De "quoi" vivez-vous et à "quoi" ça sert

Rappel du premier message :

Je me permets de faire un copié/collé d'un de mes messages d'aujourd'hui, sur un autre forum.
( l'ont lu et je n'ai encore aucun commentaire.. et vous ?)
à suivre...


_______________________
Bonjour

La grande majorité des individus ne parlent pas entre "étrangers" et pas toujours entre amis ni en famille de la manière dont ils gagnent leur argent...  sujet tabou à la petite échelle, sujet le plus médiatisé au monde... la société, la civilisation tournent autour de l'économie, la dernière et plus grande religion .

Le salaire gagné, c'est un échange que nous faisons entre un geste que nous posons, un "travail" et une part de ressources planétaires, directes ou indirectes.

Tout ce qui passe de main à main est un maillon de la chaîne.
L'argent reçu et donné n'est pas "innocent".

Et dans chacun de ces maillons, un amont et un aval....
d'où ça vient ?
quels en sont les intermédiaires ?
quelles conditions de vie, de travail et environnementales sont favorisées ?
quel en est l'esprit ?  
quelles sont les valeurs et les intentions qui ont donné le "mouvement" à cet argent que je tiens?

... et toutes les autre questions que nous "devons" désormais nous poser ... nous le devons parce que nous sommes "débiteurs" devant toute la Création Visible et Invisible.

Alors ? De quoi vivez-vous ?
De quelle source tirez-vous votre argent ?
et... à quoi ça sert ?

Bonne journée loulie
Il neige à pein ciel, je vais pelleter, la corvée de bois est terminée, les 30 chardonnerets et les mésanges pépient à qui mieux mieux dans les mangeoires... il fait un temps magnifique sur la terre aujourd'hui... aussi !

Salut!

Je suis devenue une "sans emploi et sans chèque" en novembre dernier parce je voulais être plus présente pour mes enfants. Mon fils ayant des problèmes à l'école et ma fille étant élevée par quelqu'un d'autre que moi. Je fais des sites web, des cv, je tape des lettres, je fait des couvertes pour bébé, des nappes au crochets et, le plus important pour moi, j'enseigne à mes enfants qu'on peut bien vivre même sans être riche.

C'est sûr, je ne fais pas beaucoup d'argent. Mais je cuisine tout moi-même, je fais maintenant les vêtements des enfants, mes produits ménagers. Ce qui me reste à la fin du mois, est mis de côté pour pouvoir m'acheter, un jour, un bout de terre.

Le reste de mon temps est partagé entre mes enfants et de l'apprentissage personnel. J'apprends à faire les choses dont j'ai besoin.

Voilà en gros, ma vie!

Oh, loulie tu n'est pas seule, je vis aussi au québec!

Annie

De quoi je vis?
De l'argent des autres. Je suis responsable de 3 associations d'irrigations associées avec des collectivités publique pour gérer la ressource en eau sur un territoir. Il s'agit d'ouvrage plus que centenaire qui depuis leurs créations ont induit un écosystème, une biodiversité et un aménagement du territoir qui leur sont propre. Je suis le lien entre les collectivités (les élus), le monde agricol (propriétaires et usagers des ouvrages) et les administrations. Je dois oeuver pour que tous ce jolie petit monde s'entendent, vers un développement durable.
C'est passionant, c'est prenant, c'est envahissant,...mais j'aime mon travail.

A quoi ça sert?
A vivre. Payer mon loyer (et économiser pour notre futur chez nous), se nourrir sainement, pour faire garder mes enfants mais surtout, en ce moment, à permettre à mon mari de poursuivre le travail de ses terres. Les revenus du vin étant ce qu'ils sont, notre foyer a besoin d'un revenu (tout simplement).

Moi personnellement, bien que je me régale dans mon travail, je me pose très souvent la question: et quand le vin se vendra mieu, est ce que je continurais? A quoi bon posséder des milles et des cents, si je dois faire garder mes enfants par les autres, les faire manger à la cantine...et il y a le travail de la terre qui m'attire...j'ai encore un peu le temps d'y penser...mais j'y pense déjà.

Bonjour
Annie, es-tu enterrée comme je le suis dans les Appalaches ? la tempête de la St-Patrick a laissé 50 cm de grosse neige molle et folle..et il neige encore !!

merci pour vos réponses intéressantes et encouragentes aussi ...

je viens me remettre un peu à jour. J'ai diminué mon temps passé sur le web, plus quelques pépins à gérer !!

Très fatiguée, je mets en place lentement ce nouveau projet qui m'est tombé du ciel, à mille lieues de ce que j'avais imaginé pour moi en automne dernier.

Une Française va bientôt arriver pour me donner un coup de main pour 3 mois...!
Ça vient avec le cadeau du ciel, il m'envoie des aides !
En ce moment, je vends mes biens pour arriver, et encore... y'a plus de bas que de haut, c'est difficile de joindre les bouts, mais qui se rapprochent... la jonction est proche !

Le Destin m'a mis entre les mains 9 hectares de terre bordé par 2,000 pieds de rivière de montagne, une érablière et un boisé mixte, de la belle terre d'alluvion pour jardiner, 3 maisons, 3 hangars, tout équipées avec meubles et outils et matériaux en réserve, des arbres matures, des fleurs sauvages et des oiseaux en abondance, un petit lac avec une île dessus, et un pont... et une collection d'oeuvres d'Art trouvées dans le refuge !!!
....si j'arrive pas à faire quelque chose avec ça !!!!

Un lieu à partager... je sais pas comment, je sais pas qui, je sais pas quand, c'est pas moi seule qui décide, je suis la gardienne, celles et ceux qui ont à passer par ici commencent à arriver.......je ne peux qu'en parler comme ici, et ça va faire son chemin tout seul... c'est le seul "marketing" que je pratique !

Ce qui fait que je vis d'ici qui sert à ici ...

... pour le moment, je gère à la semaine et parfois même à la journée les revenus, un emprunt urgent, recherche d'un acheteur pour tel outil, tel meuble, j'ai monté une petite brocante dans une des maisons, où je "liquide" des biens, des meubles, des matériaux... je n'ai qu'à piger dans les bâtiments, incluant le mien pour mon désencombrement personnel.

C'est un méchant cassse-tête pour le moment.

Je fais confiance, et je fais de mon mieux pour faire ce qui est à faire un jour à la fois, garder le moral, demeurer une femme heureuse...

À bientôt
Courage et Persévérance à nous toutes et tous
loulie

Et non loulie, je vis près de Montréal. Dans la ville de Boisbriand, en fait... pour l'instant. On se cherche un logement plus en campagne.

Et nous avons eu un peu moins de neige, pas tout à fait 30 cm!

Bonjour !
Je vis de l'argent de mon homme, suis femme au foyer et lui passionné, en télétravail ! Alors pour arrondir les fins de mois je fais de la PAO, retouches d'images etc...
L'argent sert à payer les factures et l'appoint de bouffe, parfois un petit plaisir (resto pas cher, objets utiles,etc...)
Nos besoins n'étant pas très importants, on prefère avoir du temps libre et le partager ensemble !
Donc bien-sûr je cueille et glane pas mal, cuisine beaucoup, je m'occupe du potager nourricier, etc...
Et pour mon plaisir, j'écris des nouvelles, comme ça, à mon rythme.... ça rapporte pas mais j'en vis quand même, puisqu c'est un plaisir de ma vie !

C'est rassurant de lire vos messages sur cette question.

Mema a écrit:Je suis responsable de 3 associations d'irrigations associées avec des collectivités publique pour gérer la ressource en eau sur un territoir.

Alors ça, ça m'intéresse carrément.
Ici on habite dans un ancien cabanon de vigneron... et donc on est en plein milieu des vignes du village. L'été dernier, on avait commencé à sympathiser avec nos voisins vignerons (finalement ça a mal tourné mais au début ça partait plutôt bien), et à l'un d'eux qui arrosait toute la journée on lui avait demandé pourquoi, quitte à arroser les vignes (ce que je trouve d'une absurdité sans nom mais bon, je ne suis pas spécialiste) pourquoi est-ce qu'il ne le faisait pas de nuit afin d'avoir moins de pertes parce qu'en plein soleil il perdait au moins 70% de l'eau. Il nous a répondu "Ah bon? Ben je savais pas... bon ben d'accord, je vais essayer." Il l'a fait. En deux secondes de discussion c'était réglé. On n'en revenait pas.
On n'a pas osé aller trop vite, pour lui expliquer que de toute façon ça ne servait à rien parce que (si je ne m'abuse) le racines des vignes poussent environ d'un mètre par an, et que donc ses vignes de 15 ans elles ont leurs racines à 15m de profondeur, et qu'il peut toujours courir pour les alimenter en eau par la surface avec ses jets d'eau... mais bon, on avait fait un petit pas, c'était déjà super.

Et puis ici, les gars, ils sont subventionnés pour arroser. Ils sont obligés de le faire. Même les jours de pluie, pendant qu'il tombe des cordes, certains arrosent quand-même parce que sinon on leur sucre leur subvention.

Bref, c'est pas le bonheur et la région s'assèche en profondeur de plus en plus. Alors je suis vachement intéressée par ce que tu fais, pour savoir quelles sont les alternatives développées dans des régions du même type. Tu pourrais expliquer à l'occasion ? (pas forcément sur ce fil, j'ai lancé un gros HS je le crains )

A part ça, dis-donc Loulie ma belle, tu es en train de devenir la gardienne d'un village entier ma parole !! En tout cas ça sonne comme une sacrément bonne nouvelle tout ça. Courage à toi pour la suite.

suite du HS ( c'et la faute à Mirza !!)

a) quoi ?? y zarrosent les vignes ?? (le boum que vous zavez entendu c'est moi que j'ai tombé de ma chaise)...

b) merci Mirza...je vais en avoir besoin de courage. Y'a très peu de mes proches qui m'appuient, ils me pensent irresponsable et le reste... heureusement, j'ai une "wvoof-euse" qui arrive le jour de Pâques !! bénie soit-elle ! pour 3 mois.

fin du HS

Bonne journée
amour toujours
loulie

Alors là, il va me falloir sacrément déborder sur le HS...vous allez être nombreux à tomber de vos chaises! Bon je fais cela où? Je peux faire cela sur le forum, côté bar, mais on n'est plus trop dans la simplicité volontaire...a voir

mirza a écrit: Et puis ici, les gars, ils sont subventionnés pour arroser. Ils sont obligés de le faire. ... sinon on leur sucre leur subvention.

Alors là, par contre, c'est moi qui aurrait besoin que tu éclaires ma lanterne professionnelle!!! ce serait une première; être subventionné pour arroser la vigne !?. Les seules sub à l'irrigation que je connaisse sont sur les grandes cultures (blé, maïs pour la plupart)

Bon il nous faut vraiment un endroit pour en discuter...

Mema --> On peut soit ouvrir un nouveau sujet, soit on fait ça sur nos blogs, c'est une possibilité aussi.

Pour ce qui est du rapport avec la SV, personnellement je ne trouve pas que ça soit complètement HS puisqu'il est question de comment est-ce qu'on interagit avec notre environnement, i.e. en l'occurrence d'une part les cultures, d'autre part les agriculteurs.

Loulie --> Oui je te jure, ils arrosent les vignes !! Il me semble que c'est relativement récent, je n'ai pas souvenir de ça quand j'étais plus jeune.
(Par contre je n'ai pas vu d'arrosage de blé, et pour le maïs... c'est vraiment une culture exceptionnelle ici, faut être un peu calù pour faire ça en Provence)

Moi je trouve que justement, tu es particulièrement responsable, n'en déplaise à tes proches.

"Choisissez un travail que vous aimez
et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
Confucius

j'ai cherché,
j'ai trouvé,
et maintenant je m'amuse
et en aidant les autres à aller mieux
je gagne ma vie sans la perdre
je suis reconciliée avec l'argent (que je respecte et que j'attire...)
et j'ai du temps aussi pour moi.

bonheur.

corriganne a écrit:"Choisissez un travail que vous aimez
et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."
Confucius

j'ai cherché,
j'ai trouvé,
et maintenant je m'amuse
et en aidant les autres à aller mieux
je gagne ma vie sans la perdre
je suis reconciliée avec l'argent (que je respecte et que j'attire...)
et j'ai du temps aussi pour moi.

bonheur.

merci corriganne pour ce message de bonheur...
je crois aussi qu'il faut cultiver cette faculté en nous...pour le bien de toute la planète et de l'humanité...

puisses-tu dire vrai, loulie...

prends bien soin de toi

^_^

mirza a écrit:On peut soit ouvrir un nouveau sujet, soit on fait ça sur nos blogs, c'est une possibilité aussi.

Réponse faite au hors sujet (irrigation de la vigne) sur mon blog
http://mema.over-blog.org/article-10113892.html

...et réponse à la réponse sur le mien :
http://pcpl.blogspot.com/2007/04/quelques-ractions-lexcellent-billet-de.html

je vis de l'argent public

je travail pour un organisme communautaire financé par le ministere de la santé et de services sociaux (du québec)

J'accompagne des personnes qui vivent avec des troubles de santé mentale, dans différentes situations de leur vie. entre autre trouver un habitat adéquat, se créer un réseau d'entraide et de support, défense des droits concernant l'habitat.

C'est un travail que j'aime beaucoup et c'est important pour moi que mon emploi ait un sens et qu'il soit cohérent avec mes valeurs.

Dans le réseau officiel ceux qui font un travail semblable au mien gagne beaucoup plus. Il y a qques années alors que j,assistais à des réunions d'organisations de services dans ma région , une chef de service de l'hopital m'offre d'aller faire le meme boulot avec eux, pour plus de sous et lorsque je lui ai répondu que je travaillais dans le communautaire par choix et que travailler pour l'hopital serait à l'encontre de mes valeurs elle est restée sans voix.

bio&co


oups je n'aurais pas du rajouter un titre. vous pouvez déplacer dans le topic d'en dessous svp     merci

Avec plaisir !

je suis étudiante, et le travail que j'occupe présentement (plus pour très longtemps gnahaha) n'est pas vraiment à l'image de ce que je suis... en fait, quand j'y pense, j'en ai un peu honte, vous voyez! mais je me dis qu'au moins c'est local et que l'entreprise ne fait aucune discrimination raciale ni religieuse et nous avons un syndicat pour nous protéger d'éventuels abus.

je travaille dans une buanderie industrielle, voilà ^^ chimique à souhait, énergivore à souhait. et ça sert à éviter à des hôtels et à des restaurants de s'équiper pour faire du lavage et ca évite le pliage aux femmes de chambres. très constructif. ^^

... des mois après....

Je ne bosse pas, je vis aux crochets de mon mari = 4 humains, un chien, les oiseaux du jardin,.... sur un smic et un beau potager ! Vive la SV !
Lui est informaticien internet = fabrique des sites, des boutiques en ligne, etc... et n'a pas envie de se décarcasser pour gagner ce que les autres du même métier gagnent (en argent), préfère beaucoup de temps libre à beaucoup d'argent ! Et moi, je profite de mon Zhom à volonté, mhmmmm ! l'est toujours là !
A quoi ça sert ? : à avoir de l'argent car malheureusement c'est obligatoire d'en avoir. On vivrait volontier sans, en basant tout sur l'échange... Mais on est seul à voir les choses comme ça autour de nous !
La SV chez nous c'est un rythme très personnel, télétravail, tous les jours une grande balade dehors... Y reste que l'école qui est une contrainte ! hihihi !

Je vis, à l'heure actuelle, de "rien", ou plutôt de mes économies, et je reçois une pension mensuelle de ma mère "contre mon gré" (mais pas au point de vouloir la rembourser :-) car je suis encore étudiante. Si je suis chanceuse, je devrais être prof d'anglais dès l'an prochain, et ça sert à faire que les dirigeants, chefs d'entreprise, ingénieurs, mais aussi maçons et secrétaires de demain ne soient pas trop c... (idiots, pour être polie)

Ce sujet est très intéressant, j'en retiendrai cette belle citation: " Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai." Boris Vian, ma foi, tout un résumé.

Dans la vie, je dévalorise mon diplôme! ah! ah c'est du moins ce que j'entends de la part de mes anciens camarades de classe. Je suis dessinatrice dans le BTP alors que je pourrais être chargé d'affaire (avoir une voiture de fonction, 600€ de plus par mois et du stress en pagaille!). J'ai toujours dis que je ne sacrifierais pas ma vie perso et mon bien-être à un quelconque travail. Dans mon quotidien, je fais pourtant beaucoup d'heures et avec beaucoup de sérieux, mais j'ai la chance d'appartenir à une petite entreprise, à l'ambiance familiale, avec plein d'avantages autres que financiers. Je bénéficie d'une liberté incroyable dans mes horaires, mes méthodes de travail et mon confort (en ce moment depuis deux mois je fais du télétravail), à mes yeux ça vaut tous les salaires!
Je gagne de quoi payer mon loyer, me nourrir, et suffisamment pour alimenter ma passion pour la couture. Un peu de sous pour mes équipements sportifs et pour un ou deux voyages par an (dans des conditions très roots donc rarement très onéreux!).
J'ai donc clairement choisit mon bien-être depuis maintenant 3 ans. C'est mon premier (vrai) job et au vu de toutes les mauvaises (excellentes!!) habitudes que j'ai prises, je pourrais difficilement me plier à un autre système.

Je ne pense pas passer ma vie dans ce milieu, tant que je travail avec mon responsable je resterai, si je dois quitter l'entreprise, je quitte le milieu. D'une part car je travail sur de très gros chantiers, construire, toujours et encore ce n'est pas toujours en accords avec mes convictions et d'autre part car le BTP est rempli d'inégalités. Le contraste entre les dirigeants, les jeunes loups aux dents longues avides de signes extérieur de richesse et les ouvriers est saisissant, souvent malsain. Les gens se mélangent difficilement, les classes social y sont toutes représentées, travaillent ensemble mais se dénigrent mutuellement.

Je partage complètement l'opinion de Cassandre. Moi à 53 ans et après plus de 250 demandes d'emploi pour être aux services des personnes âgées (nettoyage) j'ai laissé tomber, je ne veux plus dépenser l'argent de mon fils pour trouver un emploi.

250 demandes d'emploi c'est :
250 enveloppes,
250 timbres,
500 feuilles : 1 pour le CV et 1 pour la lettre de motivation dans chaque enveloppe. La lettre de motivation, comme ci vouloir travailler n'était pas une motivation ? J'attends qu'un ministre l'interdise.
250 demandes c'est aussi chaque mois, une ou deux cartes d'accès à Internet au cyber-café : pas gratuites, parce que à l'ANPE, vous avez droit à 10 minutes en étant debout... pas de place ou mettre ses coudes ni son stylo et en plus c'est bruyant : impossible d'utiliser leur téléphonne, on n'entend mal ce que dit notre interlocuteur.

C'est aussi plusieurs coups de fil
C'est aussi de nombreux déplacements et des questionnaires indiscrêts pour rien, du genre : "Que faites-vous pour qu'un employeur veuille vous garder ?" ou "Que dit-on de vous dans la vie ?"


Sans compter toutes les feuilles de brouillon qui payées partent à la poubelle
etc
etc
etc j'ai cru devenir folle.

Alors maintenant je ne cherche plus et j'ai fais une demande de CMU et sur ce sujet je m'en fou.

Pour ma part, c'est par mon métier que la consommation m'a dégoûtée... J'assiste à des réunions d'entreprise notamment, pour en faire les comptes rendus. J'ai découvert le monde des gros sous, de la manipulation publicitaire, en étant au coeur du coeur de la consommation... Et en suis sortie écoeurée.
L'avantage de mon métier, c'est que je bosse les 3/4 du temps chez moi sur mon ordi. L'inconvénient, c'est le milieu... Comités d'Entreprises, Conseil d'Administration, CHSCT, etc etc, tout ça j'en ai ma claque ^^
Par bonheur, le Chéri et moi comptons nous installer au Québec l'année prochaine, nous sommes en train de faire les démarches actuellement.

Donc, trois possibilités :
- Je suis une formation d'herboriste, j'adore ça ^^ Problème : elle est payante, dure 3 ans et le salaire n'est pas le même à la fin, sachant que le chéri fera ptet la tronche au bout. D'autant plus qu'il faudra quand même que je gagne un peu de sous pendant 3 ans, puisque nous avons aussi une petite fille.
- Je fais sténographe officiel après l'équivalence ; même si le métier est plus tourné vers le juridique, je ne sais pas si ça me satisfera complètement.
- A mi-temps les deux ???

S'il y a quelques Québecois sur le forum ceci dit, vous pourriez peut-être m'éclairer sur ces deux métiers à Montréal...

Et il n'est pas possible de faire herboristerie à mi-temps, en étalant la formation sur 6 ans? Ce qui te permettrait de travailler à mi-temps voire 1/3 temps pour garder un revenu complémentaire à celui de ton compagnon. Cela dit, deux mi-temps c'est nettement plus fatigant, exigeant qu'un plein temps, et quand on a une famille, peut-être que c'est un peu trop aussi.

Peut-être qu'il existe aussi des formations d'herboriste via enseignement à distance? Au Québec, je pense que c'est très développé. Mais peut-être est-ce déjà ce que tu envisages....

Je suis pour l'instant vendeuse. Mon argent me sert à vivre tout simplement. Je n'ai pas de jardin donc les légumes dont taxés chez mes parents ( merci à eux) et je met un peu de sous de côté par ce que je ne sais pas de quoi demain sera fait (je suis en contrat jusqu'en septembre, après ben on verra).

Je suis intermittente du spectacle depuis 20 ans
mon travail (infographiste audiovisuel) me plait bien
et ce statut me permet de gagner ma vie
puisque je touche des allocations quand j'ai pas de travail
quand je travaille les taxes payées par mes employeurs
servent à payer les allocations de ceux qui ne travaillent pas
Je n'ai pas de planning précis c'est different chaque semaine
On me prévient parfois au dernier moment
Je ne sais pas toujours quand je serais en vacances
Je bosse souvent le we (cela ne me derange pas)
Parfois tard le soir
J'ai du temps libre
Je rencontre des gens differents
Je travaille sur des sujets variés
Je ne me sens pas privilegiee
Je ne roule pas sur l'or, d'ailleurs ce n'est pas mon but
Comme beaucoup je suis sur le siège éjectable du charter Sarko
Je n'ai plus la télé depuis 10 ans, j'y travaille ça suffit bien!

Je suis comptable, depuis quasiment toujours en intérim qui marche bien dans cette profession. Une certaine liberté mais un travail plus dur (changer et s'adapter) . Le plus curieux c'est que je gagne probablement mieux ma vie qu'avec un emploi stable. Et depuis le temps que ça dure mon banquier ne rechigne pas à m'accorder un credit si nécessaire.

salut ey merci pour vos réponses

zie... je connaisais le sytème "intermittent du spectacle". c,est en effet une formule intelligente et plus "organique" que d'autre

philippe ... étant moi-même travailleuse autonome sans filet, je dirais maintenant que ça m'a permis de conserver ma faculté d'adaptation, je vis au moment présent et je "suis" le courant comme une feuille sur l,eau, un facteur d'équilibre intérieur important pour moi, et selon moi, important pour tous... oui ?

avec chaleur
.... et le beau soleil de cette fin d'août de montagne ...
lou

Mon travail, c'est accueillir les touristes (accueillir des gens différents est plaisant) et leur indiquer les lieux intéressants à visiter (et là, c'est pas facile, parceque je n'ai pas cette vision du tourisme des lieux connus... mais bon).
Ca me permet, comme beaucoup d'entre vous, de payer le loyer, et tous les à côtés obligatoires.
Je donne aussi qq cours de langues, et ça me fait du bien de voir que je peux être utile. Ca c'est pour les imprévus.

Quelque chose ne me satisfait pas dans ce travail (déjà la hiérarchie, c'est moyen bof dans tous les boulots, qu'on soit en haut ou en bas de l'échelle, birk. J'apprécie de donner des cours, pour simplement aider, et non pas me "faire valoir" ou obéir), mais je chope des sinusites à force de réfléchir à cette insatisfaction... et je crois que je suis sur la voie de ce que je cherche. Et ce qui est important, c'est pas le but, mais la voie, comme j'ai lu ici, qq part... héhé

Bonjour vous!!!!!!
moi je gagne ma vie en travaillant dans une cafeteriat a l'hopital cochin, je travail plus de 39h et je gagne que 900€ par moi.......
mais jaime telement mes clients ( les patiens de l'hopital) quand je rentre le soir j'ai oublier les malheurs de mes clients mais je rentre avec leur merci et surtout leur sourire..... et leurs ( bon bein a demain lydie)
je vie dans un studio et j'ai du mal apres avoir tou regler, de pouvoir m'habiller ou de faire des sorties........
ses pas une nouvelle que de dire que la vie est dure!!!!!!!!!!!!
Je nes jamais eu peur de dire komment je gagne ma vie, et mon salaire,,,,, mais d'ans mon entourage je ses que ses tabout.....
je me suis toujour demander pourquoi, j'ai toujours poser cette question et je n'es jamais eu de reponse!!!!!

Moi j'aime les questions qui font que l'on se pose des questions,,,, que l'on se remette en questions ,,,,, et surtout de voire a quel point certaine question peuvent faire peure....

Je vis "sur le dos" de mes parents, étant étudiante. Je sais qu'en étudant je rempli ds un sens ma part d'un contrat passé avec eux mais les études que je fais coûtent 1000 euros de l'an et je men sens un peu coupable, dautant que je ne suis pas sure que ce soit ce que je veux, cest juste la seule chose qui mintéresse. J'ai aussi limpression que c'est un investissement à long terme d'étudier, mais pour l'instant ce que je ressent surtout cest que je fais plus sortir de largent à mes parents qu'en "gagner"...

et mon gros problème (en dehors que je consomme "sans produire", meme si ca se discute) c'est que jai peu de temps à consacrer à ma famille et mon copain en retour de leur soutien avec ces cours, ces travaux multiples et divers, bientot ce mémoire... c'est là que je me demande du coup "à quoi ca sert?"...

Quand les études seront finies, je ne me voit pas d'autres chemins que de chercher un emploi pour m'acheter "de quoi vivre" (dans le sens conformiste du terme : loyer, bouffe et éducation de la progéniture, loisirs); je me suis longtemps demandé si c'était le chemin que je voulais ou si je ne ferais pas mieux de travailler à me faire "de quoi vivre", être autosuffisante,... mais même si jaime bricoler je reste une intellectuelle, et sans doute une "frileuse" (et conformiste du coup :s). Mais je pense que mes consomations seront minimalistes (et jespère éviter l'embourgeoisement et la surconsommation). De toute façon je sens bien que je vai me trouver ce genre de job quon ne fais pas pour gagner de largent (en fait je lespère meme - je ne veux pas rester caissière mais je ne veux pas devenir employée pour Coca), je veux faire qqch d'utile et de passionnant. Mais jespère aussi beaucoup avoir le temps de vivre, et ne pas "perdre ma vie à la gagner"... mon coté antisexiste a du mal à faire avec, mais pouvoir rester à la maison et m'occuper de moi, de mes enfants et de mon compagnon est une option qui me plairait peut-être, si je couplais avec un travail à domicile ou un temps-pas-plein (je ne sais pas rester enfermée, jai besoin davoir plein de projets, mais ca n'est pas antinomique avec "mère au foyer" - brrr ce terme ne me plait pas)

enfin bref, de grandes questions sur le but de ce quon fait tous les jours, ca remet bien des choses en place, cest important,
merci Loulie

wawa jai écrit tout ca

Neha, je me permets de te remettre ce qu'avait dit une des membres ici : il ne faut pas confondre manque d'ambition professionnelle et manque d'ambition tout court. Je te confirme qu'on peut faire une plus ou moins longue parenthèse pour élever ses enfants sans pour autant manquer de projets, d'idées, de choses à faire hors de tout contexte professionnel (et je crois que je ne suis pas la seule sur le forum). Le plus dur c'est les autres qui reviennent toujours à la charge "bon alors, quand est-ce que tu retravailles, hein ?" comme si c'était une évidence de vite retrouver un boulot pour gagner de l'argent, sans prendre le temps de se soucier du but en soi dudit travail.

Je trouve que c'est chouette que tu te poses déjà toutes ces questions, c'est très difficile de les garder à l'esprit, bien plus dur que de foncer tête baisser dans les études, les stages, la recherche d'emploi... mais on n'a qu'une vie n'est-ce pas bon courage !

Fripouille, tant que tu aimes ce que tu fais, que les autres soient incapables de voir que ça suffit à te rendre heureuse, c'est leur problème à eux, pas le tien

Meha, pour un presque vieux comme moi , le monde du travail est rempli de gens qui ont réussi , réussi leurs études, réussi à plaire à leur chef, réussi à gagner un peu plus d’argent que les autres, réussi à imposer leur autorité sur d’autres collègues, réussi à entrer dans un moule avec leurs beaux costumes, leur belle voiture, leur belle maison etc …
En fait la seule chose qu’ils ont complètement raté c’est leur vie , c’est prendre le temps au présent, aimer, découvrir, comprendre, partager, créer, etc .. en fait tout simplement vivre ! Tout le reste n’est en fait que superficiel ! Bon voyage !

bonjour tous

merci pour vos réponses que je lis avec intérêt

prenez grand soin de vous le plus simplement possible
^_^
lou

Tout comme la phrase citée plus haut sur l'ambition (c'était toi Charlotte qui l'avait dit je crois) il y a une chose que tu avais dite ici Loulie à laquelle je pense souvent, à savoir qu'on peut avoir pour ambition de créer un foyer chaleureux et aimant, quelque soit l'activité professionnelle à côté, que ce peut être cela le projet de sa vie. Tu avais mis en lumière quelque chose que je porte en moi sans réussir à mettre de mots dessus. Je me rends compte que cette idée soutient aujourd'hui mes projets d'avenir.

Pour en revenir à la question initiale de ce topic, je cherche quel emploi serait compatible avec ça aujourd'hui. Ma priorité reste mon foyer, ma famille, mon entourage, j'espère trouver ce qui s'en accommoderait le plus. J'ai eu des boulots intellectuellement très stimulants mais avec une ambiance parfois tiède, voire déplorable et des objectifs plus que douteux, et des petits boulots d'étudiant peu valorisants, simples mais dans une ambiance détendue, joyeuse et amicale. Comme le dit Sabartes, à chacun de voir comment il veut réussir sa vie.

Je passe une semaine par an dans ma belle-famille pour qui la réussite, le paraître, le niveau d'étude est plus important que tout. A chaque fois que je les voyais je me demandais si je n'avais pas rien compris à rien, tant tout paraissait à la fois beau, supérieur, élitiste, égoïste avec eux, enfin je ne sais pas comment décrire le malaise qu'ils m'inspiraient exactement, la contradiction flagrante à mes yeux entre ce qu'ils disaient et ce qu'ils vivaient. J'ai discuté la dernière fois avec leur gouvernante (vous imaginez leur niveau de vie), une femme pour qui j'ai beaucoup de sympathie et dont je me sens proche, et quelle n'a pas été ma demi-surprise d'apprendre un peu l'envers du décor. C'est cruel pour eux, mais si en apparence tout est parfait, la réalité est pleine de larmes, de non-dits, de dénis, de frustrations. A la fois j'ai de la peine pour eux et en même temps je suis rassurée de voir que mon instinct ne me trompait pas. Du coup j'ai moins de méfiance envers eux, et beaucoup plus de compassion...

Et je rajouterai, pour rejoindre ce que disait Magnésie une fois : je n'ai jamais eu une vie sociale aussi riche, agréable et bien remplie que depuis que je suis "à la maison" je n'ai jamais réussi à intégrer les relations de travail dans ma vie personnelle auparavant : j'appréciais la pause café avec eux, mais ça s'arrêtait là. Ca me fait toujours sourire quand les gens me disent : "C'est pas trop dur d'être en congé parental ? Vous devez avoir hâte de retourner travailler pour voir du monde, avoir une vie sociale à nouveau". Si ils savaient...

Yééé !

Fripouille, tant que tu aimes ce que tu fais, que les autres soient incapables de voir que ça suffit à te rendre heureuse, c'est leur problème à eux, pas le tien [/quote]

VIRGINIE::::::::: je suis une femme qui ne tient jamais compte de ce que les autres me dises sauf si ses pour faire mieux
j'aime mon travaille et pourtan je dois arreter..........
j'aime les divers emploie que j'ai eu dans la vie, ses comme ça

moi ce qui m'amuse ses la question de louli::::: et j'aime les réponses........... elles bouscules beaucoup et vas peut être aider certaine personne a mieut se comprendre.............
tchao

...merci fripouille !! ^!^

De quoi je "vivrai" sous peu... Brocanteuse depuis des années à temps "partiel" j'aménage ENFIN !  une pièce de la maison dédiée à la brocanterie et objets anciens, à restaurer et rafistoler, à mettre en valeur, pour l'utilité ou pour l'esthétique, objets uniques en matériaux naturels, bois, métal, tissus, faits à la main ou d'une industrie du passé, et ceux que je "fabrique" moi-même à partir de matériaux recyclés... mon nouveau co-locataire ébéniste profitera bien aussi de l'espace ...

Je continuerai d'y offrir mes services "carpe diem" !

Je sors d'une période carrément dure, avec une santé au bout du rouleau pas toujours simple à gérer, où j'ai bien pensé devoir vendre pour survivre, plusieurs années difficiles suite à 2 inondations maison et  jardin...  je compte "ouvrir" mes portes à la fin de l'hiver et ça va servir à continuer à préserver ce sanctuaire... tant que "dieu" me prête vie !

soyez heureux et contents de vous avec ce que vous faites
amour toujours
lou

J'ai envie tout d'abord de partager avec vous cette bonne nouvelle (qui n'en serait pas forcément en-dehors de ce forum ) : j'ai fait une demande pour retravailler à 80 % (ce serait un peu long à expliquer, mais depuis 6 ans j'ai alterné le temps plein, le 80 %, et même le 90 % !) et elle a été acceptée ; ce qui veut dire que, si tout se passe bien, d'ici le mois de mars je ne travaillerai plus que 4 jours par semaine !!! Youpiiii ...
Sinon je suis toujours dans le même cas, le milieu dans lequel je travaille m'emballe très peu, par contre j'ai un poste intéressant, des collègues sympas, et (suprême luxe) je suis seule dans mon bureau ... (je supporte difficilement la promiscuité, surtout avec des gens que je n'ai pas "choisis" !). J'ai aussi des horaires "aménagés" qui me permettent d'accompagner ma fille à la garderie le matin, et de ne pas rentrer trop tard le soir. Alors pour le moment je reste où je suis ... le contexte ne se prête pas franchement aux changements et en plus je n'ai toujours pas d'idée précise de ce que je voudrais/pourrais faire ...
N'avoir aucune activité professionnelle est exclu pour moi, pas seulement pour des raisons financières, mais aussi parce que je n'ai pas un "tempérament" à rester chez moi ; je suis du genre "moins j'en fais et moins j'ai envie d'en faire", quand je reste "à la maison" j'ai une fâcheuse tendance à "m'encroûter" (surtout l'hiver !) alors non merci ...

Voilà un an que j'ai trouvé le moyen de concilier vie familiale et vie professionnelle. J'adore mon métier et même après la naissance de mon second enfant je n'aurais pu envisager de rester à la maison. (je suis infirmière dans un service d'urgence)
J'ai opté pour le travail de nuit, je suis à 80% et la nuit nous ne sommes pas en 35h mais en 32h30. Je travaille 94nuits par ans. Mes enfants ne vont en crêche que mes lendemains de garde, je profite d'eux un maximim, ce rythme m'a aussi permit de pouvoir allaiter ma fille jusqu'à ses 1 an et de la garder avec moi à la maison pendant sa première année. Plus de temps pour ma famille, mes amis, mes projets

sabartes a écrit:Meha, pour un presque vieux comme moi , le monde du travail est rempli de gens qui ont réussi , réussi leurs études, réussi à plaire à leur chef, réussi à gagner un peu plus d’argent que les autres, réussi à imposer leur autorité sur d’autres collègues, réussi à entrer dans un moule avec leurs beaux costumes, leur belle voiture, leur belle maison etc …
En fait la seule chose qu’ils ont complètement raté c’est leur vie , c’est prendre le temps au présent, aimer, découvrir, comprendre, partager, créer, etc .. en fait tout simplement vivre ! Tout le reste n’est en fait que superficiel ! Bon voyage !

Pour ma part, voici ce qui résume assez bien ma situation.

Assez facilement dans la vie, on fait ce que l'on peut faire et pas nécessairement ce que l'on veut faire. J'étais bon à l'école alors j'ai fais des études. Je savais taper sur un clavier, alors j'ai fais une école en informatique, et aujourd'hui je suis ingénieur. A cette époque, je ne me posais pas beaucoup de question sur la planète, l'écologie, le sens de la vie et compagnie. J'avais une copine, un avenir tout tracé : des sous pour une maison, une barrière blanche et un chien.

Et puis la copine est partie, les emprunts (pour les études) sont restés et j'ai commencé à me poser des questions ... Alors faire un boulot utile et intelligent, c'était pas forcément simple. Surtout quand les remboursement des emprunts tombent. Alors bon, à 23 ans, quand on est ingénieur et qu'on a 30 000€ d'emprunts à rembourser, ben simplement, on fait le boulot qu'on a appris à faire, qui souvent est bien payé, mais pas forcément utile et intelligent.

Ayant pu avancer dans mes réflexions, mon travail me pose de plus en plus de problèmes. Quand on me demande ce que je fais, j'ai tendance à répondre : faire gagner encore plus d'argent à des boites qui en ont déjà plein. Généralement, ça a le mérite de clore la discussion. C'est à peu près ça. Je fais du reporting pour une société de cosmétiques (suivi d'objectif, suivi de lancement de produits, ...). Ethiquement, ça a quand même particulièrement peu d'intérêt.

Sauf qu'aujourd'hui, ça me permet de rembourser mes emprunts (plus qu'un an ... et demi ...), de vivre dans une maison (j'ai grandi à la campagne et j'ai donné dans le studio) et de permettre à ma compagne de ne pas travailler et d'élever notre enfant à venir.

Alors bon, après je me dit que quand mes emprunts seront remboursés, je pourrais changer de boulot (et oui, 600€ par mois quand même). J'aurai plus les mêmes besoins, et à choisir, travailler plus utile pour vivre plus intelligent, quitte à gagner moins, je trouve ça séduisant. Mais ce ne sont aujourd'hui que des projets, et finalement encore assez lointains.

De "quoi" je vis : je suis enseignante, dans l'éducation nationale depuis 13 ans. Au début j'y suis rentrée parce que... j'avais fait des études de lettres (pas bien d'autres débouchés), et j'avais un peu peur d'aller voir ailleurs en fait (je viens d'une famille "ed nat", je ne connaissais que ça du monde du travail!).
Si mon choix était un peu par dépit au départ, maintenant j'en suis ravie. Je bosse en collège : ce n'est pas prestigieux (pourtant j'étais une étudiante brillante et mes professeurs à l'université m'avaient encouragée à aller plus loin, DEA, doctorat, devenir enseignant-chercheur... d'accord mais pour quoi faire?), mais en fait j'adore être avec les élèves de collège, souvent ch... il faut bien le dire, mais si vivants... Je m'éclate donc dans mon boulot, préférant voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide (parce qu'il y a quand même des aspects qui ne me plaisent pas, mais alors pas du tout dans l'Ed nat, mais moi j'y fais ce que j'ai à faire) et je trouve en plus que je "gagne" très bien ma vie, disons que j'ai un très bon salaire selon mes critères, tout en ayant décidé de travailler à 80%, et quand même, j'ai 4 mois de vacances par an, il y a quand même peu de boulot où c'est possible!

à "quoi" ça sert :
- eh bien, d'une part, ma "paye" me sert à ... payer ma maison à la campagne, mon essence pour aller bosser , ma bouffe..... et le temps libre permis par mon boulot me permet... de vivre pour moi et ma famille, de faire des tas de choses qui me plaisent .

- D'autre part, à quoi ça sert... bin j'ai l'impression que mon boulot est utile... Quand je suis avec mes élèves, certes je reste "dans les clous" des programmes mais j'essaie d'être toujours vraiment là avec eux, qu'il se passe quelque chose à chaque heure de cours, de leur montrer qu'on peut aimer apprendre, être fier de soi parce qu'on progresse quelque soit son niveau de départ, éprouver du plaisir à découvrir quelque chose qu'on ne connaissait pas l'instant d'avant ... Je n'ai JAMAIS l'impression de perdre mon temps au boulot, ce qui changera peut être un jour! Ce qui est extra je trouve dans mon travail, c'est que j'arrive à concilier, ou en tout cas à confronter (malgré certaines contorsions parfois) mes idées personnelles en mouvement (écologie, décroissance, SV, non violence) avec le contenu de mes cours...Tout en me tenant à une éthique professionnelle qui m'interdit bien sûr de faire de militantisme/prosélytisme actif en classe ... mais quel bonheur de passer une demie-heure de débat avec une classe de 4ème sur la nécessité d'avoir la télé (ils venaient d'apprendre au détour d'une conversation que je n'avais pas la télé! mais comment est-ce possible de nos jours!) et de voir dans leurs yeux qu'ils acceptaient au moins en partie que cette autre possibilité soit possible! Tout en ayant appris à s'écouter, se respecter...
Bon je m'arrête, là je m'emballe.

"Bon je m'arrête, là je m'emballe."
Non au contraire, je trouve ça passionnant ! J'ai toujours regretté que les profs "partagent "si peu de leur vie avec les élèves ... et je trouve ça très bien de sensibiliser les ados à "d'autres possibilités" de vie ...

Moi je bosse dans une boite internationale d'édition dans le domaine bancaire. Ca fait 10 ans que je suis dans la boite. Au début ca me plaisait beaucoup, c'était un bon job vu mon age et le fait que j'étais étrangère.

J'ai vite progressé jusqu'a etre Manager du bureau de ma ville. Mais depuis les naissances de mes enfants j'ai demandé une diminution de poste (retour a la case départ avec grand plaisir car plus de desir de responsabilités) et un temps partiel. Mais après 4 jours avec mes enfants, je trouve ce boulo ininteressant et inutile. Cependant j'y reste pour le moment car les horaires flexibles me permettent de gerer ma vie de famille.

Deux autres raisons d'y rester sont d'une que j'envisage une troisième grossesse et donc d'avoir une petit salaire (50% en Angleterre) lors de mon conger mater, et de deux je patiente ici pendant que je reprend des études (soirs et weekends) pour changer de voix.

Alors voila d'un boulo chiant (oui oui et le mot est faible) et d'une utilité vraiment relative, je vais passer dans quelques années (si j'arrive a boucler le programme un jour) a un job passionnant et vraiment vraiment très utile.

J'envisage de devenir prof de préparation a l'accouchement. La préparation a l'accouchement est très complète en Angleterre et on donne bien plus qu'en france sa chance a la nature, on médicalise beaucoup moins et - comme j'en avais déja discuté sur ce forum - la naissance a domicile est relativement courante.

A l'issue de cette formation j'aimerai aussi suivre une formation de Doula (accompagnante de naissance)

J'éspère donc dans quelques années aider des couples a vivre une grossesse heureuse et épanouie, leur donner les conaissances et les outils nécéssaires a un accouchement dans les meilleurs conditions, etre présente a certains accouchements pour aider la maman dans l'accomplissement de son plan de naissance et les quelques jours après la naissance afin d'accompagner les parents dans leurs nouvelle vie de famille.

Un beau projet qui pour moi a une vraie utilité mais en attendant mes 3 jours par semaine dans ma boite d'édition me paraissent vraiment trèèès longs...........................

super comme projet, moi d'un boulot chiant (gestion des sinistres auto
dans une grande cie d'assurances) je suis passée à "mère au foyer"
j'aimerais reprendre une formation mais à 41 ans et avec 4 enfants cela me semble compliqué...donc pour l'instant mon boulot c'est veiller au bien être
de ma famille

Je suis le clone de La Laupiarde!
Enfin non quand même pas... Mais moi aussi je suis prof de français, menée jusque-là par les études de lettres qui ne mènent à ... rien d'autre. Et ça fait 5 ans - je commence à y sentir les avantages, l'intérêt: un travail "humain", de réflexion, qui ne se ressemble jamais. En même temps je déteste l'ambiance des milieux scolaires, d'ailleurs j'avais détesté aller au collège quand j'avais l'âge... Mais bon, je trouve mes petites techniques pour injecter de l'anecdote, de l'humour dans les cours (sinon bonjour l'angoisse!). En tout cas, je ne suis toujours pas convaincue par ce métier au sens où ça n'est pas DU TOUT une vocation pour moi, mais je sens qu'il y a moyen d'en faire qqchose de bien.

Le problème c'est que je suis TZR, c'est-à-dire (pour les non initiés) remplaçante qui a eu son concours mais qui se balade de bahut en bahut parce qu'il n'y a pas assez de postes vacants dans les établissements. Je remplace les congés mat, je fais les heures qui restent... Donc 14 bahuts en 5 ans et sérieusement marre!
L'avantage c'est que depuis une semaine j'ai un coup de bol énorme: je suis à mi-temps à 30 km de chez moi (jamais été aussi près!), et payée plein temps pour assurer 9h de cours... C'est assez jouissif! Pas sûr que ça dure, mais là je savoure. D'ailleurs je me trouve bien payée - environ 1600e par mois - et suis très contente de faire un des seuls boulots où on s'autofinance autant de vacances!
Alors le temps partiel, je le demanderai sûrement plus tard, mais là, en tant que remplaçante, c'est difficile: mi-temps pas assez pour payer le crédit de la maison, 80% pas forcément judicieux vu que je peux être amenée à le faire dans n'importe quel établissement, donc parfois à y passer autant d'heures qu'à plein temps....

ça me sert à: payer tout ce qui se paye, et chercher des solutions pour faire autrement un jour.... D'ailleurs, j'y pense, je n'ai jamais rêvé d'argent, je ne suis pas de ceux qui rêvent de gagner au loto. Ou plutôt, si (mais je joue pas! ) mais avec cette seule idée: dans ce cas, je n'aurais plus obligation de travailler, donc mon temps m'appartiendrait!
On nous fait croire que le temps c'est de l'argent, mais c'est l'argent qui est du temps, c'est en cela seulement qu'il peut être libérateur d'en avoir! ou de savoir s'en passer! (vu que c'est la même chose...)

Alors ? De quoi vivez-vous ?
De quelle source tirez-vous votre argent ?
et... à quoi ça sert ?

Je vis pour l'instant en parasite, et j'en suis pas fière
J'ai 23 ans, et depuis mes 18 ans mon père me verse une pension alimentaire d'environ 350€. Mes parents ont divorcés quand on étaient petits, à notre indépendances ils ont étés d'accords pour que la pension nous soit versée directement. Ça me met un peu mal à l'aise, j'en ai parlé avec mon père. Pour lui, tout va bien, donc bon...
J'ai fait mes études, j'ai eu le droit à une petite bourse, toujours eu droit à la caf aussi, j'ai eu des petits boulots. En moyenne, depuis que je suis "indépendante", j'ai entre 400€ et 800€ par mois (le dernier, c'est la première année de bourse, et l'année où j'ai bossé... Juste trouvé un boulot à mi-temps, pas drôle en plus). Avec ça je paie mon loyer, mes courses, tout quoi... En dehors de cet argent et ma mère qui m'aide à chaque fois à payer les frais d'agences quand je déménage, mes parents ne me paient rien, je le refuse, ça fait déjà bien assez de se faire entretenir.

J'ai été élevé dans l'idée qu'on ne devait pas travailler sans plaisir et autant l'avouer, j'ai du mal avec les jobs "à la con"... En même temps, je veux arriver à être réellement indépendante, cette situation me gonfle. Cette année, je fais une formation en cuisine, et j'espère que l'an prochain j'aurais du taf là-dedans. En tout cas, ça me plait, alors j'ai bon espoir. Mon projet financier ? Gagner mes sous toute seule dès l'an prochain, bosser comme une dingue dans la restauration durant deux trois ans pour financer ma maison et après, revenir à un salaire de 800€ par mois, c'est bien assez pour moi (le temps, c'est ça la vraie richesse).

Niveau dépenses, je me débrouille bien. J'accumule les astuces, en fait. Je n'ai vécu seule qu'un an, sinon coloc. Il vaut mieux que je n'habite pas seule ; déjà ça fait plus cher de loyer, ensuite je mange mal et je me laisse aller... Et oui, je déteste manger seule, résultat mon année seule, j'ai fait des économies monstrueuses en ne mangeant qu'un repas par jour, genre tartines. Détestable. En coloc, pourtant, c'est moi qui gère la bouffe et qui cuisine de bons plats ! A trois, on s'en sort à environ 100€ par personne et par mois, en mangeant très bien, en partie bio. En fait, je calcule qu'en habitant à trois, on en a chacun pour 400€ par mois en étant confortable : internet, chauffage, joli appart, bonnes bouffes, bref tout le confort moderne. J'utilise les transports en communs pour me déplacer, je me meuble et m'habille à Emmaus, je fais les fins de marchés, je congèle, je fais de la récup et du troc, je vais aider à ramasser les fruits chez les gens. Ça me va. Je met toujours une partie de mon salaire de côté ; en gros, quand mon compte en banque côté "factures" arrive au dessus de 1000€ (ce qu'il faut pour "tourner" entre l'argent qui rentre et sort), je met tout ce qu'il y a au dessus sur un compte épargne. Et j'attaque ledit compte lors des périodes de vaches maigres.

Parfois j'aimerais gagner ma vie pour de vrai, afin de ne pas me prendre la tête à calculer tout, de pouvoir partir en voyage sans prévoir le truc 6 mois à l'avance, de mettre des sous de côté pour avoir ma maison (je rêve d'être proprio... je rêve de stabilité en fait !). Mais c'est les sirènes du consumérisme ; en réalité, à 600€ par mois, je suis déjà riche. Petits besoins, grandes possibilités

Alyrian a écrit:Parfois j'aimerais gagner ma vie pour de vrai, afin de ne pas me prendre la tête à calculer tout, de pouvoir partir en voyage sans prévoir le truc 6 mois à l'avance

En même temps, prévoir un voyage 6 mois à l'avance, je suis sûr que tu en gardes plus de souvenir que si tu pouvais te le payer comme ça. Maintenant, il est vrai qu'à la longue, le calcul fatigue. Mais c'est le prix du confort je crois. Faire avec peu beaucoup de choses ... Ce n'est pas à la portée de tous.

Je trouve ces débats sur le travail très intéressants car en fait c'est la question primordiale dans la vie - qu'est-ce qu'on fait sur Terre - dans quel but -
Ca montre vraiment qui on est.

En fait j'aimerais savoir si c'est faisable de travailler seulement pour se payer le luxe de vivre indépendamment d'un grand nombre de choses tracassantes comme les supermarchés (cultiver son jardin, dixit Candide).

Désolée, j'ai pas encore tout lu pour savoir si ça avait déjà été posé;

mais pour être plus pointue, est-ce qu'humainement et socialement on peut arriver à rester intégré et en plus épanoui?

- pour l'histoire des préparations de voyage, je pense aussi que c'est nécessaire si on veut du confort, car, en effet, on peut aussi bien partir en vélo avec des sacoches et une tente sans rien réserver, en allant où le vent nous mène, mais le résultat ne sera évidemment pas le même...-