La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
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La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
J'ai découvert les Kogis il y a peu. La spiritualité de ce peuple qui nous appelle "les petits frères" qui nous reprochent d'abimer la terre mère m'intéresse beaucoup. Je soupire "il me faut plusieurs autres vies". http://www.tchendukua.com/spip.php?article20
« LE MAÏS TRANSGENIQUE... DANS LA SIERRA
Les Kogis ne peuvent concevoir l’idée de semences et de cultures transgéniques. Ils ont pourtant fait l’erreur d’accepter la mise en place d’un programme gouvernemental de développement de maïs ; un maïs précoce dont les composantes génétiques ont été modifiées pour augmenter la production, la vitesse de croissance et ne permettre qu’une seule récolte.
Traditionnellement les plants de maïs sont toujours associés à des cultures de haricots grimpants, illustration de cette "science" de "l’aléopathie" que les Kogis maîtrisent si bien. Il s’agit de jouer les complémentarités de plantes à cycles proches, pour permettre un contrôle biologique "naturel" des végétaux les uns par rapport aux autres. Les haricots utilisent les plants de maïs comme tuteurs naturels et les maïs sont protégés de certains parasites par les haricots. Une complémentarité efficace et bien comprise, mais une complémentarité mise à mal par l’utilisation d’un maïs qui, après 40 jours, était déjà prêt à être récolté alors que les plants de haricots sortaient à peine de terre.
"LES AUTRES RECOLTES N’ONT JAMAIS EU LIEU PUISQU’IL S’AGISSAIT DE SEMENCES HYBRIDES"
Cette erreur, les Kogis l’ont payé cher. Après une première récolte, le maïs s’est rapidement desséché. Il est tombé au sol où il a été attaqué par les parasites. Les quelques graines qu’il fût possible de sauver furent précieusement conservées pour les prochaines semences. Mais la récolte n’eut jamais lieu... puisqu’il s’agissait de semences hybrides qui ne permettaient qu’une seule récolte. Privés de tuteurs où se fixer, les haricots, quant à eux, sont restés au sol où ils ont un peu produit. Au final, les Kogis ont perdu deux années de récoltes, et la quasi totalité de leurs semences traditionnelles. Aujourd’hui, quelques mamus disposent encore de semences qu’ils gardent jalousement par peur qu’elles ne disparaissent définitivement. Créer une banque génétique naturelle de semences traditionnelles, non génétiquement modifiées, pourrait faire partie des prochains projets de notre association. Cela serait un projet vital pour les Kogis et pour la survie d’une certaine conception du vivant.
Source : http://www.tchendukua.com/spip.php?article123 »
Voir aussi http://infoskogis.free.fr/paroles.htm
« LE MAÏS TRANSGENIQUE... DANS LA SIERRA
Les Kogis ne peuvent concevoir l’idée de semences et de cultures transgéniques. Ils ont pourtant fait l’erreur d’accepter la mise en place d’un programme gouvernemental de développement de maïs ; un maïs précoce dont les composantes génétiques ont été modifiées pour augmenter la production, la vitesse de croissance et ne permettre qu’une seule récolte.
Traditionnellement les plants de maïs sont toujours associés à des cultures de haricots grimpants, illustration de cette "science" de "l’aléopathie" que les Kogis maîtrisent si bien. Il s’agit de jouer les complémentarités de plantes à cycles proches, pour permettre un contrôle biologique "naturel" des végétaux les uns par rapport aux autres. Les haricots utilisent les plants de maïs comme tuteurs naturels et les maïs sont protégés de certains parasites par les haricots. Une complémentarité efficace et bien comprise, mais une complémentarité mise à mal par l’utilisation d’un maïs qui, après 40 jours, était déjà prêt à être récolté alors que les plants de haricots sortaient à peine de terre.
"LES AUTRES RECOLTES N’ONT JAMAIS EU LIEU PUISQU’IL S’AGISSAIT DE SEMENCES HYBRIDES"
Cette erreur, les Kogis l’ont payé cher. Après une première récolte, le maïs s’est rapidement desséché. Il est tombé au sol où il a été attaqué par les parasites. Les quelques graines qu’il fût possible de sauver furent précieusement conservées pour les prochaines semences. Mais la récolte n’eut jamais lieu... puisqu’il s’agissait de semences hybrides qui ne permettaient qu’une seule récolte. Privés de tuteurs où se fixer, les haricots, quant à eux, sont restés au sol où ils ont un peu produit. Au final, les Kogis ont perdu deux années de récoltes, et la quasi totalité de leurs semences traditionnelles. Aujourd’hui, quelques mamus disposent encore de semences qu’ils gardent jalousement par peur qu’elles ne disparaissent définitivement. Créer une banque génétique naturelle de semences traditionnelles, non génétiquement modifiées, pourrait faire partie des prochains projets de notre association. Cela serait un projet vital pour les Kogis et pour la survie d’une certaine conception du vivant.
Source : http://www.tchendukua.com/spip.php?article123 »
Voir aussi http://infoskogis.free.fr/paroles.htm
elieli- Age : 69
Localisation : Paris en France. La Tour Effeil
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
>>>...un maïs précoce dont les composantes génétiques ont été modifiées pour augmenter la production, la vitesse de croissance et ne permettre qu’une seule récolte.<<<
Ne pas confondre transgénique et hybride (une récolte). Depuis les années 50 la quasi totalité des maïs produits dans le monde sont des hybrides donc stériles. Les variétés hybrides sont beaucoup plus productives que les variétés traditionnelles.
Depuis plus de 50 ans, certains cultivateurs choisis par les marchands de graines cultivent donc des maïs mâles-femelles alternés qui vont donner des graines triploïdes (trois chromosomes) très productives mais stériles (comme les mulets, croisement d'ânes et de juments). Ce maïs n'est pas destiné à la consommation, les graines produites sont vendues à tous les paysans et semées l'année suivante pour la consommation.
Même système pour les huitres. Depuis plusieurs années la plupart des huitres que l'on consomme sont triploïdes et donc stériles. On a compris la ploïdie et les possibilité des haploïdes bien avant de savoir manipuler les gènes, cela découlait des travaux de Mendel au 19ième.
A noter que la trisomie (mongolisme) est une triploïdie du chromosome 21. Les triploïdies sont des anomalies.
Désolé pour le cours de génétique improvisé mais cela rend l'histoire des kogis peu vraisemblable sauf si elle se passait en 1955. L'article lié me semble très "militant" et un tantinet biaisé. Si les kogis sont de si grands biologistes (comme dit l'article) ils devraient mieux connaître la biologie élémentaire du début du XXième siècle, sauf à les prendre tous pour des idiots.
Ne pas confondre transgénique et hybride (une récolte). Depuis les années 50 la quasi totalité des maïs produits dans le monde sont des hybrides donc stériles. Les variétés hybrides sont beaucoup plus productives que les variétés traditionnelles.
Depuis plus de 50 ans, certains cultivateurs choisis par les marchands de graines cultivent donc des maïs mâles-femelles alternés qui vont donner des graines triploïdes (trois chromosomes) très productives mais stériles (comme les mulets, croisement d'ânes et de juments). Ce maïs n'est pas destiné à la consommation, les graines produites sont vendues à tous les paysans et semées l'année suivante pour la consommation.
Même système pour les huitres. Depuis plusieurs années la plupart des huitres que l'on consomme sont triploïdes et donc stériles. On a compris la ploïdie et les possibilité des haploïdes bien avant de savoir manipuler les gènes, cela découlait des travaux de Mendel au 19ième.
A noter que la trisomie (mongolisme) est une triploïdie du chromosome 21. Les triploïdies sont des anomalies.
Désolé pour le cours de génétique improvisé mais cela rend l'histoire des kogis peu vraisemblable sauf si elle se passait en 1955. L'article lié me semble très "militant" et un tantinet biaisé. Si les kogis sont de si grands biologistes (comme dit l'article) ils devraient mieux connaître la biologie élémentaire du début du XXième siècle, sauf à les prendre tous pour des idiots.
Re: La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
Est-ce que vous manger quand même des huitres ?
elieli- Age : 69
Localisation : Paris en France. La Tour Effeil
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
Joël,
Les OGM de Monsanto tant décriés ont été justement génétiquement modifiés, pour produire plus, produire leurs propres insecticides, mais également ne pas pouvoir être resemés, si je ne me trompe. Ce n'est pas plutôt de ce genre de saloperies là dont on parle?
Excuse la terminologie païenne, mais j'avoue ne pas être hyper informée dans le domaine.
En traduction, selon les termes que tu utilises, les OGM peuvent également être manipulés pour devenir hybrides, non?
Les OGM de Monsanto tant décriés ont été justement génétiquement modifiés, pour produire plus, produire leurs propres insecticides, mais également ne pas pouvoir être resemés, si je ne me trompe. Ce n'est pas plutôt de ce genre de saloperies là dont on parle?
Excuse la terminologie païenne, mais j'avoue ne pas être hyper informée dans le domaine.
En traduction, selon les termes que tu utilises, les OGM peuvent également être manipulés pour devenir hybrides, non?
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
eleli,
Oui, je mange des huitres haploïdes (hybride) et si tu as mangé de la polenta ou du pop-corn, sache que tu n'as mangé, de toute ta vie, que du maïs hybride.
Calispera,
C'est une question de chronologie. On ne peut pas raisonner, comme dans l'article, en mélangeant des techniques qui ont 50 ans avec celle d'aujourd'hui. Sinon on fait dans le sensationnel, ce qui, selon moi, est le cas de cet article lié par elieli.
1 - On fait des manipulations génétiques empiriques depuis que l'agriculture existe en sélectionnant les variétés qui ont certaines caractéristiques jugées avantageuses pour l'homme (meilleure production, plante ou animal plus résistant...) La "fabrication" des mules et mulets (hybrides) très costauds et résistants est un bel exemple du génie de l'homme appliqué depuis l'antiquité au génie génétiques.
2 - Au XIXième siècle sous l'impulsion de Mendel et de Darwin, on a compris deux choses:
- Comment les caractères (gènes) se transmettent. (Petits pois vert et ridés ou jaune et lisses)
- Comment se fait la sélection naturelle et donc comment on peut mieux l'orienter
(vers l'artificiel donc)
3 - Au XXième siècle on décode un peu mieux le code génétique et on fabrique, entre autre, les variétés (avant 1950, j'ai vérifié) hybrides et stériles de maïs.
Double hélice de l'ADN, ARN méssager... Ceci a permis de comprendre comment on pouvait améliorer l'agriculture en créant des variétés stériles et productives. C'était bien sûr ennuyeux pour les paysans qui ne pouvaient plus réutiliser les graines pour les semis de l'année suivante mais il ont pourtant adopté la nouvelle technique en quelques années. Par chance pour l'autarcie vivrière des agriculteurs, on ne savait pas le faire avec d'autres céréales (blé, seigle, riz...) ou plutôt ceci ne permettait pas des gains suffisant de productivité.
4 - Depuis peu, avec le décodage du génome de plantes et animaux (dont l'homme), grâce au Généthon par exemple, on sait manipuler les gènes au point "greffer" des gènes de porc sur des souris ou des gènes de résistance aux pesticides sur du blé. Montesanto, premier producteur de graine, s'est engouffré dans la brèche, c'est son métier. C'est cela qu'on appelle les OGM.
On peut être contre ces évolutions (les amish les sont depuis très longtemps et ils ont parmi eux des docteurs en biologie très pointus). Je suis comme toi très méfiant des dernières évolutions des OGMs. Les aspects économiques semblent encore plus préoccupants que les aspects écologiques mais comme avec toute technologie, il peut y avoir du bon.
Bref, on peut se faire du souci mais pas en disant n'importe quoi. Les charlatans politiques ou religieux nous ont raconté assez de salades au cours des siècles pour qu'on ne reprennent pas ces méthodes en jouant sur la peur du futur et le mythe du bon sauvage corrompu par la société.
Oui, je mange des huitres haploïdes (hybride) et si tu as mangé de la polenta ou du pop-corn, sache que tu n'as mangé, de toute ta vie, que du maïs hybride.
Calispera,
C'est une question de chronologie. On ne peut pas raisonner, comme dans l'article, en mélangeant des techniques qui ont 50 ans avec celle d'aujourd'hui. Sinon on fait dans le sensationnel, ce qui, selon moi, est le cas de cet article lié par elieli.
1 - On fait des manipulations génétiques empiriques depuis que l'agriculture existe en sélectionnant les variétés qui ont certaines caractéristiques jugées avantageuses pour l'homme (meilleure production, plante ou animal plus résistant...) La "fabrication" des mules et mulets (hybrides) très costauds et résistants est un bel exemple du génie de l'homme appliqué depuis l'antiquité au génie génétiques.
2 - Au XIXième siècle sous l'impulsion de Mendel et de Darwin, on a compris deux choses:
- Comment les caractères (gènes) se transmettent. (Petits pois vert et ridés ou jaune et lisses)
- Comment se fait la sélection naturelle et donc comment on peut mieux l'orienter
(vers l'artificiel donc)
3 - Au XXième siècle on décode un peu mieux le code génétique et on fabrique, entre autre, les variétés (avant 1950, j'ai vérifié) hybrides et stériles de maïs.
Double hélice de l'ADN, ARN méssager... Ceci a permis de comprendre comment on pouvait améliorer l'agriculture en créant des variétés stériles et productives. C'était bien sûr ennuyeux pour les paysans qui ne pouvaient plus réutiliser les graines pour les semis de l'année suivante mais il ont pourtant adopté la nouvelle technique en quelques années. Par chance pour l'autarcie vivrière des agriculteurs, on ne savait pas le faire avec d'autres céréales (blé, seigle, riz...) ou plutôt ceci ne permettait pas des gains suffisant de productivité.
4 - Depuis peu, avec le décodage du génome de plantes et animaux (dont l'homme), grâce au Généthon par exemple, on sait manipuler les gènes au point "greffer" des gènes de porc sur des souris ou des gènes de résistance aux pesticides sur du blé. Montesanto, premier producteur de graine, s'est engouffré dans la brèche, c'est son métier. C'est cela qu'on appelle les OGM.
Bien sûr qui peu le plus (technologie 2008), peut le moins (technologie 1950)calispera a écrit:
En traduction, selon les termes que tu utilises, les OGM peuvent également être manipulés pour devenir hybrides, non?
On peut être contre ces évolutions (les amish les sont depuis très longtemps et ils ont parmi eux des docteurs en biologie très pointus). Je suis comme toi très méfiant des dernières évolutions des OGMs. Les aspects économiques semblent encore plus préoccupants que les aspects écologiques mais comme avec toute technologie, il peut y avoir du bon.
Bref, on peut se faire du souci mais pas en disant n'importe quoi. Les charlatans politiques ou religieux nous ont raconté assez de salades au cours des siècles pour qu'on ne reprennent pas ces méthodes en jouant sur la peur du futur et le mythe du bon sauvage corrompu par la société.
Re: La saleté que l'on veut nous faire "bouffer"
Merci beaucoup Joël,
Voilà une longueur très très instructive (je te taquine ) En gros, j'ignorais tout du point 3), et il est important à connaître pour savoir de quoi on parle.
Et en effet, je préfère ce genre d'information que des articles à sensation, qu'il est tout de même souvent possible de repérer avant de les lire, par exemple, comme ici, quand le sujet proposé (notre malbouffe et les Kogis) ne correspond pas au contenu proposé (les conséquences des OGM bien loin de chez nous).
Voilà une longueur très très instructive (je te taquine ) En gros, j'ignorais tout du point 3), et il est important à connaître pour savoir de quoi on parle.
Et en effet, je préfère ce genre d'information que des articles à sensation, qu'il est tout de même souvent possible de repérer avant de les lire, par exemple, comme ici, quand le sujet proposé (notre malbouffe et les Kogis) ne correspond pas au contenu proposé (les conséquences des OGM bien loin de chez nous).
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
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