Notre assiette, reflet de l'état de la planète
2 participants
Page 1 sur 1
Notre assiette, reflet de l'état de la planète
J'ai assisté à une conférence passionnante de Daniel Cauchy le mois dernier, et ai décidé de transcrire mes notes en un texte qui pourrait servir à d'autres. Daniel Cauchy a eu la gentillesse de revoir et corriger le texte.
Le sujet est le suivant :
Notre assiette reflète parfaitement l'état de la planète. Si nous y étudions les aliments qui s'y trouvent, leur nature (viande, végétale), leur qualité (bio, industrielle), leur origine (locale, lointaine), leur mode de production (éthique ou non), le transport qu'ils ont effectué pour nous parvenir (1 km à vélo ou 10.000 km en avion), ou encore les transformations qu'ils ont subi (irradiation, cuisson, conservation, emballage, ....);
nous pouvons dès lors déterminer la qualité de vie de ceux qui les ont produits, le taux de pollution qu'ils ont engendré, la quantité d'eau et d'énergie qu'ils ont exigé pour arriver à maturité, les torts ou bienfaits qu'ils vont faire à notre santé, les nuisances que cela aura engendré pour le milieu.
La plupart des aliments qui arrivent dans l'assiette d'un consommateur occidental moyen auront contribué de manière importante, à un impact négatif, dans tous les domaines concernés. Ce n'est pas inéluctable. Daniel Cauchy propose plusieurs pistes concrètes pour changer cela.
Voici l'introduction du texte + renvoi vers mon site où se trouve le texte intégral.
Le sujet est le suivant :
Notre assiette reflète parfaitement l'état de la planète. Si nous y étudions les aliments qui s'y trouvent, leur nature (viande, végétale), leur qualité (bio, industrielle), leur origine (locale, lointaine), leur mode de production (éthique ou non), le transport qu'ils ont effectué pour nous parvenir (1 km à vélo ou 10.000 km en avion), ou encore les transformations qu'ils ont subi (irradiation, cuisson, conservation, emballage, ....);
nous pouvons dès lors déterminer la qualité de vie de ceux qui les ont produits, le taux de pollution qu'ils ont engendré, la quantité d'eau et d'énergie qu'ils ont exigé pour arriver à maturité, les torts ou bienfaits qu'ils vont faire à notre santé, les nuisances que cela aura engendré pour le milieu.
La plupart des aliments qui arrivent dans l'assiette d'un consommateur occidental moyen auront contribué de manière importante, à un impact négatif, dans tous les domaines concernés. Ce n'est pas inéluctable. Daniel Cauchy propose plusieurs pistes concrètes pour changer cela.
Voici l'introduction du texte + renvoi vers mon site où se trouve le texte intégral.
Notes de la conférence
« Une assiette pour notre santé, celle de la planète et celle de tous ses habitants »
donnée par Daniel Cauchy, le 24 avril 2009
pour « Nouvelles Alternatives »
(http://www.nouvelles-alternatives.be/alimentation-ecologie-ecosystemique)
Les défis qui menacent actuellement la vie sur la planète et l'humanité sont liés, et le sont à tous les niveaux. Il est dès lors important de les aborder de façon systémique, plutôt que de vouloir résoudre chacun d'eux sans tenir compte de l'existence des autres.
Car ces problèmes dépendent les uns des autres, sont intriqués les uns dans les autres. Et résoudre l'un d'eux en solo, consiste à tirer les fils d'une boule de noeuds en resserrant ceux-ci.
Pour illustrer cela, Daniel Cauchy nous donne l'exemple des aliments « miracles » dont on nous vante les bienfaits de ci de là. Il les appelle les aliments éprouvettes, car on analyse l'aliment en le retirant de son contexte, à savoir : le reste de notre alimentation, les autres facteurs influençant notre santé, puis aussi, la nature en général, la chaîne alimentaire, mais également le mode de culture, la provenance et les transports, les hommes qui les ont produits, etc.
Certains scientifiques démontrent en laboratoire, que la mangue, par exemple, est un aliment miracle, parce qu'elle contient tel et tel micronutriments qui permettent de maintenir l'équilibre de la santé chez l'humain.
Déjà l'idée de favoriser de s'alimenter systématiquement avec un aliment non local, qui n'a jamais fait partie de l'alimentation d'une population donnée, manque intrinsèquement de bon sens. Mais si l'on devait vraiment l'appliquer à grande échelle, ne fut-ce que pour la Belgique, est-on bien conscient que cela va exiger de produire, dans un pays lointain, 10.000.000 de mangues hebdomadaires ou mensuelles? Quelle région du monde serait donc choisie pour nous rendre ce service là? Et combien d'aéroport Bierset devrait-on construire afin d'importer ces millions de tonnes de fruits, rien que pour le peuple belge?
Si l'on recadre donc une telle idée - qui se veut à la base constructive, pour la santé de tous – dans un contexte plus global et plus réaliste, on prend la mesure du non sens de la proposition.
Le modèle alimentaire actuel est à l'image du reste de la société : il est en crise. Et il ne s'agit pas d'une crisette de passage. La question est bel et bien : Que va-t-on bien pouvoir manger dans quelques années?
Si l'on regarde l'évolution historique ces deux derniers siècles, du modèle paysan dans nos contrées, on constate ceci :
Au 19ème siècle : le fermier travaille avec des outils mécaniques et un cheval. Son labeur, la terre, le soleil et l'eau, apportent en totalité, une production alimentaire que l'on peut traduire en calories. Aucun autre ingrédient ou artifice technique n'intervient, sinon très secondairement. La ferme est productrice d’énergie, de calories alimentaires.
Après la guerre 40-45 : l'agriculture et l'élevage se mécanisent davantage avec l'utilisation du pétrole. Cette fois, pour 8 calories alimentaires produites, une calorie fossile a été nécessaire.
Actuellement en agriculture industrialisée : on utilise en moyenne 10 calories fossiles pour produire une seul calorie alimentaire.
Mais cette disproportion ne s'arrête pas là. Si l'on tient compte de l'énergie fossile utilisée lors du transport, de la réfrigération, de la cuisson, et autres manipulations qui sont utilisées actuellement avant que l'aliment n'aboutisse dans notre assiette; on obtient alors
une moyenne de 40 calories fossiles utilisées pour une seule calorie alimentaire.
Mieux encore (pire encore plutôt) : dans le cas de la viande, une calorie de viande de bœuf « industriel » aura nécessité 76 calories fossiles.
Or on ne parle là que de la production alimentaire.
Pour lire la suite
calispera- pionnier
- Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: Notre assiette, reflet de l'état de la planète
Merci pour ce sujet important.
J'ai assisté hier soir à la commission scolaire, centre aéré... et on a parlé des repas et reçu des prestataires de service. J'ai constaté avec grand plaisir que les priorité posées par les parents et les élus étaient : Fruits et légumes de saison, produits locaux, minimiser les transports, produits bio à condition qu'il ne viennent pas de trop loin... encourageant non?
A part ça, je croyais avoir mis ici une note sur "Slow Food". Un mouvement à encourager, éducation du goût, biodiversité... Allez donc voir:
http://www.slowfood.fr/france/sff_fr.html
J'ai assisté hier soir à la commission scolaire, centre aéré... et on a parlé des repas et reçu des prestataires de service. J'ai constaté avec grand plaisir que les priorité posées par les parents et les élus étaient : Fruits et légumes de saison, produits locaux, minimiser les transports, produits bio à condition qu'il ne viennent pas de trop loin... encourageant non?
A part ça, je croyais avoir mis ici une note sur "Slow Food". Un mouvement à encourager, éducation du goût, biodiversité... Allez donc voir:
http://www.slowfood.fr/france/sff_fr.html
Sujets similaires
» Les Amanins: quels enfants laisseront-nous à notre planète
» Notre Poison quotidien - Marie-Monique Robin
» Planète à vendre sur arte
» papa noël, tu peux m'amener un canon de DCA ?
» Notre poison quotidien sur Arte
» Notre Poison quotidien - Marie-Monique Robin
» Planète à vendre sur arte
» papa noël, tu peux m'amener un canon de DCA ?
» Notre poison quotidien sur Arte
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum