La Communication Non Violente et les enfants
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La Communication Non Violente et les enfants
ou comment les élever sans punitions ni recompenses.
J´avais pour projet de terminer a traduire un livre sur la CNV avant de revenir en France et de ne plus avoir acces au net. Ce livre a été écrit en néerlandais par Justine Mol, qui l´a elle meme traduit en anglais. Elle m´a envoyée le texte en anglais afin que je puisse le traduire en francais. Je n´ai pas passée le temps prévu dessus. De plus, sans dictionnaire, c´est un peu dur.
Alors voila, plutot que de conserver ma trouvaille pour moi toute seule, je voudrais de l´aide pour traduire ce texte. J´aime beaucoup la traduction, je voulais en faire mon métier quand je suis rentrée en fac, mais je m´y recollerai plus tard, car garder ce texte sans le diffuser me semble égoïste.
Alors qui est partant?
J´avais pour projet de terminer a traduire un livre sur la CNV avant de revenir en France et de ne plus avoir acces au net. Ce livre a été écrit en néerlandais par Justine Mol, qui l´a elle meme traduit en anglais. Elle m´a envoyée le texte en anglais afin que je puisse le traduire en francais. Je n´ai pas passée le temps prévu dessus. De plus, sans dictionnaire, c´est un peu dur.
Alors voila, plutot que de conserver ma trouvaille pour moi toute seule, je voudrais de l´aide pour traduire ce texte. J´aime beaucoup la traduction, je voulais en faire mon métier quand je suis rentrée en fac, mais je m´y recollerai plus tard, car garder ce texte sans le diffuser me semble égoïste.
Alors qui est partant?
Suzie vagabonde- Age : 37
Localisation : Sur les chemins...
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je suis une bille en anglais, en revanche je suis partante pour le lire une fois traduit !
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Moi je suis partante!
En plus c'est mon métier traductrice
En plus c'est mon métier traductrice
loutre- Age : 54
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 17/05/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Moi aussi, je suis partante!!
Mais je ne suis pas souvent là.. j'aiderai autant que faire ce peut.
Mais je ne suis pas souvent là.. j'aiderai autant que faire ce peut.
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je peux en faire un petit peu, ça m'intéresse vivement.
Je ne suis pas traductrice de métier, donc parfois les mots ne viennent pas.
Il y a un vocabulaire particulier à connaître (j'ai lu le bouquin de Rosenberg, mais pas plus) ?
Je ne suis pas traductrice de métier, donc parfois les mots ne viennent pas.
Il y a un vocabulaire particulier à connaître (j'ai lu le bouquin de Rosenberg, mais pas plus) ?
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je l´ai envoyé par mail a loutre.
Balboa et Isolde, je peux faire de meme, envoyez moi vos email en MP.
Je suis en train de réfléchir pour rendre ce texte plus accessible encore. Peut etre le mettre sur un site... a voir, chez moi tout est un peu en chantier ces temps ci. Je ne sais pas ou l´on pourrait le mettre, il n´y a pas de site web rattaché a ce forum. Un jour peut etre? faire un site n´est pas forcément sorcier.
Balboa et Isolde, je peux faire de meme, envoyez moi vos email en MP.
Je suis en train de réfléchir pour rendre ce texte plus accessible encore. Peut etre le mettre sur un site... a voir, chez moi tout est un peu en chantier ces temps ci. Je ne sais pas ou l´on pourrait le mettre, il n´y a pas de site web rattaché a ce forum. Un jour peut etre? faire un site n´est pas forcément sorcier.
Suzie vagabonde- Age : 37
Localisation : Sur les chemins...
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Pour les dictionnaires c'est très simple d'en utiliser un sur internet, si ca peut t'aider!
Je m'interroge sur la raison de "ni recompenses" ??
Je m'interroge sur la raison de "ni recompenses" ??
Re: La Communication Non Violente et les enfants
miss41 a écrit:Je m'interroge sur la raison de "ni recompenses" ??
Je me permets de répondre malgré que je n'ai pas connaissance du livre en question, car ce sujet m'intéresse.
Bien que je ne sois pas spécialiste dans le domaine de l'éducation, je commence à comprendre que la récompense est simplement l'autre côté de la médaille punition. Elle pose la question du mérite, de la comparaison, de la compétition. Elle engendre le conditionnement mais pas le réel apprentissage, ni la compréhension des choses, ni l'ouverture de conscience.
Les comportements choisis en fonction d'une récompense (ou d'une punition) sont des comportements qui ne répondent pas à un choix personnel mais au choix des autres.
La récompense incite à la comparaison avec les pairs. Car forcément quand quelqu'un mérite une récompense (ou une punition), cela veut toujours dire en filigrane que quelqu'un d'autre ne la mérite pas, voire que beaucoup d'autres ne la méritent pas.
La récompense sert à motiver à poser un acte, non pas dans l'objectif visé par l'acte, mais pour le cadeau qui l'accompagne. Motiver nos actes pour de fausses raisons, c'est une manière aussi d'apprendre à ne pas savoir quelles sont nos réelles motivations (un problème aussi courant chez les adultes actuellement que la gestion du temps).
Et puis il y a aussi un aspect facilité dans la récompense (ou la punition). Il est plus facile et plus rapide d'obtenir les choses par ce moyen qu'en expliquant ou en laissant expérimenter l'enfant. Mais sur le long terme, en brûlant les étapes de la sorte, on hypothèque une partie de son apprentissage.
Etre adulte, autonome, indépendant, libre, mûr, conscient, ce n'est pas agir en fonction des injonctions parentales ou professorales (intégrées dans l'enfance ou au-delà), mais en fonction de ce que l'on juge juste et bon de faire, pour soi, pour les autres, pour la planète. La récompense, en aucun cas ne mène à cela.
Cela dit, je pense que c'est un peu comme pour la violence (“S’il fallait absolument choisir entre la violence et la lâcheté, je conseillerais la violence (…) mais je crois que la non-violence est infiniment supérieure à la violence.” Gandhi) : faute d'être capable d'enseigner une notion à un enfant, mieux vaut avoir recours à des récompenses que d'attendre d'avoir cette capacité ou d'attendre que l'enfant soit assez grand pour comprendre. Enfin, tout dépend de chaque situation et de chaque personne.
Je précise que j'ai été éduquée via punitions et récompenses (comme tout le monde sans doute ) et que je ne prétends absolument pas être un modèle comme pédagogue
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Calispera ta réponse est dans le meme ton que le livre.
Je vois que nous avons encore un long chemin a faire avant que nos sociétés évoluent.
Amicalement
Suzie
Je vois que nous avons encore un long chemin a faire avant que nos sociétés évoluent.
Amicalement
Suzie
Suzie vagabonde- Age : 37
Localisation : Sur les chemins...
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Suzie a écrit:Je vois que nous avons encore un long chemin a faire avant que nos sociétés évoluent.
Peut-être un très long chemin en effet, mais ce choix est passionnant. Et si l'on tient compte de la théorie du centième singe (ou des champs morphogénétiques) (expliquée ici ) , j'ose croire que justement le chemin est en train de vachement raccourcir en ce moment. Les prises de consciences actuellement se succèdent, se multiplient et font effet boule de neige sans que de réels enseignements en soient à l'origine. C'est en tout cas mon impression.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Oui mais il y a plein de sortes de récompenses. Par exemple le simple fait de dire "c'est gentil d'avoir aidé" pour telle chose, "parce que ca a fair plaisir a ..." la personne qui a été aidée , ca motive l'enfant qui sait qu'il n'a pas aidé pour rien, et ca lui apprends que c'est bon d'agir pour les autre, pas seulement pour sa récompense. La récompense peut venir même qund l'enfant fait une toutes petite chose bein, quand il fait une ébauche de bon comportement, donc je pense qu'il n'y a pas toujours quelqu'un qui mérite une récompense et quelqu'un d'autre qui n'en mérite pas.
On peut très bien être récompensé pour avoir bien exprimé son avis, dit un argument pertinent.Donc ca peut encourage a se faire sa propre opinion.
Bien sur ca dépends quelle est la récompense.De l'argent....ou des cadeaux, la je comprends les inconvénients. Les "bons points" attribués qu'a un nombre limité d'élèves, je vois aussi le risque. Mais u n mot gentil, une félicitation vocale , je vois pas le mal, quand c'est bien utilisé.
On peut très bien être récompensé pour avoir bien exprimé son avis, dit un argument pertinent.Donc ca peut encourage a se faire sa propre opinion.
Bien sur ca dépends quelle est la récompense.De l'argent....ou des cadeaux, la je comprends les inconvénients. Les "bons points" attribués qu'a un nombre limité d'élèves, je vois aussi le risque. Mais u n mot gentil, une félicitation vocale , je vois pas le mal, quand c'est bien utilisé.
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Pour moi récompense=manipulation. Je m´occupe de 2 petites filles (une plus que l´autre) environ 40 heures par semaine. Et j´ai tout le loisir de voir l´effet destructeur de ces récompenses. C´est tres malsain je trouve. En utilisant les mots "bien", "bon" et "mal", nous imposons notre visions du monde aux enfants. Ils n´ont pas besoin de nous pour penser par eux meme. Laisse les libres et tu verras... Ils ont besoin qu´on les aide a découvrir qui ils sont, pas qu´on les récompense.Oui mais il y a plein de sortes de récompenses
Je ne suis pas un modele. J´essaie de sortir de ce systeme malsain des punitions et récompenses et je n´y arrive pas car les parents sont a 200% dedans. Mais je suis convaicue de sa perversité. J´ai passée une semaine avec une autre mere de famille et son enfant de 8 ans, libre. Je n´ai pas eu de conflit avec lui, pas un seul. J´ai respecté ses volontés et il n´a jamais abusé. Il a un peu cherché les limites mais il a suffi de lui dire que je ne marchais pas dans sa combine pour qu´il arrette.
As tu déja réfléchi a un monde sans ces mots? Parce ce qui est "bon", "bien" ou "mal" restera toujours relatif.
Suzie vagabonde- Age : 37
Localisation : Sur les chemins...
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Et puis au lieu de les punir, les momes ils faut leur montrer comment marche le monde. Leur expliquer que tout le monde ne pense pas pareil et que ce n´est pas grave, qu´il y a de la place pour toutes les idées, du moment qu´elles ne détruisent pas les autres. Mais comment leur apprendre a penser si on ne pense pas soi meme? Les momes apprenent par l´exemple...
Suzie vagabonde- Age : 37
Localisation : Sur les chemins...
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
miss41 a écrit:Oui mais il y a plein de sortes de récompenses. Par exemple le simple fait de dire "c'est gentil d'avoir aidé" pour telle chose, "parce que ca a fair plaisir a ..." la personne qui a été aidée , ca motive l'enfant qui sait qu'il n'a pas aidé pour rien, et ca lui apprends que c'est bon d'agir pour les autre, pas seulement pour sa récompense.
C'est justement ça la différence entre la motivation/stimulation et la récompense. Quand on dit que quelqu'un nous fait plaisir par son acte, ce n'est pas une récompense. Si mon enfant me fait plaisir parce qu'il a rangé ses jouets sans que je n'aie du le lui répéter 1000 fois comme à l'habitude, et que je le lui dis, je ne le récompense en rien. (il s'agit d'apprendre à exprimer qu'on nous fait plaisir, non plus en tant que formule, mais parce qu'on le pense vraiment).
Il n'aura pas rangé les jouets pour obtenir une sucrerie, de l'argent ou autre chose, mais pour des raisons qui lui appartiennent. Et en lui disant que cela me fait plaisir il se peut que je lui donne une raison de plus de le faire dans le futur, ou que je confirme une raison qu'il avait déjà.
Par contre dire « qu'il est gentil » est selon moi un très mauvais moyen de motiver. Il ne s'agit pas vraiment de récompense mais d'une sorte de mensonge, de compliment mensonger pour stimuler la répétition.
C'est un truc que les gens de mon entourage ne comprennent pas en général. Quand ils me demandent quelque chose en me disant : « tu serais gentille de...... », cela me donne envie de dire « ah, ben désolée, je ne suis pas quelqu'un de gentil, donc sorry, je ne te donnerai pas ce que tu demandes ». Je préférerais qu'on me dise : « ça m'aiderait » ou « ça me ferait plaisir » ou encore « ce serait utile » que tu fasses ceci.... plutôt que de m'étiqueter de gentille car je ferais leur 4 volontés. C'est une habitude de langage, j'en ai bien conscience, et c'est la raison pour laquelle quand je le fais remarquer les gens ne voient vraiment pas où je veux en venir. Mais quand on fait de la communication relationnellle (non violente par exemple) ce genre de formule de politesse perd de sa légitimité. « Non, je ne ferai pas les choses pour vous parce que je suis 'gentille', mais parce que j'y ai un intérêt ou que j'ai compris que vous y avez un intérêt, ou les deux, pour rien d'autre . Et si, pour des raisons que vous ignorez, je refuse de faire ce que vous me demandez, en aucun cas cela voudrait dire que je ne suis 'pas gentille' ».
Donner un compliment (en rapport avec l'acte) n'est pas une récompense. Il y a un lien direct de cause à effet. On ne tente pas de stimuler l'acte par quelque chose qui n'a rien à voir avec l'acte. On donne une réelle motivation à poursuivre.Je suis donc d'accord avec toi pour ta dernière phrase.La récompense peut venir même qund l'enfant fait une toutes petite chose bein, quand il fait une ébauche de bon comportement, donc je pense qu'il n'y a pas toujours quelqu'un qui mérite une récompense et quelqu'un d'autre qui n'en mérite pas.
On peut très bien être récompensé pour avoir bien exprimé son avis, dit un argument pertinent.Donc ca peut encourage a se faire sa propre opinion. Bien sur ca dépends quelle est la récompense.De l'argent....ou des cadeaux, la je comprends les inconvénients. Les "bons points" attribués qu'a un nombre limité d'élèves, je vois aussi le risque. Mais u n mot gentil, une félicitation vocale , je vois pas le mal, quand c'est bien utilisé.
Juste une nuance, le 'mot gentil' doit selon moi avoir un rapport avec l'acte et mon propre contentement plutôt qu'avec la nature de la personne. Du genre, « j'apprécie ce que tu as fait » « je suis contente », « ce que tu as fait est génial » etc. plutôt que « tu es génial parce que tu as fait.... ».
Nos actes ne nous définissent pas. D'une certaine manière nous pourrions dire que nous sommes tous « géniaux » quoique nous fassions.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je suis très etonnée par ce mode de raisonnement car je n'en avait encore jamais entendu parler avant.
Je suis passionnée d'éducation au renforcement positif......pour les chiens! Donc d'habitude je suis ravie que la récompense soit utilisée au lieu de la punition (on peut utiliser l'un sans l'autre, je pense...)
Mais on peut expliquer plus de choses à un enfant qu'a un chien, avec plus de nuances , donc ce n'es tpas comparable.
Ca me rassure que l'enfant soit quand même encouragé, et félicité!
J'aimerais bien, si possible, lire le livre (même en anglais) , quand il sera lisible sur internet. (par contre pour la traduction j'ai trop peur de faire des erreures, je préfère ne pas m'engager la dedans).
Je suis passionnée d'éducation au renforcement positif......pour les chiens! Donc d'habitude je suis ravie que la récompense soit utilisée au lieu de la punition (on peut utiliser l'un sans l'autre, je pense...)
Mais on peut expliquer plus de choses à un enfant qu'a un chien, avec plus de nuances , donc ce n'es tpas comparable.
Ca me rassure que l'enfant soit quand même encouragé, et félicité!
J'aimerais bien, si possible, lire le livre (même en anglais) , quand il sera lisible sur internet. (par contre pour la traduction j'ai trop peur de faire des erreures, je préfère ne pas m'engager la dedans).
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Moi aussi je suis passionnée d'éducation, et pour cause : je m'occupe à plein temps de mes 2 enfants de 1 et 3 ans.
Mais je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut : étant parent on est dans le feu de l'action et il est parfois difficile de prendre du recul par rapport à certaines formulations automatiques !
Ma fille me rend souvent dingue depuis ses 2 ans, mais j'essaie toujours de l'éduquer en mettant en valeur sa personnalité à elle, et non comme que je voudrais qu'elle soit.
J'ai déjà lu plusieurs liens vers des textes en rapport avec ces sujets (éducation non-violente, sans récompenses / punitions / fessées) j'essaierai de les retrouver si ça vous intéresse toujours.
Mais je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut : étant parent on est dans le feu de l'action et il est parfois difficile de prendre du recul par rapport à certaines formulations automatiques !
Ma fille me rend souvent dingue depuis ses 2 ans, mais j'essaie toujours de l'éduquer en mettant en valeur sa personnalité à elle, et non comme que je voudrais qu'elle soit.
J'ai déjà lu plusieurs liens vers des textes en rapport avec ces sujets (éducation non-violente, sans récompenses / punitions / fessées) j'essaierai de les retrouver si ça vous intéresse toujours.
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
je ne sais pas ou en est la traduction du livre en question, mais il existe deja des livres bien faits sur le sujet , en français , un ex "t'es toi quand tu parles" de Salomé .
epsilon- Age : 59
Date d'inscription : 03/02/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
je ne suis pas d'accord calispera sur le "nos actes ne nous définnissent pas"... dans ton raisonnement je le comprend, je suis daccord quil est préférable de dire "cest gentil" que "tu es gentil", mais quand meme, moi je "classe" les gens (oui, cest un défaut, je sais) en fonction de leurs actions plus qu'en fonction de ce quils disent être. Je suis contre la déresponsabilisation.
On pourrait aussi dire "tu as été gentil" dailleurs... hahaa ca cest du compromis belch
On pourrait aussi dire "tu as été gentil" dailleurs... hahaa ca cest du compromis belch
neha- Localisation : Bruxelles - Belgique
Date d'inscription : 17/04/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je sais que je debarque un peu tard, mais je me demandais si la traduction du livre etait achevee, ou si yavait besoin d'un coup de main.
Je peux sans probleme traduire a partir de l'anglais, voire du neerlandais (mais qui est nettement moins bon: j'ai besoin d'un dictionnaire).
A part ca, la discussion est tres interessante. J'aime beaucoup ta contribution, Calispera, sur la difference entre "c'est bien" et "tu me fais plaisir".
Je peux sans probleme traduire a partir de l'anglais, voire du neerlandais (mais qui est nettement moins bon: j'ai besoin d'un dictionnaire).
A part ca, la discussion est tres interessante. J'aime beaucoup ta contribution, Calispera, sur la difference entre "c'est bien" et "tu me fais plaisir".
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Bonjour,
Je pense que les enfants doivent pouvoir choisir et voir les conséquences de leurs choix. (en les protégeant et les guidant si c'est dangereux)
Mon fils (vers 5 ans) ne voulait pas mettre ses gouttes dans ses oreilles quand il a eu une otite. Je ne voulais pas me battre avec lui et il a bien vu qu'il valait mieux se laisser soigner. Après quelque temps, il est venu demander son traitement lui-même.
Petit à petit, il a compris le système et il a appris à faire des choix en connaissance de cause.
Il a 13 ans et il doit choisir une orientation scolaire. Ce n'est pas facile. La période de l'adolescence est assez instable et c'est à ce moment qu'il doit prendre des décisions importantes. Les parents ont un rôle à jouer pour que ce soit dans son intérêt, sans le limiter, en respectant ses goûts.
Je pense que les enfants doivent pouvoir choisir et voir les conséquences de leurs choix. (en les protégeant et les guidant si c'est dangereux)
Mon fils (vers 5 ans) ne voulait pas mettre ses gouttes dans ses oreilles quand il a eu une otite. Je ne voulais pas me battre avec lui et il a bien vu qu'il valait mieux se laisser soigner. Après quelque temps, il est venu demander son traitement lui-même.
Petit à petit, il a compris le système et il a appris à faire des choix en connaissance de cause.
Il a 13 ans et il doit choisir une orientation scolaire. Ce n'est pas facile. La période de l'adolescence est assez instable et c'est à ce moment qu'il doit prendre des décisions importantes. Les parents ont un rôle à jouer pour que ce soit dans son intérêt, sans le limiter, en respectant ses goûts.
Re: La Communication Non Violente et les enfants
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martinet_(instrument)
Qu'est-ce que j'ai pu en prendre des coups de ça quand j'étais enfant, jusqu'au sang.
Qu'est-ce que j'ai pu en prendre des coups de ça quand j'étais enfant, jusqu'au sang.
elieli- Age : 69
Localisation : Paris en France. La Tour Effeil
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
ou en est cette traduction ?
je me permets de vous signaler un autre livre sur le meme sujet :
Parents Efficaces - Une Autre Écoute De L'enfant
Dr Thomas Gordon
éditions Marabout ou autres , première édition de 1979
J'ai commencé la lecture de ce livre . Si j'en crois le résumé ci-dessous, je pense qu'il peut être d'une aide précieuse pour améliorer la communication entre les parents et les enfants. Je pense qu'il est nécessaire de répéter que la bonne volonté et l'amour ne suffisent pas, ou en tous cas pas , à une bonne entente dans la famille, et que des outils spécifiques ont été prévus pour améliorer la communication au sein des familles. Le Dr Gordon a lancé en Amérique des conférences à ce sujet qui ont eu beaucoup de succès. Qui a lu ce livre ? votre avis ??
Ci-dessous je fais un copié-collé du résumé du livre que j'ai pu trouver sur le site de Denis Peter, que je vous recommande de visiter http://amopie.free.fr/index.php
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Parents efficaces de Thomas Gordon
J’ai beaucoup apprécié ce livre, tant pour la qualité des conseils appuyés sur une expérience concrète (des milliers de parents aidés, plusieurs décennies d’expérience, une multitude de témoignages), que pour la réflexion qu’il m’inspire sur la notion de pouvoir.
Les propos tenus y sont souvent révolutionnaires, loin des idées reçues. Les parents n’auraient pas besoin de faire front uni devant l’enfant. La crise d’adolescence ne serait pas une nécessité biologique, mais le résultat d’une éducation universellement autoritaire*. L’autorité n’est pas nécessaire et ne satisfait pas un besoin de l’enfant. Etc.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas pour autant d’un éloge de la permissivité. L’auteur dénonce sans ambages le désastre des « enfants gâtés » et ce qui y conduit.
D’après ses observations, il existe principalement trois catégories de parents. Ceux qui « gagnent », en utilisant l’autorité, la punition etc. Ceux qui « perdent », parce qu’ils cèdent aux caprices de leur progéniture. Et ceux qui oscillent entre gagner et perdre. Ce sont les plus nombreux et c’est la pire situation…
Il propose, quant à lui, une « troisième » approche, la méthode « sans-perdant » ou « gagnant-gagnant ».
La « première approche » produit des êtres craintifs, peu créatifs, incapables d’auto-discipline, qui se révoltent généralement à l’adolescence, devenant rebelles.
La deuxième approche, produit des êtres dominateurs, également incapables d’auto-discipline et asociaux.
Les victimes des deux premières approches reproduisent avec leurs relations (dont leurs propres enfants), le seul type de rapport auquel ils ont été habitués : les rapports de force, dominant/dominé. Ainsi, les enfants victimes de parents autoritaires se comportent de façon autoritaire et violente par rapport à plus faibles qu’eux.
Pour résoudre les problèmes domestiques, l’auteur invite à faire la distinction entre trois cas : 1) le problème appartient à l’enfant (c’est lui qui est en souffrance) ; 2) le problème appartient au parent ; 3) le problème appartient aux deux.
Lorsque le problème appartient à l’enfant, il faut employer des messages « tu », mais pas n’importe lesquels ! Il s’agit de l’ « écoute active ». Cette technique consiste à renvoyer à l’enfant ce que l’on devine comme étant ses propres sentiments, afin qu’il fasse en quelque sorte son auto-analyse par la parole. La plupart des parents ne sont pas vraiment dans l’écoute et offrent tout de suite à l’enfant, un conseil, un message gentil pour le rassurer, à moins qu’il ne s’agisse d’un jugement, d’une menace, d’un ordre ou d’un interrogatoire… (l’auteur énumère ainsi 12 obstacles à l’écoute active*).
Lorsque l’enfant fait une bêtise qui ne le gêne pas lui (il laisse traîner ses jouets parterre, il interrompt une conversation etc.), mais gêne le parent, le problème appartient au parent : c’est lui qui souffre.
Dans ce cas, le parent ne doit pas faire de l’écoute active, mais utiliser des messages « je », pour exprimer ses sentiments. L’enfant est ainsi amené à « aider » son parent, et non pas à lui obéir…
Enfin, le problème appartient aux deux lorsqu’il y a conflit de besoins. L’enfant nuit à un besoin de ses parents, mais c’est pour satisfaire un besoin propre, parfaitement compréhensible… Les protagonistes doivent alors chercher une solution qui les satisfasse tous les deux. Les deux désirs, tels qu’initialement formulés, sont généralement incompatibles, il importe alors que chacun aille chercher les besoins fondamentaux que son « désir » satisfait (grâce, par exemple, à de l’écoute active…) afin qu’une solution élégante et originale soit trouvée. Il ne s’agit donc pas d’une solution de compromis où les protagonistes seraient tous partiellement perdants…
Ce que propose Gordon est ni plus ni moins qu’une habile négociation entre être humains, d’égal à égal, en lieu et place d’un rapport de force où chacun cherche à manipuler l’autre (pour satisfaire ses propres désirs). Il propose que l’adulte descende de son piédestal, de façon à ce que son enfant l’aime en tant qu’humain, au lieu de le craindre en tant que dieu… L’auteur appelle à une communication authentique, à laisser tomber les « masques », les rôles sociaux…
Cette approche se heurte au conditionnement culturel en vertu duquel le parent doit éduquer, dresser son enfant, incarner une autorité (qui serait certes « juste ») avec la menace de ne pas être un parent « responsable »… On craint qu’en abandonnant notre « autorité », l’enfant ne devienne gâté. Fâcheux amalgame. Gordon invite à ne pas céder sur ses propres besoins... L’enfant doit apprendre, en quelque sorte, la vie en collectivité… Il invite à sortir de la logique de domination, que ce soit celle du parent, ou celle de l’enfant (lorsque le parent cède pour avoir la paix)…
Il explique enfin que certains « conflits de besoins » ne peuvent être traités par la négociation (ni l’écoute active ou le message « je »). Il s’agit du cas où le « besoin » du parent n’est pas vraiment humainement fondamental mais correspond plutôt à la volonté de vouloir inculquer ses valeurs à l’enfant. Par exemple, un parent ne supporte pas que sa fille se maquille, ou ne travaille pas assez à l’école… Dans ce cas, le problème ne « concerne » véritablement que l’enfant, et si l’enfant ne se plaint pas, il n’est pas question de faire de l’écoute active (puisqu’il n’y a rien à écouter !). Pour que le parent soit réellement « concerné », il faut qu’il y ait une nuisance concrète et tangible à son encontre.
Aux parents qui veulent influencer les « valeurs » de leur enfant, l’auteur conseil de montrer l’exemple (avant tout discours), de se contenter d’informer, puis… de lâcher prise ! Le parent n’a pas à considérer l’enfant comme un prolongement de lui-même, comme sa propriété. Nous connaissons tous le cas de ces enfants contrariés dans leur vocation car devant se consacrer plutôt à la carrière désirée par leurs parents (un passage du film « le cercle des poètes disparu » évoque cette dramatique réalité).
Voilà pour le résumé.
Il apparaît évident que ce qui est proposé ici est une méthode de communication qui va bien au-delà de la question des rapports parents-enfants. Le même auteur a d’ailleurs écrit d’autres ouvrages, comme « leader efficace », dont on devine qu’il s’agit d’appliquer la même méthode dans d’autres domaines. Sur le fond, la « méthode Gordon » est semblable à la « communication non-violente » proposée par Marshall Rosenberg. Ce sont essentiellement la présentation et des éléments de vocabulaire qui différencient ces deux approches. Ces deux psychologues appartiennent d’ailleurs au même courant : la psychologie humaniste (disciples de Karl Rogers). en outre, l'écoute active correspond à la sixième « attitude de Porter », autre psychologue humaniste...
Substituer aux rapports de force, un véritable dialogue fondé sur la compassion et l’empathie. Cela correspond justement à ce que nous souhaitons réaliser dans le cadre du projet Amopie…
Le « credo » que propose Gordon à la fin de son ouvrage, nous semble pouvoir être repris comme une « charte » tout à fait judicieuse pour n'importe quelle communauté de vie…
* Il y a seize ans, tout comme la plupart des parents et des professionnels, j’étais persuadé que l’adolescent traversait une période "terrible" mais inévitable, qu’il fallait y voir comme la conséquence du besoin naturel de l’enfant d’établir son autonomie. Je croyais que l’adolescence, comme plusieurs études tentaient de le démonter, amenait invariablement la discorde et le stress au sein des familles. L’expérience de notre programme m’a donné tort. Maintes et maintes fois, des parents qui ont fait l’expérience de nos méthodes nous ont rapporté, à notre grande surprise, une absence de rébellion et de bouleversement dans leur famille.
Je suis maintenant certain que les adolescents ne se rebellent pas contre leurs parents. Ils se rebellent simplement contre certaines méthodes de discipline employées presque universellement par les parents. La dissension et les bouleversements dans les familles peuvent devenir l’exception et non la règle générale si les parents apprennent à employer une nouvelle méthode pour résoudre les conflits.[b] texte de Denis Peter
je me permets de vous signaler un autre livre sur le meme sujet :
Parents Efficaces - Une Autre Écoute De L'enfant
Dr Thomas Gordon
éditions Marabout ou autres , première édition de 1979
J'ai commencé la lecture de ce livre . Si j'en crois le résumé ci-dessous, je pense qu'il peut être d'une aide précieuse pour améliorer la communication entre les parents et les enfants. Je pense qu'il est nécessaire de répéter que la bonne volonté et l'amour ne suffisent pas, ou en tous cas pas , à une bonne entente dans la famille, et que des outils spécifiques ont été prévus pour améliorer la communication au sein des familles. Le Dr Gordon a lancé en Amérique des conférences à ce sujet qui ont eu beaucoup de succès. Qui a lu ce livre ? votre avis ??
Ci-dessous je fais un copié-collé du résumé du livre que j'ai pu trouver sur le site de Denis Peter, que je vous recommande de visiter http://amopie.free.fr/index.php
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Parents efficaces de Thomas Gordon
J’ai beaucoup apprécié ce livre, tant pour la qualité des conseils appuyés sur une expérience concrète (des milliers de parents aidés, plusieurs décennies d’expérience, une multitude de témoignages), que pour la réflexion qu’il m’inspire sur la notion de pouvoir.
Les propos tenus y sont souvent révolutionnaires, loin des idées reçues. Les parents n’auraient pas besoin de faire front uni devant l’enfant. La crise d’adolescence ne serait pas une nécessité biologique, mais le résultat d’une éducation universellement autoritaire*. L’autorité n’est pas nécessaire et ne satisfait pas un besoin de l’enfant. Etc.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas pour autant d’un éloge de la permissivité. L’auteur dénonce sans ambages le désastre des « enfants gâtés » et ce qui y conduit.
D’après ses observations, il existe principalement trois catégories de parents. Ceux qui « gagnent », en utilisant l’autorité, la punition etc. Ceux qui « perdent », parce qu’ils cèdent aux caprices de leur progéniture. Et ceux qui oscillent entre gagner et perdre. Ce sont les plus nombreux et c’est la pire situation…
Il propose, quant à lui, une « troisième » approche, la méthode « sans-perdant » ou « gagnant-gagnant ».
La « première approche » produit des êtres craintifs, peu créatifs, incapables d’auto-discipline, qui se révoltent généralement à l’adolescence, devenant rebelles.
La deuxième approche, produit des êtres dominateurs, également incapables d’auto-discipline et asociaux.
Les victimes des deux premières approches reproduisent avec leurs relations (dont leurs propres enfants), le seul type de rapport auquel ils ont été habitués : les rapports de force, dominant/dominé. Ainsi, les enfants victimes de parents autoritaires se comportent de façon autoritaire et violente par rapport à plus faibles qu’eux.
Pour résoudre les problèmes domestiques, l’auteur invite à faire la distinction entre trois cas : 1) le problème appartient à l’enfant (c’est lui qui est en souffrance) ; 2) le problème appartient au parent ; 3) le problème appartient aux deux.
Lorsque le problème appartient à l’enfant, il faut employer des messages « tu », mais pas n’importe lesquels ! Il s’agit de l’ « écoute active ». Cette technique consiste à renvoyer à l’enfant ce que l’on devine comme étant ses propres sentiments, afin qu’il fasse en quelque sorte son auto-analyse par la parole. La plupart des parents ne sont pas vraiment dans l’écoute et offrent tout de suite à l’enfant, un conseil, un message gentil pour le rassurer, à moins qu’il ne s’agisse d’un jugement, d’une menace, d’un ordre ou d’un interrogatoire… (l’auteur énumère ainsi 12 obstacles à l’écoute active*).
Lorsque l’enfant fait une bêtise qui ne le gêne pas lui (il laisse traîner ses jouets parterre, il interrompt une conversation etc.), mais gêne le parent, le problème appartient au parent : c’est lui qui souffre.
Dans ce cas, le parent ne doit pas faire de l’écoute active, mais utiliser des messages « je », pour exprimer ses sentiments. L’enfant est ainsi amené à « aider » son parent, et non pas à lui obéir…
Enfin, le problème appartient aux deux lorsqu’il y a conflit de besoins. L’enfant nuit à un besoin de ses parents, mais c’est pour satisfaire un besoin propre, parfaitement compréhensible… Les protagonistes doivent alors chercher une solution qui les satisfasse tous les deux. Les deux désirs, tels qu’initialement formulés, sont généralement incompatibles, il importe alors que chacun aille chercher les besoins fondamentaux que son « désir » satisfait (grâce, par exemple, à de l’écoute active…) afin qu’une solution élégante et originale soit trouvée. Il ne s’agit donc pas d’une solution de compromis où les protagonistes seraient tous partiellement perdants…
Ce que propose Gordon est ni plus ni moins qu’une habile négociation entre être humains, d’égal à égal, en lieu et place d’un rapport de force où chacun cherche à manipuler l’autre (pour satisfaire ses propres désirs). Il propose que l’adulte descende de son piédestal, de façon à ce que son enfant l’aime en tant qu’humain, au lieu de le craindre en tant que dieu… L’auteur appelle à une communication authentique, à laisser tomber les « masques », les rôles sociaux…
Cette approche se heurte au conditionnement culturel en vertu duquel le parent doit éduquer, dresser son enfant, incarner une autorité (qui serait certes « juste ») avec la menace de ne pas être un parent « responsable »… On craint qu’en abandonnant notre « autorité », l’enfant ne devienne gâté. Fâcheux amalgame. Gordon invite à ne pas céder sur ses propres besoins... L’enfant doit apprendre, en quelque sorte, la vie en collectivité… Il invite à sortir de la logique de domination, que ce soit celle du parent, ou celle de l’enfant (lorsque le parent cède pour avoir la paix)…
Il explique enfin que certains « conflits de besoins » ne peuvent être traités par la négociation (ni l’écoute active ou le message « je »). Il s’agit du cas où le « besoin » du parent n’est pas vraiment humainement fondamental mais correspond plutôt à la volonté de vouloir inculquer ses valeurs à l’enfant. Par exemple, un parent ne supporte pas que sa fille se maquille, ou ne travaille pas assez à l’école… Dans ce cas, le problème ne « concerne » véritablement que l’enfant, et si l’enfant ne se plaint pas, il n’est pas question de faire de l’écoute active (puisqu’il n’y a rien à écouter !). Pour que le parent soit réellement « concerné », il faut qu’il y ait une nuisance concrète et tangible à son encontre.
Aux parents qui veulent influencer les « valeurs » de leur enfant, l’auteur conseil de montrer l’exemple (avant tout discours), de se contenter d’informer, puis… de lâcher prise ! Le parent n’a pas à considérer l’enfant comme un prolongement de lui-même, comme sa propriété. Nous connaissons tous le cas de ces enfants contrariés dans leur vocation car devant se consacrer plutôt à la carrière désirée par leurs parents (un passage du film « le cercle des poètes disparu » évoque cette dramatique réalité).
Voilà pour le résumé.
Il apparaît évident que ce qui est proposé ici est une méthode de communication qui va bien au-delà de la question des rapports parents-enfants. Le même auteur a d’ailleurs écrit d’autres ouvrages, comme « leader efficace », dont on devine qu’il s’agit d’appliquer la même méthode dans d’autres domaines. Sur le fond, la « méthode Gordon » est semblable à la « communication non-violente » proposée par Marshall Rosenberg. Ce sont essentiellement la présentation et des éléments de vocabulaire qui différencient ces deux approches. Ces deux psychologues appartiennent d’ailleurs au même courant : la psychologie humaniste (disciples de Karl Rogers). en outre, l'écoute active correspond à la sixième « attitude de Porter », autre psychologue humaniste...
Substituer aux rapports de force, un véritable dialogue fondé sur la compassion et l’empathie. Cela correspond justement à ce que nous souhaitons réaliser dans le cadre du projet Amopie…
Le « credo » que propose Gordon à la fin de son ouvrage, nous semble pouvoir être repris comme une « charte » tout à fait judicieuse pour n'importe quelle communauté de vie…
* Il y a seize ans, tout comme la plupart des parents et des professionnels, j’étais persuadé que l’adolescent traversait une période "terrible" mais inévitable, qu’il fallait y voir comme la conséquence du besoin naturel de l’enfant d’établir son autonomie. Je croyais que l’adolescence, comme plusieurs études tentaient de le démonter, amenait invariablement la discorde et le stress au sein des familles. L’expérience de notre programme m’a donné tort. Maintes et maintes fois, des parents qui ont fait l’expérience de nos méthodes nous ont rapporté, à notre grande surprise, une absence de rébellion et de bouleversement dans leur famille.
Je suis maintenant certain que les adolescents ne se rebellent pas contre leurs parents. Ils se rebellent simplement contre certaines méthodes de discipline employées presque universellement par les parents. La dissension et les bouleversements dans les familles peuvent devenir l’exception et non la règle générale si les parents apprennent à employer une nouvelle méthode pour résoudre les conflits.[b] texte de Denis Peter
epsilon- Age : 59
Date d'inscription : 03/02/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Merci pour ce résumé epsilon !!
Je donnerai ce conseil également concernant la prise de conscience écolo, c'est comme cela que cela marche le mieux, et je parle d'adultes !
C'est un peu simpliste je trouve. Les parents (ou le parent avec lequel on vit) ne sont pas toujours les seuls "responsables" de l'attitude des ados. Ce n'est pas toujours contre "les parents" qu'ils se rebellent réellement.
Bouh :(
Ma mère en avait un (je crois que c'est ma tante qui lui avait "offert"), qui servait uniquement à être là. Elle ne s'en est jamais servi (mais menacer de le faire quelques fois )
Aux parents qui veulent influencer les « valeurs » de leur enfant,
l’auteur conseil de montrer l’exemple (avant tout discours), de se
contenter d’informer, puis… de lâcher prise !
Je donnerai ce conseil également concernant la prise de conscience écolo, c'est comme cela que cela marche le mieux, et je parle d'adultes !
Je suis maintenant certain que les adolescents ne se rebellent pas
contre leurs parents. Ils se rebellent simplement contre certaines
méthodes de discipline employées presque universellement par les
parents.
C'est un peu simpliste je trouve. Les parents (ou le parent avec lequel on vit) ne sont pas toujours les seuls "responsables" de l'attitude des ados. Ce n'est pas toujours contre "les parents" qu'ils se rebellent réellement.
elieli a écrit:
Bouh :(
Ma mère en avait un (je crois que c'est ma tante qui lui avait "offert"), qui servait uniquement à être là. Elle ne s'en est jamais servi (mais menacer de le faire quelques fois )
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je n'ai pas lu le livre de Gordon mais j'en ai très souvent entendu parlé (en bien) auprès de parents intéressés et impliqués dans l'éducation respectueuse. Et je compte bien le lire un jour
Il y a, dans le même thème, aussi les livres de Catherine Dumonteil-Kremer et Isabelle Filliozat au sujet des enfants et qui sont très enrichissants (je les ai lus mais ne me souvient plus des titres exacts).
Ainsi qu'une formidable revue sans pub et sans conseils formatés : L'enfant et la vie. Vraiment j'en recommande la lecture à tous les parents qui sont soucieux d'établir un lien précieux avec leurs enfants, plus que de leur offrir une "éducation" à proprement parlé. Mes mots sont maladroits pour en parler, mais le coeur y est
Il y a, dans le même thème, aussi les livres de Catherine Dumonteil-Kremer et Isabelle Filliozat au sujet des enfants et qui sont très enrichissants (je les ai lus mais ne me souvient plus des titres exacts).
Ainsi qu'une formidable revue sans pub et sans conseils formatés : L'enfant et la vie. Vraiment j'en recommande la lecture à tous les parents qui sont soucieux d'établir un lien précieux avec leurs enfants, plus que de leur offrir une "éducation" à proprement parlé. Mes mots sont maladroits pour en parler, mais le coeur y est
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Ou achetez vous vos livres d'occasion ?
Moi je les achete sur PriceMinister (ou camif occasion c'est le meme site)
ex pour le livre de Gordon : on le trouve à partir de 0,90€ plus frais de port
http://www.priceminister.com/offer/buy/412537/Gordon-Thomas-Parents-Efficaces-Livre.html
ou bien
http://www.priceminister.com/offer/buy/412537/Gordon-Thomas-Parents-Efficaces-Livre.html
Moi je les achete sur PriceMinister (ou camif occasion c'est le meme site)
ex pour le livre de Gordon : on le trouve à partir de 0,90€ plus frais de port
http://www.priceminister.com/offer/buy/412537/Gordon-Thomas-Parents-Efficaces-Livre.html
ou bien
http://www.priceminister.com/offer/buy/412537/Gordon-Thomas-Parents-Efficaces-Livre.html
epsilon- Age : 59
Date d'inscription : 03/02/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Pour Gordon, ça fait parti des premiers bouquins que j'ai lu avec Dolto et Dodson. Avec du recul, ça convenait moyen à mon tempérament " trop douce"...
Maintenant je préfère faire avec "bon sens", donner des repères et des limites. Je crois que ce qui déboussole l'adulte c'est le NON de l'enfant. Ce que je vois souvent autour de moi: ce sont des adultes qui négocie des kinder, croissants,des sucreries, en échange d'une obéissance immédiate. Je vois aussi effectivement des blagues, des blagues de l'adulte puis celui ci qui perd son sang froid et met une claque parce que l'enfant n'obéis pas. Ça me parait plus simple d'expliquer à l'enfant ce qu'on fait, indiquer que l'on s'arrêtera bientôt et lui demander de nous aider à ranger pour passer à l'activité suivante...
Peut être que le fait de connaître le développement de l'enfant et des bonnes capacités d'observation permettent de mieux s' ajuster au besoin de l'enfant et de l'adulte?
Je vous laisse sur ce difficile sujet
n'étant pas moi même maman
Maintenant je préfère faire avec "bon sens", donner des repères et des limites. Je crois que ce qui déboussole l'adulte c'est le NON de l'enfant. Ce que je vois souvent autour de moi: ce sont des adultes qui négocie des kinder, croissants,des sucreries, en échange d'une obéissance immédiate. Je vois aussi effectivement des blagues, des blagues de l'adulte puis celui ci qui perd son sang froid et met une claque parce que l'enfant n'obéis pas. Ça me parait plus simple d'expliquer à l'enfant ce qu'on fait, indiquer que l'on s'arrêtera bientôt et lui demander de nous aider à ranger pour passer à l'activité suivante...
Peut être que le fait de connaître le développement de l'enfant et des bonnes capacités d'observation permettent de mieux s' ajuster au besoin de l'enfant et de l'adulte?
Je vous laisse sur ce difficile sujet
n'étant pas moi même maman
aurielle- Age : 44
Localisation : IDF
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je confirme Aurielle en temps que papa, l’un des piège à éviter et d’acheter un enfant, car un jour il ne voudra pas vendre.
Mais également que manquer de fermeté dans nos décisions, n’incitera pas l’enfant à respecter les siennes
Mais aussi que de trop décider à sa place ne lui permettra pas de développer son esprit d’initiative
Etc.. etc.. comme tu dis le « bon sens »
Mais également que manquer de fermeté dans nos décisions, n’incitera pas l’enfant à respecter les siennes
Mais aussi que de trop décider à sa place ne lui permettra pas de développer son esprit d’initiative
Etc.. etc.. comme tu dis le « bon sens »
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
j'ai lu "parents efficaces" de Gordon il y a plusieurs années.
ça me paraissait trop beau pour être vrai...
mais mon expérience de maman avec ses hauts et ses bas (j'avoue, j'ai donné quelques fessées et je n'en suis pas fière)
m'a confirmé que c'est une très bonne boussole.
je m'inspire régulièrement de ce mode de relation et aujourd'hui nos enfants expriment leurs désaccords en toute confiance.
on discute, on progresse mutuellement et on avance.
à l'inverse, ça joue de mauvais tours à ma fille à l'école. Elle conteste les abus de pouvoirs de son enseignante... et se retrouve dans le colimateur.
ça me paraissait trop beau pour être vrai...
mais mon expérience de maman avec ses hauts et ses bas (j'avoue, j'ai donné quelques fessées et je n'en suis pas fière)
m'a confirmé que c'est une très bonne boussole.
je m'inspire régulièrement de ce mode de relation et aujourd'hui nos enfants expriment leurs désaccords en toute confiance.
on discute, on progresse mutuellement et on avance.
à l'inverse, ça joue de mauvais tours à ma fille à l'école. Elle conteste les abus de pouvoirs de son enseignante... et se retrouve dans le colimateur.
magnésie- Date d'inscription : 13/12/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
En communication non violente "parents-enfants", je voulais aussi signaler le livre "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent" de Adèle Faber et Elaine Mazlish.
Avec plein de petits exercices à faire en lisant le livre.
J'en parle parce que dans mon entourage ceux qui ont aimé Gordon ont aussi beaucoup aimé ce livre.
Perso, je ne connais pas l'oeuvre de Gordon mais le livre des Canadiennes, je l'ai eu entre le mains et (même si il va me falloir beaucoup hurler ma colère dans un coin) je crois appercevoir la lumière au bout du tunnel
J'édite mon message pour signaler aux éditions Jouvence, un petit livre "Eduquer sans punitions ni récompenses" de Jean-Phillippe Faure.
Ca a été ma première approche de la communication non-violente. Très bien mais plutôt abstrait : l'auteur propose une approche globale de l'éducation après une description de l'éducation traditionelle.
Il va falloir que je le relise
Avec plein de petits exercices à faire en lisant le livre.
J'en parle parce que dans mon entourage ceux qui ont aimé Gordon ont aussi beaucoup aimé ce livre.
Perso, je ne connais pas l'oeuvre de Gordon mais le livre des Canadiennes, je l'ai eu entre le mains et (même si il va me falloir beaucoup hurler ma colère dans un coin) je crois appercevoir la lumière au bout du tunnel
J'édite mon message pour signaler aux éditions Jouvence, un petit livre "Eduquer sans punitions ni récompenses" de Jean-Phillippe Faure.
Ca a été ma première approche de la communication non-violente. Très bien mais plutôt abstrait : l'auteur propose une approche globale de l'éducation après une description de l'éducation traditionelle.
Il va falloir que je le relise
sofi- Age : 46
Localisation : (64)
Date d'inscription : 02/04/2007
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je sépare beaucoup les milieux de vie. A la maison ce n'est pas à l'école chaque endroit a ses règles et il faut s'y faire.
Je punis de moins en moins. Obtenir une obéissance par la force n'apporte pas grand-chose. On voit parfois des petits très sages qui ne bougent pas. A la limite ce n'est pas normal. Qu'est-ce qu'on leur a fait pour qu'ils soient comme ça ?
Les règles sont très simples et valables pour toute la vie et partout :
1. On ne peut pas faire mal à l'autre (valable pour l'adulte également sinon ça ne sert à rien).
2. On ne casse pas les objets (ça peut arriver involontairement).
3. On ne dit pas des vilaines choses.
A part cela, le reste a peu d'importance.
Chacun peut s'exprimer, dire son avis et cela n'a pas de conséquences négatives.
Les résultats scolaires n'influencent pas la quantité d'amour que l'enfant reçoit. (ni les activités de loisirs) ni en plus ni en moins.
S'ils travaillent bien, ils sont félicités mais pas de cadeaux : le cadeau est leur réussite.
S'ils échouent, on constate l'échec et on leur dit qu'on est triste et qu'on propose de les aider mais pas de punition : la punition est leur mauvais résultat.
Jusqu'à maintenant, cela se passe très bien (l'aîné a 14 ans).
Je punis de moins en moins. Obtenir une obéissance par la force n'apporte pas grand-chose. On voit parfois des petits très sages qui ne bougent pas. A la limite ce n'est pas normal. Qu'est-ce qu'on leur a fait pour qu'ils soient comme ça ?
Les règles sont très simples et valables pour toute la vie et partout :
1. On ne peut pas faire mal à l'autre (valable pour l'adulte également sinon ça ne sert à rien).
2. On ne casse pas les objets (ça peut arriver involontairement).
3. On ne dit pas des vilaines choses.
A part cela, le reste a peu d'importance.
Chacun peut s'exprimer, dire son avis et cela n'a pas de conséquences négatives.
Les résultats scolaires n'influencent pas la quantité d'amour que l'enfant reçoit. (ni les activités de loisirs) ni en plus ni en moins.
S'ils travaillent bien, ils sont félicités mais pas de cadeaux : le cadeau est leur réussite.
S'ils échouent, on constate l'échec et on leur dit qu'on est triste et qu'on propose de les aider mais pas de punition : la punition est leur mauvais résultat.
Jusqu'à maintenant, cela se passe très bien (l'aîné a 14 ans).
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Romarine a écrit:
3. On ne dit pas des vilaines choses.
Je me marre en repensant aux enfants de 2 ans qui disaient: "punaise, ou rataflut" quand ils avaient des erreurs ou s'agaçaient.
J'ai moins rigolé quand un enfant de 2 ans a utilisé un langage fleuri au lieu de renard parce qu'il connaissait du vocabulaireinadapté à son âge, mais pas celui des animaux :(
Le problème du langage me gêne assez surtout quand les jeunes enfants qui utilisent un vocabulaire inapproprié le transmettent à d'autres jeunes enfants...
enfin y a toujours moyen de trouver des phrases de substitution pour exprimer ce qu'ils veulent dire par des gros mots ...
aurielle- Age : 44
Localisation : IDF
Date d'inscription : 19/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Un petit témoignage
Un jour avec mes deux fils (En l’absence de leur maman j’avoue) , nous avions invité à manger 2 de leurs camarades, c’était l’âge ou les enfants cherchent à braver les interdits du langage . Nous avons passé tout le repas à dire tous les gros mots de la création, quelle « poliade » !!!
Le repas fini les gros mots n’avaient plus d’intérêt , les enfants avaient épuisé cette ressource si déplaisante lorsqu’elle s’épanche en la présence d’autres adultes !
Un jour avec mes deux fils (En l’absence de leur maman j’avoue) , nous avions invité à manger 2 de leurs camarades, c’était l’âge ou les enfants cherchent à braver les interdits du langage . Nous avons passé tout le repas à dire tous les gros mots de la création, quelle « poliade » !!!
Le repas fini les gros mots n’avaient plus d’intérêt , les enfants avaient épuisé cette ressource si déplaisante lorsqu’elle s’épanche en la présence d’autres adultes !
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je disais "des vilaines choses" dans le sens de gros mots, mais aussi dans le sens de blesser l'autre ou de dire du mal de quelqu'un d'autre.
C'est vrai qu'ils apprennent aussi à utiliser les mots : en rigoler ou les utiliser pour blesser, ce n'est pas la même chose et ils le savent très bien aussi !
C'est vrai qu'ils apprennent aussi à utiliser les mots : en rigoler ou les utiliser pour blesser, ce n'est pas la même chose et ils le savent très bien aussi !
la communication non violente et les enfants
Le titre du livre d'Isabelle Filliozat est :"Il n'y a pas de parent parfait"
J'ai commencé a le lire et je trouve qu'il explique très bien comment les comportements que nous croyions impulsifs (cris, fessée,..) sont en fait des comportements imprimés en nous (dans notre subconscient) par notre propre éducation.
En avoir conscience et l'accepter est le premier pas pour changer notre façon d'éduquer.
Elle explique bien comment nous déversons la colère que nous a inspirée l'éducation de nos parents sur nos propres enfants car nous nous interdisons toujours ("respect du parent oblige") d'en parler directement avec nos propres parents (Et oui eux non plu n'étaient pas parfaits).
La fin du livre propose des exercices pratiques pour essayer de trouver des réponses différentes et plus respectueuses que celles inspirées par nos comportements "spontanés".
Je reviendrai peut-être en parler quand je l'aurai terminé.
J'ai commencé a le lire et je trouve qu'il explique très bien comment les comportements que nous croyions impulsifs (cris, fessée,..) sont en fait des comportements imprimés en nous (dans notre subconscient) par notre propre éducation.
En avoir conscience et l'accepter est le premier pas pour changer notre façon d'éduquer.
Elle explique bien comment nous déversons la colère que nous a inspirée l'éducation de nos parents sur nos propres enfants car nous nous interdisons toujours ("respect du parent oblige") d'en parler directement avec nos propres parents (Et oui eux non plu n'étaient pas parfaits).
La fin du livre propose des exercices pratiques pour essayer de trouver des réponses différentes et plus respectueuses que celles inspirées par nos comportements "spontanés".
Je reviendrai peut-être en parler quand je l'aurai terminé.
Thinne- Date d'inscription : 11/02/2009
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Ah oui, je veux bien que tu viennes nous résumer encore, on ne se répète jamais assez ce genre de choses. Quant à les mettre en pratique... tout un programme
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Je trouve ce sujet très intéressant et il fait écho à des tas de bouquins qui sortent actuellement. Je suis tombée récemment sur "Élever son enfant autrement", et il y avait une partie sur l'éducation sans violence/punitions/récompenses etc.
C'est un thème qui me touche de prêt car je suis éducatrice spécialisée. Je connais bien l'importance de la parole dans l'éducation, c'est mon principal outil de travail ! Je constate que bien des situations difficiles entre parents et enfants viennent d'un manque d'écoute et de dialogue. Mais aussi et surtout d'un manque de repères et de règles posés à l'enfant.
Je travaille avec des enfants et des familles qui rencontrent des difficultés au niveau éducatif. La plupart du temps, ce sont des enfants-rois et des parents démunis. Un enfant tout-puissant est souvent un enfant en souffrance. Et je trouve que ce qui est dit sur ce post est parfois un peu inquiétant.
Un enfant a besoin de limites et de cadre pour grandir et s'épanouir. Il est nécessaire de poser des règles à un enfant, lui expliquer leur sens et le punir s'il ne les respecte pas. Il faut aussi accompagner et guider un enfant en le prenant en compte dans sa singularité. Mais ces deux approches ne s'opposent pas, elles font parties de l'éducation dans sa globalité.
Je donne un exemple. Une famille avec laquelle j'ai travaillé. Les parents ne posaient pas de limites à leurs 2 enfants (de 8 et 9 ans à l'époque), et ne les punissaient jamais. Les parents leur expliquaient les choses mais rien à faire : ils donnaient des coups de marteaux dans les portes, jouaient au foot dans l'appartement, écrivaient sur les murs, mangeaient ce qu'ils voulaient, quand ils voulaient, dormaient quand ils en avaient envie et j'en passe.
Résultat : des enfants en souffrance, insécurisés, intolérants à la frustration, agressifs, en surpoids.
J'ai du intervenir moi-même à la maison un jour où les garçons sautaient sur les canapés en criant, nous empêchant de parler. Ils n'écoutaient pas. Je les ai donc puni après les avoir prévenu plusieurs fois. Je me suis fâchée et je les ai emmené dans leur chambre... à plusieurs reprises parce qu'ils n'y restaient pas, en leur expliquant qu'ils pourraient revenir une fois calmés. Et qu'en attendant, ils pouvaient ranger leur chambre et faire leur lit. Ils se sont calmé, ils ont fait ce que j'avais demandé. Quand je les ai autorisé à revenir vers nous, ils m'ont offert des dessins avec des cœurs et mon prénom. Tout le reste du temps, ils s'adressaient à moi plutôt qu'à leur maman.
Un enfant cadré et puni si nécessaire n'est pas traumatisé ou soumis à l'adulte. Il est rassuré et en confiance. Il peut ensuite s'épanouir et découvrir le monde et les relations aux autres de façon sereine.
C'est extrêmement insécurisant pour un enfant d'être livré à ses pulsions. Parce qu'un enfant n'est pas un adulte. Respecter un enfant, ce n'est pas le laisser tout décider et penser par lui-même tout le temps. Éduquer en latin signifie "former" "instruire", mais aussi "mener, conduire dehors". On "accompagne" un enfant vers sa future vie d'adulte, afin qu'il soit le plus épanoui possible, mais il doit pour cela avoir assez de repères.
C'est un thème qui me touche de prêt car je suis éducatrice spécialisée. Je connais bien l'importance de la parole dans l'éducation, c'est mon principal outil de travail ! Je constate que bien des situations difficiles entre parents et enfants viennent d'un manque d'écoute et de dialogue. Mais aussi et surtout d'un manque de repères et de règles posés à l'enfant.
Je travaille avec des enfants et des familles qui rencontrent des difficultés au niveau éducatif. La plupart du temps, ce sont des enfants-rois et des parents démunis. Un enfant tout-puissant est souvent un enfant en souffrance. Et je trouve que ce qui est dit sur ce post est parfois un peu inquiétant.
Un enfant a besoin de limites et de cadre pour grandir et s'épanouir. Il est nécessaire de poser des règles à un enfant, lui expliquer leur sens et le punir s'il ne les respecte pas. Il faut aussi accompagner et guider un enfant en le prenant en compte dans sa singularité. Mais ces deux approches ne s'opposent pas, elles font parties de l'éducation dans sa globalité.
Je donne un exemple. Une famille avec laquelle j'ai travaillé. Les parents ne posaient pas de limites à leurs 2 enfants (de 8 et 9 ans à l'époque), et ne les punissaient jamais. Les parents leur expliquaient les choses mais rien à faire : ils donnaient des coups de marteaux dans les portes, jouaient au foot dans l'appartement, écrivaient sur les murs, mangeaient ce qu'ils voulaient, quand ils voulaient, dormaient quand ils en avaient envie et j'en passe.
Résultat : des enfants en souffrance, insécurisés, intolérants à la frustration, agressifs, en surpoids.
J'ai du intervenir moi-même à la maison un jour où les garçons sautaient sur les canapés en criant, nous empêchant de parler. Ils n'écoutaient pas. Je les ai donc puni après les avoir prévenu plusieurs fois. Je me suis fâchée et je les ai emmené dans leur chambre... à plusieurs reprises parce qu'ils n'y restaient pas, en leur expliquant qu'ils pourraient revenir une fois calmés. Et qu'en attendant, ils pouvaient ranger leur chambre et faire leur lit. Ils se sont calmé, ils ont fait ce que j'avais demandé. Quand je les ai autorisé à revenir vers nous, ils m'ont offert des dessins avec des cœurs et mon prénom. Tout le reste du temps, ils s'adressaient à moi plutôt qu'à leur maman.
Un enfant cadré et puni si nécessaire n'est pas traumatisé ou soumis à l'adulte. Il est rassuré et en confiance. Il peut ensuite s'épanouir et découvrir le monde et les relations aux autres de façon sereine.
C'est extrêmement insécurisant pour un enfant d'être livré à ses pulsions. Parce qu'un enfant n'est pas un adulte. Respecter un enfant, ce n'est pas le laisser tout décider et penser par lui-même tout le temps. Éduquer en latin signifie "former" "instruire", mais aussi "mener, conduire dehors". On "accompagne" un enfant vers sa future vie d'adulte, afin qu'il soit le plus épanoui possible, mais il doit pour cela avoir assez de repères.
karimouche- Age : 46
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 07/03/2009
Re: La Communication Non Violente et les enfants
J'ai reparcouru rapidement (sans tout relire) l'échange, et je n'ai pas l'impression qu'il y était dit quelque part qu'il ne fallait pas donner de limites et de règles à l'enfant. Tenter de ne plus avoir recours aux récompenses et punitions n'a selon moi rien à voir avec la structure que l'on tente de donner à l'enfant, ce sont les moyens pour y arriver qui changent. Et je suis bien d'accord avec toi qu'il y a des règles à émettre. L'idée c'est que l'enfant puisse y adhérer le plus rapidement possible en toute conscience, plutôt qu'y obéir aveuglément par conditionnement.
Récompenser ou punir est plus expéditif que d'expliquer et répéter et respecter l'enfant. Cela dit, dans ton exemple, je ne vois pas trop comment réagir mieux que ce que tu as fait Quand c'est vraiment le foutoir (sorry pour l'expression, mais ça y ressemble), on n'en est plus aux délicatesses de l'éducation, il s'agit plutôt alors de parer à l'urgence. Et en effet, quand l'enfant n'a aucun garde-fou, il ne peut être qu'insécurisé, donc je suis tout à fait d'accord avec toi là-dessus
Bon, il se peut que je n'ai pas tout à fait bien compris ton message. Selon moi règles - limites- structure, ne vont pas forcément de pair avec punitions - récompenses. Il est possible de donner les premières, sans avoir recours aux secondes, mais c'est bien plus difficile, et pas forcément possible dans toutes les situations (cf. ton exemple).
Récompenser ou punir est plus expéditif que d'expliquer et répéter et respecter l'enfant. Cela dit, dans ton exemple, je ne vois pas trop comment réagir mieux que ce que tu as fait Quand c'est vraiment le foutoir (sorry pour l'expression, mais ça y ressemble), on n'en est plus aux délicatesses de l'éducation, il s'agit plutôt alors de parer à l'urgence. Et en effet, quand l'enfant n'a aucun garde-fou, il ne peut être qu'insécurisé, donc je suis tout à fait d'accord avec toi là-dessus
Bon, il se peut que je n'ai pas tout à fait bien compris ton message. Selon moi règles - limites- structure, ne vont pas forcément de pair avec punitions - récompenses. Il est possible de donner les premières, sans avoir recours aux secondes, mais c'est bien plus difficile, et pas forcément possible dans toutes les situations (cf. ton exemple).
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Pour ce qui me reste de mes lectures, il ne me semble pas non plus avoir lu dans les livres cités plus haut de ne pas poser de limites du tout aux enfants. La différence se trouve effectivement dans la façon dont elles sont posées, de façon plus subtile.
De mémoire, un exemple d'un livre de C.D-Kremer, c'est de poser les limites qui soient imposées par nos propres limites (d'adulte, par exemple : la fatigue) plutôt que de façon arbitraire, ou en obéissant simplement à une tradition familiale qu'on ne partagerait pas forcément. Et de l'exprimer clairement à l'enfant : "je suis fatiguée, je ne supporte pas le bruit que tu fais ce soir" plutôt que "tu m'énerves, tu es toujours en train de faire du bruit, ce que c'est agaçant".
Donc de se poser au préalable la question des limites qu'on veut poser, pour éviter d'entrer dans un conflit constant pour des règles de bien-séance qui, réflexion faite, ne sont pas si importantes, et de savoir rester souple à ce sujet (il y a les règles qui ne changent jamais, et d'autres en fonction de l'état de chacun). Et, dans le cas d'une sanction ou d'une punition, que celle-ci soit directement en rapport avec le "tort" causé par l'enfant, par exemple de "réparer sa bêtise" lui-même quand c'est possible (avec aide s'il ne peut pas le faire seul) plutôt que d'aller au coin systématiquement, avoir une fessée ou une claque.
Bien que sensible à l'éducation non-violente, je n'imagine pour autant pas ne pas leur poser de cadre à mes 2 crapules sinon je vous dis pas !
De mémoire, un exemple d'un livre de C.D-Kremer, c'est de poser les limites qui soient imposées par nos propres limites (d'adulte, par exemple : la fatigue) plutôt que de façon arbitraire, ou en obéissant simplement à une tradition familiale qu'on ne partagerait pas forcément. Et de l'exprimer clairement à l'enfant : "je suis fatiguée, je ne supporte pas le bruit que tu fais ce soir" plutôt que "tu m'énerves, tu es toujours en train de faire du bruit, ce que c'est agaçant".
Donc de se poser au préalable la question des limites qu'on veut poser, pour éviter d'entrer dans un conflit constant pour des règles de bien-séance qui, réflexion faite, ne sont pas si importantes, et de savoir rester souple à ce sujet (il y a les règles qui ne changent jamais, et d'autres en fonction de l'état de chacun). Et, dans le cas d'une sanction ou d'une punition, que celle-ci soit directement en rapport avec le "tort" causé par l'enfant, par exemple de "réparer sa bêtise" lui-même quand c'est possible (avec aide s'il ne peut pas le faire seul) plutôt que d'aller au coin systématiquement, avoir une fessée ou une claque.
Bien que sensible à l'éducation non-violente, je n'imagine pour autant pas ne pas leur poser de cadre à mes 2 crapules sinon je vous dis pas !
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
J'ai lu tous les échanges, et quelque chose de tout bête me gêne : dire "ça me fait plaisir" ou "ce que tu fais me fais mal au coeur" ou "me rend triste", ce n'est pas un peu du chantage affectif ? Et ce n'est pas alors encore pire, à la limite ? C'est encore une fois faire dépendre l'enfant de soi...
Je prends mon exemple, un peu radical : nous avions voulu à une époque migrer au Canada avec mon mari. Nous l'avons annoncé à mes parents un jour : ma mère a dit "vous faites ce que vous voulez, c'est votre vie", elle est partie pleurer, et mon père a rajouté en me regardant droit dans les yeux : "c'est ton choix ; j'espère qu'elle ne va pas nous refaire une dépression et un cancer avec ça" (ma mère a déjà été malade).
...
Superbe culpabilisation, non ? Certes j'étais plus grande et majeure, mais ça a marché comme ça toute ma jeunesse. Nous avons été très peu punis quand j'étais petite, mais pour moi ça tenait limite du harcèlement moral. Le psychologique peut être parfois plus dur que le "physique". Ceci dit, ma mère a été élevée ainsi, et mon père au martinet...
On n'est pas parti, j'ai pleuré chez moi toute la soirée, angoissée à mort.
Dans ce cas, je crois que j'aurai préféré des cris et des interdictions !
Avec ma fille (3 ans), nous marchons très peu à la punition et pas du tout au chantage affectif. Si elle fait une bêtise et qu'on lui dit non, elle demande toujours pourquoi maintenant, et on lui explique, et elle s'arrête toujours parce qu'elle comprend.
Si vraiment elle insiste et reste têtue (presque toujours parce qu'elle est fatiguée, énervée, etc.), on lui dit qu'elle doit être fatiguée ou énervée, on lui décrit comment elle est et qu'elle va se calmer, que ce sera mieux pour elle. Alors elle va toute seule dans sa chambre pour se calmer ou pour jouer toute seule. Même parfois, c'est elle directement qui le décide : "je ne te parle plus, puisque c'est comme ça, je vais dans ma chambre !" elle va bouder, ^^mais revient calmée.
Tout ceci est compliqué pour trouver le juste milieu !
Je prends mon exemple, un peu radical : nous avions voulu à une époque migrer au Canada avec mon mari. Nous l'avons annoncé à mes parents un jour : ma mère a dit "vous faites ce que vous voulez, c'est votre vie", elle est partie pleurer, et mon père a rajouté en me regardant droit dans les yeux : "c'est ton choix ; j'espère qu'elle ne va pas nous refaire une dépression et un cancer avec ça" (ma mère a déjà été malade).
...
Superbe culpabilisation, non ? Certes j'étais plus grande et majeure, mais ça a marché comme ça toute ma jeunesse. Nous avons été très peu punis quand j'étais petite, mais pour moi ça tenait limite du harcèlement moral. Le psychologique peut être parfois plus dur que le "physique". Ceci dit, ma mère a été élevée ainsi, et mon père au martinet...
On n'est pas parti, j'ai pleuré chez moi toute la soirée, angoissée à mort.
Dans ce cas, je crois que j'aurai préféré des cris et des interdictions !
Avec ma fille (3 ans), nous marchons très peu à la punition et pas du tout au chantage affectif. Si elle fait une bêtise et qu'on lui dit non, elle demande toujours pourquoi maintenant, et on lui explique, et elle s'arrête toujours parce qu'elle comprend.
Si vraiment elle insiste et reste têtue (presque toujours parce qu'elle est fatiguée, énervée, etc.), on lui dit qu'elle doit être fatiguée ou énervée, on lui décrit comment elle est et qu'elle va se calmer, que ce sera mieux pour elle. Alors elle va toute seule dans sa chambre pour se calmer ou pour jouer toute seule. Même parfois, c'est elle directement qui le décide : "je ne te parle plus, puisque c'est comme ça, je vais dans ma chambre !" elle va bouder, ^^mais revient calmée.
Tout ceci est compliqué pour trouver le juste milieu !
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
je fais des efforts pour changer ma manière de m'adresser à mes enfants , je me rends compte que punitions et recompenses ne servent à rien, les fris les menaces le chantage non plus même
si parfois les mauvaises habitudes reviennent au galop, mon mari, pourtant intelligent (si on parle intelectuellement) ne l'entend pas de la même façon et j'ai l'impression que lui si psychologue avec les employés, les clients, les syndicats de son magasin dépose son savoir sur le pas de la porte.
ex : période des examnes donc stress à la maison les enfants pas trop décidés à étudier ou du moins on estime qu'ils ne travaillent pas assez, notre 2e de 13 ans quand il ne comprend pas hésite à demander des explications raccourci de mon mari il est fainéant j'essaye plutôt d'expliquer à mon fils qu'il n'y a pas de honte à demander de l'aide que c'est plutôt un signe d'intelligence..résultat mésentente entre mon amri et moi
désaccord sur l'heure du coucher un ado de 15 ans trouve que 21h c'et un peu tôt...mais ma belle mère a eu le bonheur de mettre au monde un fils parfait, mon mari qui ne comprend pas que tout le monde n'st pas aussi raisonnable que lui...
si parfois les mauvaises habitudes reviennent au galop, mon mari, pourtant intelligent (si on parle intelectuellement) ne l'entend pas de la même façon et j'ai l'impression que lui si psychologue avec les employés, les clients, les syndicats de son magasin dépose son savoir sur le pas de la porte.
ex : période des examnes donc stress à la maison les enfants pas trop décidés à étudier ou du moins on estime qu'ils ne travaillent pas assez, notre 2e de 13 ans quand il ne comprend pas hésite à demander des explications raccourci de mon mari il est fainéant j'essaye plutôt d'expliquer à mon fils qu'il n'y a pas de honte à demander de l'aide que c'est plutôt un signe d'intelligence..résultat mésentente entre mon amri et moi
désaccord sur l'heure du coucher un ado de 15 ans trouve que 21h c'et un peu tôt...mais ma belle mère a eu le bonheur de mettre au monde un fils parfait, mon mari qui ne comprend pas que tout le monde n'st pas aussi raisonnable que lui...
reveuse- Age : 56
Localisation : charleroi belgique
Date d'inscription : 24/04/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Oups... dire "il est fainéant", si ça n'est pas un jugement de valeur, ça, qu'est-ce que c'est... Derrière tout ça je suppose que se cache l'angoisse de ton mari : c'est SON angoisse... ça le regarde... Qu'est-ce qui permet de juger son enfant ainsi... On ne jugerait personne aussi mal, comme tu le dis, il est psychologue avec les autres.
Et puis 21h à 15 ans, euh...
ça n'est pas facile pour l'ado de se repérer si les parents ne sont pas d'accord, mais je me méfie beaucoup de l'attitude "irascible" de certains pères, bien intentionnés au départ, mais qui finissent par être jugés comme des "vieux cons" par les ados.
Dans le livre "Il n'y a pas de parent parfait", d'Isabelle Filliozat, elle explique bien comment un parent se sent PERSONNELLEMENT concerné par l'attitude de son enfant, ce qui fait qu'il ne va pas du tout effectivement se comporter de manière aussi "psychologue" qu'avec les autres... Quand il s'agit de l'enfant, l'affect et les émotions primitives (peur, colère) marchent à plein...
C'est dommage pour la future relation du papa et de l'ado, j'espère qu'il va y avoir de l'assouplissement dans l'air...
Et puis 21h à 15 ans, euh...
ça n'est pas facile pour l'ado de se repérer si les parents ne sont pas d'accord, mais je me méfie beaucoup de l'attitude "irascible" de certains pères, bien intentionnés au départ, mais qui finissent par être jugés comme des "vieux cons" par les ados.
Dans le livre "Il n'y a pas de parent parfait", d'Isabelle Filliozat, elle explique bien comment un parent se sent PERSONNELLEMENT concerné par l'attitude de son enfant, ce qui fait qu'il ne va pas du tout effectivement se comporter de manière aussi "psychologue" qu'avec les autres... Quand il s'agit de l'enfant, l'affect et les émotions primitives (peur, colère) marchent à plein...
C'est dommage pour la future relation du papa et de l'ado, j'espère qu'il va y avoir de l'assouplissement dans l'air...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Fais attention aussi quand même à ne pas contredire ton mari en présence des enfants... Souvent c'est source ensuite de confusion pour ces derniers ! Mais tu peux t'expliquer avec ton mari à part, une fois les enfants couchés par exemple, pour lui dire ce que tu en penses, puis avec ton enfant (je pense notamment à l'exemple des devoirs). Même si c'est source de dispute, au moins tu dis ce que tu penses et il n'y a pas d'incompréhension ou de non-dits. Explique-lui pourquoi tu réagis ainsi.
Je rencontre aussi un peu cela avec mon mari, qui ne supporte pas par exemple de voir notre fille "chouiner" ou pleurer ; sa conclusion : "arrête de faire ta comédie ! arrête de faire ton cinéma !", puis des trucs du genre (ce que je ne supporte pas": "mais qu'est-ce que tu es bête ma pauvre fille !", "tu es idiote ou tu le fais exprès ?", tu es ceci, tu es cela, tu me pourris la vie, tu m'énerves...
Alors qu'elle pleure parfois parce qu'elle s'est fait mal en tombant, ou tout simplement parce qu'il l'a disputée !! (paradoxe...)
Le découragement vient aussi du rabaissement de l'enfant par les parents... (expérience vécue !) Mais souvent l'attitude dure qui ressort vient de ce que l'on a vécu étant jeune : soit on ne répète que ce que l'on connaît (cf mon mari ou le tien), soit on fait complètement l'opposé (cf moi). Le problème de tout ceci, c'est que cela fait des enfants qui perdent totalement confiance en eux et qui se renferment sur eux-mêmes...
Je ne sais pas ce qu'il en est pour le légal, mais certains comportements des parents à l'égard de leurs enfants s'apparentent à du harcèlement moral dans le milieu de l'entreprise : rabaissement public, remarques vexatoires, mise en situation de paradoxe (exiger de lui de faire telle chose alors qu'il ne le peut pas) etc etc. (je cotoie ce genre de choses dans mon travail car je vois bcp de réunions syndicales) Donc le fait d'assister à cela me met un peu hors de moi, sachant qu'on tolère entre un parent et un enfant ce qu'on ne tolère pas entre adulte. Mais suis-je bête, ce ne sont QUE des enfants...
Bon bref, je m'emporte. De toute façon dans l'éducation, on a beau être d'accord au départ, il y a toujours des petits accrochages à la fin dans le couple ! L'essentiel est de trouver un compromis et de pouvoir en parler. Heureusement que le père et la mère sont différents quand même...
Je rencontre aussi un peu cela avec mon mari, qui ne supporte pas par exemple de voir notre fille "chouiner" ou pleurer ; sa conclusion : "arrête de faire ta comédie ! arrête de faire ton cinéma !", puis des trucs du genre (ce que je ne supporte pas": "mais qu'est-ce que tu es bête ma pauvre fille !", "tu es idiote ou tu le fais exprès ?", tu es ceci, tu es cela, tu me pourris la vie, tu m'énerves...
Alors qu'elle pleure parfois parce qu'elle s'est fait mal en tombant, ou tout simplement parce qu'il l'a disputée !! (paradoxe...)
Le découragement vient aussi du rabaissement de l'enfant par les parents... (expérience vécue !) Mais souvent l'attitude dure qui ressort vient de ce que l'on a vécu étant jeune : soit on ne répète que ce que l'on connaît (cf mon mari ou le tien), soit on fait complètement l'opposé (cf moi). Le problème de tout ceci, c'est que cela fait des enfants qui perdent totalement confiance en eux et qui se renferment sur eux-mêmes...
Je ne sais pas ce qu'il en est pour le légal, mais certains comportements des parents à l'égard de leurs enfants s'apparentent à du harcèlement moral dans le milieu de l'entreprise : rabaissement public, remarques vexatoires, mise en situation de paradoxe (exiger de lui de faire telle chose alors qu'il ne le peut pas) etc etc. (je cotoie ce genre de choses dans mon travail car je vois bcp de réunions syndicales) Donc le fait d'assister à cela me met un peu hors de moi, sachant qu'on tolère entre un parent et un enfant ce qu'on ne tolère pas entre adulte. Mais suis-je bête, ce ne sont QUE des enfants...
Bon bref, je m'emporte. De toute façon dans l'éducation, on a beau être d'accord au départ, il y a toujours des petits accrochages à la fin dans le couple ! L'essentiel est de trouver un compromis et de pouvoir en parler. Heureusement que le père et la mère sont différents quand même...
Invité- Invité
Re: La Communication Non Violente et les enfants
wiine a écrit:Je rencontre aussi un peu cela avec mon mari, qui ne supporte pas par exemple de voir notre fille "chouiner" ou pleurer ; sa conclusion : "arrête de faire ta comédie ! arrête de faire ton cinéma !", puis des trucs du genre (ce que je ne supporte pas": "mais qu'est-ce que tu es bête ma pauvre fille !", "tu es idiote ou tu le fais exprès ?", tu es ceci, tu es cela, tu me pourris la vie, tu m'énerves...
Alors qu'elle pleure parfois parce qu'elle s'est fait mal en tombant, ou tout simplement parce qu'il l'a disputée !! (paradoxe...)
(...)
Je ne sais pas ce qu'il en est pour le légal, mais certains comportements des parents à l'égard de leurs enfants s'apparentent à du harcèlement moral dans le milieu de l'entreprise : rabaissement public, remarques vexatoires, mise en situation de paradoxe (exiger de lui de faire telle chose alors qu'il ne le peut pas) etc etc. (je cotoie ce genre de choses dans mon travail car je vois bcp de réunions syndicales) Donc le fait d'assister à cela me met un peu hors de moi, sachant qu'on tolère entre un parent et un enfant ce qu'on ne tolère pas entre adulte. Mais suis-je bête, ce ne sont QUE des enfants...
Je te comprends... C'est très dur les phrases que tu rapportes de ton mari... Et il n'est pas le seul, loin de là.
Moi aussi ce qui me met hors de moi, c'est qu'on ne tolèrerait pas cela entre adultes...
C'est comme si les enfants étaient des "poubelles". Une de mes soeurs me disait "Elles sont trop petites pour comprendre, et plus tard elles auront oublié"...
Et puis après à l'âge adulte, quand on comprend enfin et qu'on veut s'en expliquer avec les parents, on nous dit C'EST TROP TARD, C'EST DU PASSE...
Alors moi ça me rend carrément dingue, tous ces messages paradoxaux... C'est mettre l'enfant, ado et futur adulte sans aucun moyen de répondre, c'est comme si l'enfance était une zone de non-droit où l'adulte peut tout se permettre en toute impunité...
Et tout ça pcq... simplement l'adulte n'a pas pu, pas voulu remettre en question les propres vexations et humiliations qu'on lui a fait subir dans l'enfance... C'est vraiment l'histoire de la patate brûlante qui circule... "Je ne veux pas me brûler avec ça, tiens je la refile à mon enfant"...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Pour info
"Oui, la nature humaine est bonne ! Comment la violence éducative ordinaire la pervertit depuis des siècles", d'Olivier Maurel : qui châtie "bien" fait beaucoup de mal... - Livres - Le Monde.fr
Le cerveau de l'enfant est justement en train de se former. Secoué, choqué, déstabilisé par la violence, incapable de critiquer ceux qui la lui infligent, dont il dépend entièrement pour sa survie, l'enfant tourne son stress contre lui-même, avec des résultats désastreux pour sa santé physique et mentale. Sa boussole intérieure est perturbée. Ses pensées se scindent de ses émotions et il apprend à ne plus éprouver de la compassion, d'abord pour lui-même, ensuite pour les autres.
Source : http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/06/18/oui-la-nature-humaine-est-bonne-comment-la-violence-educative-ordinaire-la-pervertit-depuis-des-siecles-d-olivier-maurel_1208208_3260.html
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Et le site Internet d'Olivier Maurel, "Observatoire de la Violence Educative Ordinaire" :
http://www.oveo.org/
http://www.oveo.org/
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
J'ai beaucoup aimé l'article du monde que tu donnes Raffa.
Les articles suivants ont déjà été cités ailleurs je pense, mais je les ajoute ici pour ceux que le sujet intéresse :
Le manifeste contre la violence éducative :
http://parents.autrement.free.fr/article.php3?id_article=13
et un article d'Olivier Maurel (encore lui ) sur la violence éducative et la communication :
http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=article&no=2644
Et pour être plus complète, en réagissant à l'article du Monde, l'auteur parle de la psychanalyse (entre autres) qui jette la faute sur l'enfant, alors que c'est le parent qui sème la perversité chez l'enfant par sa manière violente de l'éduquer.
J'ai lu récemment un livre vieux de presque 40 ans mais que je trouve encore vachement pertinent : "le Cri Primal" de Arthur Janov.
Il parle de pas mal de difficultés de l'adulte en expliquant qu'elles proviennent de traumatismes de l'enfance, où l'enfant a vécu de la maltraitance ou des blessures importantes qu'il n'a pu que rejeter dans son inconscient. Mais le fait que ce soit inconscient a rendu impossible de guérir de tout cela par la suite, et toute l'histoire de la personne s'écrit alors sur la blessure non guérie.
Selon Arthur Janov également, l'enfant est bon par nature (à l'inverse de ce que Freud avançait). De la sorte, il devient possible de songer à guérir de nos blessures et à retrouver notre bonté naturelle plutôt que de tenter de nous forcer à brimer nos vices. Bon, j'adhère moins à la thérapie primale car je sais qu'il en existe de très proches beaucoup moins douloureuses et beaucoup moins longues.
Tout ça pour dire que si l'on veut stopper le cercle vicieux de l'éducation violente tel que décrit par Olivier Maurel, il faut probablement dans la plupart des cas, d'abord tenter d'aller voir à guérir de ce que nous-mêmes avons pu subir dans l'enfance.
Les articles suivants ont déjà été cités ailleurs je pense, mais je les ajoute ici pour ceux que le sujet intéresse :
Le manifeste contre la violence éducative :
http://parents.autrement.free.fr/article.php3?id_article=13
et un article d'Olivier Maurel (encore lui ) sur la violence éducative et la communication :
http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=article&no=2644
Et pour être plus complète, en réagissant à l'article du Monde, l'auteur parle de la psychanalyse (entre autres) qui jette la faute sur l'enfant, alors que c'est le parent qui sème la perversité chez l'enfant par sa manière violente de l'éduquer.
J'ai lu récemment un livre vieux de presque 40 ans mais que je trouve encore vachement pertinent : "le Cri Primal" de Arthur Janov.
Il parle de pas mal de difficultés de l'adulte en expliquant qu'elles proviennent de traumatismes de l'enfance, où l'enfant a vécu de la maltraitance ou des blessures importantes qu'il n'a pu que rejeter dans son inconscient. Mais le fait que ce soit inconscient a rendu impossible de guérir de tout cela par la suite, et toute l'histoire de la personne s'écrit alors sur la blessure non guérie.
Selon Arthur Janov également, l'enfant est bon par nature (à l'inverse de ce que Freud avançait). De la sorte, il devient possible de songer à guérir de nos blessures et à retrouver notre bonté naturelle plutôt que de tenter de nous forcer à brimer nos vices. Bon, j'adhère moins à la thérapie primale car je sais qu'il en existe de très proches beaucoup moins douloureuses et beaucoup moins longues.
Tout ça pour dire que si l'on veut stopper le cercle vicieux de l'éducation violente tel que décrit par Olivier Maurel, il faut probablement dans la plupart des cas, d'abord tenter d'aller voir à guérir de ce que nous-mêmes avons pu subir dans l'enfance.
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La Communication Non Violente et les enfants
le fait que ce soit inconscient a rendu impossible de guérir de tout cela par la suite, et toute l'histoire de la personne s'écrit alors sur la blessure non guérie.
Oui je pense cela aussi, mais je pense surtout que s'il est vrai que le rejet dans l'inconscient fait qu'il est impossible de guérir, et que le corps et l'esprit manifeste cette blessure souvent autrement dans ce cas, ce rejet est aussi indispensable pour simplement vivre si la blessure ne peut se guérir...
il faut probablement dans la plupart des cas, d'abord tenter d'aller voir à guérir de ce que nous-mêmes avons pu subir dans l'enfance.
SI c'est possible... d'autant que je pense que c'est souvent un travail qui prend toute une vie et qui n'est jamais terminé.
Sinon par rapport à l'article du monde, perso je pense que l'humain n'est ni bon ni mauvais par nature. Il s'agit d'adaptation à son environnement proche (dont ses parents) et à la société et sa morale dominante. Ce qui permet la survie, vaille que vaille.
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Même si on ne guérit pas, autant quand même être conscient de ce que l'on a vécu, c'est le meilleur moyen de ne pas le reproduire : je connais des personnes qui ne VEULENT PAS savoir... et ce sont les enfants qui payent cette "inconscience volontaire" ici...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Oui je suis d'accord, mais le fait de "savoir" ne veut pas dire guérir , et donc le rejet dans l'inconscient - volontaire cette fois - se poursuit (toujours pour une question de survie)... tout en ayant conscience de ce rejet (et le fait de savoir peut même devenir invivable et beaucoup plus douloureux que la blessure initiale alors que l'on avait passé sa vie entière, de manière inconsciente, à essayer de vivre avec, c'est alors tous les repères qui s'écroulent et toute une vie à reconstruire je ne suis pas sûre que ce soit "mieux" pour un enfant)
Re: La Communication Non Violente et les enfants
Oui, je crois qu'il faut qu'on travaille sur soi aussi pour ses enfants, pour que s'arrête un jour la transmission de nos blessures et de celles que nous ont transmises nos parents, grands-parents, arrière-grands-parents... Il n'y a pas que nos blessures à nous, et pas que les choses graves et douloureuses qui nous sont arrivées, il y a celles qu'ont vécu nos ancêtres qui ont engendré certains comportements qui se perpétuent dans une sorte d'inconscient familial, que l'on finit par transmettre à ses enfants et çà perdure sur des générations. C'est une chose qui me motive beaucoup pour continuer à travailler sur moi : je me dis que je fais du nettoyage non seulement pour moi mais pour mes enfants.
Et je crois que "savoir", c'est toujours mieux, même si on en prend plein la figure, même si çà nous met dans un état de grande souffrance. Sur le moment çà peut être horriblement difficile à vivre mais après, c'est un vrai soulagement. Il ne faut pas s'attendre à ce que le "mieux" arrive tout de suite après car alors, on serait vraiment déçu. Il faut un temps de digestion, on peut même tomber en dépression, il faut être entouré et se faire aider, la douleur peut durer un moment en fonction de l'ancienneté de la blessure, de la force avec laquelle elle s'est ancrée en nous, en fonction de son intensité. Mais je vous le dis, çà vaut vraiment le coup "après" et la vie peut totalement changer.
Et je crois que "savoir", c'est toujours mieux, même si on en prend plein la figure, même si çà nous met dans un état de grande souffrance. Sur le moment çà peut être horriblement difficile à vivre mais après, c'est un vrai soulagement. Il ne faut pas s'attendre à ce que le "mieux" arrive tout de suite après car alors, on serait vraiment déçu. Il faut un temps de digestion, on peut même tomber en dépression, il faut être entouré et se faire aider, la douleur peut durer un moment en fonction de l'ancienneté de la blessure, de la force avec laquelle elle s'est ancrée en nous, en fonction de son intensité. Mais je vous le dis, çà vaut vraiment le coup "après" et la vie peut totalement changer.
jojo- Age : 68
Localisation : Doubs
Date d'inscription : 24/02/2008
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