Film "Let's make money"
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Romarine
Raffa
Digitale
7 participants
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Film "Let's make money"
Je suis allée le voir ce soir. C'est extrêmement instructif (et bien triste) de voir comment l'argent roi rend notre planète déshumanisée. Les interviews de financiers sont passionnantes, et inquiétantes. Avec à la fin, ce constat de l'un d'eux : si rien n'est fait, nous retournons à la barbarie, c'est inévitable...
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Film "Let's make money"
Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir , mais ce film doit être très intéressant pour comprendre les rouages de la finance mondiale , merci Digitale.
Ci dessous une petite présentation, pour éclairer les lecteurs
Ci dessous une petite présentation, pour éclairer les lecteurs
Erwin Wagenhofer : la bête noire des néolibéraux de tous poils. Après We feed the world, film-événement sur les dérives peu ragoûtantes de l'industrie agroalimentaire, le réalisateur autrichien continue sa croisade. Dans son collimateur, cette fois, l'argent, le nerf de la guerre. Annonçant la crise des « subprimes », Let's make money démonte un à un les circuits tortueux de la finance mondiale. Des mines d'or du Zaïre au paradis fiscal des îles de Jersey, ce road-movie documentaire prend la forme d'une course-poursuite sur les traces des fonds monétaires internationaux.
Que devient notre pécule une fois mis en banque ? A quoi jouent les banquiers ? A qui profitent les intérêts ? Au fil de sa démonstration, l'ex-journaliste pointe les conséquences concrètes d'une économie démente régie par la cupidité : tramways viennois privatisés, milliards de dollars dormant au soleil, « assassins économiques » missionnés par les pays riches pour saigner le tiers-monde endetté.
Le capitalisme financier, ce concept ô combien abstrait, prend corps, littéralement. On le croyait sans visage et voilà qu'on le croise en personne, sous les traits d'un investisseur autrichien contemplant, depuis l'habitacle climatisé de son 4 x 4, une main-d'oeuvre exotique et bon marché. Des aigles de la finance perchés dans leurs gratte-ciel aux enfants d'Afrique trimant dans les champs de coton, le film dénonce l'inégalité flagrante d'une machine à spolier. D'un plan à l'autre, deux mondes irréconciliables semblent se regarder en chiens de faïence : le « penseur » néolibéral, confit dans le confort d'un palace suisse, et le petit garçon qui fait planer son cerf-volant sur un bidonville de Bombay.
Rien de manichéen, pourtant, dans cette enquête altermondialiste. Rigoureux, synthétique, didactique, Let's make money s'attaque à l'opacité du système complexe qu'il décrit. Pour traquer ses moindres aberrations, Erwin Wagenhofer va jusque sur les terrains de golf de la Costa del Sol, là où la bulle immobilière n'en finit plus de gonfler. Complexes touristiques fantômes, littoral défiguré, ressources énergétiques gaspillées : quelques vues aériennes, accablantes, suffisent à résumer l'absurdité d'un système soi-disant pragmatique.
Subtil jusque dans sa façon de manier l'ironie, le cinéaste filme ses interlocuteurs dans les transports (taxi, avion, train, téléphérique), comme pour se moquer de ces hommes pressés, pour qui le temps reste encore et toujours de l'argent. Mais c'est aussi à nous, citoyens ordinaires des pays riches, que s'adresse Let's make money. Plaidoyer pour une redistribution équitable des richesses, il nous pose à tous cette question existentielle : est-ce qu'être c'est avoir ?
.
sabartes- Age : 52
Localisation : r
Date d'inscription : 09/10/2008
Re: Film "Let's make money"
J'ai enfin pu voir ce film hier soir...et j'ai bien mal dormi la nuit dernière !
Pour moi, c'est un film incontournable, si on sait en gros les dérives dont il parle, d'en voir les images et d'entendre toutes ces infos bout à bout, c'est édifiant.
Et puis il y a cette entrevue avec un Américains dont le but était de convaincre les pays pauvres à faire des emprunts auprès du fmi pour avoir la mainmise dessus. S'il y a refus, il y a assassinat du chef d'état. Si les "chacals" n'arrivent pas à l'atteindre, c'est l'armée qu'on envoie...
Pour moi, c'est un film incontournable, si on sait en gros les dérives dont il parle, d'en voir les images et d'entendre toutes ces infos bout à bout, c'est édifiant.
Et puis il y a cette entrevue avec un Américains dont le but était de convaincre les pays pauvres à faire des emprunts auprès du fmi pour avoir la mainmise dessus. S'il y a refus, il y a assassinat du chef d'état. Si les "chacals" n'arrivent pas à l'atteindre, c'est l'armée qu'on envoie...
bluemyrtille- Age : 53
Localisation : Gers
Date d'inscription : 07/09/2008
Re: Film "Let's make money"
En allant voir le film "Home" au Vendôme à Bruxelles ce soir, je suis tombée par hasard sur l'annonce que "let's make money" allait y passer en avant-première, et suivi d'un débat, ce lundi 15 juin à 19h00.
S'il y a des Bruxellois intéressés, on pourrait s'y retrouver.
Et la bonne nouvelle qui accompagne, c'est que le film sortira en Belgique en salle le 24/6 à Bruxelles (Vendôme), Gant (Sphinx), Namur (Caméo) et Mons (Plaza-Art).
S'il y a des Bruxellois intéressés, on pourrait s'y retrouver.
Et la bonne nouvelle qui accompagne, c'est que le film sortira en Belgique en salle le 24/6 à Bruxelles (Vendôme), Gant (Sphinx), Namur (Caméo) et Mons (Plaza-Art).
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: Film "Let's make money"
Je vais le dire à ma copine de Namur
Digitale- Localisation : PACA
Date d'inscription : 27/12/2008
Re: Film "Let's make money"
Mon commentaire sur le film que j'ai vu hier soir :
Contrairement à Bluemyrtille, je ne le trouve pas si incontournable que ça, ce qui ne veut pas dire que je regrette de l'avoir vu. Mais c'est peut-être dû au fait que j'avais déjà vu son premier film (We feed the World) que j'ai trouvé nettement plus marquant, et que via le présent forum, j'ai été amenée à regarder les vidéos du net : « The Corporation » et « L'histoire des choses » qui eux m'ont très fort marquée.
Je conseillerais avant tous ces trois films-là.
Cependant, je vous rejoins tout de même : il y a des passages vraiment forts. Ce qui me gêne c'est que le message général n'est pas très clair. Je commence à me lasser des documentaires (c'est une technique télé finalement) qui donnent des tonnes d'infos disparates pour tenter de faire passer un message plus général, mais sans jamais le dire explicitement. Le spectateur est censé tirer ses conclusions lui-même. Mais comme le spectateur n'a pas toute l'information, il est forcé d'interpréter, de se faire son film lui-même, et je trouve ça dangereux, on part vite dans les amalgames et simplifications, et cela ne sert finalement pas la cause. C'est un peu le cas ici aussi dans ce film.
On y montre plusieurs financiers, qui y vont de leurs commentaires à vomir; on nous montre comment on exploite les « petits » Africains, ou les Indiens (d'Inde); on nous montre comment on construit des centaines de villes et villages de vacances en Espagne, avec Golf en plein désert, et qui restent pour la plupart inoccupés; mais on n'explique pas vraiment les liens entre tout ça. Pas plus qu'on ne donne le lien avec notre petite vie à nous (alors que ce lien existe bel et bien, et n'est pas minime).
Et lors du débat qui a suivi, il s'agissait plus de parler de la crise et des banques etc. que de songer à parler des alternatives et actions individuelles possibles pour construire autre chose, ou en tout cas ne plus participer à « ça ». Les syndicats et pressions politiques ont bien été citées, mais je ne vois pas l'utilité de tout cela tant qu'on investit notre épargne dans les banques qui sont responsables de cette orgie du profit, ou tant qu'on continue à acheter les produits de multinationales à gogo, et à consommer aveuglément tout ce que la pub nous dicte d'acheter, et tant qu'on se fait lobotomiser par la télé et les autres mass-médias.
Je ne suis pas intervenue, car je pense que si j'avais exprimé cela je ne me serais peut-être pas fait jetée, mais bon, huée peut-être bien Pas la peine de créer des résistances, ça ne fera pas avancer le schmilblik.
Dernière remarque, s'il faut choisir entre "Home" et "Let's make money", je vote très clairement pour "Let's make money".
Contrairement à Bluemyrtille, je ne le trouve pas si incontournable que ça, ce qui ne veut pas dire que je regrette de l'avoir vu. Mais c'est peut-être dû au fait que j'avais déjà vu son premier film (We feed the World) que j'ai trouvé nettement plus marquant, et que via le présent forum, j'ai été amenée à regarder les vidéos du net : « The Corporation » et « L'histoire des choses » qui eux m'ont très fort marquée.
Je conseillerais avant tous ces trois films-là.
Cependant, je vous rejoins tout de même : il y a des passages vraiment forts. Ce qui me gêne c'est que le message général n'est pas très clair. Je commence à me lasser des documentaires (c'est une technique télé finalement) qui donnent des tonnes d'infos disparates pour tenter de faire passer un message plus général, mais sans jamais le dire explicitement. Le spectateur est censé tirer ses conclusions lui-même. Mais comme le spectateur n'a pas toute l'information, il est forcé d'interpréter, de se faire son film lui-même, et je trouve ça dangereux, on part vite dans les amalgames et simplifications, et cela ne sert finalement pas la cause. C'est un peu le cas ici aussi dans ce film.
On y montre plusieurs financiers, qui y vont de leurs commentaires à vomir; on nous montre comment on exploite les « petits » Africains, ou les Indiens (d'Inde); on nous montre comment on construit des centaines de villes et villages de vacances en Espagne, avec Golf en plein désert, et qui restent pour la plupart inoccupés; mais on n'explique pas vraiment les liens entre tout ça. Pas plus qu'on ne donne le lien avec notre petite vie à nous (alors que ce lien existe bel et bien, et n'est pas minime).
Et lors du débat qui a suivi, il s'agissait plus de parler de la crise et des banques etc. que de songer à parler des alternatives et actions individuelles possibles pour construire autre chose, ou en tout cas ne plus participer à « ça ». Les syndicats et pressions politiques ont bien été citées, mais je ne vois pas l'utilité de tout cela tant qu'on investit notre épargne dans les banques qui sont responsables de cette orgie du profit, ou tant qu'on continue à acheter les produits de multinationales à gogo, et à consommer aveuglément tout ce que la pub nous dicte d'acheter, et tant qu'on se fait lobotomiser par la télé et les autres mass-médias.
Je ne suis pas intervenue, car je pense que si j'avais exprimé cela je ne me serais peut-être pas fait jetée, mais bon, huée peut-être bien Pas la peine de créer des résistances, ça ne fera pas avancer le schmilblik.
Dernière remarque, s'il faut choisir entre "Home" et "Let's make money", je vote très clairement pour "Let's make money".
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: Film "Let's make money"
s'il faut choisir entre "Home" et "Let's make money", je vote très clairement pour "Let's make money".
Pas le même sujet, ni le même but, ni le même "public cible" à mon sens.
Merci de ton retour en tout cas (je ne l'ai toujours pas vu), et je pense que tu aurais du oser... Combien étaient-ils dans la sale à se dire la même chose que toi sans oser le dire ?
Re: Film "Let's make money"
je suis d'accord qu'il y a beaucoup de choses dans ce film. On dirait un peu une course contre la montre, dire beaucoup en peu de temps.
ça m'a un peu gêné et je ressens d'ailleurs le besoin de revoir certains bouts du film pour assimiler ce qui y est dit.
Mais personnellement, je préfère les films qui ne tirent pas trop de conclusion, qui laissent le spectateur libre, qui s'en tiennent à de l'investigation sans forcément donner de solution. Ou du moins je trouve les deux formes aussi utiles l'une que l'autre. Un film qui va trop dans le sens, "faites ceci" ou "cela", changez de banque...peut aussi déservir la cause, serait peut être moins bien reçu par un large public. Là chacun peut agir, réfléchir par rapport à là où il en est.
ça m'a un peu gêné et je ressens d'ailleurs le besoin de revoir certains bouts du film pour assimiler ce qui y est dit.
Mais personnellement, je préfère les films qui ne tirent pas trop de conclusion, qui laissent le spectateur libre, qui s'en tiennent à de l'investigation sans forcément donner de solution. Ou du moins je trouve les deux formes aussi utiles l'une que l'autre. Un film qui va trop dans le sens, "faites ceci" ou "cela", changez de banque...peut aussi déservir la cause, serait peut être moins bien reçu par un large public. Là chacun peut agir, réfléchir par rapport à là où il en est.
bluemyrtille- Age : 53
Localisation : Gers
Date d'inscription : 07/09/2008
Re: Film "Let's make money"
Raffa,
Selon moi, ce peut être tout à fait le même public. Aucun des films n'exige une information préalable selon moi, mais "Let's make money" permet de mieux faire certains liens, malgré qu'il se refuse à donner une vue d'ensemble et picore de ci de là, et n'explique pas grand chose ne se limitant qu'à laisser entendre les commentaires de divers acteurs.
Disons que Home peut être vu aussi par des enfants et des gens qui ne sont pas du tout habitués à suivre l'actualité (sans télé ni journaux).
En ce qui concerne oser : j'ai hésité, mais vu que le temps de débat était relativement réduit, que les intervenants se considéraient plus là pour répondre à des questions qu'à débattre (ils se considéraient un peu comme des professeurs), et que le public n'était à mon avis pas du tout à l'écoute du genre de propos que j'aurais donné plutôt mal (car intimidée et sur la défensive : j'étais un peu irritée de voir la tournure du débat); j'ai fait l'impasse. En fait, la plupart des gens qui étaient là avaient reçu une invitation de la "Libre Belgique" (journal centriste (ou centre droite) plutôt social chrétien à la base), donc le public était ciblé légèrement à droite selon moi, et j'y ai rencontré un membre d'Attac, qui m'a dit être là, car il ne sera pas libre à la date de l'avant première organisée par Attac dans quelques jours. Donc, je me dis que le public de gauche et écolo sera à la deuxième avant-première (dont j'ignorais l'existence).
Bref, beaucoup d'explications. Je préfère parfois me taire plutôt que de créer la résistance. Alors bien sûr je peux me tromper sur le jugement du public, je n'ai pas la science infuse
Bluemyrtille,
Je comprends ton point de vue, et en même temps je me dis que laisser le public trop se débrouiller sur base d'images et sans réel commentaire, avec seulement des bribes de témoignages indépendants mais où chaque spectateur peu instaurer le lien qu'il veut, c'est trop peu. Quand tu parles de course contre la montre, ça me fait aussi penser à un jeu de piste. Car j'étais étonnée par moment de voir à quel point l'image restait figée, ou lente sur un paysage, sans apport verbal ni musique, ni rien qui se passe, et je m'ennuyais un peu (j'ai dû lutter à plusieurs reprises pour ne pas dormir pendant la première moitié du film).
En fait je ne pense pas que le film aurait dû dicter des actions à entreprendre, mais plutôt expliquer le comment du pourquoi de la situation, plutôt que de la laisser deviner sur trop peu d'indices. C'était trop confus.
Je trouve que pour des films qui donnent des informations d'une telle importance, le côté artistique (laisser le spectateur libre d'interpréter et ressentir à sa manière) n'a pas sa place. Que chacun interprète la réalité à sa manière ok, mais de là à montrer seulement quelques pièces du puzzle sans plus, j'avoue ne pas trop adhérer.
Bon, c'est pas une condamnation non plus, ce film a le mérite d'exister. C'est plutôt que je déplore cette démarche en général : généralisée même. Et c'est vraiment un héritage de la télé. C'est un peu comme pour faire croire que le spectateur a découvert tout seul ses conclusions, et aussi dans le sens qu'il faut varier les plaisirs et ne pas donner ni un cours, ni une conférence. Oui, mais à quel prix.
Et je découvre à quel point les gens qui ont la télé ne remarquent pas du tout ce genre de démarche, ils sont imprégnés à fond par ces méthodes "didactiques" qui ne le sont justement pas.
Ces méthodes, bien utilisées mais dans des objectifs malhonnêtes, peuvent tout aussi bien manipuler le spectateur et l'amener à croire de réels mensonges, sans que le mensonge n'ait jamais été prononcé.
Argh, je m'étale là, ok, j'arrête ici
Selon moi, ce peut être tout à fait le même public. Aucun des films n'exige une information préalable selon moi, mais "Let's make money" permet de mieux faire certains liens, malgré qu'il se refuse à donner une vue d'ensemble et picore de ci de là, et n'explique pas grand chose ne se limitant qu'à laisser entendre les commentaires de divers acteurs.
Disons que Home peut être vu aussi par des enfants et des gens qui ne sont pas du tout habitués à suivre l'actualité (sans télé ni journaux).
En ce qui concerne oser : j'ai hésité, mais vu que le temps de débat était relativement réduit, que les intervenants se considéraient plus là pour répondre à des questions qu'à débattre (ils se considéraient un peu comme des professeurs), et que le public n'était à mon avis pas du tout à l'écoute du genre de propos que j'aurais donné plutôt mal (car intimidée et sur la défensive : j'étais un peu irritée de voir la tournure du débat); j'ai fait l'impasse. En fait, la plupart des gens qui étaient là avaient reçu une invitation de la "Libre Belgique" (journal centriste (ou centre droite) plutôt social chrétien à la base), donc le public était ciblé légèrement à droite selon moi, et j'y ai rencontré un membre d'Attac, qui m'a dit être là, car il ne sera pas libre à la date de l'avant première organisée par Attac dans quelques jours. Donc, je me dis que le public de gauche et écolo sera à la deuxième avant-première (dont j'ignorais l'existence).
Bref, beaucoup d'explications. Je préfère parfois me taire plutôt que de créer la résistance. Alors bien sûr je peux me tromper sur le jugement du public, je n'ai pas la science infuse
Bluemyrtille,
Je comprends ton point de vue, et en même temps je me dis que laisser le public trop se débrouiller sur base d'images et sans réel commentaire, avec seulement des bribes de témoignages indépendants mais où chaque spectateur peu instaurer le lien qu'il veut, c'est trop peu. Quand tu parles de course contre la montre, ça me fait aussi penser à un jeu de piste. Car j'étais étonnée par moment de voir à quel point l'image restait figée, ou lente sur un paysage, sans apport verbal ni musique, ni rien qui se passe, et je m'ennuyais un peu (j'ai dû lutter à plusieurs reprises pour ne pas dormir pendant la première moitié du film).
Un film qui va trop dans le sens, "faites ceci" ou "cela", changez de banque...peut aussi déservir la cause, serait peut être moins bien reçu par un large public. Là chacun peut agir, réfléchir par rapport à là où il en est.
En fait je ne pense pas que le film aurait dû dicter des actions à entreprendre, mais plutôt expliquer le comment du pourquoi de la situation, plutôt que de la laisser deviner sur trop peu d'indices. C'était trop confus.
Je trouve que pour des films qui donnent des informations d'une telle importance, le côté artistique (laisser le spectateur libre d'interpréter et ressentir à sa manière) n'a pas sa place. Que chacun interprète la réalité à sa manière ok, mais de là à montrer seulement quelques pièces du puzzle sans plus, j'avoue ne pas trop adhérer.
Bon, c'est pas une condamnation non plus, ce film a le mérite d'exister. C'est plutôt que je déplore cette démarche en général : généralisée même. Et c'est vraiment un héritage de la télé. C'est un peu comme pour faire croire que le spectateur a découvert tout seul ses conclusions, et aussi dans le sens qu'il faut varier les plaisirs et ne pas donner ni un cours, ni une conférence. Oui, mais à quel prix.
Et je découvre à quel point les gens qui ont la télé ne remarquent pas du tout ce genre de démarche, ils sont imprégnés à fond par ces méthodes "didactiques" qui ne le sont justement pas.
Ces méthodes, bien utilisées mais dans des objectifs malhonnêtes, peuvent tout aussi bien manipuler le spectateur et l'amener à croire de réels mensonges, sans que le mensonge n'ait jamais été prononcé.
Argh, je m'étale là, ok, j'arrête ici
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: Film "Let's make money"
je voulais dire par là que let's make money ne parle pas d'écologie scientifique et n'avait pas pour but de rendre cette discipline accessible au plus grand nombre, dont les enfants justement (et suivre l'actualité ne suffit pas nécessairement pour comprendre le fond du message de Home qui n'est pas celui de let's make money).
Je comprends pour le débat
SInon pour le reste n'ayant pas vu le film il me serait difficile de comprendre réellement ce que vous voulez dire mais je ne comprends pas bien le rapport avec la TV. Il s'agit de genre différent, le documentaire n'est pas le reportage. Un documentaire est un film d'auteur, artistique fait pour interpeler sur ce que l'auteur juge important (et amener le spectateur à ses conclusions effectivement ou en tout cas comprendre le point de vue), un reportage est factuel et explicatif. Un documentaire se destine a priori d'abord au cinéma et à la vidéo, un reportage d'abord à la tv.
Et personnellement je préfère largement qu'on me laisse me faire ma propre interprétation, au besoin en allant chercher des infos complémentaires. Je préfère les documentaires aux reportages ou au cours ou au conférence (mais tout cela est un peu complémentaire). Je les trouve bien plus riches et plus interpellants. Je trouve qu'ils nécessitent plus d'action, de sens critique et de réflexion de la part du spectateur, ce qui est justement éloigné de la TV.
Tout à fait, certains film de "propagande" se rapproche du documentaire. On a d'ailleurs eu toute deux un débat au sujet de l'un d'entre eux sur ecobioinfo. Et ils sont nombreux dans le cas.
Je comprends pour le débat
SInon pour le reste n'ayant pas vu le film il me serait difficile de comprendre réellement ce que vous voulez dire mais je ne comprends pas bien le rapport avec la TV. Il s'agit de genre différent, le documentaire n'est pas le reportage. Un documentaire est un film d'auteur, artistique fait pour interpeler sur ce que l'auteur juge important (et amener le spectateur à ses conclusions effectivement ou en tout cas comprendre le point de vue), un reportage est factuel et explicatif. Un documentaire se destine a priori d'abord au cinéma et à la vidéo, un reportage d'abord à la tv.
Et personnellement je préfère largement qu'on me laisse me faire ma propre interprétation, au besoin en allant chercher des infos complémentaires. Je préfère les documentaires aux reportages ou au cours ou au conférence (mais tout cela est un peu complémentaire). Je les trouve bien plus riches et plus interpellants. Je trouve qu'ils nécessitent plus d'action, de sens critique et de réflexion de la part du spectateur, ce qui est justement éloigné de la TV.
Ces méthodes, bien utilisées mais dans des objectifs malhonnêtes, peuvent tout aussi bien manipuler le spectateur et l'amener à croire de réels mensonges, sans que le mensonge n'ait jamais été prononcé.
Tout à fait, certains film de "propagande" se rapproche du documentaire. On a d'ailleurs eu toute deux un débat au sujet de l'un d'entre eux sur ecobioinfo. Et ils sont nombreux dans le cas.
Re: Film "Let's make money"
Je n'ai absolument pas aimé ce documentaire!
Beaucoup trop décousu à mon goût.
En fait, je n'ai pas compris grand chose je pense!
Je crois que je ne suis même plus capable de parler d'un point marquant de ce film (quelques mois après sa diffusion).
J'ai beaucoup aimé en revanche We feed the World.
Beaucoup trop décousu à mon goût.
En fait, je n'ai pas compris grand chose je pense!
Je crois que je ne suis même plus capable de parler d'un point marquant de ce film (quelques mois après sa diffusion).
J'ai beaucoup aimé en revanche We feed the World.
Adrien38- Date d'inscription : 26/07/2009
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