c'est impossible, hein, simplement que ça me semble un sacré défit !) La société évoluant dans le sens opposé à la SV, le fossé aura a mon avis tendance à se creuser, cela ne risque pas de faciliter les choses...
- Quel avenir auront-ils ? Avoir des valeurs SV c'est bien, mais en pratique, comment pourront-ils subvenir à leurs besoins, construire leur vie, dans un monde totalement (et de plus en plus) dominé, d'une part, par le matériel, l'argent et le formalisme social, et d'autre part, par une course effrénée à la consommation qui risque fort de se faire au profit des pays "émergents" et de faire beaucoup de casse chez nous ?
- Notre monde se dirige tout droit vers une surpopulation galopante (population humaine multipliée par 10 au cours des 3 derniers siècles, quand même !), j'espère que je ne choquerai personne, mais les progrès de la médecine et de l'agriculture aidant (moindre mortalité infantile, espérance de vie en hausse...), ne faudra-t-il pas un jour poser globalement la question de la régulation des naissances ? Notre terre ne pourra pas nourrir indéfiniment une population en augmentation perpétuelle...
J'ai coutume de dire que je suis très optimiste à titre personnel, mais très pessimiste pour l'avenir de notre société...
Je partage tout à fait ce point de vue. Je n'ai pas d'enfants, en "théorie" je me dis que ça pourrait être une belle expérience, mais cela soulève à mes yeux plein de questions auxquelles je n'ai pas de réponses :Cinderella83 a écrit:Allons-nous faire un enfant pour nous ou pour lui ?
Quel avenir aura-t-il en ce monde en folie ?
Quelle stabilité pouvons-nous lui garantir ?
A l'heure actuelle les enfants sont accueillis de plus en plus jeunes hors de leur foyer naturel, la crèche ou la nounou, la maternelle etc...le remplacent, pratiquement dès leur naissance ils sont embrigadés, formatés, afin de devenir de bons petits citoyens que l'on pourra manipuler, comme déjà certains jeunes adultes le sont.
- Comment leur transmettre les valeurs auxquelles on croit profondément tout en les sociabilisant et en leur laissant une part de libre-arbitre ? (je ne dis pas que c'est impossible, hein, simplement que ça me semble un sacré défit !) La société évoluant dans le sens opposé à la SV, le fossé aura a mon avis tendance à se creuser, cela ne risque pas de faciliter les choses...
- Quel avenir auront-ils ? Avoir des valeurs SV c'est bien, mais en pratique, comment pourront-ils subvenir à leurs besoins, construire leur vie, dans un monde totalement (et de plus en plus) dominé, d'une part, par le matériel, l'argent et le formalisme social, et d'autre part, par une course effrénée à la consommation qui risque fort de se faire au profit des pays "émergents" et de faire beaucoup de casse chez nous ?
- Notre monde se dirige tout droit vers une surpopulation galopante (population humaine multipliée par 10 au cours des 3 derniers siècles, quand même !), j'espère que je ne choquerai personne, mais les progrès de la médecine et de l'agriculture aidant (moindre mortalité infantile, espérance de vie en hausse...), ne faudra-t-il pas un jour poser globalement la question de la régulation des naissances ? Notre terre ne pourra pas nourrir indéfiniment une population en augmentation perpétuelle...
J'ai coutume de dire que je suis très optimiste à titre personnel, mais très pessimiste pour l'avenir de notre société...
Invité- Invité
Re: écologie et procréation
Philomenne a écrit:Or, qui peut être sûr d'aimer une même personne pendant vingt ans ?
Personne, à mon avis. C'est justement ce que j'exposais précédemment.
Par contre, si l'on se sait capable d'en arriver à "haïr" et à ne pas savoir cohabiter avec une autre personne pour le bien-être de son(ses) enfant(s) - ce qui, à mes yeux, est une preuve d'immaturité - autant ne pas prendre la responsabilité d'être parent.Philomenne a écrit:des parents qui se haïssent et ne se séparent pas, c'est un calvaire qui peut être bien pire qu'une séparation.
zeme- Localisation : Essonne
Date d'inscription : 26/11/2013
Re: écologie et procréation
Ce qui est très dommageable à notre époque c'est que les enfants sont mêlés à tout : les problèmes mondiaux avec la TV, meurtres, cruauté etc... et à l'intérieur même de la famille aux désaccords des parents lorsqu'ils ne s'entendent pas, leurs disputes, sans compter quand l'un ou l'autre veut les mettre de son côté, et c'est très fréquent, les obligeant presque à choisir entre deux êtres qu'ils aiment autant l'un que l'autre, c'est de l'atrocité !
il n'y a aucun respect de la fragilité psychologique des enfants !
Dans le temps, le mien, les enfants étaient tenus en dehors de tout cela; j'ai traversé la guerre en en subissant les conséquences physiques : froid, manque de nourriture ... mais jamais au grand jamais je n'ai été informée de ce qu'il se passait, c'est-à-dire de la guerre elle-même, pourtant mon père était prisonnier puis déporté, mais jamais ma mère n'en a parlé de manière négative, comme ce serait le cas maintenant. J'étais préservée des horreurs, je ne les ai découvertes qu'à la fin de la guerre, mais j'étais déjà plus grande, et encore édulcorées.
Et dans des temps plus anciens encore, quand le divorce n'était pas monnaie courante, les enfants étaient tenus en dehors des problèmes parentaux, monsieur allait courir le guilledou de son côté, madame, en faisait parfois autant, mais à la maison c'était le calme pour les enfants qui vivaient dans une atmosphère paisible, bonne pour leur épanouissement. Bien sûr les gosses ont des antennes et comprennent bien des choses, mais ils n'étaient pas l'enjeu de divorces pénibles, ni pris comme monnaie d'échange.
Comment peut-on s'engager, je dis bien s'engager, à élever un enfant dans les meilleures conditions possibles, quand on n'est même pas capable de s'engager dans une union stable - les mariages sont de plus en plus rares, et le divorce sur le chemin si on ne s'entend pas, peu importe les conséquences pour les enfants - je ne parle même pas des compagnonnages qui permettent de sauter de l'un ou l'une à l'autre dès qu'il ou elle a cessé de plaire...
Les adultes sont devenus égoïstes, pensant à eux d'abord, souvent (je ne dis pas que c'est général, entendons-nous bien) l'envie d'enfant n'est qu'un désir passager, on a envié celui de la sœur ou de la cousine, petit poupon qui ressemble au jouet de l'enfance, sans penser qu'il grandira et avec lui toutes sortes de problèmes, ou alors pour céder à la pression "alors il est pour quand ce petit ? - pas encore d'enfant ? avec le regard qui va avec...
Je ne veux pas vous faire penser que je suis contre le fait d'avoir un enfant, mais cela soulève tant de questionnements à notre époque très instable, que je ne peux m'empêcher de faire part de mes pensées. prenez-les comme elles viennent, sans chercher à influencer quiconque, simplement à faire réfléchir...
Zeme je suis d'accord avec ce que tu as écrit ci-dessus.
il n'y a aucun respect de la fragilité psychologique des enfants !
Dans le temps, le mien, les enfants étaient tenus en dehors de tout cela; j'ai traversé la guerre en en subissant les conséquences physiques : froid, manque de nourriture ... mais jamais au grand jamais je n'ai été informée de ce qu'il se passait, c'est-à-dire de la guerre elle-même, pourtant mon père était prisonnier puis déporté, mais jamais ma mère n'en a parlé de manière négative, comme ce serait le cas maintenant. J'étais préservée des horreurs, je ne les ai découvertes qu'à la fin de la guerre, mais j'étais déjà plus grande, et encore édulcorées.
Et dans des temps plus anciens encore, quand le divorce n'était pas monnaie courante, les enfants étaient tenus en dehors des problèmes parentaux, monsieur allait courir le guilledou de son côté, madame, en faisait parfois autant, mais à la maison c'était le calme pour les enfants qui vivaient dans une atmosphère paisible, bonne pour leur épanouissement. Bien sûr les gosses ont des antennes et comprennent bien des choses, mais ils n'étaient pas l'enjeu de divorces pénibles, ni pris comme monnaie d'échange.
Comment peut-on s'engager, je dis bien s'engager, à élever un enfant dans les meilleures conditions possibles, quand on n'est même pas capable de s'engager dans une union stable - les mariages sont de plus en plus rares, et le divorce sur le chemin si on ne s'entend pas, peu importe les conséquences pour les enfants - je ne parle même pas des compagnonnages qui permettent de sauter de l'un ou l'une à l'autre dès qu'il ou elle a cessé de plaire...
Les adultes sont devenus égoïstes, pensant à eux d'abord, souvent (je ne dis pas que c'est général, entendons-nous bien) l'envie d'enfant n'est qu'un désir passager, on a envié celui de la sœur ou de la cousine, petit poupon qui ressemble au jouet de l'enfance, sans penser qu'il grandira et avec lui toutes sortes de problèmes, ou alors pour céder à la pression "alors il est pour quand ce petit ? - pas encore d'enfant ? avec le regard qui va avec...
Je ne veux pas vous faire penser que je suis contre le fait d'avoir un enfant, mais cela soulève tant de questionnements à notre époque très instable, que je ne peux m'empêcher de faire part de mes pensées. prenez-les comme elles viennent, sans chercher à influencer quiconque, simplement à faire réfléchir...
Zeme je suis d'accord avec ce que tu as écrit ci-dessus.
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: écologie et procréation
loup91 a écrit:
- Comment leur transmettre les valeurs auxquelles on croit profondément tout en les sociabilisant et en leur laissant une part de libre-arbitre ? (je ne dis pas que c'est impossible, hein, simplement que ça me semble un sacré défit !) La société évoluant dans le sens opposé à la SV, le fossé aura a mon avis tendance à se creuser, cela ne risque pas de faciliter les choses...
En donnant l'exemple, en vivant soi-même en accord avec ses valeurs, en leur parlant, en leur expliquant... Ce n'est pas très difficile et un certain nombre de membres de ce forum pourraient en témoigner.
loup91 a écrit:- Quel avenir auront-ils ? Avoir des valeurs SV c'est bien, mais en pratique, comment pourront-ils subvenir à leurs besoins, construire leur vie, dans un monde totalement (et de plus en plus) dominé, d'une part, par le matériel, l'argent et le formalisme social, et d'autre part, par une course effrénée à la consommation qui risque fort de se faire au profit des pays "émergents" et de faire beaucoup de casse chez nous ?
Maria Montessori disait : Il ne faut pas élever nos enfants pour le monde d'aujourd'hui parce qu'il n'existera plus quand ils seront grands. Nous ne pouvons pas les élever pour le monde de demain parce que nous ne savons pas ce qu'il sera. La seule chose que nous pouvons faire, c'est de leur apprendre à s'adapter.
@ Zeme : Une cohabitation sans amour, tu crois vraiment que c'est mieux que la haine ? Quel exemple déplorable à donner à son enfant qu'une vie sans amour... Sans compter que quand on fait des enfants, par définition, on est jeune, on ne se connait pas soi-même. On ne sait pas ce qu'on peut faire, éprouver, comment on peut évoluer.
Re: écologie et procréation
... euh... oui ! Evidemment. Savoir cohabiter avec une personne dont on n'est plus amoureux est un signe de tolérance, de respect et de maturité et par extension, un signe d'amour. Pas d'amour romantique, certes. Mais d'amour quand même.Philomenne a écrit:Une cohabitation sans amour, tu crois vraiment que c'est mieux que la haine ?
Après, je le répète, si l'on n'est pas capable de cohabiter sans se parler mal, sans que l'ambiance soit tendue, froide, désagréable, alors on manque clairement de maturité et on ferait mieux de s'abstenir. Faire un enfant doit rester un "risque" (quelle horreur d'écrire ça) mesuré. Et de toute évidence, la maturité ne se mesure pas à l'âge.
.... .... Tolérance et respect, donc.Philomenne a écrit:Quel exemple déplorable à donner à son enfant qu'une vie sans amour...
zeme- Localisation : Essonne
Date d'inscription : 26/11/2013
Re: écologie et procréation
Je respecte ton point de vue mais je ne le partage pas du tout. Je suis convaincue que pour un enfant, grandir avec des parents qui ne s'aiment plus est totalement destructeur. C'est grandir dans le vide et sans rien sur quoi pouvoir s'appuyer. On construit, pour le meilleur et pour le pire, notre capacité à construire un couple sur l'exemple de nos parents (peut-être pas seulement mais en grande partie). Comment cet enfant devenu adulte pourra-t-il être lui-même capable d'aimer s'il n'a pas ressenti d'amour entre ses parents ? Voilà qui me semble totalement impossible.
Re: écologie et procréation
Philomenne je respecte aussi ton point de vue, mais crois-tu vraiment que pour un enfant vivre seul avec sa mère, ou parfois son père, c'est mieux ? il lui manque l'équilibre de l'autre sexe pour se former. Sans compter les compagnons ou compagnes de "passage" qui ne donnent pas une bonne image d'un couple stable à l'enfant !
Comme tu le dis, comment pourra-t-il aimer un jour s'il n'en a l'exemple ?
Dans tous les cas, ce sont les gosses les victimes...
Comme tu le dis, comment pourra-t-il aimer un jour s'il n'en a l'exemple ?
Dans tous les cas, ce sont les gosses les victimes...
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: écologie et procréation
Si tu respectes mon point de vue, je te remercie de ne pas le juger (cf. "déplorable"). Peut-être que notre échange va partir en cacahuètes mais j'aurais eu l'impression d'une inégalité sinon...
Bref, effectivement, c'est ton point de vue. Échanger des points de vue est une activité qui m'a toujours interrogée sur son intérêt.
Ce qui est destructeur, c'est de ne pas voir ses parents vivre sous le même toit. Quel mauvais exemple donnerait des parents ne s'aimant plus s'ils se respectent ??? Quelle va être concrètement la différence ?
Bref, effectivement, c'est ton point de vue. Échanger des points de vue est une activité qui m'a toujours interrogée sur son intérêt.
Ce qui est destructeur, c'est de ne pas voir ses parents vivre sous le même toit. Quel mauvais exemple donnerait des parents ne s'aimant plus s'ils se respectent ??? Quelle va être concrètement la différence ?
zeme- Localisation : Essonne
Date d'inscription : 26/11/2013
Re: écologie et procréation
Bon, les amies, je cesse ce débat car je crois que nous allons tourner en rond. jusqu'à présent il s'est déroulé dans le respect et la cordialité que j'apprécie tant sur ce forum.
Nous avons donné nos opinions parfois divergentes, parfois identiques, c'est le principal, maintenant celles que la question concerne auront du blé à moudre avant de prendre une décision, au moins elles auront eu différents sons de cloche ce qui est bien le principal et le but que je m'étais fixé.
je vais donc changer de sujet.
Nous avons donné nos opinions parfois divergentes, parfois identiques, c'est le principal, maintenant celles que la question concerne auront du blé à moudre avant de prendre une décision, au moins elles auront eu différents sons de cloche ce qui est bien le principal et le but que je m'étais fixé.
je vais donc changer de sujet.
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: écologie et procréation
Il est bien évident pour moi que si j'envisage de faire un enfant c'est que mon couple est à l'heure actuel stable et fort. Je ne serai pas contre finir mes jours avec mon compagnon. Mes parents ont divorcés, j'ai souffert d'un père absent, et je ne veux en aucun cas faire vivre ça à mon enfant. Bien sûr, je ne peux pas savoir quel sera l'avenir.
Comme tu le dis Philomène, faire un enfant c'est prendre un risque, on ne peut pas savoir comment sera le monde et ni comment sera notre enfant.
Bien sûr, j'aimerai transmettre mes valeurs mais j'ai bien conscience qu'un enfant n'est pas un objet permettant de réaliser ses envies par procuration, c'est une personne à part entière qui suivra son chemin, qui sera différent du mien. Il ne faut en aucun cas imposer ses valeurs. De toute façon, on fait un enfant d'abord pour soi, mais le but est de lui apporter les instruments pour qu'il puisse choisir, pour qu'il soit libre d'être qui il est.
C'est vrai que pour ce qui est de l'avenir je reste pessimiste, c'est là mon principal problème. Je ne me pose pas la question de la surpopulation, c'est surtout l'avenir qui me fait peur. La vie sera t'elle plus difficile plus tard? Le réchauffement climatique, les pollutions, les conditions de travail qui se dégradent...
C'est vrai que j'oriente ma vie à essayer de bien vivre malgré ce système, j'ai trouvé des moyens de lutter, et ça se développe, je pourrai miser sur le fait qu'on s'en sortira toujours... Je pourrai aussi ne penser qu'à ma propre vie, de manière individuelle, et me dire, je veux un enfant j'en fais un sans me soucier de l'avenir, qu'on ne peut prédire, vivre l'instant présent et ne plus se prendre la tête à essayer de résoudre des problèmes face auxquels nous sommes impuissants.
Comme tu le dis Philomène, faire un enfant c'est prendre un risque, on ne peut pas savoir comment sera le monde et ni comment sera notre enfant.
Bien sûr, j'aimerai transmettre mes valeurs mais j'ai bien conscience qu'un enfant n'est pas un objet permettant de réaliser ses envies par procuration, c'est une personne à part entière qui suivra son chemin, qui sera différent du mien. Il ne faut en aucun cas imposer ses valeurs. De toute façon, on fait un enfant d'abord pour soi, mais le but est de lui apporter les instruments pour qu'il puisse choisir, pour qu'il soit libre d'être qui il est.
C'est vrai que pour ce qui est de l'avenir je reste pessimiste, c'est là mon principal problème. Je ne me pose pas la question de la surpopulation, c'est surtout l'avenir qui me fait peur. La vie sera t'elle plus difficile plus tard? Le réchauffement climatique, les pollutions, les conditions de travail qui se dégradent...
C'est vrai que j'oriente ma vie à essayer de bien vivre malgré ce système, j'ai trouvé des moyens de lutter, et ça se développe, je pourrai miser sur le fait qu'on s'en sortira toujours... Je pourrai aussi ne penser qu'à ma propre vie, de manière individuelle, et me dire, je veux un enfant j'en fais un sans me soucier de l'avenir, qu'on ne peut prédire, vivre l'instant présent et ne plus se prendre la tête à essayer de résoudre des problèmes face auxquels nous sommes impuissants.
sganarelle- Date d'inscription : 27/08/2012
Re: écologie et procréation
prends ton temps Sganarelle, tu es jeune encore, ton conjoint ne veut pas d'une paternité immédiate si j'ai bien compris, donc tu as le temps de voir évoluer et votre relation et le monde tel qu'il se présente actuellement. Laisse murir ton projet et donne du temps au temps.
Tu raisonnes très bien, j'en suis heureuse pour toi et un futur bébé s'il vient à voir le jour...
Tu raisonnes très bien, j'en suis heureuse pour toi et un futur bébé s'il vient à voir le jour...
Cinderella83- Age : 90
Localisation : En montagne méditerranéenne
Date d'inscription : 13/10/2013
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