C'est le printemps, je reprends mon vélo.

Rappel du premier message :

TADAM, ça y est, premier jour de reprise du vélo après 3 mois d'hibernation forcée, mon fidèle destrier noir piaffe d'impatience et j'ai moi même quelques mouvements convulsifs de la pédale droite..., pardon du pied droit.

J'ai tout prévu, tout vérifié, tout resserré ( facile, si ça bouge, de l'huile, si ça bouge pas, un tour de clef, pour que ça bouge encore moins).

Je fais partie des 50 % de français qui ont la chance d'habiter à moins de 8 kilomètres de leur lieu de travail
(en fait je m'en tape 9 deux fois par jour,mais bon je vais pas bouder mon plaisir )

je ne suis ni vieux, ni estropié, ni malade, mes horaires et obligations familiales me le permettent, et j'en ai marre de balancer mon pognon (1euro 62 le litre en ce moment ), en pâture aux pétrolonababs phallocrates, et antisémites constructeurs de montagnes enneigées pour faire du ski en plein désert.

Bref, je suis motivé, j'y crois, je le fais, accompagnez moi un moment, vous voulez ?

J'enfourne dans le panier fixé sur le porte bagage, mon sac contenant de quoi faire face à une crevaison ou une panne en cours de route (jamais arrivé en 4 ans).

Casque sur la tête, gilet polaire sous le coupe vent fluo, lumières à l'avant et à l'arrière, si quelqu'un me roule
dessus, il pourra pas dire que c'était ma faute (et ce sera d'un immense réconfort à ma veuve).

Je suis parti, c'est bon, je suis silencieux dans l'air nocturne et frais de ce potron minet dans lequel je me fond naturellement.

respire à fond, ami(e), un jour tu ne le pourras plus, profite de cet instant, il est sacré.

Tu es ici et maintenant, vivant et mobile, discret et léger, débarrassé de ta coquille mangeuse de biosphère.

Ta puissance musculaire élevée au carré par la simple magie de l'effet de levier/pédale et des roulements habiles.

Le monde s'ouvre à toi en cinémascope, t'en prends plein les mirettes, tes narines frémissent de l'odeur de la terre retournée ou de l'asphalte humide, tu es plus haut que les automaboules à ras de sol, et même si moins rapide, tu enregistres plus de son, de vies et d'odeur que dans leurs rêves les plus flous.

Tu arriveras au boulot pleinement éveillé, ton corps tout parcouru d'endorphines, à peine un peu étourdi d'une saine fatigue bien vite dissipée.

Bon... on rigole plus, le passage du rond point de la mort qui tue, je mets ma lumière avant en fonction clignotant, et je m'insère sans hésiter, je maîtrise ma vitesse, puissante reprise sur le bon rapport, gestes sûrs
bras et doigt tendus impérieux pour indiquer ma sortie.

Les voitures respectent, klaxonnent parfois, mais ralentissent toujours, je suis là, un véhicule pensant, moi aussi, je vais au boulot, moi aussi je paye des impôts, cette route est autant à toi qu'à moi et moi au moins
je paye pas pour aller bosser,spèce de pignouf !

chute du pic d'adrénaline.

J'arrive, je boucle mon vélo, mes automatismes me reviennent, ranger ceci, préparer cela pour le retour, c'est bon, la saison commence bien.

Signé alain, ouvrier, simplicitaire, vélotafeur et poète.

Juste un petit point avec le nombre de voiture qu'il y a les troupeaux seraient presque toujours en ligne si il respectait à la lettre "quoi d’ailleurs il y a une lois sur la mise en file ?" Et donc aucun interet de toujours être en ligne faire du vélo c'est aussi de la convivialité et donc le faite de pouvoir papoter en vélo, après effectivement la route doit être partagé donc il y a un effort à faire des deux cotés.

En réalité, la loi dit que les vélos ont le droit de circuler à deux de front (sauf de nuit) mais qu'ils doivent se remettre en file quand une voiture arrive. Cela dit, dépasser deux vélos, ça se fait, un "troupeau" non. Et rouler en troupeau n'est de toute façon pas autorisé. Ce qui m'énerve le plus : les groupes de cyclistes qui roulent en troupeau sur la route alors qu'il y a une piste cyclable juste à côté. Bref, il y a des efforts à faire des deux côtés, comme souvent.

Hum les pistes cyclable ne sont pas adapté aux cyclistes des clubs qui roulent bien trop vite (entre 35 et 50 km/h) pour être sur les pistes qu'empruntent les cycliste de tourisme et de plus sont souvent très sales cailloux branches etc...

Je pense qu'il y a énormément de choses à faire de ce coté tant aux niveaux des lois qu'au niveau des comportements.

Pour vous dire je fais 40 km tout les jours aller retour pour aller au travail j'ai une partie ou il y a une bande cyclable et je peux vous dire qu'elle est très dangereuse car les voitures évitent les motos qui passent sur le coté en se rabattant sans regarder sur la piste cyclable ou ignore parfois aussi totalement la piste où je suis pour ma part à 30 km/h. De plus souvent les pistes se terminent sans aménagement sans rien hop d'un coup un trottoir ce qui provoque un écartement de ma part que certain automobiliste ne prend pas en compte... du coup il me rase... Tout ça est très mal adapté au pratique et mis en oeuvre on le sent bien par des non praticiens...

@cieosis.
Pour être un peu des 2 côtés (cycliste & automobiliste), j'avoue que le problème ne se situe pas spécialement dans le type de véhicule mais dans le conducteur.
Que ce soit un vélo, une voiture, un tracteur ou une charrue à boeuf (plus dur à trouver), le problème est la poignée de conducteur qui sont persuadé que la route leurs est réservé.
Ajoutez aussi les nombreux jouant avec leurs tétines (aussi nommés smartphone) tout en conduisant (toujours indépendamment du véhicule), et vous obtenez un cocktail dangereux finissant systématiquement par une mise en danger, voir des accidents!

Quand on signale a des groupes de vélo (maitre du monde car nombre >3) de ce ranger, généralement on reçoit un doigt.
A l'opposé certains automobilistes eux sont sans pitié et frôle les vélos.
Donc la faute est toujours à la poignée de **** qui compliquent tout!

C'est vrai Gunday !!!

...Et pourtant, si chacun mettait un peu de bonne volonté, le trajet serai plus agréable pour tout le monde... Tout le monde arriverait á bon port, accidents évités...etc...Question de convivialité,comme toujours... Le mal de l'humanité..Içi en Espagne, on a les mêmes problèmes avec les groupes de cyclistes..

Oui je sais bien que les groupes sont pas faciles quand mon père me raconte (il fait parti de groupe) je vois bien que parmi eux ya des vrais....