élevage et gaz à effet de serre
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élevage et gaz à effet de serre
Voilà, ce nouveau sujet vient de là :
Donc Philomenne va étaler sa science. Je me permets parce que j'ai fait un exposé sur le sujet il y a quelques mois (dans la cadre de ma formation d'ingénieur agronome) donc j'ai un peu potassé la question.
D'abord, 40 % ça me semble énorme et je voudrais savoir d'où tu tiens ce chiffre, Grenouille, parce que ça m'intéresse. Mais surtout, ça ne veut pas dire grand chose si on ne sait pas comment il a été calculé. C'est-à-dire qu'il faut savoir ce qui est pris en compte. Par exemple, les ruminants émettent un peu de méthane, pas dans les pets -comme on l'entend dire généralement par les journalistes parisiens qui n'y connaissent rien- mais dans les éructations issues des fermentations de leur estomac. Cela dit, c'est loin d'être aussi catastrophique qu'on le prétend, une goutte d'eau dans l'océan ou plutôt, l'arbre qui cache la forêt. Et je soupçonne que c'est exprès, ça s'appelle de l'intox.
Les lisiers et fumiers émettent aussi du méthane pendant la période de stockage et d'épandage. Si on chauffe les bâtiments (pour les volailles au stade poussin et les porcelets, en élevage industriel), on émet aussi des GES (sauf si on le fait à l'électricité nucléaire mais alors, on remplace le problème par un autre). Et voilà, directement c'est à peu près tout. Ajoutons que les prairies qui sont pâturées par les animaux ont, quant à elles, un impact positif puisqu'elles stockent du carbone (je viens de vérifier le chiffre, c'est 65 tonnes à l'hectare, ce qui n'est pas rien). Et des prairies il y en a beaucoup : par exemple, en Bretagne (pays de l'élevage intensif s'il en est), 45 % des surfaces agricoles sont des prairies.
Mais bien sûr, on ne peut pas s'arrêter aux émissions directes. Il faut prendre en compte d'autres choses. Le tracteur, notamment utilisé pour la production des fourrages si ce sont des ruminants (que ce soit du foin, de l'ensilage... personne ne fait ça à la main!), pour la production des aliments dits "concentrés" (protéines, céréales) qui sont presque la seule alimentation des volailles et des porcs... Le problème est de savoir où on arrête le calcul. Bien sûr, si on fait venir d'Amérique du sud du tourteau de soja (c'est la cas actuellement ; tous les élevages non bio sont concernés sauf exception avec certains labels), le bilan carbone prend une claque. Mais bon, le soja ne produit pas que du tourteau, il produit aussi de l'huile, donc faire reposer la totalité du bilan carbone du soja sur l'élevage, c'est un peu de la mauvaise foi. Idem si on ne compte pas les aspects positifs comme le stockage du carbone.
D'un autre côté, les cultures émettent aussi des gaz à effet de serre : le tracteur (là aussi), le déstockage (à chaque fois qu'on "ouvre" un sol, par exemple en labourant), les engrais (épandre de l'amonitrate émet du protoxyde d'azote qui est 310 fois plus réchauffant que le CO2, épandre du fumier émet du méthane qui est 21 fois plus réchauffant que le CO2)... mais ici aussi, où arrête-t-on le calcul ?
Par exemple, est-ce qu'on prend en compte la fabrication du tracteur ? Son recyclage ? La fabrication du sac qui contient l'engrais? Le transport des animaux ? Et la fabrication du camion qui transporte les animaux ? Et la fabrication de l'essence qui fait rouler le camion qui transporte les animaux ? Si on veut, c'est sans fin.
Autre production qui émet aussi des gaz à effet de serre en quantité non négligeable : les rizières...
Pour en revenir à l'élevage, il faut aussi prendre en compte tout ce qu'il apporte de positif, même si ça sort un peu du sujet :
- La fertilisation organique. Sans animal, pas de fumier (ou alors il faudrait recycler notre propre fumier, si vous voyez ce que je veux dire, en généralisant les toilettes sèches...) Et il est pratiquement impossible de maintenir la fertilité d'un sol sans ça, même en bio, il n'y a jamais assez compost, et de loin. Dans les région sans élevage, c'est un très gros problème (typiquement : la Beauce dont les sols s'appauvrissent actuellement à grande vitesse).
- L'entretien des espaces : le nombre d'endroits qui sont gardés ouverts, notamment en montagne, par les animaux... donc accessibles, la prévention des incendies... ça compte.
- Et bien sûr l'alimentation, à moins d'être strictement végétalien.
En recoupant les chiffres, j'avais trouvé ceux-ci, sur lesquels tout le monde était à peu près d'accord, pour les pourcentages mondiaux d'émission de gaz à effet de serre :
- Agriculture (tout mis ensemble) : 45 %
- Energie (pétrole, charbon, etc) : 35 %
- Déchets : 20 % (un incinérateur, ça émet beaucoup, une décharge, aussi).
Cela dit, ça ne me satisfait pas complètement, parce que j'ai aussi lu que par exemple, la production de béton, c'était 8 % mais je ne sais pas où ils sont classés dans ces catégories-là...
En conclusion, je dirais volontiers qu'on aurait sûrement intérêt, pour des tas de raisons, à avoir une alimentation moins carnée, plus végétale mais surtout, à faire attention à tout... la banane qui a fait 10 000 km en avion a-t-elle un meilleur bilan carbone que le steak produit à côté de chez moi ? ça se discute (ou plutôt, ça se calcule).
Et pardon, j'ai été longue.
grenouille a écrit: Par contre pour ma part j'ai toujours entendu dire que l'élevage était responsable de 40% des gaz à effet de serre dans le monde, et j'ai tendance à croire ces chiffres - surtout si on nourrit lesdits élevages aux tourteaux de soja !!! ... Je ne sais si ces chiffres incluent le méthane, ma foi je veux bien un nouveau fil là-dessus, ça m'intéresse !
Donc Philomenne va étaler sa science. Je me permets parce que j'ai fait un exposé sur le sujet il y a quelques mois (dans la cadre de ma formation d'ingénieur agronome) donc j'ai un peu potassé la question.
D'abord, 40 % ça me semble énorme et je voudrais savoir d'où tu tiens ce chiffre, Grenouille, parce que ça m'intéresse. Mais surtout, ça ne veut pas dire grand chose si on ne sait pas comment il a été calculé. C'est-à-dire qu'il faut savoir ce qui est pris en compte. Par exemple, les ruminants émettent un peu de méthane, pas dans les pets -comme on l'entend dire généralement par les journalistes parisiens qui n'y connaissent rien- mais dans les éructations issues des fermentations de leur estomac. Cela dit, c'est loin d'être aussi catastrophique qu'on le prétend, une goutte d'eau dans l'océan ou plutôt, l'arbre qui cache la forêt. Et je soupçonne que c'est exprès, ça s'appelle de l'intox.
Les lisiers et fumiers émettent aussi du méthane pendant la période de stockage et d'épandage. Si on chauffe les bâtiments (pour les volailles au stade poussin et les porcelets, en élevage industriel), on émet aussi des GES (sauf si on le fait à l'électricité nucléaire mais alors, on remplace le problème par un autre). Et voilà, directement c'est à peu près tout. Ajoutons que les prairies qui sont pâturées par les animaux ont, quant à elles, un impact positif puisqu'elles stockent du carbone (je viens de vérifier le chiffre, c'est 65 tonnes à l'hectare, ce qui n'est pas rien). Et des prairies il y en a beaucoup : par exemple, en Bretagne (pays de l'élevage intensif s'il en est), 45 % des surfaces agricoles sont des prairies.
Mais bien sûr, on ne peut pas s'arrêter aux émissions directes. Il faut prendre en compte d'autres choses. Le tracteur, notamment utilisé pour la production des fourrages si ce sont des ruminants (que ce soit du foin, de l'ensilage... personne ne fait ça à la main!), pour la production des aliments dits "concentrés" (protéines, céréales) qui sont presque la seule alimentation des volailles et des porcs... Le problème est de savoir où on arrête le calcul. Bien sûr, si on fait venir d'Amérique du sud du tourteau de soja (c'est la cas actuellement ; tous les élevages non bio sont concernés sauf exception avec certains labels), le bilan carbone prend une claque. Mais bon, le soja ne produit pas que du tourteau, il produit aussi de l'huile, donc faire reposer la totalité du bilan carbone du soja sur l'élevage, c'est un peu de la mauvaise foi. Idem si on ne compte pas les aspects positifs comme le stockage du carbone.
D'un autre côté, les cultures émettent aussi des gaz à effet de serre : le tracteur (là aussi), le déstockage (à chaque fois qu'on "ouvre" un sol, par exemple en labourant), les engrais (épandre de l'amonitrate émet du protoxyde d'azote qui est 310 fois plus réchauffant que le CO2, épandre du fumier émet du méthane qui est 21 fois plus réchauffant que le CO2)... mais ici aussi, où arrête-t-on le calcul ?
Par exemple, est-ce qu'on prend en compte la fabrication du tracteur ? Son recyclage ? La fabrication du sac qui contient l'engrais? Le transport des animaux ? Et la fabrication du camion qui transporte les animaux ? Et la fabrication de l'essence qui fait rouler le camion qui transporte les animaux ? Si on veut, c'est sans fin.
Autre production qui émet aussi des gaz à effet de serre en quantité non négligeable : les rizières...
Pour en revenir à l'élevage, il faut aussi prendre en compte tout ce qu'il apporte de positif, même si ça sort un peu du sujet :
- La fertilisation organique. Sans animal, pas de fumier (ou alors il faudrait recycler notre propre fumier, si vous voyez ce que je veux dire, en généralisant les toilettes sèches...) Et il est pratiquement impossible de maintenir la fertilité d'un sol sans ça, même en bio, il n'y a jamais assez compost, et de loin. Dans les région sans élevage, c'est un très gros problème (typiquement : la Beauce dont les sols s'appauvrissent actuellement à grande vitesse).
- L'entretien des espaces : le nombre d'endroits qui sont gardés ouverts, notamment en montagne, par les animaux... donc accessibles, la prévention des incendies... ça compte.
- Et bien sûr l'alimentation, à moins d'être strictement végétalien.
En recoupant les chiffres, j'avais trouvé ceux-ci, sur lesquels tout le monde était à peu près d'accord, pour les pourcentages mondiaux d'émission de gaz à effet de serre :
- Agriculture (tout mis ensemble) : 45 %
- Energie (pétrole, charbon, etc) : 35 %
- Déchets : 20 % (un incinérateur, ça émet beaucoup, une décharge, aussi).
Cela dit, ça ne me satisfait pas complètement, parce que j'ai aussi lu que par exemple, la production de béton, c'était 8 % mais je ne sais pas où ils sont classés dans ces catégories-là...
En conclusion, je dirais volontiers qu'on aurait sûrement intérêt, pour des tas de raisons, à avoir une alimentation moins carnée, plus végétale mais surtout, à faire attention à tout... la banane qui a fait 10 000 km en avion a-t-elle un meilleur bilan carbone que le steak produit à côté de chez moi ? ça se discute (ou plutôt, ça se calcule).
Et pardon, j'ai été longue.
Re: élevage et gaz à effet de serre
Merci Philomenne pour ton long speech !
Non non, tu n'as pas été troip longue, désolée de te répondre un peu tard.
Effectivement, le chiffre de 40% a l'air gros comparé aux autres sources citables - il venait de "Faut il manger les animaux", que je suis en train de lire en ce moment, et qui sur ce chiffre est forcément un peu partisan...
Les autres chiffres que j'ai trouvés sont sur Wikipédia qui donne 12% pour les activités agricoles dans leur ensemble, et sur Manicore qui donne 24% pour agriculture/sylvicultures réunis - je ne comprends d'ailleurs pas très bien son graphique, car il dit que les activités agricoles sont les premieres sources de GES, alors que sur son fromage ce serait plutôt les transports... Je comprends mieux cette relation sur les 3 premiers graphiques...
Et enfin ici ils attribuent 18% à l'élevage seul...
Donc effectivement, difficile de savoir ce qui est calculé dans tout ça, et comment... Même si tout le monde semble s'accorder sur une part quand même non négligeable ! Et personellement je pense que le méthane et les efforts agricoles pour nourrir toutes ces bêtes qui ont besoin de plus de surface que nous-même pour se nourrir, n'y sont pas pour rien. A plus forte raison bien sûr si l'on fait venir du soja OGM de l'étranger.
Pour le coup du "pet des vaches", je l'entends dans les bistrots, mais je ne sais pas si les journalistes le disent. Ce qui est sûr, c'est que le méthane s'avère pire que le co2. Ce qui m'avait frappé la première fois sur le site de Manicore (référence ci-dessus, graphique du bas), c'est l'émission de GES en fonction des animaux : où l'on voit que manger du veau ou du boeuf n'est vraiment pas innocent...
A part ça je ne suis pas pour l'abolition de l'élevage, j'aurais bien du mal puisque je ne suis effectivement pas végétalienne, mais je suis à la fois contre certaines aberrations (l'agneau d'Irlande dans mon supermarché, les tourteaux de soja, les animaux de batteries), et pour une réduction des produits carnés et laitiers au nom à la fois du bon sens écologique... et de la santé !
Au passage Philomenne, si tu as des lumières sur l'élevage, si tu sais pourquoi un compost bien mené diminuerait les émissions de méthane (je l'ai entendu dire mais jamais compris), cela m'intéresse.
Et d'ailleurs, l'engrais animal c'est bien, mais venant de Bretagne je suis bien placée pour savoir que cela a quelques défauts, surtout quand il est répandu directement sur le sol... En particulier l'excès de nitrates, l'eutrophisation des rivières et les algues vertes sur les plages...
A l'heure actuelle, on en produit en bien trop grande quantité, et en plus on l'utilise terriblement mal...
Non non, tu n'as pas été troip longue, désolée de te répondre un peu tard.
Effectivement, le chiffre de 40% a l'air gros comparé aux autres sources citables - il venait de "Faut il manger les animaux", que je suis en train de lire en ce moment, et qui sur ce chiffre est forcément un peu partisan...
Les autres chiffres que j'ai trouvés sont sur Wikipédia qui donne 12% pour les activités agricoles dans leur ensemble, et sur Manicore qui donne 24% pour agriculture/sylvicultures réunis - je ne comprends d'ailleurs pas très bien son graphique, car il dit que les activités agricoles sont les premieres sources de GES, alors que sur son fromage ce serait plutôt les transports... Je comprends mieux cette relation sur les 3 premiers graphiques...
Et enfin ici ils attribuent 18% à l'élevage seul...
Donc effectivement, difficile de savoir ce qui est calculé dans tout ça, et comment... Même si tout le monde semble s'accorder sur une part quand même non négligeable ! Et personellement je pense que le méthane et les efforts agricoles pour nourrir toutes ces bêtes qui ont besoin de plus de surface que nous-même pour se nourrir, n'y sont pas pour rien. A plus forte raison bien sûr si l'on fait venir du soja OGM de l'étranger.
Pour le coup du "pet des vaches", je l'entends dans les bistrots, mais je ne sais pas si les journalistes le disent. Ce qui est sûr, c'est que le méthane s'avère pire que le co2. Ce qui m'avait frappé la première fois sur le site de Manicore (référence ci-dessus, graphique du bas), c'est l'émission de GES en fonction des animaux : où l'on voit que manger du veau ou du boeuf n'est vraiment pas innocent...
A part ça je ne suis pas pour l'abolition de l'élevage, j'aurais bien du mal puisque je ne suis effectivement pas végétalienne, mais je suis à la fois contre certaines aberrations (l'agneau d'Irlande dans mon supermarché, les tourteaux de soja, les animaux de batteries), et pour une réduction des produits carnés et laitiers au nom à la fois du bon sens écologique... et de la santé !
Au passage Philomenne, si tu as des lumières sur l'élevage, si tu sais pourquoi un compost bien mené diminuerait les émissions de méthane (je l'ai entendu dire mais jamais compris), cela m'intéresse.
Et d'ailleurs, l'engrais animal c'est bien, mais venant de Bretagne je suis bien placée pour savoir que cela a quelques défauts, surtout quand il est répandu directement sur le sol... En particulier l'excès de nitrates, l'eutrophisation des rivières et les algues vertes sur les plages...
A l'heure actuelle, on en produit en bien trop grande quantité, et en plus on l'utilise terriblement mal...
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit: Effectivement, le chiffre de 40% a l'air gros comparé aux autres sources citables (...) Donc effectivement, difficile de savoir ce qui est calculé dans tout ça, et comment... Même si tout le monde semble s'accorder sur une part quand même non négligeable !
Oui, comme souvent, on peut faire dire aux chiffres ce qu'on veut, surtout dans ce domaine où les calculs sont particulièrement délicats... il faut vraiment faire attention à la manière donc ils sont faits.
grenouille a écrit: Et personnellement je pense que le méthane et les efforts agricoles pour nourrir toutes ces bêtes qui ont besoin de plus de surface que nous-même pour se nourrir, n'y sont pas pour rien. A plus forte raison bien sûr si l'on fait venir du soja OGM de l'étranger.
Totalement d'accord avec toi. A l'heure actuelle, en France, ce sont à peu près la moitié des cultures qui sont en fait destinées aux animaux. C'est sûrement trop. Mais il y a un truc pire qui profile son nez : le développement des agrocarburants. Nourrir la bagnole ou nourrir les hommes ?
grenouille a écrit: (...) Ce qui est sûr, c'est que le méthane s'avère pire que le co2.
Plus de 20 fois pire, en effet, mais moins que le protoxyde d'azote (310 fois plus réchauffant que le CO2 et émis en quantité non négligeable par l'industrie)... En fait, tous les gaz à effet de serre n'ont pas le même pouvoir réchauffant. Certains, émis en petite quantité, sont mille fois plus réchauffants que le CO2.
grenouille a écrit: Ce qui m'avait frappé la première fois sur le site de Manicore (référence ci-dessus, graphique du bas), c'est l'émission de GES en fonction des animaux : où l'on voit que manger du veau ou du bœuf n'est vraiment pas innocent...
Parce qu'un veau vit moins longtemps et que dans la première partie de sa vie, ce n'est pas un ruminant... je suppose.
grenouille a écrit: A part ça je ne suis pas pour l'abolition de l'élevage, j'aurais bien du mal puisque je ne suis effectivement pas végétalienne, mais je suis à la fois contre certaines aberrations (l'agneau d'Irlande dans mon supermarché, les tourteaux de soja, les animaux de batteries), et pour une réduction des produits carnés et laitiers au nom à la fois du bon sens écologique... et de la santé !
Là encore, totalement d'accord avec toi. Relocaliser et manger moins de produits animaux... Ce qui permettrait de refaire de l'extensif et du bio sans problème, en plus.
grenouille a écrit: Au passage Philomenne, si tu as des lumières sur l'élevage, si tu sais pourquoi un compost bien mené diminuerait les émissions de méthane (je l'ai entendu dire mais jamais compris), cela m'intéresse.
Houlà ! Je ne suis pas calée en chimie. Bon, en gros, le méthane se forme sous l'action des bactéries en l'absence d'oxygène (dans le tas de fumier...) et je suppose qu'une fois que les bactéries arrivent à la fin de leur stock de nourriture, le méthane évolue encore en autre chose... heu, si quelqu'un de calé peut nous éclairer de ses lumières...
grenouille a écrit: Et d'ailleurs, l'engrais animal c'est bien, mais venant de Bretagne je suis bien placée pour savoir que cela a quelques défauts, surtout quand il est répandu directement sur le sol... En particulier l'excès de nitrates, l'eutrophisation des rivières et les algues vertes sur les plages...
A l'heure actuelle, on en produit en bien trop grande quantité, et en plus on l'utilise terriblement mal...
Je ne suis pas certaine que ce soit un problème de surproduction. C'est surtout, à mon avis, un problème de répartition. En Bretagne, il y a clairement une surproduction parce qu'il y a trop d'élevage par rapport à ce que la terre peut porter. Mais dans d'autres régions, il y a un manque très important : la Beauce, le nord de la Bourgogne, la Champagne... Mais on ne va pas mettre des milliers de camions sur les routes pour transporter du fumier depuis la Bretagne jusqu'à la Beauce, ça serait une aberration ! On le fait un peu pour les fientes de poules (déshydratées à grand coup de consommation d'énergie et d'émission de gaz à effet de serre ; on n'est pas à une connerie près). Donc, d'un côté on a nitrates dans l'eau et algues vertes sur les plages, de l'autre, une baisse importante du taux de matière organique dans les sols. La solution serait surtout de revoir cette répartition et d'instaurer des échanges entre éleveurs et cultivateurs (je te donne ma paille, tu me rends ton fumier). Mais entre voisins, sinon ça n'a pas de sens. En fait, le problème, c'est la spécialisation des régions.
Re: élevage et gaz à effet de serre
Alors je crois que pour le compost tu me donnes en partie la réponse : en fait le compost est un processus qui permet aux bactéries d'effectuer une décomposition aérobie, c'est à dire en présence d'oxygène. C'est pour ça qu'il faut retourner fréquemment les tas de compost (un de mes grands regrets de citadine, j'adore les asticots et manier la fourche !!!), afin que la décomposition s'accélère et se passe parfaitement.
J'en conclus donc qu'il en ressort autre chose que du méthane qui sort, lui, des fosses à purin...
L'échange du lisier "entre voisins" n'a, en Bretagne, aucun sens. Il y a d'ailleurs des chances pour que ça se pratique déjà, mais trop, c'est trop (3 cochons pour un breton dit dit cet article! ).
Une des solutions serait par exemple de composter ce lisier au lieu de l'asperger n'importe comment sur la terre en automne comme ça se fait habituellement. Par exemple, en donnant une litière de paille aux cochons, ce qui leur donnerait au passage des conditions de vie plus décentes que sur des caillebotis... Mais bon, le bien-être du cochon, c'est trop cher pour faire de la saucisse à bas prix... Donc on peut composter encore autrement en utilisant des déchets supplémentaires, comme les déchets verts... L'avantage de cette méthode, c'est que le compost limite la fuite de l'azote, et le restitue dans le sol très progressivement, contrairement au lisier pur.
Dans les solutions théoriquement intéressantes il y a aussi la production et l'utilisation du méthane, mais je ne sais pas très bien ce que devient le lisier une fois le méthane produit...
Mais bon, outre le fait qu'effectivement cette concentration de mega-porcheries n'a rien de bon pour le sol breton (et augmente toujours à l'heure actuelle), il se trouve que le sol breton est particulièrement vulnérable à cette pollution : sources en surface (donc pas de filtrage par l'épaisseur du sol, ce qui explique que l'eau y soit si polluée... et pas forcément que c'est la seule région à être polluée !!!), lessivage par les pluies...
Enfin on pourra répartir comme on veut les mega-porcheries plus harmonieusement sur toutes la France, je continue de penser que plutôt de bâtir autant d'endroits cauchemardesques, certains feraient mieux d'arrêter de se taper des cochonailles deux ou trois fois par jour... En plus ça ferait du bien à leurs artères !
Au passage toujours dans ce "Faut-il manger les animaux" que je suis entrain de lire, Jonathan Safran Foer soutient qu'il y a réellement plus de lisier produit aux Etats-Unis que ce que le sol peut en contenir... Je ne sais pas s'il quelqu'un s'est déjà amusé à trouver ce genre de chiffres en France (tous animaux confondus), mais ce serait intéressant...
J'en conclus donc qu'il en ressort autre chose que du méthane qui sort, lui, des fosses à purin...
L'échange du lisier "entre voisins" n'a, en Bretagne, aucun sens. Il y a d'ailleurs des chances pour que ça se pratique déjà, mais trop, c'est trop (3 cochons pour un breton dit dit cet article! ).
Une des solutions serait par exemple de composter ce lisier au lieu de l'asperger n'importe comment sur la terre en automne comme ça se fait habituellement. Par exemple, en donnant une litière de paille aux cochons, ce qui leur donnerait au passage des conditions de vie plus décentes que sur des caillebotis... Mais bon, le bien-être du cochon, c'est trop cher pour faire de la saucisse à bas prix... Donc on peut composter encore autrement en utilisant des déchets supplémentaires, comme les déchets verts... L'avantage de cette méthode, c'est que le compost limite la fuite de l'azote, et le restitue dans le sol très progressivement, contrairement au lisier pur.
Dans les solutions théoriquement intéressantes il y a aussi la production et l'utilisation du méthane, mais je ne sais pas très bien ce que devient le lisier une fois le méthane produit...
Mais bon, outre le fait qu'effectivement cette concentration de mega-porcheries n'a rien de bon pour le sol breton (et augmente toujours à l'heure actuelle), il se trouve que le sol breton est particulièrement vulnérable à cette pollution : sources en surface (donc pas de filtrage par l'épaisseur du sol, ce qui explique que l'eau y soit si polluée... et pas forcément que c'est la seule région à être polluée !!!), lessivage par les pluies...
Enfin on pourra répartir comme on veut les mega-porcheries plus harmonieusement sur toutes la France, je continue de penser que plutôt de bâtir autant d'endroits cauchemardesques, certains feraient mieux d'arrêter de se taper des cochonailles deux ou trois fois par jour... En plus ça ferait du bien à leurs artères !
Au passage toujours dans ce "Faut-il manger les animaux" que je suis entrain de lire, Jonathan Safran Foer soutient qu'il y a réellement plus de lisier produit aux Etats-Unis que ce que le sol peut en contenir... Je ne sais pas s'il quelqu'un s'est déjà amusé à trouver ce genre de chiffres en France (tous animaux confondus), mais ce serait intéressant...
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit: (...) L'échange du lisier "entre voisins" n'a, en Bretagne, aucun sens. Il y a d'ailleurs des chances pour que ça se pratique déjà, mais trop, c'est trop (3 cochons pour un breton dit dit cet article! ). (...)
Oui, ce que je veux dire c'est que c'est à l'échelle de la France qu'il faudrait redistribuer les élevages et les cultures. Et faire partout de la polyculture-élevage. Mais comme c'est difficile de faire de la polyculture à l'échelle de l'exploitation, le faire à l'échelle de groupes d'exploitations.
Quant aux procheries industrielles, je suis d'accord avec toi. Mais il y a aussi la volaille et sincèrement, du point de vue du bien être animal, je ne sais pas si ce n'est pas pire...
Enfin bref, moins d'animaux en Bretagne et plus dans la Beauce. Relocaliser la production, refaire une agriculture paysanne et réinstaurer l'entraide entre les agriculteurs... tout un programme !
OK aussi sur les sols bretons qui, effectivement, ne sont pas gâtés de ce point de vue...
Pour ce qui est de la méthanisation, c'est effectivement un système intéressant. Ce qui ressort du méthaniseur, c'est un digestat stable qui n'émet pas de gaz à effet de serre et est une excellente source de matière organique pour les sols. Un peu comme ton compost en quelques sortes. Il y a déjà quelques unités en France (dont une en Bretagne) et des projets en cours mais c'est long et difficile à monter, très coûteux aussi... et pour le moment il n'est pas toujours facile de trouver des débouchés pour l'énergie produite de cette manière. Et les risques de dérive existent (en Allemagne, on s'est mis à cultiver du maïs pour le mettre dans le méthaniseur, ce qui revient au même que de faire des cultures pour produire du carburant... n'importe quoi !). Le risque de récupération par les investisseurs existe aussi, d'ailleurs...
Enfin, y a du boulot. Et ce qui me désespère, c'est que la marge de manoeuvre est grande mais que les volontés (notamment politiques) vont dans l'autre sens : du profit à court terme et surtout, pas de changement d'envergure.
Re: élevage et gaz à effet de serre
Philomenne a écrit:
- Et bien sûr l'alimentation, à moins d'être strictement végétalien.
Evidemment je prêche pour ma paroisse, voici un tableau indicatif qui compare l'impact écologique des modes d'alimentation omnivore, végétarien et végétaliens:
CLIC
Juste à titre informatif on survit très bien en mode végétaLien et on a moins à se poser de question
Invité- Invité
Re: élevage et gaz à effet de serre
Sans compter que cela permet de nourrire plus de monde.
Seul bémol : tout ça, ça marche à condition que les produits soient locaux. Parce que qu'entre un produit animal qui vient d'à côté de chez moi et un produit végétal qui a fait 10 000 km, la différence entre les bilans carbone de l'un et de l'autre se réduit, voire s'inverse peut-être. Mais bien sûr, je me fais l'avocat du diable en poussant loin une logique qui serait un non sens .
Seul bémol : tout ça, ça marche à condition que les produits soient locaux. Parce que qu'entre un produit animal qui vient d'à côté de chez moi et un produit végétal qui a fait 10 000 km, la différence entre les bilans carbone de l'un et de l'autre se réduit, voire s'inverse peut-être. Mais bien sûr, je me fais l'avocat du diable en poussant loin une logique qui serait un non sens .
Re: élevage et gaz à effet de serre
Philomenne a écrit:Sans compter que cela permet de nourrire plus de monde.
Seul bémol : tout ça, ça marche à condition que les produits soient locaux. Parce que qu'entre un produit animal qui vient d'à côté de chez moi et un produit végétal qui a fait 10 000 km, la différence entre les bilans carbone de l'un et de l'autre se réduit, voire s'inverse peut-être. Mais bien sûr, je me fais l'avocat du diable en poussant loin une logique qui serait un non sens .
Bien sûr...D'ailleurs en règle générale les végétaliens sont plutôt sensibles à cet argument (du moins de ce que j'ai pu en lire ici ou là sur les forums végétariens)
Invité- Invité
Re: élevage et gaz à effet de serre
Aargh ! Je venais de faire une longue réponse qui vient d'"être squeezée !
Pour les végétaliens, je trouve en tous cas que sur les blogs de cuisine végétaliennes, histoire de montrer qu'une cuisine variée est possible, on trouve quand même nombre de produits très exotiques ou peu écolos (agar agar, fève tonka, courgettes en hiver, arrow-root alors que la farine de maïs fait l'affaire, etc...) ... Ce qui me déçoit un peu : en se limitant, pourquoi pas (enfin, pas les courgettes d'hiver !!!!), mais à chaque recette... Heureusement je connais une végétalienne qui est attentive à ce genre de chose, preuve que si c'est bien mené ça peut rester extrêmement logique.
Et n'oublions pas qu'une grande majorité d'omnivores, même en mangeant des produits "typiquement de chez nous", font marcher les transports à fond en évitant de regarder les étiquettes - patates d'israel, pommes du chili, agneau d'Irlande, colin d'alaska, fraises d'Espagne....
En bref l'essentiel reste la conscience que chacun a de ce genre de chose...
Enfin, un dernier argument que j'avais trouvé intéressant (toujours J. Safran foer) : même si les agrocarburants sont un non sens, la surface utilisée pour ceux-ci reste très en dessous de la surface nécessaire pour nourrir les animaux... Autrement dit, nourrir la planète en 2050 - en faisant abstraction des politiques, des guerres et de la spéculation boursière, qui sont quand même les premiers affameurs mondiaux- passe aussi par la réduction de la consommation de viande (et de l'arrêt des agro-carburants, évidemment !!! )
Pour les végétaliens, je trouve en tous cas que sur les blogs de cuisine végétaliennes, histoire de montrer qu'une cuisine variée est possible, on trouve quand même nombre de produits très exotiques ou peu écolos (agar agar, fève tonka, courgettes en hiver, arrow-root alors que la farine de maïs fait l'affaire, etc...) ... Ce qui me déçoit un peu : en se limitant, pourquoi pas (enfin, pas les courgettes d'hiver !!!!), mais à chaque recette... Heureusement je connais une végétalienne qui est attentive à ce genre de chose, preuve que si c'est bien mené ça peut rester extrêmement logique.
Et n'oublions pas qu'une grande majorité d'omnivores, même en mangeant des produits "typiquement de chez nous", font marcher les transports à fond en évitant de regarder les étiquettes - patates d'israel, pommes du chili, agneau d'Irlande, colin d'alaska, fraises d'Espagne....
En bref l'essentiel reste la conscience que chacun a de ce genre de chose...
Enfin, un dernier argument que j'avais trouvé intéressant (toujours J. Safran foer) : même si les agrocarburants sont un non sens, la surface utilisée pour ceux-ci reste très en dessous de la surface nécessaire pour nourrir les animaux... Autrement dit, nourrir la planète en 2050 - en faisant abstraction des politiques, des guerres et de la spéculation boursière, qui sont quand même les premiers affameurs mondiaux- passe aussi par la réduction de la consommation de viande (et de l'arrêt des agro-carburants, évidemment !!! )
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit:Aargh ! Je venais de faire une longue réponse qui vient d'"être squeezée !
Pour les végétaliens, je trouve en tous cas que sur les blogs de cuisine végétaliennes, histoire de montrer qu'une cuisine variée est possible, on trouve quand même nombre de produits très exotiques ou peu écolos (agar agar, fève tonka, courgettes en hiver, arrow-root alors que la farine de maïs fait l'affaire, etc...) ...
Je pense pour ma part, mais ce n'est que mon avis, qu'un peu d'arrow-root ou d'agar agar dans une recette sera moins polluant que le steack ou la tranche de jambon quotidienne...Ce genre de produit s'utilise en petite quantité, reste assez marginal et est je pense expédié par cargo...
Invité- Invité
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit: Aargh ! (...) Et n'oublions pas qu'une grande majorité d'omnivores, même en mangeant des produits "typiquement de chez nous", font marcher les transports à fond en évitant de regarder les étiquettes - patates d'israel, pommes du chili, agneau d'Irlande, colin d'alaska, fraises d'Espagne....
Je sais. Mais je comprends même pas qu'on puisse s'en fiche... ça me rend complètement dingue. Alors que c'est tellement facile de faire attention à la provenance des produits, au moins en partie, ce n'est pas un si gros effort. Un tel taux d'inconscience... (ça c'est Philomenne en mode énervé...)
grenouille a écrit:même si les agrocarburants sont un non sens, la surface utilisée pour ceux-ci reste très en dessous de la surface nécessaire pour nourrir les animaux...
Pour le moment, oui, mais plus tard ? Actuellement, dans les pays d'Amérique du sud, des surfaces très importantes sont défrichées, les paysans sont expulsés, spoliés de leurs terres, tués au besoin, pour récupérer les surfaces et y faire des cultures énergétiques. Les requins de la finance ont flairé la manne et comme d'habitude, ils n'ont aucun scrupule. C'est une catastrophe humaine, agronomique (les sols en prennent un coup) et écologique (disparition des forêts, cultures arrosées de pesticides). Et ce n'est absolument pas durable puisque de toute façon c'est une agriculture dépendante du pétrole. La logique mercantile est déjà à l'œuvre : vider l'assiette des pauvres pour remplir le réservoir des riches... ça me fait hurler.
Re: élevage et gaz à effet de serre
Je comprends, je suis aussi effarée que toi par cette légèreté consommatrice...
Côté agrocarburants, bien sûr problème n'est même pas réglé (et ne fait même qu'empirer : côté faim dans le monde, alors que les chiffres étaient relativement stables ces dernières années, le nombre d'affamés a subitement cru depuis 2007...), qu'un autre apparaît... Mais bon, globalement on ne peut pas dire qu'UN truc en particulier affame le monde (euh... le sud !) : c'est une convergence de tout cela, et c'est pourquoi il serait bon d'être vigilant sur tous les fronts : viande, agrocarburants... et tout le reste !
Sinon Cocoandco, oui; l'exemple de l'agar-agar ou de l'arrow root n'est pas des mieux choisis... Prenons les autres, ça résume mieux.
Côté agrocarburants, bien sûr problème n'est même pas réglé (et ne fait même qu'empirer : côté faim dans le monde, alors que les chiffres étaient relativement stables ces dernières années, le nombre d'affamés a subitement cru depuis 2007...), qu'un autre apparaît... Mais bon, globalement on ne peut pas dire qu'UN truc en particulier affame le monde (euh... le sud !) : c'est une convergence de tout cela, et c'est pourquoi il serait bon d'être vigilant sur tous les fronts : viande, agrocarburants... et tout le reste !
Sinon Cocoandco, oui; l'exemple de l'agar-agar ou de l'arrow root n'est pas des mieux choisis... Prenons les autres, ça résume mieux.
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit:
Sinon Cocoandco, oui; l'exemple de l'agar-agar ou de l'arrow root n'est pas des mieux choisis... Prenons les autres, ça résume mieux.
la fève tonka et la courgette en hiver ça ne me parlait pas du tout, j'ai un potager donc des légumes de saison et la fève tonka ce doit être hors de prix je crois, mais effectivement mauvais point pour ceux qui utilisent ce genre de produit, personne n'est parfait, moi comprise...
J'ai pris ces deux exemples (agar-agar et arrow root) par ce qu'il m'est arrivé d'utiliser ces produits, je ne m'en sert plus d'ailleurs pour la simple raison qu'il ne me sont pas utiles, j'en ai acheté une fois et basta, effectivement on peut largement s'en passer du moins, pour moi, en ce qui concerne l'arrow root, pour l'agar agar par contre je ne connais pas d'autres gélifiants qui soient ok pour les végés (perso je ne gélifie plus rien ça simplifie le problème), quoi qu'il en soit je pense tout de même que ces articles restent en marge dans le paniers des consommateurs...
Invité- Invité
Re: élevage et gaz à effet de serre
En fait, même la fève tonka n'était pas un excellent exemple... Ca ou la vanille... J'ai dit ce qui me passait par la tête, mais je ne pense pas que les épices et autres soient notre travers le plus caractéristique, étant donné les quantités qu'on utilise. De ce que j'ai compris, la fève tonka serait même plutôt "anti-déforestation", sachant qu'elle provient des tecks qu'on a tendance à décimer pour son bois (pour faire les fauteuils de jardin chez Habitat... ) - donc pour produire des fèves, il faudrait laisser les tecks tranquille... A confirmer ou infirmer, hein !
En plus j'utilise moi-même de l'agar-agar, et j'ai beau me demander régulièrement si cette "mode" n'a pas un travers, je continue d'en utiliser puisque je préfère ça à la gélatine...
Mais la courgette en hiver, ou si tu veux les desserts à la mangue, aux fruits congelés et autre légumes exotiques, ça se croise assez régulièrement sur les blogs végétaliens... De temps en temps pourquoi pas, mais si on en croise à tous les billets, c'est énervant.
Maintenant c'est sans doute bête de leur jeter la pierre dans la mesure ou d'autres (la plupart!) font bien pire - viande ET courgette d'hiver à tous les repas - mais disons que ça me déçoit un peu.
En plus j'utilise moi-même de l'agar-agar, et j'ai beau me demander régulièrement si cette "mode" n'a pas un travers, je continue d'en utiliser puisque je préfère ça à la gélatine...
Mais la courgette en hiver, ou si tu veux les desserts à la mangue, aux fruits congelés et autre légumes exotiques, ça se croise assez régulièrement sur les blogs végétaliens... De temps en temps pourquoi pas, mais si on en croise à tous les billets, c'est énervant.
Maintenant c'est sans doute bête de leur jeter la pierre dans la mesure ou d'autres (la plupart!) font bien pire - viande ET courgette d'hiver à tous les repas - mais disons que ça me déçoit un peu.
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit:
Mais la courgette en hiver, ou si tu veux les desserts à la mangue, aux fruits congelés et autre légumes exotiques, ça se croise assez régulièrement sur les blogs végétaliens... De temps en temps pourquoi pas, mais si on en croise à tous les billets, c'est énervant.
Maintenant c'est sans doute bête de leur jeter la pierre dans la mesure ou d'autres (la plupart!) font bien pire - viande ET courgette d'hiver à tous les repas - mais disons que ça me déçoit un peu.
Tout à fait d'accord avec toi sur ce plan là
Invité- Invité
Re: élevage et gaz à effet de serre
grenouille a écrit:Mais la courgette en hiver, ou si tu veux les desserts à la mangue, aux fruits congelés et autre légumes exotiques, ça se croise assez régulièrement sur les blogs végétaliens... De temps en temps pourquoi pas, mais si on en croise à tous les billets, c'est énervant.
Oui c'est quelque chose qui m'énerve énormément aussi....
Et la en ce moment il y a des fraises partout qui fleurissent sur les blogs, ça me rend
Re: élevage et gaz à effet de serre
Pareil.
Ce qui m'horripile le plus, c'est que le plus souvent ce n'est qu'une question d'habitude... Les gens sauraient cuisiner de manière sympa nos légumes "bien de chez nous", ils n'auraient plus cette image un peu nulle, et ça le ferait tout aussi bien. Cela dit je comprends qu'on aime les fraises, mais les fraises du mois de mars, ça ne ressemble tellement pas à des fraises !!!
L'autre jour je suis allée à la crêperie, et nous avons eu beau demander des crêpes aux poireaux ou aux champignons, il y avait quand même la sempiternelle salade avec des rondelles de tomates, un fromage blanc avec des fraises pour la présentation... Je n'ai tellement plus l'habitude que ça m'a choquée - ici au nord de la Loire, les tomates de notre agriculteur picard vont de juillet à octobre-novembre... et grâce à un petit prolongement en chambre froide ! Mais ce qui me déprime, c'est d'être sûre et certaine que dans cette crêperie j'étais la première depuis des mois voire des années à être énervée par cette fraise et ces rondelles de tomates incongrues !
Ce qui m'horripile le plus, c'est que le plus souvent ce n'est qu'une question d'habitude... Les gens sauraient cuisiner de manière sympa nos légumes "bien de chez nous", ils n'auraient plus cette image un peu nulle, et ça le ferait tout aussi bien. Cela dit je comprends qu'on aime les fraises, mais les fraises du mois de mars, ça ne ressemble tellement pas à des fraises !!!
L'autre jour je suis allée à la crêperie, et nous avons eu beau demander des crêpes aux poireaux ou aux champignons, il y avait quand même la sempiternelle salade avec des rondelles de tomates, un fromage blanc avec des fraises pour la présentation... Je n'ai tellement plus l'habitude que ça m'a choquée - ici au nord de la Loire, les tomates de notre agriculteur picard vont de juillet à octobre-novembre... et grâce à un petit prolongement en chambre froide ! Mais ce qui me déprime, c'est d'être sûre et certaine que dans cette crêperie j'étais la première depuis des mois voire des années à être énervée par cette fraise et ces rondelles de tomates incongrues !
Re: élevage et gaz à effet de serre
Philomène; je suis là pour continuer cette discussion
https://simplicitevolontaire.1fr1.net/t1625p20-les-vaches-a-hublots
EDIT : Nous disions donc, les gaz à effet de serre, trop de vache; toussa toussa, si on arrêtait de les manger elles feraient moins de dégat puisqu'elles seraient moins nombreuses
https://simplicitevolontaire.1fr1.net/t1625p20-les-vaches-a-hublots
EDIT : Nous disions donc, les gaz à effet de serre, trop de vache; toussa toussa, si on arrêtait de les manger elles feraient moins de dégat puisqu'elles seraient moins nombreuses
Invité- Invité
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